Par la rédaction

(Avec Birn) — TV Pink a lancé une campagne de lynchage médiatique contre Tamara Skrozza après que le CRTA, dont la journaliste est également membre, a publié les résultat d’une recherche montrant que les dirigeants du Parti progressiste de Serbie (SNS) au pouvoir étaient quatre fois plus présents dans ce média que les politiciens de l’opposition.
L’Association des journalistes indépendants de Serbie (NUNS) et le Centre pour la recherche, la transparence et la responsabilité (CRTA) ont demandé lundi 30 janvier aux téléspectateurs de Serbie de réagir auprès de l’autorité de régulation des médias électroniques suite à des émissions de la première chaîne privée du pays, TV Pink, dépeignant la journaliste Tamara Skrozza comme une « ennemie de l’État ».
Selon Tamara Skrozza et NUNS, TV Pink a diffusé des déclarations de la journaliste hors de leur contexte afin de donner d’elle une image politiquement déformée. « NUNS et le CRTA ont lancé une action de soutien contre la campagne quotidienne honteuse de TV Pink prenant pour cible Tamara Skrozza en la qualifiant d’ennemie du Président Aleksandar Vučić et visant à discréditer le CRTA », ont déclaré les deux organisations dans un communiqué de presse.
NUNS et le CRTA souhaitent que l’Autorité de régulation des médias électronique dénonce les « manipulations » de TV Pink. Plus de 90 plaintes ont jusqu’à présent été déposées par des téléspectateurs serbes. Tamara Skrozza a regretté que la campagne de TV Pink a créé des tensions dans sa vie de tous les jours. « Ma mère a très peur pour moi et pour la sécurité de mon enfant », a-t-elle expliqué à NUNS, ajoutant néanmoins qu’elle était prête à continuer son travail.
Ci-dessous, une vidéo d’une émission de TV Pink, le 24 janvier 2018, enchaînant les fausses informations afin de discréditer Tamara Skrozza et le CRTA. Une vidéo mise en ligne sur YouTube par le CRTA.

Cet article est produit en partenariat avec l’Osservatorio Balcani e Caucaso pour le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), cofondé par la Commission européenne. Le contenu de cette publication est l’unique responsabilité du Courrier des Balkans et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.