Ce que la guerre en Ukraine a changé (4/5) • Kosovo, un engagement bien peu payé de retour
Le Kosovo rejette les parallèles entre sa propre indépendance et celles des entités sécessionnistes pro-russes d’Ukraine, mais son affichage pro-ukrainien et pro-occidental est bien peu payé de retour. Grand entretien avec Visar Ymeri.
Propos recueilli par Belgzim Kamberi
CdB : Tout comme la Russie, l’Ukraine ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo. Cependant, les institutions et la société du Kosovo soutiennent fortement l’Ukraine. N’y a-t-il pas là une contradiction ?
V.Y : Je pense que l’Ukraine n’a pas reconnu le Kosovo pour des raisons semblables à celles qui empêchent l’Espagne de le reconnaître : la crainte que le cas du Kosovo soit invoqué comme un précédent à l’intérieur même de ces États par des communautés minoritaires. Il existe un paradoxe dans toute cette histoire : le narratif sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine est similaire à celui de la Serbie à propos (...)
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