Réfugiés Balkans : le fil infos 2024

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La route des Balkans reste toujours l’une des principales voies d’accès l’Union européenne, pour les exilés du Proche et du Moyen Orient, d’Afrique ou d’Asie. Alors que les frontières Schengen se ferment, Frontex se déploie dans les Balkans, devenus un « sas d’accès » de la « forteresse Europe ». Notre fil d’infos en continu.

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Grèce : des avocats demandent une reprise de l’enquête sur le naufrage de Pylos en 2023

25 décembre - 14h30 :Un groupe d’avocats demande un examen juridique plus approfondi de l’affaire du tragique naufrage de l’Adriana, près de Pylos, en juin 2023, qui a fait plus de 600 morts. Le nombre exact de morts reste inconnu, car de nombreux corps de victimes auraient coulé avec le bateau. 82 corps ont été retrouvés, mais des centaines d’autres restent portés disparus. Seules 104 personnes ont été secourues.

Un tribunal naval local a ouvert une enquête pénale sur cet événement l’année dernière, mais ses conclusions préliminaires ne semblent pas concluantes, selon le groupe d’avocats grecs qui représentent les familles des victimes. « Le dossier contient de graves lacunes et omissions », ont-ils déclaré dans un communiqué, soulignant entre autres que le capitaine et l’équipage du navire des garde-côtes qui surveillaient le navire de migrants avaient été assignés à comparaître, mais pas les responsables des garde-côtes.

« L’absence de toute enquête sur les responsabilités des organismes de recherche et de sauvetage compétents et sur la direction des garde-côtes grecs est assourdissante », ont-ils déclaré. En outre, certains éléments de preuve importants n’ont pas été pris en compte jusqu’à présent, comme un enregistrement des communications entre tous les responsables impliqués dans l’opération en mer, selon les avocats.

Grèce : de plus en plus de mineurs non accompagnés

24 décembre - 16h30 : Les données du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) indiquent que le nombre de mineurs non accompagnés ou séparés (3000) arrivant en Grèce a plus que doublé en 2024 cette année. Les agences humanitaires décrivent cette situation comme « une urgence pour les enfants sans précédent dans les dernières années ».

Des groupes humanitaires rapportent que des centaines d’enfants sur les îles grecques de Samos, Leros et Kos dorment dans la rue, sans accès à des vêtements, des chaussures ou un abri adéquat, alors que les autorités peinent à gérer l’arrivée d’un nombre record de mineurs non accompagnés.

Les ONG appellent le gouvernement grec à mettre en œuvre des mesures d’urgence pour transférer les mineurs vers des refuges sûrs et protéger les 1500 mineurs non accompagnés dans tout le pays, laissés à eux-mêmes. Les mineurs non accompagnés, tels que définis par le droit européen et grec, sont des enfants originaires de pays tiers ou des apatrides qui arrivent en Grèce sans parent ou tuteur. Il peut également s’agir d’enfants qui ont été séparés de leur famille lors de leur migration ou de ceux retirés de leur famille pour des raisons de protection pendant leur séjour en Grèce.

L’Italie veut poursuivre l’accord avec l’Albanie sur la délocalisation des demandeurs d’asile

24 décembre - 13h45 : Le gouvernement italien s’est engagé lundi 23 décembre à poursuivre la mise en place de l’accord sur ses centres controversés pour demandeurs d’asile en Albanie, même s’ils restent vides en raison de recours en justice. Ces centres sont devenus opérationnels en octobre, mais la justice italienne a condamné la détention des deux premiers groupes d’hommes qui y ont été transférés et qui ont donc ensuite été renvoyés dans la péninsule.

L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » et les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays sont traitées de façon accélérée. Selon l’accord, seuls les hommes originaires de ces pays peuvent être emmenés dans les centres albanais. Le personnel italien des centres a lui-même été rapatrié en Italie en novembre.

Grèce : au moins huit morts dans un naufrage au large de Rhodes

20 décembre - 15h : Au moins huit migrants sont morts dans un naufrage au large de l’île grecque de Rhodes : tel est le bilan d’un nouveau naufrage survenu dans la matinée de vendredi 20 décembre au large de l’île grecque de Rhodes, ont indiqué les autorités locales. Un canot de migrants a chaviré à cinq miles de la plage d’Afantou, alors qu’il tentait de prendre la fuite, précisent les gardes-côtes dans un communiqué.

L’embarcation a été repérée par les autorités portuaires au moment où le passeur tentait de débarquer les exilés. Le conducteur du bateau aurait "perdu le contrôle" alors qu’il tentait d’échapper à un navire de patrouille grec. L’embarcation a heurté le bateau des gardes-côtes, ce qui a entraîné la chute des passagers, peut-on lire dans le document. 18 exilés, dont certains blessés, ont pu être secourus, et huit cadavres récupérés. Les recherches se sont poursuivies vendredi matin en mer pour retrouver d’éventuels survivants et disparus. Le conducteur du canot a été interpellé, il s’agirait d’un ressortissant turc, selon les premières informations.

La Bosnie-Herzégovine paraphe l’accord avec Frontex

20 décembre -10h : Le 18 décembre, la Bosnie-Herzégovine et l’Union européenne ont paraphé à Sarajevo un accord qui permettra le déploiement d’officiers de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine pour une meilleure gestion des migrations.

Après avoir été paraphé, l’accord sera signé fin février ou début mars, lorsque le commissaire européen chargé des affaires intérieures et des migrations, Magnus Brunner, devrait arriver à Sarajevo. « C’est une nouvelle étape dans la lutte contre le crime organisé et la contrebande. La Bosnie-Herzégovine montre qu’elle est un partenaire sérieux de l’Union européenne », a déclaré Nenad Nešić, ministre de la Sécurité de la Bosnie-Herzégovine.

Luigi Soreca, chef de la délégation de l’UE en Bosnie-Herzégovine, a rappelé que 90% des passages illégaux des frontières sur la « route des Balkans » étaient enregistrés à la frontière de la Bosnie-Herzégovine et de la Croatie. « L’accord entre la Bosnie-Herzégovine et Frontex permettra à l’UE d’aider la Bosnie-Herzégovine à mieux gérer la migration irrégulière. Il est important pour le cheminement de la Bosnie-Herzégovine vers l’UE et c’est l’une des conditions pour que ce pays progresse sur cette voie. »

Mirko Kuprešaković, directeur de la police des frontières de Bosnie-Herzégovine, a déclaré qu’il espérait que très bientôt la police de Frontex se rendrait aux frontières de la Bosnie-Herzégovine pour les rendre plus sûres. « Cela marque la fin du processus parfois difficile de négociation et je pense que nous avons trouvé une solution à toutes les questions avec le plein consensus de toutes les parties », a déclaré Henrik Nielsen, directeur pour Schengen, les frontières et les visas à la Commission européenne.

Frontex viole les droits fondamentaux en quasi-impunité

19 décembre -23h15 : Frontex, l’agence de garde-frontières de l’Union européenne, fait face à des preuves de plus en plus nombreuses de complicité de violations des droits de l’homme, notamment en mer Égée et en Méditerranée centrale. Les groupes de défense des droits de l’homme affirment que malgré cela, les décisions de justice ont protégé l’agence de toute responsabilité et restreint la justice pour les victimes.

Iftach Cohen, juriste chez Front-Lex, un groupe d’avocats qui contestent les politiques migratoires européennes devant les tribunaux, seulement cinq affaires contre l’agence ont été portées devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) depuis sa création en 2004, et toutes ont été rejetées. Les migrants qui tentent de poursuivre Frontex en justice se heurtent à des obstacles extrêmement élevés et sont soumis à une obligation de preuve de certitude que peu d’entre eux peuvent respecter.

Ces obstacles à la justice pour les victimes des opérations de Frontex suscitent de sérieuses inquiétudes quant à l’engagement de l’UE en faveur de l’État de droit. Parallèlement aux batailles juridiques en cours contre Frontex, les groupes de défense des droits continuent d’appeler à la nécessité urgente d’une réforme. Les défenseurs des droits de l’homme soulignent que l’accès à la justice est une pierre angulaire du cadre juridique de l’UE et qu’aucune agence, y compris Frontex, ne devrait être à l’abri de tout contrôle.

Grèce : cinq morts et des dizaines de disparus dans un naufrage au sud de la Crète

15 décembre - 15h50 : Le bilan des victimes du naufrage d’un bateau transportant des migrants au large de la côte sud de la Crète s’est alourdi à cinq morts samedi soir, ont indiqué les garde-côtes, ajoutant avoir secouru 39 personnes en mer. Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues et les garde-côtes ont lancé une opération de recherche assistée de navires et d’avions depuis qu’ils ont été alertés de l’incident vendredi soir.

Au cours d’incidents distincts survenus samedi, un cargo battant pavillon maltais a secouru 47 migrants d’un bateau naviguant à environ 40 milles nautiques au large de Gavdos, tandis qu’un pétrolier a secouru 88 autres migrants à environ 28 milles nautiques au large de la petite île du sud de la Grèce. Selon les premières informations, les garde-côtes pensent que les bateaux sont partis ensemble de Libye.

En Croatie, des migrants « invisibles »

13 décembre - 11h10 : 26 534 entrées irrégulières en Croatie ont été enregistrées en Croatie au cours des dix premiers mois de l’année 2024, principalement originaires d’Afghanistan, de Syrie, de Turquie, d’Egypte et de la Fédération de Russie. Cependant, note Deutsche Welle, ces migrants sont beaucoup moins « visibles » qu’en Bosnie-Herzégovine, qu’en Autriche ou qu’en Italie du nord. Ils sont en effet obligés de se cacher et le sociologue Izvor Rukavina de Zagreb souligne que « la visibilité des migrants et leurs contacts avec la population locale baisse, ce qui augmente leur dépendance envers les réseaux criminels ».

Selon la police, seulement 3,6% des migrants déposent une demande d’asile en Croatie, 96,4% d’entre eux ne font donc que transiter vers un pays tiers.

La Grèce suspend le traitement des demandes d’asile des Syriens

9 décembre - 17h45 : La Grèce a suspendu le traitement des demandes d’asile des ressortissants syriens après la chute du régime d’Assad, ce qui concerne environ 9000 demandeurs, a déclaré à Reuters une source gouvernementale de haut rang.

Aucune déclaration officielle n’a été fait à ce sujet par le gouvernement grec. Plusieurs pays européens, dont l’Autriche et l’Allemagne, ont également suspendu les décisions d’asile pour les Syriens.

À Belgrade, les exilés syriens fêtent la chute du régime de Bachar al-Assad

8 décembre - 19h20 : Partout à travers le monde, les exilés syriens fêtent la chute du régime de Bachar al-Assad. Dimanche, ils se sont rassemblés devant l’ambassade de Syrie à Belgrade, hissant le drapeau de la Syrie libre sur le bâtiment. « Je suis réfugié en Serbie depuis 2018. En Syrie, je soutenais l’opposition et j’ai été six mois en prison. J’ai pu terminer mes études de médecine en Serbie et je vais revenir dans mon pays comme médecin, et revoir enfin mes proches », explique l’un d’eux, interrogé par la télévision N1.

Contrôle des frontières : l’UE promet 14 millions d’euros d’assistance à la Serbie

5 décembre - 16h30 : Emanuele Giaufret, le chef de la Délégation de l’Union européenne à Belgrade, a promis quatorze millions euros d’aide à la Serbie pour lutter contre les migrations illégales. « Il s’agira d’équipements spéciaux destinés aux couloirs verts et bleus, c’est-à-dire les frontières et les rivières », a-t-il précisé, en se félicitant que l’UE et la Serbie coopèrent par l’intermédiaire de l’Agence européenne de protection des frontières (Frontex) aux frontières avec la Bulgarie et la Hongrie. Cette coopération sera bientôt étendue à la Macédoine du Nord et à la Bosnie-Herzégovine.

En réponse, le ministre serbe de l’Intérieur, Ivica Dačić, a déclaré que la route de la Hongrie était « pratiquement fermée », mais que de nouvelles routes migratoires apparaissaient sans cesse. Il a précisé qu’en 2023, le nombre de migrations irrégulières avait été réduit de 60 à 70% par rapport à 2022.

La Bosnie-Herzégovine refuse d’extrader une Tchétchène vers la Russie

5 décembre - 15h : La Cour de Bosnie-Herzégovine a décidé de ne pas extrader la ressortissante tchétchène Selima Ismailovna Khadisova, contre laquelle la Russie a émis un mandat d’arrêt pour suspicion de terrorisme. La juge Hasija Mašović a souligné que la détention de cette Tchétchène devait en conséquence être levée. La Cour devrait annoncer la décision finale de mise en liberté dans le délai légal, soit le vendredi 6 décembre.

Turquie : les garde-côtes secourent des migrants qui auraient été renvoyés par la Grèce

2 décembre - 17h45 : Les garde-côtes turcs ont secouru 21 migrants au large de Bodrum, dans la province de Mugla, dimanche 1er décembre. Selon une déclaration publiée sur le site officiel du commandement des garde-côtes turcs, les migrants ont été retrouvés flottant dans un canot de sauvetage au large. Onze enfants se trouvaient à bord du canot de sauvetage.

Les garde-côtes turcs affirment que les migrants ont été poussés dans les eaux territoriales turques par les autorités grecques. Les autorités turques font régulièrement ces déclarations et les autorités grecques les démentent régulièrement. Selon l’agence Anadolu, les migrants ont été remis à la direction provinciale de la gestion des migrations après les procédures nécessaires.

L’ONG Aegean Boat Report, qui surveille l’activité des migrants en mer Égée, a rapporté dans son dernier rapport hebdomadaire (du 18 au 24 novembre) que 54 bateaux transportant 2606 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée vers les îles grecques de la mer Égée mais ont été interceptés et repoussés. Selon Aegean Boat Report, au cours de l’année, les garde-côtes et la police turque ont intercepté 2156 bateaux qui n’ont pas réussi à atteindre la Grèce, transportant 57 553 personnes. Depuis le début de l’année, environ 44 000 migrants ont été enregistrés arrivant sur les îles grecques à bord de 1484 bateaux. Certains migrants feront plusieurs tentatives de traversée avant d’arriver enfin.

Grèce : 74 migrants secourus au large de l’île de Gavdos

2 décembre - 16h : Tard vendredi 29 novembre, un navire de sauvetage des garde-côtes grecs a été alerté de la présence d’un bateau en bois transportant 74 migrants au sud-ouest de Gavdos, près de la Crète.

Le bateau transportait 61 hommes, une femme et douze mineurs. Les migrants ont d’abord été récupérés par un pétrolier battant pavillon panaméen naviguant à proximité, puis emmenés au port de Kala Limani, puis transférés à Héraklion, sur la grande île de Crète.

L’Allemagne veut intensifier les renvois vers la Croatie

28 novembre - 18h50 : En 2023, 328 personnes ont été renvoyées en Croatie depuis l’Allemagne en vertu du règlement Dublin l’année dernière - alors que l’Allemagne souhaitait en renvoyer près de 17 000. C’est ce qu’indiquent les chiffres de l’Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés (BAMF). Avec 16 704 demandes d’expulsion, la Croatie arrive en tête de la liste des pays vers lesquels l’Allemagne voulait renvoyer des migrants, suivie par l’Italie (15 749), l’Autriche (7995), la Bulgarie (7732), la Grèce (5523) et la France (5032).

Lors d’une conférence de presse à Zagreb, mercredi 27 novembre, le ministre croate de l’Intérieur Davor Božinović a déclaré que l’Allemagne avait annoncé 1519 expulsions vers la Croatie au titre de Dublin en 2024, dont 401 ont déjà été exécutées. 182 personnes supplémentaires doivent être renvoyées d’ici la fin de l’année. Même si près de 600 expulsions se concrétisent, seul un tiers des 1519 expulsions annoncées par l’Allemagne serait donc exécutées.

Le règlement Dublin (également appelé Dublin III) est une loi de l’Union européenne. Il détermine quel pays est responsable de l’examen d’une demande d’asile - normalement le pays par lequel le demandeur d’asile est entré en Europe pour la première fois. L’un des objectifs du règlement est de garantir qu’une personne ne dépose pas plusieurs demandes d’asile dans plusieurs États membres de Dublin.

Grèce : neuf mort, dont six mineurs, dans deux nouveaux naufrages

26 novembre - 12h : Deux naufrages d’embarcations d’exilés ont provoqué la mort de neuf personnes, au large des îles de Lesbos et Samos, lundi 25 novembre. Huit migrants sont décédés - deux femmes et six mineurs - près de Samos, ont annoncé les gardes-côtes grecs. 39 rescapés - 15 hommes, sept femmes et 16 mineurs - ont été secourus et ramenés sur cette île proche de la Turquie, d’où partent de nombreux bateaux transportant des migrants

Les opérations de sauvetage se poursuivent pour tenter de retrouver des survivants, mais sont rendues difficiles par les vents violents qui soufflent sur la zone. D’après la presse grecque, 50 personnes auraient été à bord du canot, et les autorités auraient été alertées par des appels et des mails de plusieurs ONG opérant dans la zone.

Lundi, le corps d’un homme a également été retrouvé par les gardes-côtes sur l’île de Lesbos, un peu plus au nord, tandis que 26 exilés ont été secourus. Les survivants de ce naufrage assurent qu’il n’y avait pas d’autres passagers sur l’embarcation, rapportent les autorités portuaires.

Baisse du nombre des passages illégaux au Monténégro

25 novembre - 19h25 : Au cours des dix premiers mois de 2024, 2731 migrants clandestins ont été recensés au Monténégro, principalement originaires de Syrie, du Pakistan et d’Afghanistan, ce qui représente une baisse de 45% par rapport à l’année précédente. Cette baisse s’expliquerait par les évolutions constantes de la Route des Balkans, mais aussi par l’implication, depuis janvier 2024, de l’agence européenne Frontex sur les frontières du Monténégro et au centre d’accueil temporaire de Božaj, près de la frontière albanaise.

« Actuellement, nous disposons d’une équipe dédiée de 64 agents et personnel spécialisé au Monténégro, équipés des derniers outils et ressources pour soutenir les autorités nationales dans la gestion de la frontière », explique Katarzyna Volkmann de Frontex, interrogée par RSE.

La surveillance est exercée sur une longueur de 840 km le long des frontières nationales du Monténégro, dont 571 sur terre et 269 sur l’eau, à 29 postes frontaliers permanents, un saisonnier et un temporaire.

Rome rapatrie le personnel italien des centres en Albanie

25 novembre - 12h50 : Rome achève le rapatriement de la majeure partie des 295 policiers et des travailleurs sociaux qui devaient travailler la gestion des centres de rétention de Shëngjin et de Gjadër. Ces centres, dont la construction a déjà coûté 65 millions d’euros et la gestion sur cinq ans est évaluée à plus de 750 millions d’euros, sont en effet vides, mis à l’arrêt jusqu’à présente par la justice italienne

La délocalisation de migrants en Albanie est en effet bloquée, du moins tant que ne se prononcera la Cour de cassation de Rome - saisie par le gouvernement d’extrême - pour vérifier si les tribunaux peuvent conserver leur pouvoir discrétionnaire dans l’évaluation d’un « pays sûr ». En attendant, presque tout le personnel italien qui était en Albanie est rapatrié en Italie.

Feu vert à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen

24 novembre - 16h50 : L’Autriche a accepté de lever le veto qu’elle opposait depuis longtemps à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen sans passeport, adhésion que les deux pays d’Europe de l’Est tentent d’obtenir depuis des années et qui se heurte à la résistance de Vienne.

Cette avancée a été annoncée vendredi après-midi par la présidence hongroise du Conseil de l’UE, qui a organisé une réunion à Budapest avec les ministres de l’Intérieur de la Roumanie, de la Bulgarie et de l’Autriche. Les trois ministres ont signé un « accord commun » ouvrant la voie à une adhésion complète à l’espace Schengen, a déclaré un porte-parole hongrois.

Dans la pratique, cela signifiera la suppression des contrôles aux frontières terrestres, le dernier obstacle à franchir. Au début de cette année, les contrôles aux frontières maritimes et aériennes avaient déjà été levés.

L’Italie reconduit les contrôles aux frontières avec la Slovénie

20 novembre - 20h45 : L’Italie a annoncé la prolongation de la suspension des accords Schengen avec la Slovénie pour six mois supplémentaires. La mesure vise à prévenir l’infiltration de terroristes le long de la route des Balkans à l’approche de l’année jubilaire 2025, proclamée par l’Église catholique.

Cette décision a été communiquée par le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, à ses homologues slovène et croate, Boštjan Poklukar et Davor Božinović. « Compte tenu de la dynamique persistante d’instabilité dans le scénario international actuel, nous avons partagé avec nos collègues cette préoccupation en raison du risque d’infiltration de terroristes dans les flux migratoires le long de la route des Balkans », a déclaré Matteo Piantedosi.

Les contrôles aux frontières ont commencé en octobre 2023, à la suite de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Matteo Piantedosi a assuré que « les mesures de contrôle aux frontières seront mises en œuvre de manière à causer le moins de perturbations possible aux citoyens des trois pays ».

Croatie : un réseau biélorusse de trafiquants démantelé en Istrie

16 novembre - 11h45 : La police a arrêté trois ressortissants biélorusses, respectivement âgés de 25, 30 et 35 ans, à Umag, dans le comté d’Istrie, non loin des frontières slovènes et italiennes, alors qu’ils conduisaient quatre ressortissants turcs dans deux voitures immatriculées en Allemagne.

Ils sont soupçonnés d’avoir formé une association criminelle dans les comtés de Zagreb, Primorje-Gorski Kotar et Istrie pour le transport illégal de migrants illégaux à travers le territoire de la Croatie et le passage illégal de la frontière de la Slovénie. Ainsi, à au moins cinq reprises, ils ont transporté illégalement au moins 20 citoyens étrangers, en facturant une somme d’argent encore indéterminée par personne, qu’ils se partageaient entre eux.

Baisse de plus de 40% des entrées irrégulières dans l’UE d’après Frontex

14 novembre - 18h : Au cours des dix premiers mois de 2024, le nombre de franchissements irréguliers des frontières de l’Union européenne a diminué de 43%, a indiqué l’agence Frontex. Entre janvier et octobre, l’Agence européenne de protection des frontières a enregistré 191 900 passages, sachant qu’une même personne peut être détectée à chacune de ses tentatives. « Les principales nationalités des migrants en situation irrégulière sont : les Syriens, les Maliens et les Ukrainiens », précise l’agence.

La plus forte baisse de toutes les principales routes migratoires vers l’UE a été enregistrée sur la route des Balkans. Cette région a enregistré ¡ un déclin significatif de 80% » des passages, note Frontex, avec seulement 17 000 franchissements de frontières ont été comptabilisés. Autre voie migratoire beaucoup moins empruntée cette année, celle de la Méditerranée centrale, avec 64% d’arrivées en moins entre janvier et septembre, soit 47 700. Ce chiffre coïncide avec ceux des arrivées de migrants comptabilisés par les autorités italiennes : jusqu’ici cette année, un peu plus de 58 000 personnes ont débarqué dans le pays, contre 147 000 l’an dernier à la même période

Albanie : l’Italie réduit ses effectifs dans les centres albanais de Shengjin et Gjadër

13 novembre - 8h40 : Alors que la justice italienne a, une nouvelle fois, ordonné le retour en Italie des migrants envoyés en Albanie, La Repubblica révèle que les autorités de Rome ont commencé à réduire le nombre de personnels stationnés en Albanie.

Officiellement, il s’agit d’un « remodelage », les effectifs des forces de l’ordre déployés en Albanie - policiers et agents pénitentiaires - vont être réduits de 50 personnes, alors que leur nombre n’a pas pas dépassé 220, au lieu de 295 prévus.

Serbie : inculpation d’un trafiquant qui aurait conduit 19 migrants

12 novembre - 14h : Un homme de 72 ans a été inculpé pour avoir facilité le transit illégal à travers la Serbie de 19 migrants illégaux le 6 octobre, a annoncé le Parquet de Belgrade. L’accusé, conformément à un accord préalable avec un inconnu et moyennant une compensation monétaire, aurait placé 19 migrants illégaux dans un véhicule, pour les conduire d’Obrenovac à Surčin.

Il s’agit de ressortissants syriens et égyptiens, dont huit mineurs. qui avaient pénétré illégalement en Serbie via la Bulgarie et la Turquie. Le prévenu est accusé du délit pénal de franchissement illégal de la frontière de l’État et de trafic de personnes, passible d’une peine de prison pouvant aller de deux à douze ans.

Nouveau revers pour Meloni : les sept migrants reconduits d’Albanie en Italie

11 novembre - 23h30 : Un tribunal de Rome a infligé ce lundi 11 novembre un nouveau revers à la politique migratoire de Giorgia Meloni en demandant à la justice européenne de statuer sur la rétention de migrants transférés jeudi dernier en Albanie, lesquels, en attendant, reviendront en Italie.

Les magistrats ont décidé de saisir la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) pour s’assurer que la législation italienne soit conforme aux textes européens. Pour des questions de délai légal, les sept migrants concernés – de nationalités égyptienne et bangladaise – « retourneront en Italie dans les prochaines heures », a indiqué à l’AFP une source gouvernementale italienne.

Le vice-Premier ministre Matteo Salvini, alliée de Meloni et chef de la Ligue, a aussitôt réagi à cette décision en dénonçant « un nouveau jugement politique (...) contre les Italiens et leur sécurité ». « La justice démonte encore une fois la propagande du gouvernement italien », s’est félicitée de son côté l’ONG de sauvetage en mer de migrants Sea-Watch. « Combien de temps encore le gouvernement italien continuera cette farce inhumaine ? »

Croatie : agressions racistes contre des livreurs indiens et népalais à Split

11 novembre - 17h30 : La police croate a annoncé samedi l’arrestation de quatre hommes, accusés d’agressions à caractère raciste contre des travailleurs étrangers à Split. Ces personnes font actuellement l’objet d’une enquête pour « crime de haine », a précisé la police dans un communiqué.

Un livreur originaire du Népal a été grièvement blessé lors de l’incident, qui s’est produit vendredi 8 novembre en fin de journée, tandis qu’un ressortissant étranger de 41 ans et l’un des agresseurs ont aussi été légèrement blessés. Les assaillants ont frappé le livreur népalais avec des barres de métal et lui ont cassé un bras.

Peu après, trois autres agressions visant des livreurs de repas d’origine étrangère ont également eu lieu dans cette ville de la côte adriatique. L’une des victimes est indienne, tandis que la nationalité des deux autres n’a pas été dévoilée. Selon Dalmatinski Portal, trois des agresseurs sont des mineurs et le quatrième est un jeune adulte âgé de 18 ans.

Bosnie-Herzégovine : les Tchétchènes essaient de passer en Croatie

11 novembre - 13h30 : Chaque matin, de très bonne heure, des dizaines de ressortissants tchétchènes se retrouvent au poste frontière de Gradiška, au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. Tous essaient de passer en Croatie : certains jours, les douaniers croates laissent passer jusqu’à une dizaine d’entre eux, mais la plupart sont refoulés et doivent revenir en Bosnie-Herzégovine. La Croatie ne fournit aucune explication sur les critères retenus.

Beaucoup de Tchétchènes campent depuis des semaines aux abords du poste. Les hommes disent fuir la guerre et la mobilisation forcée, d’autres des persécutions politiques. Il y a aussi des femmes, des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. Tous suivent avec attention le cas de Selima Khadisova, une ressortissante tchétchène détenue à Tuzla en attendant que les autorités de Bosnie-Herzégovine statuent sur la demande d’extradition déposée par la Russie.

Un homme interrogé par Radio Slobodna Evropa à Gradiška expliquent que tous redoutent d’éventuelles inculpations contre eux en Russie. Il explique que la Russie bloque tous les processus d’obtention de visas : les Tchétchènes tentent donc d’entrer dans l’UE via la Bosnie-Herzégovine, qui dispose toujours d’un régime d’exemption de visa avec la Russie.

Albanie : la Libra est arrivé à Shëngjin, avec huit exilés à bord

8 novembre - 18h30 : Trois Egyptiens et cinq Bangladeshis étaient à bord de la Libra. L’un d’eux a été jugé vulnérable et sera immédiatement rapatrié à Brindisi, toujours à bord de la Libra. Pour mémoire, les 16 migrants conduits à Shëngjin le 16 octobre étaient également originaires d’Egypte et du Bangladesh. Le tribunal de Rome a ordonné leur reconduite en Italie.

8 novembre - 11h45 : La Libra, patrouilleur de la Marine italienne, est arrivée tôt ce vendredi à Shëngjin, en provenance de Lampedusa. À son bord, huit migrants, qui seraient originaires d’Égypte et du Bangladesh. Les seize migrants arrivés le 16 octobre dernier ont tous été rapatriés au bout de 48 heures en Italie.

La Grande-Bretagne signe des accords avec des pays des Balkans contre le trafic d’êtres humains

8 novembre - 10h30 : Le Premier ministre britannique Keir Starmer a signé jeudi 7 novembre de nouveaux accords pour lutter contre le trafic d’êtres humains avec trois États des Balkans, la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo, alors qu’il assistait à une réunion de la Communauté politique européenne (CPE) à Budapest.

Les accords s’accompagnent d’un financement supplémentaire de 75 millions de livres sterling (environ 90 millions d’euros) pour le commandement britannique de la sécurité des frontières, qui a été chargé de lutter contre l’immigration irrégulière, en ciblant en particulier les gangs de passeurs pour empêcher les traversées de petites embarcations dans la Manche.

Bosnie-Herzégovine : une réfugiée tchétchène en attente d’expulsion

8 novembre - 6h50 : Selima Ismailovna Khadisova, 33 ans, originaire de Tchétchénie, est détenue en Bosnie-Herzégovine depuis plus d’un mois. Elle attend une décision quant à son extradition vers la Russie, qui l’accuse de terrorisme.

La jeune femme a été arrêtée le 29 septembre, alors qu’elle et ses trois enfants arrivaient à Sarajevo sur un vol en provenance d’Istanbul. Elle a été séparée de ses enfants, qui ont été placés dans un centre d’accueil pour mineurs près de Sarajevo, et elle a été emprisonnée à Tuzla.

La Russie l’accuse d’avoir rejoint les forces de l’organisation terroriste de l’État islamique. Elle affirme, quant à elle, qu’elle n’est jamais allée en Syrie et qu’elle a vécu en Turquie ces dix dernières années, où elle a échappé à des violences domestiques en Tchétchénie.

Grèce : quatre morts dans un nouveau naufrage au large de Rhodes

7 novembre - 14h10 : Les autorités grecques ont annoncé avoir retrouvé, très tôt mercredi matin, les corps de quatre migrants en mer à la pointe sud de l’île de Rhodes - trois femmes et un homme. Elles ont également retrouvé 25 autres personnes vivantes sur terre, après qu’un passeur présumé de migrants aurait forcé ses passagers à passer par-dessus bord après un voyage en provenance de Turquie.

Ce groupe de 25 survivants, composé de six hommes, huit femmes et onze mineurs, a été conduit auprès de l’autorité portuaire centrale de Rhodes.

Italie : les autorités de Trieste inspectent les conditions de vie des exilés

7 novembre - 11h35 : Le maire de Trieste et les responsables de la région Frioul-Vénétie Julienne ont récemment mené des inspections séparées : le maire s’est concentré sur les migrants qui dorment dans la rue, tandis que les responsables régionaux ont examiné les questions liées aux mineurs étrangers non accompagnés et à leur intégration. Le maire prévoit de répondre à ces préoccupations avec les institutions compétentes.

Trieste est souvent la première destination des migrants qui empruntent la route des Balkans. Beaucoup s’arrêtent dans la ville pendant quelques jours avant de reprendre leur voyage vers des destinations européennes, notamment pour rejoindre des membres de leur famille ou des connaissances dans l’espoir de trouver un emploi. D’autres restent à Trieste, soit après avoir demandé le statut de réfugié, soit parce qu’ils n’ont pas d’autres destinations.

Après la fermeture des Silos en juin dernier, la situation s’était améliorée avec le transfert de migrants vers d’autres régions italiennes, mais les choses reviennent progressivement à ce qu’elles étaient avant.

La frégate italienne Libra fait route de Lampedusa vers Shëngjin

6 novembre - 14h : Le patrouilleur Libra a quitté Lampedusa ce mercredi matin, faisant route pour Shëngjin, en Albanie. Selon l’ANSA, huit exilés seraient à son bord, originaires d’Egypte et du Bangladesh - ils vont donc traverser la moitié de la Méditerrannée à bord d’un navire militaire de 81 mètres.

Un pré-screening aurait été effectué à bord pour vérifier que ces huit exilés, interceptés en eaux internationales, répondent bien aux critères prévus par l’accord avec l’Albanie : être majeurs, sans maladie chronique et être originaires d’un des 19 pays inscrits sur la liste des « pays sûrs ».

L’Italie s’apprête à transférer un deuxième groupe de migrants en Albanie

5 novembre - 16h15 : Un groupe de migrants, interceptés lundi en mer par les gardes-côtes italiens, sont actuellement pris en charge à bord du navire militaire Libra, amarré au port de Lampedusa. Les autorités italiennes procèdent à leur identification en vue d’une expulsion vers l’Albanie, plus de deux semaines après l’échec du premier transfert.

Le navire militaire Libra a accosté lundi 4 novembre dans la matinée au port italien de Lampedusa. Quelques heures plus tard, un groupe de migrants interceptés en mer Méditerranée par les autorités italiennes ont été transbordés sur le bateau, selon la presse italienne qui n’a pas plus d’informations sur le nombre de personnes à bord.

Des ONG allemandes dénoncent la situation des exilés en Bulgarie

5 novembre - 9h15 : Fin août, un Syrien qui aurait dû être expulsé en Bulgarie commettait un attentat dans la ville allemande de Solingen, tuant trois personnes et en blessant cinq autres. Alors que les partis de droite demandent plus d’expulsion vers la Bulgarie, des ONG dénoncent la situation des réfugiés et des migrants dans ce pays.

À la frontière, les personnes en quête de protection doivent se déshabiller, elles sont battues, volées et parfois même abattues, explique Stephan Reiche, de l’association Matteo – Kirche und Asyl de Nuremberg, interviewé par la TAZ. Les conditions de vie dans le plus grand camp de réfugiés du pays, Harmanli, sont également catastrophiques.

En vertu de l’accord de Dublin, les pays peuvent refuser les expulsions pour des raisons humanitaires et Stephan Reiche soutient que l’Allemagne devrait reconsidérer les expulsions vers la Bulgarie, compte tenu des violations des droits de l’homme documentées dans ce pays.

Bosnie-Herzégovine : la police démantèle un gang de trafiquants

1er novembre - 14h15 : La police bosnienne a arrêté huit personnes soupçonnées de faire partie d’un réseau de passeurs qui aurait transporté au moins 1400 migrants clandestins vers l’Italie, via la Croatie, a confirmé à l’AFP Dragana Kerkez, porte-parole du ministère de l’Intérieur de la Republika Sprska. Le groupe faisait d’abord passer des migrants en Croatie, d’où ils étaient ensuite transportés en voiture et en camion jusqu’en Italie.

Le groupe a utilisé le système de communication crypté Sky ECC, qui a été déchiffré en 2019 par une équipe d’enquêteurs belges, néerlandais et français. Les autorités ont ainsi eu un accès sans précédent à des informations sur les pratiques de certains des groupes criminels les plus dangereux, notamment ceux qui opèrent dans les Balkans.

La police a effectué onze perquisitions, confisquant plusieurs armes, plus de 100 000 marks convertibles (environ 50 000 euros) en espèces, ainsi que des véhicules et des bateaux utilisés pour la contrebande. Des documents professionnels, des agendas, des ordinateurs, des clés USB, des téléphones portables et d’autres objets pouvant servir de preuve ont également été confisqués.

Chypre : le Conseil de l’Europe s’inquiète des migrants bloqués dans la zone tampon

31 octobre - 17h20 : Le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a exhorté le gouvernement chypriote à autoriser le passage de trois douzaines de demandeurs d’asile bloqués depuis des mois dans la zone tampon contrôlée par l’ONU. Le Commissaire a noté qu’il est de plus en plus difficile pour les migrants dans la zone d’accéder à des produits de première nécessité comme du lait maternisé et des couches.

« Je suis préoccupé par la situation de quelque 35 personnes, dont de jeunes enfants et d’autres personnes vulnérables, qui se trouvent dans la zone tampon depuis plusieurs mois », a écrit Michael O’Flaherty dans une lettre adressée au président chypriote Nikos Christodoulides, quelques mois après que l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a également exhorté le gouvernement chypriote à autoriser les migrants à demander l’asile.

Centres d’accueil en Albanie : une juge italienne reçoit des menaces de mort

28 octobre - 16h20 : « Magistrate militante et corrompue, j’espère que quelqu’un vous tirera dessus très bientôt. Ce sera un jour de joie et de fête. » La juge italienne Silvia Albano, présidente de l’association Magistratura Democratica (MD) et l’une des juges de la section des étrangers du tribunal de Rome, reçoit chaque jour une trentaine de messages similaires.

C’est elle qui a refusé la détention de 12 demandeurs d’asile récemment emmenés en Albanie. Le 24 octobre, la juge Albano a déposé un « rapport circonstancié » au Parquet à propos de ces menaces. Critiquée depuis longtemps par la droite, qui l’accuse d’être liée à des groupes de gauche ou d’être « pro-migrants », Silvia Albano est devenue une cible depuis le début de l’affaire albanaise, affirme MD.

Croatie : la police arrête plusieurs passeurs supposés dans la région de Karlovac

27 octobre - 16h30 : La police du comté de Karlovac a déjoué plusieurs tentatives de franchissements illégaux de la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Dans la région de Netretić, un ressortissant albanais de 57 ans qui conduisait plusieurs migrants dans son véhicule a été interpelé. Deux ressortissants de Bosnie-Herzégovine et un Croate ont également été arrêtés dans le secteur de Cetingrad et Vojnić, tandis qu’un ressortissant bosnien était arrêté à Vojnić après avoir tenté de s’enfuir du poste frontière, endommageant les barrières.

Bulgarie : la police arrête des volontaires internationaux

25 octobre - 9h : Sept volontaires internationaux ont été arrêtés les 14 et 20 octobre après avoir aidé des personnes en détresse dans les forêts bulgares proches de la frontière turque. Les militants font partie de deux groupes, Collettivo Rotte Balcaniche et No Name Kitchen, qui soutiennent les personnes en déplacement en leur fournissant de la nourriture, des vêtements et des produits d’hygiène depuis un an. Ils gèrent également une ligne d’urgence que les personnes peuvent appeler en cas de danger de mort, face au refus systématique des autorités bulgares de leur fournir une assistance médicale.

La police aux frontières bulgare renvoie violemment et illégalement des personnes vers la Turquie malgré leur état physique et leurs demandes d’asile. La présence des militants à ces moments-là permet d’éviter ces refoulements illégaux en surveillant la situation. En réponse à cela, la police a de plus en plus réprimé ces activités, aboutissant à une première détention en septembre et plus récemment à deux arrestations et détentions allant jusqu’à 24 heures.

Un réseau de passeurs démantelé entre Bosnie-Herzégovine et Croatie

24 octobre - 10h15 : Les polices de Bosnie-Herzégovine et de Croatie ont arrêté seize personnes pour avoir fait passer clandestinement au moins 159 migrants de Bosnie-Herzégovine vers la Croatie via la rivière Sava

Onze personnes ont été arrêtées à Slavonski Brod, en Croatie, où dix maisons et dix véhicules ont été fouillés. Dans le cadre de la même action à Brod (Bosnie-Herzégovine), cinq personnes ont été arrêtées, cinq maisons ont été perquisitionnées et 1500 euros en espèces ont été retrouvés.

« Ces trafiquants suspects ont volontairement mis la vie et la sécurité des migrants en danger. Après avoir traversé le fleuve, les migrants étaient secrètement transportés par divers types de véhicules, cachés dans des voitures privées ou dans les espaces de chargement des véhicules de transport, et transférés en Slovénie, en Italie. , l’Allemagne et d’autres pays européens de l’Union », a expliqué Europol. On estime que les suspects de ce trafic de migrants ont gagné au moins 80 000 euros.

Hongrie, Slovaquie et Serbie unies contre les migrations

24 octobre - 10h15 : Les dirigeants de la Hongrie, de la Slovaquie et de la Serbie se sont rencontrés à Komarno, en Slovaquie, près de la frontière hongroise, le 22 octobre, où ils ont discuté du succès de leurs efforts conjoints et individuels pour réduire le nombre de migrants irréguliers entrant dans l’Union.

Les trois continuent de s’opposer aux dispositions de l’UE sur l’immigration irrégulière, notamment le système de quotas. Leurs dirigeants ont souligné que la sécurisation des frontières extérieures du bloc est la meilleure stratégie pour défendre l’UE contre toutes les menaces, y compris l’immigration croissante. Malgré une baisse des passages irréguliers, ils ont appelé à davantage de financements de l’UE.

Le Premier ministre hongrois Orban est depuis longtemps l’un des critiques les plus sévères de la politique migratoire de l’UE. Viktor Orban s’est opposé au pacte migratoire de l’UE, finalisé et signé cette année, qui prévoit des quotas de redistribution des migrants dans l’Union entre les États de première ligne comme l’Italie, l’Espagne et la Grèce et les pays moins touchés par le nombre d’arrivées. Le Premier ministre slovaque Robert Fico lui fait écho, qualifiant la lutte de son propre gouvernement contre l’immigration irrégulière de question « prioritaire ».

Roumanie : 916 expulsions au cours des neuf premiers mois de 2024

23 octobre - 12h : 916 personnes ont été expulsées de Roumanie au cours des neuf premiers mois de cette année, dont 258 ressortissants bangladais, selon les données communiquées à infoMigrants.

La Roumanie a vu un nombre croissant de migrants franchir ses frontières en route vers des pays d’Europe occidentale plus riches. Beaucoup rejoignent la route des Balkans, dans l’espoir d’entrer en Hongrie et dans la zone Schengen, où la libre circulation est théoriquement autorisée. D’autres sont arrivés en Roumanie pour travailler, souvent avec des visas valides, mais ont ensuite décidé de chercher de meilleures opportunités dans des régions plus riches.

Au 31 mars 2024, la Roumanie a rejoint partiellement l’espace Schengen. Bien que les contrôles aux frontières soient maintenus, les voyageurs munis des documents appropriés peuvent désormais quitter la Roumanie avec moins de contrôles que dans les pays de l’UE non membres de l’espace Schengen.

Les ressortissants du Bangladesh sont le groupe le plus important, avec 258 individus renvoyés à Dhaka. Les Sri Lankais arrivent en deuxième position, avec 150 citoyens expulsés à Colombo, suivis par 148 Népalais envoyés à Katmandou. Le Pakistan arrive en quatrième position avec 89 expulsions, et l’Inde en cinquième avec 48. En dehors de l’Asie du Sud, 29 Égyptiens, 25 Moldaves, 22 Turcs et Vietnamiens et 20 Marocains ont également été expulsés au cours de la même période. 105 autres personnes expulsées venaient d’autres pays.

L’Italie publie un décret sur les « pays sûrs » pour sauver l’accord avec l’Albanie

22 octobre - 18h : Lundi 21 octobre, le Conseil des ministres italien a approuvé de nouveaux décrets relatifs à l’expulsion des migrants vers des « pays sûrs ». La liste actualisée de 19 pays est largement similaire à celle qui existait précédemment. Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a exclu trois pays parmi les 22 de sa liste précédente des « pays sûrs » - le Cameroun, la Colombie et le Nigeria. Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le Bangladesh, la Tunisie et l’Égypte.

En promulguant la liste par décret — une mesure ayant un poids politique et institutionnel plus important — le gouvernement de la Première ministre Giorgia Meloni cherche à s’assurer que les centres de traitement des migrants nouvellement établis en Albanie restent opérationnels. Avec cette décision, la liste actualisée des « pays sûrs » aura donc force de loi, créant une obligation de s’y conformer et renforçant la position du gouvernement même en cas d’appel. Il n’est pas toutefois pas certain que le nouveau décret change la situation et permette au gouvernement de rendre opérationnels les centres pour migrants établis en Albanie.

Grèce : naufrage tragique à Samos et 229 migrants secourus en trois jours

22 octobre - 11h20 : Alors que la météo était mauvaise, les autorités grecques affirment avoir récupéré au moins 229 migrants lors de diverses opérations sur différentes îles entre samedi 19 octobre et lundi. Les corps d’un homme et d’une femme ont été récupérés par les garde-côtes grecs dans la mer Égée, au large de l’île de Samos, a confirmé lundi un porte-parole des garde-côtes. Les 22 autres migrants qui se trouvaient à bord du même bateau au moment du naufrage dimanche soir, ont été secourus par les garde-côtes et emmenés à Samos, où ils ont été placés en garde à vue. Un étranger de 19 ans aurait été reconnu par le reste des migrants comme leur passeur et a été arrêté pour suspicion de « transport de ressortissants de pays tiers et d’entrée illégale dans le pays ».

Dimanche, une patrouille a été envoyée au sud de l’île de Rhodes, où elle a trouvé ce qu’elle a décrit comme « un voilier suspect avec à son bord deux citoyens turcs » qui étaient en possession de cinq faux passeports. Un deuxième voilier a également été localisé, avec à son bord quatre étrangers, deux citoyens biélorusses, un Iranien et un turco-géorgien. Ce bateau a également été immobilisé. Les autorités portuaires et la direction de la sécurité et de la protection des frontières maritimes, ainsi que les garde-côtes helléniques, ont arrêté les six étrangers pour avoir prétendument fait entrer clandestinement 86 migrants dans le pays. Les voiliers ont été confisqués par l’autorité portuaire, soupçonnés d’avoir été des « moyens de trafic ».

Lundi, l’autorité portuaire de Leros a signalé la présence d’un bateau à grande vitesse s’approchant de l’île de Kalolimnos et se dirigeant vers la côte ouest de Kos. Les 28 migrants à bord ont été « rassemblés et transportés en toute sécurité au port de Kos, où ils ont été remis à l’autorité portuaire ». Les garde-côtes ont retrouvé le conducteur du bateau, qui tentait de s’échapper en faisant des manœuvres dangereuses. Après la poursuite, une collision s’est produite et le copilote du bateau qui avait transporté les migrants s’est retrouvé inconscient en mer. Il a été amené à bord du navire des garde-côtes et après avoir été réanimé, il a repris connaissance. Le conducteur du bateau à grande vitesse a été emmené au port et le bateau a coulé après la collision.

La justice italienne invalide la rétention des réfugiés délocalisés en Albanie

18 octobre - 18h30 : Aucun des migrants transférés par l’Italie vers l’Albanie ne devrait finalement être placé en rétention dans le centre fermé de Gjadër le temps de l’étude de leur demande d’asile. Quatre d’entre eux ne remplissent pas les conditions : deux sont mineurs et deux autres considérés comme vulnérables et ils ont donc été envoyés dès jeudi en Italie. Quant aux 12 autres, la justice italienne a invalidé vendredi leur rétention en Albanie. Les magistrats ont invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur la définition des pays sûrs pour justifier leur décision.

« Le spectacle médiatique organisé par le gouvernement Meloni se heurte au droit national et international », a commenté l’ONG Sea-Watch Italy sur X. De son côté, l’extrême-droite italienne au pouvoir a dénoncé un verdict « absurde », prononcé par des « magistrats politisés ». Pour le Vice-président du Conseil des ministres, Matteo Salvini, c’est « inacceptable et grave ». Reste maintenant à savoir si des exilés seront un jour accueillis dans les coûteux centres italiens en Albanie.

Frontex sera bientôt déployée en Bosnie-Herzégovine

18 octobre - 16h30 : Les négociations sur l’engagement de l’agence européenne Frontex pour surveiller les frontières de la Bosnie-Herzégovine sont entrées dans leur phase finale, a confirmé la délégation de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine ce 17 octobre.

Ces négociations se sont ouvertes en février dernier. La Bosnie-Herzégovine est le seul pays de la région qui n’a pas signé d’accord sur Frontex, qui est l’une des conditions pour l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’UE. « L’entrée en vigueur de l’accord permettra à la Bosnie-Herzégovine de demander le déploiement de forces permanentes de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, qui disposeront de pouvoirs exécutifs, sous le commandement et le contrôle des autorités compétentes de Bosnie-Herzégovine, aux fins de effectuer des tâches de gestion des frontières », a déclaré la délégation de l’UE en Bosnie-Herzégovine.

Albanie : deux mineurs et deux personnes vulnérables parmi les migrants transférés par l’Italie

18 octobre - 9h : Selon la presse italienne, parmi les seize exilés arrivés mercredi au port albanais de Shengjin se trouvaient deux mineurs et deux personnes vulnérables. Deux Bangladais âgés de 16 ans avaient été évalués comme adulte, malgré leurs déclarations, lors de la sélection opérée par Rome sur un navire militaire italien. Mais une fois en Albanie, ils ont insisté sur leur âge. Les autorités ont finalement décidé de les ramener en Italie, a confirmé le ministre italien de l’Intérieur.

Deux Égyptiens souffrant de maladies chroniques ont aussi été envoyés en Albanie, alors qu’ils n’auraient pas dû l’être, selon les termes de l’accord entre Rome et Tirana, assurent encore les médias italiens. Pour l’heure, les autorités n’ont pas confirmé ces deux cas particuliers.

Grèce : quatre morts dans un naufrage au large de Kos

17 octobre - 9h20 : Malgré le temps clément, le canot n’est pas venu à bout de la traversée. Quatre personnes – deux femmes et deux bébés - sont mortes dans le naufrage de leur embarcation près de l’île grecque de Kos, en mer Egée, ont annoncé mardi 15 octobre les gardes-côtes grecs. L’accident se serait produit lorsque le pilote du petit bateau a fait une manœuvre maladroite. La nationalité des victimes n’a pas été communiquée.

27 personnes ont tout de même pu été secourues, dont dix étaient déjà dans l’eau lorsque les autorités sont intervenues. Le passeur présumé a été arrêté.

Expulsions : Ursula von der Leyen et le « modèle » albanais

16 octobre - 16h : Dans une lettre adressée lundi aux 27 États membres, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé à tirer les « leçons » de l’accord conclu par Rome et Tirana, pour envoyer hors de l’UE - en l’occurrence Albanie - les migrants interceptés en mer par les autorités italiennes. Sur ce même modèle, Ursula von der Leyen propose de transférer les exilés non éligibles à l’asile dans des centres en dehors de l’UE.

Ursula von der Leyen fait part de son intention de proposer une nouvelle loi facilitant l’expulsion de migrants en situation irrégulière. Parmi les mesures évoquées, elle mentionne la possibilité de transférer les migrants dans des centres d’accueil de pays tiers, ce qu’Ursula von der Leyen appelle des « hubs de retour ». Elle ouvre ainsi la porte à la création de centres de rétention et d’expulsion des demandeurs d’asile dans des pays extérieurs à l’UE.

Les 16 premiers demandeurs d’asile sont arrivés à Shengjin à bord d’un navire militaire italien

16 octobre - 9h : Près de mille exilés sont arrivés ces derniers jours dans l’île italienne de Lampedusa, au sud de la Sicile. Seize d’entre eux ont été interceptés dimanche en mer, avant qu’ils ne posent le pied sur le sol italien, et ils ont été conduits à bord de la Libra, une corvette de la Marine italienne. Ils sont arrivés ce mercredi matin à Shengjin, en Albanie. Le coût du transfert est évalué à au moins 250 000 euros. Des représentants du HCR et de l’OIM sont à bord du navire. Dans le centre de Shengjin se trouvent des interprètes, des médecins et des médiateurs culturels.

Les exilés doivent y subir des contrôles sanitaires et une vérification d’identité avant d’être conduits au Centre de Gjadër. Là, se trouvent un Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile d’une capacité de 800 places, où ils seront logés, ainsi qu’un Centre de rétention (CPT) de 144 places et un centre carcéral de 20 places.

Les premiers exilés en transfert vers les centres italiens en Albanie

15 octobre - 14h45 : Le premier groupe de migrants secourus en mer par les autorités italiennes est attendu ce mercredi en Albanie. Ce groupe sera le premier à être hébergé dans le centre du port de Shengjin, au nord de l’Albanie, en vertu d’un accord signé entre Rome et Tirana pour externaliser les demandes d’asile.

Ces exilés - dont dix sont originaires du Bangladesh et six d’Égypte - ont été interceptés à bord de deux canots dimanche 13 octobre dans les eaux internationales par les garde-côtes italiens. Ils avaient quitté la région de Tripoli, en Libye, dans l’espoir d’atteindre l’Italie. Les seize migrants ont ensuite été transférés à bord du Libra, un navire de la Marine nationale au port de Lampedusa. Le patrouilleur faisait mardi matin route vers l’Albanie et devrait arriver sur zone mercredi.

L’UE exhorte la Turquie à enquêter sur des allégations d’exactions et de renvois forcés

15 octobre - 11h15 : La Commission européenne a exhorté la Turquie à enquêter « de manière approfondie » sur des allégations d’exactions et de renvois forcés de migrants en Afghanistan et en Syrie, après une enquête de plusieurs médias. Depuis 2014, Bruxelles a versé près d’un milliard d’euros à la Turquie pour la gestion des migrations et des frontières.

Or, neuf médias dont Le Monde, El Pais, Der Spiegel et Politico ont publié les témoignages d’une quarantaine de migrants qui accusent les autorités turques de renvois forcés en Afghanistan et en Syrie, et d’exactions dans des centres d’accueil, devenus centres de rétention. Des structures financées par l’UE où les conditions de vie des personnes enfermées sont « épouvantables et dégradantes », signale Le Monde, en raison notamment de l’insalubrité, du manque d’accès aux soins, de la violence ou encore de la surpopulation. Une porte-parole de la Commission a estimé qu’il était « de la responsabilité des autorités turques d’enquêter de manière approfondie sur les allégations d’actes répréhensibles ».

Police incendiaire : le rapport qui accuse la Croatie

14 octobre - 10h35 : L’organisation No Name Kitchen (NNK) a publié les résultats d’une enquête menée entre octobre 2023 et août 2024. Dans le rapport intitulé, le groupe accuse les autorités croates d’employer « un modus operandi systématique et brutal » contre les migrants, notamment en les dépouillant de leurs biens pour les brûler devant eux.

Le rapport identifie les emplacements de huit « tas de brûlage » en Croatie, où des effets personnels auraient été détruits. « Des centaines de téléphones fondus, des restes de vêtements, des sacs à dos, des chaussures, des passeports et… des dossiers qui contiennent généralement les documents officiels utilisés par les personnes pour demander l’asile », figuraient parmi les objets retrouvés sur les lieux des incendies, selon NNK.

Esme, référente sur la violence aux frontières à NNK, a déclaré à InfoMigrants : « Après tant de violences physiques, psychologiques et administratives de la part du régime frontalier européen, forcer les gens à regarder leurs biens brûler devant eux doit être compris comme faisant partie d’une tentative plus large de dépouiller les gens de leur autonomie, de les déshumaniser et de les priver de leurs derniers liens avec la culture et l’identité. »

Les centres d’accueil italiens délocalisés en Albanie sont opérationnels

11 octobre - 19h15 : « Tout est prêt pour accueillir les migrants », a assuré l’ambassadeur d’Italie à Tirana vendredi lors d’une visite organisée pour la presse. Après des mois de retards, les deux centres d’accueil délocalisés en Albanie peuvent donc dès à présent accueillir les migrants appréhendés dans les eaux italiennes.

« À partir d’aujourd’hui toutes les structures sont fonctionnelles », a précisé Fabrizio Bucci : le centre d’enregistrement situé sur le port de Shengjin et celui dans lequel doivent être hébergés les hommes arrêtés en mer sur l’ancienne base militaire de Gjader, à une vingtaine de kilomètres. Plus de 300 militaires, médecins et juges italiens seront engagés dans cette opération, a précisé l’ambassadeur.

Seuls des hommes y seront transférés, et pas les « personnes vulnérables », autrement dit, les femmes et les enfants. Ces migrants logeront dans des préfabriqués
de 12m2, cernés de murs hauts et de barbelés, surveillés 24h/24 par de nombreuses caméras. La sécurité intérieure est sous la responsabilité de la police italienne, avec un statut d’extra-territorialité équivalent à celui d’une ambassade. Les forces de l’ordre albanaise assure la surveillance à l’extérieur.

Des sources bien informées citées par l’AFP assurent que la procédure de traitement des demandes d’asile devrait durer environ quatre semaines. Ceux qui seront déboutés seront transférés dans des cellules, avant d’être expulsés.

Grèce : un verdict historique sur les conditions de vie au hotspot de Samos

11 octobre - 9h15 : La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a rendu un verdict historique le 3 octobre en reconnaissant que la Grèce avait violé les droits de sept mineurs étrangers non accompagnés au hotspot de Samos en 2020.

« C’est un verdict historique, car pour la première fois, la Cour parle de conditions qui ne sont pas conformes, pour aucun individu, à l’article 3 de la Convention », a déclaré Giulia Cicoli, de l’ONG Still I Rise. La CEDH a reconnu que « ‹ les conditions de vie au Centre d’accueil et d’identification (RIC) de Samos à l’époque constituaient un traitement inhumain et dégradant pour tout individu, indépendamment de ses vulnérabilités spécifiques ».

Les faits remontent à 2020. Les adolescents – aujourd’hui majeurs – ont subi des traitements inhumains et dégradants et la violation de leurs droits humains, selon la Cour, qui a ordonné aux autorités grecques de leur verser un total de 41 500 euros. Malgré le faible montant de cette indemnisation, qui doit être répartie entre les sept jeunes, « nous sommes satisfaits que justice ait été rendue », a souligné Giulia Cicoli. Still I Rise est née sur l’île grecque en 2018 « pour soutenir les mineurs qui vivaient dans la terreur, sans aucun respect de leurs droits humains ».

La police croate dément les accusations du Guardian et de No Name Kitchen

10 octobre - 15h50 : Le ministère de l’Intérieur de Croatie a rejeté les allégations du quotidien britannique The Guardian, selon lesquelles la police des frontières croate brûlerait les vêtements, les téléphones portables et les passeports saisis auprès des demandeurs d’asile qui tentaient d’entrer dans l’Union européenne avant de renvoyer les migrants vers Bosnie-Herzégovine.

L’ONG No Name Kitchen a pourtant révélé en détail les emplacements de huit grands « feux de joie » au cours desquels la police croate aurait brûlé des effets personnels et des documents dont les migrants ont besoin pour demander l’asile à leur arrivée dans l’UE. Les smartphones détruits pourraient également contenir des preuves d’abus commis par la police croate, des vidéos et des photos prises par des demandeurs d’asile, a indiqué No Name Kitchen.

Monténégro : la police démantèle un gang de trafiquants à Pljevlja

8 octobre - 11h : La police monténégrine a arrêté treize personnes soupçonnées de faire partie d’un gang de trafiquants qui a fait passer clandestinement des centaines de migrants au Monténégro. Les arrestations ont eu lieu dans la région de Pljevlja, au nord-ouest du pays, non loin des frontières de la Bosnie-Herzégovine.

Le gang, qui fait l’objet d’une enquête depuis plusieurs mois, aurait fait passer clandestinement au Monténégro 352 personnes en provenance de pays tels que le Pakistan, le Bangladesh, le Népal et la Syrie. La police a déclaré que trois personnes, dont l’une est en fuite, sont soupçonnées d’être les chefs du gang.

En juillet dernier, le ministère monténégrin de l’Intérieur avait annoncé que l’Agence européenne Frontex et la police monténégrine seraient déployées conjointement aux frontières du pays afin de prévenir l’immigration illégale. Selon les données de la police, 2192 migrants sont entrés au Monténégro au cours des huit premiers mois de 2024.

CJUE : un pays « sûr » doit l’être sur l’ensemble de son territoire

7 octobre - 11h : Pour qu’un État soit considéré comme un « pays d’origine sûr », lors de l’examen des demandes d’asile, il est nécessaire que toutes les régions de ce pays soient sans danger, a statué vendredi 4 octobre la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).

Selon la législation européenne, un « pays d’origine sûr » est un pays dont les ressortissants sont présumés ne pas avoir besoin d’une protection internationale, et les demandeurs d’asile originaires de ce pays peuvent donc se voir refuser le statut de réfugié. « C’est une décision positive car elle renforce la protection des demandeurs d’asile venant de pays que certains États considèrent comme partiellement sûrs », explique Hussein Baoumi, conseiller pour la branche européenne d’Amnesty International, cité par Euractiv.

Il faut rouvrir le camp de Subotica, alors que se multiplient les pushbacks de Hongrie

5 octobre - 11h : Les ONG alertent sur la situation à Subotica et dans le nord de la Serbie. Alors que la Hongrie renvoie au moins cent personnes par jour, le centre d’accueil de Subotica reste fermé. Les témoignages accablants se multiplient, comme celui d’une famille provisoirement mise à l’abri au commissariat de police de Subotica. Le Centre d’accueil de cette grande ville de Voïvodine a été fermé l’été dernier, quand la police serbe a cherché à réduire la présence et la visibilité des exilés dans le nord du pays.

Deux groupes de passeurs démantelés en Serbie

3 octobre - 17h : Après plusieurs mois d’enquête internationale, les membres de deux groupes criminels organisés ont été arrêtés pour trafic illicite d’au moins 178 migrants, a déclaré le ministre de l’Intérieur de Serbie, Ivica Dačić, ce 3 octobre. Douze personnes ont été arrêtées au cours de l’opération, tandis que deux autre sont toujours recherchées. Ces arrestations ont eu lieu dans la région de Belgrade, à Mladenovac et Aranđelovac (au centre de la Serbie).

Les suspects sont accusés d’avoir, de mai à août 2024, « facilité le transit illégal » d’au moins 178 migrants à travers le territoire de la Serbie et le franchissement illégal de la frontière entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Les migrants étaient recrutés dans la région de Zaječar, près de la frontière bulgare et traversaient la Drina pour passer en Bosnie-Herzégovine.

L’Allemagne accélère les expulsions vers la Turquie

30 septembre - 21h15 : L’Allemagne a annoncé qu’elle avait commencé à expulser davantage de demandeurs d’asile déboutés vers la Turquie dans le cadre d’un accord entre les deux gouvernements. La Frankfurter Allgemeine Zeitung a rapporté vendredi 27 septembre que les premiers vols d’expulsion vers la Turquie ont déjà commencé. En vertu de l’accord, 200 personnes ont été renvoyées, Ankara proposant d’en reprendre jusqu’à 500 par semaine, a indiqué le journal.

La Turquie se classe au troisième rang des pays d’origine des demandeurs d’asile en Allemagne, après la Syrie et l’Afghanistan. Cependant, la proportion de demandeurs d’asile turcs bénéficiant d’une protection est inférieure à 10 %. Selon l’association de défense des droits des migrants Pro Asyl, la plupart des demandeurs d’asile turcs en Allemagne sont des Kurdes.

L’accord fait suite à plusieurs mois de négociations entre les deux gouvernements. « Nous avons atteint notre objectif, qui était les retours en Turquie puissent être effectués plus facilement et que les citoyens turcs qui ne sont pas autorisés à rester en Allemagne puissent être renvoyés plus rapidement », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser (SPD). « Il s’agit d’une avancée majeure dans la limitation de l’immigration irrégulière. »

Bosnie-Herzégovine : une ONG italienne ouvre un centre d’accueil à Bihać

30 septembre - 17h : L’ONG italienne IPSIA-ACLI a ouvert le 26 septembre un centre de protection des mineurs migrants non accompagnés dans la ville de Bihać, en Bosnie-Herzégovine, dans le cadre du projet Balkan Route - Assistenza in Transito (BRAT), financé par l’Agence italienne de coopération au développement.

Ce centre porte le nom d’Adriano Poletti, ancien maire d’Agrate Brianza (Lombardie), engagé de longue date dans les Associations chrétiennes des travailleurs italiens (ACLI). Une fois pleinement opérationnel, le centre pourra accueillir jusqu’à 32 personnes, dont des migrants des camps voisins de Lipa et Borići, ainsi que des mineurs à risque de la communauté locale. L’initiative a impliqué divers acteurs, dont l’AICS et IPSIA-ACLI, ainsi que le ministère de la Santé de Bosnie-Herzégovine, le conseil municipal de Bihać et le centre des services sociaux.

La police arrête quatre supposés passeurs dans l’est de la Croatie

29 septembre - 19h : la police du comté de Brod-Posavina a annoncé que ses agents avaient arrêté ces derniers jours quatre passeurs de migrants dans le secteur de l’autoroute A3. Mercredi, la patrouille du poste de police des frontières de Stara Gradiška a repéré un véhicule privé immatriculé en Allemagne, conduit par un ressortissant néerlandais de 19 ans et dans lequel entraient des personnes soupçonnées d’être entrées illégalement en Croatie.

Dans la soirée du même jour, la police a repéré plusieurs personnes entrant dans une camionnette immatriculée en République tchèque et arrêté le véhicule, qui était conduit par un ressortissant tchèque de 52 ans. À peu près au même moment, une voiture immatriculée à Zagreb, conduite par un citoyen croate de 30 ans, transportant plusieurs citoyens étrangers qui avaient franchi illégalement la frontière de l’État, a été arrêtée.

En outre, pendant la nuit, près de Nova Gradiška, une autre voiture immatriculée à Zagreb, conduite par un citoyen croate de 65 ans et dans laquelle se trouvaient des étrangers qui sont également entrés illégalement sur le territoire croate, a été arrêtée.

Autriche : migrants et réfugiés redoutent la victoire de l’extrême droite

28 septembre - 10h40 : La victoire attendue du Parti de la liberté (FPÖ, extrême droite), aux élections législatives de dimanche en Autriche plonge migrants et réfugiés dans crainte. Interrogé par Radio Slobodna Evropa, Bahro Kačapor, un entrepreneur originaire de Bosnie-Herzégovine, installé à Vienne depuis les années 1990, s’inquiète de cette focalisation sur l’expulsion des migrants, au lieu de « leur donner à tous une chance ».

Il dirige son entreprise depuis 20 ans et emploie toujours des immigrants venus de Turquie, de Syrie et des pays des Balkans, les aidant ainsi à se remettre sur pied. « J’étais au bon endroit, au bon moment, avec les bonnes personnes », explique-t-il. « La politique de l’époque m’a donné, à moi, immigrant et réfugié, l’opportunité de commencer à travailler et de me développer. »

Les immigrants les plus récents, eux, craignent d’être entraînés dans la spirale de violence que le FPÖ a contribué à créer et dont les conséquences sont difficiles à prévoir. « J’aurai très peur, si le Parti de la liberté arrive en tête, déclare Mohammad, un immigré iranien qui travaille au marché Brunnen de Vienne. Il vit en Autriche depuis sept ans et souligne que, comme bien d’autres immigrés, « il travaille tous les jours et paie ses impôts. »

Grèce : naufrage à Kos, sauvetage à Gavdos, course-poursuite à Leros

27 septembre - 15h40 : Les autorités grecques ont déclaré avoir récupéré le corps d’une femme dans l’eau après avoir secouru 15 migrants, qui voyageaient sur le même bateau, au large de l’île de Kos, dans l’est de la mer Égée. Le bateau aurait chaviré en raison du mauvais temps pendant la nuit. Kos est proche de la côte turque. La femme aurait été inconsciente lorsqu’elle a été sortie de l’eau. Deux des survivants du naufrage ont ensuite été soignés à l’hôpital.

Dans un autre incident survenu ce vendredi, les garde-côtes grecs ont déclaré avoir récupéré 78 migrants sur un bateau en bois qui naviguait à environ 23 milles nautiques au large de la petite île de Gavdos, non loin de la Crète, a rapporté l’agence de presse Reuters. Aucun blessé ni personne disparue n’ont été signalés.

Les garde-côtes ont également détecté le 25 septembre un bateau avec des étrangers à bord dans la région de Leros. Bien que les garde-côtes aient fait signe au bateau de migrants de s’arrêter, il a continué sa route vers la plage et a débarqué 16 migrants, dont onze hommes, deux femmes et trois mineurs. Le lendemain un bateau de patrouille des garde-côtes a détecté un autre bateau pneumatique à grande vitesse s’approchant de la même plage de Leros et débarquant un groupe de migrants. Cette fois, les garde-côtes se sont approchés du bateau et une course-poursuite s’est engagée.

Grèce : les aides financières ne sont plus versées aux demandeurs d’asile

26 septembre - 17h50 : Selon plusieurs associations grecques, les demandeurs d’asile des camps en Grèce – sur les îles et sur le continent – ne reçoivent plus leurs allocations financières depuis le mois de mai 2024. Le ministère des Migrations reste mutique face à ce non-versement qui sanctionne les exilés, surtout dans leurs démarches administratives.

En Grèce, on compte aujourd’hui environ 60 000 demandeurs d’asile, selon les chiffres de la Commission européenne. L’écrasante majorité d’entre eux vivent dans les camps. Si l’allocation mensuelle ne leur sert pas à payer un loyer - ils sont logés et nourris - elle sert en revanche pour poursuivre leurs démarches administratives. « La situation n’est pas catastrophique dans le sens où les migrants ne sont pas à la rue, ils ont un toit et reçoivent de la nourriture. Mais le problème reste grave : cette allocation leur sert surtout pour leur frais de transport », explique Lefteris Papagiannakis, du Conseil grec pour les réfugiés. Or, les camps sont tous éloignés des zones urbaines, et donc des bureaux de l’administration. Un rendez-vous manqué peut conduire à un dossier de régularisation rejeté.

La CEDH interdit à la Serbie d’expulser une famille kurde vers la Turquie

26 septembre - 14h15 : La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a ordonné à la Serbie de ne pas expulser des ressortissants kurdes, une mère et ses deux enfants mineurs, vers la Turquie, où ils pourraient être exposés à des persécutions politiques et ethniques, a indiqué le Centre de recherche et de développement de la société IDEAS.

Cette famille a été détenue à l’aéroport du 23 au 25 septembre, date à laquelle, sur ordonnance de la Cour européenne des droits de l’homme, elle a été libérée. Elle est désormais en sécurité en Serbie.

La Turquie a intercepté 190 000 migrants en mer en cinq ans

25 septembre - 14h45 : Les autorités turques affirment avoir empêché près de 190 000 migrants d’atteindre l’Union européenne par bateau au cours des cinq dernières années. Selon l’Agence Anadolu, 38 411 migrants ont été interceptés en mer par les autorités turques depuis le début de l’année. 296 autres personnes soupçonnées d’avoir organisé le trafic de migrants ont été arrêtées par les garde-côtes, tandis que les corps de 40 migrants ont été récupérés lors de missions de recherche et de sauvetage.

Le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré que le gouvernement accordait une attention particulière à la sécurisation de ses frontières sur terre et en mer et qu’il avait dépensé 950 millions de dollars depuis janvier.

Selon un rapport publié dans le Daily Sabah, le nombre de migrants interceptés par les autorités turques n’a cessé d’augmenter au cours des cinq dernières années. En 2020, les garde-côtes ont intercepté 20 380 migrants en mer, 23 676 l’année suivante, 49 518 interceptions en 2022, 56 954 en 2023.

De même, le nombre de passeurs arrêtés avec l’aide des garde-côtes a également augmenté de manière générale ces dernières années : en 2020, seules 53 personnes accusées d’avoir facilité des voyages irréguliers ont été placées en garde à vue. Ce nombre a plus que doublé pour atteindre 113 arrestations en 2021, puis 293 en 2022.

Grèce : au moins quatre morts et 25 disparus après un naufrage au large de Samos

23 septembre - 19h : Quatre personnes, toutes des femmes, ont été retrouvées mortes et 25 sont portées disparues après un nouveau naufrage qui s’est produit près de Samos, en Grèce aujourd’hui. Cinq personnes ont été secourues, dont une femme enceinte et un mineur.

Les recherches se poursuivent près des côtes rocheuses de Agios Isidoros, au nord-ouest de l’île, avec quatre embarcation des garde-côtes et un hélicoptère. Elles ont été retardées par les vents forts. Les autorités ont également fouillé l’île au cas où certaines des personnes portées disparues auraient déjà atteint le rivage.

Croatie : à Zagreb, un « Guichet unique » pour informer les réfugiés et les migrants

21 septembre - 15h50 : Le maire de Zagreb, Tomislav Tomašević, et la représentante du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Croatie, Anna Rich, ont inauguré jeudi 19 septembre le « Guichet unique », un point d’information pour les réfugiés et les migrants.

Ils ont également signé un accord de coopération entre la ville de Zagreb et le HCR dans le cadre du travail du Centre d’accueil. Anna Rich a souligné qu’il s’agissait du premier centre en Croatie. Ce Guichet Unique ou Centre d’Accueil situé Petrinjska 31 sera ouvert les lundi, mercredi et vendredi de 8h à 16h, et les mardis et jeudis de 10h à 18h.

Tomislav Tomašević a déclaré que les personnes qui viennent en Croatie sont confrontées à des procédures administratives assez complexes, à des barrières linguistiques et à diverses insécurités, et que le Centre d’accueil est un endroit où ils pourront obtenir des informations importantes - sur leurs droits, obligations et autres choses qui peuvent faciliter leur travailler à Zagreb.

L’UE va récupérer les 200 millions d’euros d’amende dus par la Hongrie

21 septembre - 15h30 : La Commission européenne a annoncé mercredi 18 septembre qu’elle allait réduire les prochains paiements de l’UE en faveur de la Hongrie afin de récupérer 200 millions d’euros d’amende. Le pays a été condamné le 13 juin par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) à payer une somme forfaitaire de 200 millions d’euros et une astreinte d’un million d’euros par jour pour ne pas s’être mis en conformité avec le droit de l’UE en matière d’asile.

En effet, la Hongrie « n’a pas respecté les règles du droit de l’Union en matière, notamment, de procédures relatives à l’octroi de la protection internationale et au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier » et « ne les respecte toujours pas », avait estimé la Cour.

Budapest avait jusqu’au mardi 17 septembre pour payer. « Le délai a expiré hier. Cela signifie que la Commission, conformément aux règles applicables, passe à la procédure de compensation. Nous allons déduire les 200 millions d’euros des prochains paiements du budget de l’UE à destination de la Hongrie », a déclaré le porte-parole Balazs Ujvari.

La rumeur d’expulsions massives d’Allemagne agite la Grèce

20 septembre - 15h50 : Le gouvernement grec a démenti les rumeurs prétendant que le renforcement des contrôles aux frontières par l’Allemagne entraînerait le renvoi de « milliers » de migrants vers la Grèce. Le ministre des Migrations, Nikos Panagiotopoulos, a souligné que les contrôles aux frontières par l’Allemagne n’avaient rien à voir avec le renvoi de demandeurs d’asile vers la Grèce.

Il a expliqué que même si Berlin souhaitait effectivement renvoyer davantage de demandeurs d’asile en Grèce dans le cadre de l’accord de Dublin, cela n’avait aucun rapport avec la décision de réintroduire les contrôles aux frontières de l’Allemagne.

Grèce : un migrant est mort et 30 secourus au large de Samos

19 septembre - 7h15 : Les garde-côtes grecs ont confirmé qu’un migrant est mort mardi soir et que 30 autres ont été secourus, après que des passeurs les ont éjecté à la mer pour éviter d’être interceptés par les patrouilles grecques. L’incident s’est produit au large de l’île grecque de Samos, en mer Égée, non loin des côtes turques.

Les garde-côtes ont signalé avoir détecté une vedette rapide transportant 31 migrants, dont huit enfants, ils ont envoyé un patrouilleur vers la vedette rapide et « tenté de l’immobiliser à l’aide de signaux sonores et visuels ». Cependant, les opérateurs du bateau ont tenté de s’échapper. « Une poursuite s’en est suivie au cours de laquelle l’opérateur du bateau rapide a effectué à plusieurs reprises des manœuvres dangereuses, mettant en danger immédiat l’intégrité physique de l’équipage des garde-côtes », ont déclaré les garde-côtes.

A ce moment-là, les garde-côtes ont tiré des « coups de semonce » qui ont immobilisé le bateau rapide et ont permis aux garde-côtes d’arrêter ses opérateurs. Les garde-côtes ont déclaré que leurs tirs d’avertissement n’avaient fait « aucun blessé ». Les migrants à bord du hors-bord auraient été jetés par-dessus bord pour permettre aux passeurs d’échapper à l’arrestation des patrouilles grecques. Les autorités grecques ont toutefois arrêté deux ressortissants turcs à bord du hors-bord qui étaient en train de rentrer en Turquie lorsqu’ils ont été appréhendés.

Serbie : plusieurs arrestations de supposés passeurs

18 septembre - 18h45 : La police de Paraćin, dans le centre de la Serbie, a interpelé ce mercredi un homme originaire de Kragujevac, qui conduisait un véhicule dans lequel se trouvaient quinze migrants. Il avait refusé de s’arrêter sur l’autoroute Belgrade-Niš au signal des patrouilles de police.

Ce même jour, le tribunal de Subotica, en Voïvodine, a ordonné le placement en détention provisoire de 30 jours de deux ressortissants étrangers, respectivement tunisien et turc, dans les véhicules desquels huit migrants ont été découverts lors d’un contrôle de police. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu les conduire, contre argent, jusqu’à la frontière hongroise.

Course poursuite entre police et migrants dans le sud de la Serbie, un mort

18 septembre - 14h15 : La police a pris en chasse deux supposés trafiquants, qui conduisaient sept migrants sur la route de Vranjska Banja, dans le sud de la Serbie. Le conducteur aurait tenté de bloquer la voiture de la police par une manoeuvre, avant de s’enfuir du véhicule. La police a alors ouvert le feu et aurait trouvé le corps d’un lmigrants « accidentellement » tué.

Les deux trafiquants supposés, originaires des environs de Preševo, ont été mis en examen.

De plus en plus de passages entre Serbie et Bosnie-Herzégovine

18 septembre - 9h15 : Un reportage de Deutsche Welle confirme que la rivière Drina, à la frontière entre la Bosnie et la Serbie, est un goulet d’étranglement sur la route des Balkans. Certains habitants aident les migrants là où ils le peuvent, d’autres y voient une occasion de gagner de l’argent. Les autorités sont débordées.

« En matière de migration, la Bosnie est à nouveau au centre de l’attention », explique Nihad Suljić, un volontaire de Tuzla, engagé dans le soutien aux exilés. « Mais contrairement aux années de pandémie et à la période qui l’a immédiatement précédée, les trafiquants d’êtres humains semblent désormais parfaitement intégrés dans les structures. » Après avoir traversé la frontière, les migrants marchaient en petits groupes vers les centres d’accueil ou directement vers la Croatie, explique-t-il, ajoutant que les migrants sont désormais rarement vus dans les rues, car les centres d’accueil sont tous pleins. « Tout semble parfaitement organisé. »

La police aux frontières de Bosnie-Herzégovine confirme qu’elle surveillait plus étroitement la frontière et que davantage de policiers et de membres des forces de sécurité spéciales ont été déployés. « Depuis le début de l’année, les agents de la police aux frontières ont enregistré 5477 personnes qui ont traversé ou tenté de traverser illégalement la frontière. Dans la plupart des cas, des trafiquants d’êtres humains, qui font traverser la Drina à des personnes soit en voiture privée, soit en bateau, sont également impliqués. »

La police grecque démantèle un gang qui exploitait les migrants népalais

17 septembre - 12h : La police grecque annonce avoir démantelé une bande criminelle qui, sous prétexte d’offrir de meilleures récompenses financières, exploitait des migrants originaires du Népal travaillant légalement en Roumanie : elle les faisait passer en Grèce, où leurs documents de voyage étaient confisqués jusqu’à ce qu’ils aient remboursé une prétendue dette. Ils travaillaient dans des cultures saisonnières, notamment les champs de fraises, aux alentours du village de Lapas, en Achaïe occidentale, dans le Péloponnèse.

La police a arrêté une femme de 29 ans et un homme de 30 ans originaires du Népal, tandis que cinq autres membres de l’organisation, âgés de 33 à 61 ans, ont été identifiés et sont toujours recherchés. Une plainte a été déposée contre eux pour organisation criminelle, trafic d’êtres humains et violation du code de la migration. « Les accusés sont originaires du Bangladesh et du Pakistan », a déclaré à BIRN la porte-parole de la police grecque Konstantina Dimoglidou. « Deux membres du gang étaient originaires de Grèce, mais leur identité n’a pas encore été confirmée. »

Bulgarie : la police s’en prend aux volontaires internationaux

16 septembre - 9h30 : Les 10 et 11 septembre 2024, un groupe de volontaires franco-italiens a subi de graves violations de ses droits de la part de la police des frontières bulgare dans la région de Malko Tarnovo. Ces volontaires avaient secouru dix personnes, dont trois enfants et deux femmes, restées sans nourriture ni eau pendant trois jours dans une zone connue pour ses taux de mortalité élevés parmi les personnes en déplacement. A l’arrivée des volontaires, l’un des enfants était inconscient.

Après avoir alerté les autorités de l’opération de sauvetage, les volontaires ont été faussement accusés de contrebande et soumis à de graves menaces et violences physiques de la part des agents de la patrouille frontalière. Ils ont été arbitrairement détenus pendant plus de 21 heures au poste de police des frontières de Malko Tarnovo, où ils se sont vu refuser leurs droits fondamentaux à une assistance juridique, à l’accès à leur téléphone et à des soins médicaux.

Durant leur détention, les volontaires ont subi fouilles physiques invasives, saisie d’effets personnels, notamment de téléphones portables, refus des soins médicaux nécessaires, insultes racistes et violences verbales continues. Un agent de Frontex présent sur les lieux a confirmé la mauvaise conduite de la police des frontières bulgare et a promis d’enquêter sur l’incident.

Croatie : course poursuite près de Karlovac, un exilé meurt noyé

15 septembre - 9h20 : Jeudi matin, les policiers du commissariat de Duga Resa, près de Karlovac, ont repéré un groupe de cinq personnes soupçonnées d’être des ressortissants étrangers entrés illégalement en République de Croatie, sur le pont du village de Belavići qui franchit la rivière Mrežnica.

Ces personnes ont vu les policiers et traversé le pont en courant jusqu’au village de Mrežnički Brig, puis ont remonté la côte, où plusieurs d’entre elles ont sauté dans la rivière et d’autres se sont enfuies dans une direction inconnue. Un ressortissant étranger a été retrouvé coincé dans un arbre et les policiers l’ont sorti de la rivière Mrežnica. Il a exprimé son intention de demander une protection internationale.

Afin de retrouver d’autres personnes, les policiers ont fouillé la zone tandis que les plongeurs de l’unité d’intervention policière de l’administration policière de Karlovac ont fouillé la rivière Mrežnica et repéré le corps d’un inconnu au fond de la rivière, qu’ils ont ramené à terre. Une enquête a été menée sur place. Une autopsie suivra afin de déterminer l’identité de la personne, a annoncé l’UP de Karlovac.

Le Premier ministre grec tonne contre la décision de l’Allemagne de fermer ses frontières

13 septembre - 8h15 : La décision unilatérale de l’Allemagne de fermer ses frontières a suscité de vives critiques du Premier ministre grec Mitsotákis. Il a déclaré qu’en introduisant ces contrôles supplémentaires, l’Allemagne « supprimait unilatéralement Schengen et laissait tomber les pays qui se trouvent aux frontières extérieures de l’Europe ».

Il a également déclaré dans une interview à une station de radio grecque que « l’Allemagne avait eu une politique extrêmement tolérante et socialement généreuse à l’égard des migrants, ce qui déclenche aujourd’hui une forte réaction sociale. (...) La réalité est qu’il existe aujourd’hui des pays dans l’UE qui sont très attractifs pour les migrants », a ajouté Kyriákos Mitsotákis en soulignant que « la Grèce ne pouvait pas accepter de supporter un fardeau disproportionné en raison de sa situation géographique dans l’UE ».

Bosnie-Herzégovine : les autorités dénoncent le « risque sécuritaire » lié aux migrants

12 septembre - 8h : Les autorités de Bosnie-Herzégovine font état d’une recrudescence des violences entre migrants arrivant dans le pays par la route des Balkans. Au cours des deux dernières semaines, deux personnes sont mortes, l’une à Sarajevo et l’autre à Bihać, dans des incidents et des bagarres entre groupes rivaux de migrants.

Žarko Laketa, responsable de l’Office national des étrangers, a déclaré que la sécurité était devenue le principal problème lié à la présence de migrants, qui viennent principalement d’Afghanistan, de Syrie, du Pakistan et du Maroc. Un nombre croissant de groupes criminels armés et bien organisés a été signalé, en particulier dans la communauté afghane, estime-t-il. « Malheureusement, des groupes armés surgissent pour gérer le trafic de migrants et les passages illégaux de frontières afin de favoriser la poursuite de leur voyage vers la Croatie et d’autres pays de l’Union européenne. »

« Les migrants arrivent en Bosnie-Herzégovine en provenance de divers pays d’Asie centrale et du Moyen-Orient. Les relations entre eux ne sont pas bonnes, ils sont souvent en conflit et organisent des groupes armés, ce qui explique les meurtres signalés, comme ceux de Sarajevo et de Bihac. (...) Ils sont chargés de transférer illégalement des migrants vers l’Union européenne. Tout cela est devenu un commerce très rentable, c’est pourquoi ces groupes sont en conflit. »

Démantèlement d’un réseau de passeurs entre Macédoine du Nord et Serbie

11 septembre - 8h15 : Le bureau du Procureur pour le crime organisé et la corruption de Macédoine du Nord a mis en examen six ressortissants macédoniens et un serbe, soupçonnés de faire partie d’un groupe criminel organisé qui faisait passer clandestinement des migrants via le territoire de la Macédoine du Nord vers la Serbie.

Les suspects auraient organisé le transfert illégal de groupes de citoyens migrants de Syrie et d’autres pays du Moyen et d’Extrême-Orient et d’Afrique, Irak, Congo et Nigeria. Cinq suspects ont été arrêtés mardi dans le cadre d’une opération de police appelée Kiper et placés en détention pour 30 jours. En fuite, un autre suspect a été arrêtée, tandis que le septième purge déjà une peine à la prison d’Idrizovo, près de Skopje.

L’enquête préliminaire a duré de septembre 2023 à juin 2024. Selon les éléments de preuve fournis lors de la procédure préalable à l’enquête, le premier suspect, accompagné de deux personnes - un citoyen étranger, une personne identifiée originaire du Pakistan et N.N., citoyen serbe, ont organisé un groupe criminel international dans Macédoine du Nord.

L’Allemagne va rétablir les contrôles à toutes ses frontières

11 septembre - 8h : Berlin a annoncé lundi vouloir instaurer des contrôles sur toutes ses frontières à partir du 16 septembre pour six mois. Face à la montée de l’extrême-droite dans le pays et à la suite de l’attentat de Solingen, le thème de l’immigration est devenu une priorité pour le gouvernement du chancelier Olaf Scholz.

Des contrôles avec la France, le Luxembourg, les Pays-bas, la Belgique et le Danemark vont être établis, ils s’ajouteront aux contrôles déjà en place aux frontières avec la Pologne, la République tchèque, l’Autriche et la Suisse.

Grèce : l’ONG Refugee Support Aegean dénonce les conditions de (sur)vie dans les camps

9 septembre - 19h15 : L’ONG Refugee Support Aegean (RSA) dénonce dans un rapport du 5 septembre les « graves déficiences persistantes en matière d’accueil » et le manque de personnel dans les centres d’accueil des migrants dans tout le pays.

Le rapport se base sur les données au 30 juin. Seuls 29 médecins étaient alors employés dans tous les camps, « soit en moyenne un seul médecin pour 635 personnes parmi les 18 412 résidents. De plus, treize des 32 camps, dont certains hébergeaient des centaines voire des milliers de résidents au 30 juin 2024, comme Samos (2 255 résidents), Kos (1 263 résidents) et Katsikas (789 résidents), n’avait aucun médecin. (...) La plupart des camps n’ont aucun psychologue, pas de sage-femme ni de travailleur social. Le personnel infirmier est également gravement insuffisant, avec seulement 92 infirmières dans toutes les structures, soit en moyenne une infirmière pour 200 résidents. »

Le rapport souligne également un manque critique d’interprètes, avec seulement 69 disponibles dans tous les sites, soit en moyenne un interprète pour 267 résidents. « Cela est particulièrement problématique étant donné la nécessité de parler plusieurs langues dans chaque camp. Par exemple, 20 centres sur 32 n’ont qu’un seul interprète ou aucun », indique le rapport.

« Il est important de noter que la législation grecque impose la fourniture d’une aide financière à tous les demandeurs d’asile résidant dans le système d’accueil du pays », souligne le rapport. « Cependant, dans la pratique, beaucoup ne reçoivent pas cette aide ou connaissent des retards importants, bien qu’ils y aient droit. Selon les données, au 30 juin 2024, sur 15 100 personnes éligibles résidant dans des camps, mais seulement 6505 recevaient une aide financière, soit un taux de réception de seulement 43 %. »

Croatie : la police tente d’arrêter une camionnette, quatorze blessés

9 septembre - 10h : Quatorze personnes, dont sept enfants, ont été blessées peu après 3h ce matin lorsqu’une camionnette portant des plaques d’immatriculation suisses a quitté la route entre Slavonski Brod et Nova Gradiška, dans l’est du pays, alors que la police tentait de l’arrêter. Selon les secours et la police, il s’agirait de migrants.

La police a expliqué que le conducteur avait désobéi aux ordres de s’arrêter et continué à rouler en prenant de la vitesse. Après une à deux minutes, les policiers sont arrivés au lieu-dit Malino et ont constaté que la camionnette avait quitté la route et heurté un lampadaire public. Elle indique que les blessés ont reçu des soins médicaux dans les hôpitaux de Slavonski Brod et de Nova Gradiška. Les blessés graves sont en cours de transfert vers Osijek et Zagreb.

Grèce : trois supposés « passeurs » acquittés en Crète

8 septembre - 21h : Le tribunal de La Canée, en Crète, a acquitté le 6 septembre trois ressortissants égyptiens, qui étaient accusés d’avoir « facilité l’entrée illégale » de migrants et qui risquaient chacun 205 ans de prison. Les autorités grecques les avaient désignés comme passeurs uniquement parce que leur nationalité était différente de celle des autres passagers du bateau et qu’ils parlaient arabe.

Le 5 février 2024, 44 personnes, dont 41 Pakistanais et 3 Égyptiens, se sont embarquées pour un périlleux voyage depuis Benghazi, en Libye, à bord d’un bateau de 5 mètres. Leur objectif était de rejoindre l’Union européenne, fuyant des situations mettant leur vie en danger. Parmi les passagers se trouvaient S.M., E.A. et B.A., qui ont été accusés à tort de contrebande, probablement du simple fait de leur nationalité et de leur langue.

Bulgarie : pressions et menaces sur les agents de Frontex pour les contraindre au silence

6 septembre - 19h30 : Des documents obtenus par BIRN révèlent que les agents de la mission européenne Frontex, déployés à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, font l’objet d’intimidations et sont réduits au silence face aux refoulements et aux brutalités contre les migrants et les réfugiés.

Par exemple, deux agents accompagnant une patrouille de nuit le long de la frontière ont été témoins d’un cas évident de pushback, mais ils ont déclaré que leurs collègues bulgares leur avaient « donné pour instruction » de ne pas déposer de rapport auprès de Frontex, ce qu’ils ont pourtant fait. Les deux agents ont ensuite fait l’objet de telles pressions que Frontex, craignant pour leur sécurité, a dû les exfiltrer du pays. De telles pratiques mettent en jeu la crédibilité de l’agence européenne.

56 migrants découverts dans un camion à la frontière entre Serbie et Bosnie-Herzégovine

5 septembre - 19h : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine a empêché mercredi le passage clandestin de 56 migrants d’origine africaine et asiatique entassés dans un camion dans l’est de la Bosnie-Herzégovine, non loin de la frontière avec la Serbie. Comme l’a rapporté la police des frontières, des migrants illégaux ont été découverts à Rudo, près de Višegrad, cachés dans un véhicule cargo conduit par un citoyen de Bosnie-Herzégovine.

Le chauffeur a été arrêté et interrogé, tandis que les migrants objet d’un trafic illicite ont été remis au Service des affaires avec les étrangers, qui doit décider de leur statut en Bosnie-Herzégovine.

Les syndicats de la pénitentiaire italienne ne veulent pas être envoyés dans les centres d’Albanie

3 septembre - 15h : Les syndicats italiens de gardiens de prison s’opposent au déploiement de 50 agents pénitentiaires en Albanie pour surveiller les nouveaux centres de détention des migrants, affirmant qu’ils sont « envoyés en mission avec des règles qui n’ont pas été partagées ».

De plus, l’Italie « enregistre une population carcérale de plus de 62 000 détenus pour une capacité de 44 000 lits, alors que manquent 20 000 agents » et qu’elle a connu « des centaines d’épisodes d’automutilation et les suicides de 67 détenus et de sept policiers », précise le communiqué.

Les deux syndicats ajoutent que « ce qui semble se dessiner en Albanie est une installation qui nous rappelle de manière inquiétante les camps de prisonniers ». Du reste, « on parle maintenant d’y envoyer les bérets verts », les membres d’une unité spéciale antiterroriste de la Guardia di Finanza.

Tchéquie : la police découvre une trentaine de migrants, dont un mort, dans un camion

3 septembre - 9h : Une trentaine de migrants, dont l’un est décédé, ont été découverts dans un semi-remorque sur une autoroute entre Prague, en République tchèque, et la ville de Dresde, dans le sud de l’Allemagne, a annoncé lundi 2 septembre 2024 la police tchèque.

La police a fermé l’autoroute D8 à 18 kilomètres au nord de la capitale Prague. « Toutes ces personnes ont été placées en détention », a déclaré la police sur X. « Nous n’avons aucune information suggérant que quelqu’un ait pu s’échapper. Tout semble indiquer qu’il s’agit de migrants en transit et, malheureusement, les premières informations que nous avons reçues du site font état d’une personne décédée », ont-ils ajouté.

Si ces migrants semblaient se diriger vers l’Allemagne, on ignore encore quelle route ils ont suivi jusqu’en République tchèque.

À Trieste, ils dorment dans la rue par solidarité avec les exilés

2 septembre - 14h20 : Des dizaines de couvertures isothermes et ordinaires à usage unique ont été étalées sur le sol de la place Sant’Antonio, dans le centre de Trieste, où les habitants se sont réunis pour dormir dans la nuit du 28 août.

La manifestation, intitulée « Dormire è resistere ? » (« Dormir, est-ce résister ? »), était organisée par des membres de diverses associations travaillant avec les migrants, ainsi que par Greenpeace, des scouts et d’autres groupes. Elle visait à sensibiliser le grand nombre de migrants récemment arrivés à Trieste par la route des Balkans et qui dorment désormais dans la rue, principalement sur la place Libertà, en face de la gare ferroviaire.

Croatie : la police aurait arrêté 1400 passeurs depuis le début de l’année

31 août - 15h10 : Le ministre de l’Intérieur de Croatie, Davor Božinović, estime que la police aurait arrêté « près de 1400 passeurs » depuis le début de l’année. Selon lui, les passages illégaux des frontières aurait diminué de 55% et le nombre de demandeurs d’asile de 58% par rapport à l’année dernière.

Le ministre a fait ces déclarations alors qu’il remettait à la police dix caméras thermiques sur remorques tout-terrain. Selon lui, « la police n’a jamais connu de meilleurs résultats depuis que son directeur principal est Nikola Milina », qui fait pourtant l’objet d’une procédure pour conflit d’intérêts.

La Bosnie-Herzégovine veut révoquer les visas des travailleurs étrangers « de passage »

30 août - 8h10 : De plus en plus de ressortissants du Népal, du Bangladesh ou du Pakistan obtennient un permis de travail en Bosnie-Herzégovine, mais beaucoup quittent aussitôt ce pays, d’où des réseaux de passeurs les transfèrent en Croatie, puis souvent vers d’autres pays d’Europe occidentale.

La Bosnie-Herzégovine a délivré 3230 permis de travail au cours des six premiers mois de 2024, et ce nombre augmente chaque année, mais la police affirme que les migrants versent eux-mêmes d’importantes sommes d’argent à des intermédiaires ou à des employeurs afin de leur obtenir des permis de travail et des visas leur permettant d’entrer légalement en Bosnie-Herzégovine.

Le Service des Affaires étrangères a rapporté mercredi que les visas de travail de 39 ressortissants pakistanais avaient été révoqués, tandis que 14 ressortissants bangladais étaient en cours de révocation. Le Service a appelé les employeurs à importer des travailleurs étrangers exclusivement par l’intermédiaire d’agences autorisées et a averti qu’à défaut, ils devraient payer les frais d’hébergement dans le centre d’immigration et d’expulsion de Bosnie-Herzégovine.

Le sauvetage d’un bébé à Tilos émeut toute la Grèce

29 août - 7h30 : Le 17 août, Maria Kamma, la maire de Tilos, une petite île du Dodécanèse, située près de Rhodes et des côtes turques, publiait sur Facebook les photos d’un bébé réfugié de 50 jours, qui a été sauvé grâce à la mobilisation des habitants et des autorités locales. Renommé Ionas, du nom d’un moine qui a construit un monastère sur l’île de Tilos, le nourrisson était « bloqué sur la montagne depuis trois jours et ses parents ont dû préparer son lait avec de l’eau de mer », explique Maria Kamma. Ces images ont fait le tour des réseaux sociaux, qui saluent « l’humanité » des insulaires.

Grèce : les gardes-côtes dénoncent une nouvelle tactique des passeurs

28 août - 19h20 : Les passeurs qui transportent des migrants de Turquie vers des îles grecques comme Lesbos dans l’est de la mer Égée pourraient avoir recours à une nouvelle tactique dangereuse, ont affirmé les garde-côtes grecs. Dans deux cas au cours du week-end, des migrants auraient été forcés de descendre de vedettes rapides, probablement pour éviter d’être arrêtés. C’est ce qu’a rapporté l’agence de presse dpa mardi (27 août).

Dans le premier incident, un Palestinien et un Afghan conduisant une vedette rapide ont tenté de percuter un bateau de patrouille qui les poursuivait au large de l’île de Kos, selon les garde-côtes. Les passeurs auraient ensuite forcé cinq passagers à sauter dans l’eau puis se seraient enfuis en direction de Kos alors que les garde-côtes s’arrêtaient pour sauver les migrants.

Drame de la Drina : le bilan passe à douze morts

24 août - 19h20 : Un nouveau corps a été retrouvé samedi, portant à douze mort le bilan du naufrage qui s’est produit dans la nuit de mercredi à jeudi. Le corps a été retrouvé au lieu-dit Tegare, sur la rive bosnienne, près de Bratunac. Les survivants du drame ont été placés dans des centres d’accueil en Bosnie-Herzégovine et en Serbie.

Grèce : 245 migrants secourus en deux jours au sud de la Crète

24 août - 10h20 : Les autorités grecques ont déclaré avoir secouru 245 migrants, entre mercredi 21 août et vendredi 23 août, au large de la petite île de Gavdos. Selon le média grec ERT, la plupart des embarcations avaient quitté le port libyen de Tobrouk, en Libye.

Tous les exilés ont été emmenés sur Gavdos, à 20 milles nautiques au sud des côtes crétoises. Ils ont ensuite été transportés par navire à Chora Sfakion avant d’être pris en charge dans la zone d’hébergement temporaire d’Agia Chania où ils pourront recevoir de la nourriture et voir le personnel de la Croix-Rouge pour une éventuelle prise en charge médicale.

Selon les autorités portuaires, de nombreux mineurs figurent parmi les migrants dont la majorité sont originaires du Pakistan, d’Égypte, du Soudan ou de Syrie. Cinq hommes soupçonnés d’avoir agi comme passeurs ont été interpellés.

Grèce : les garde-côtes ouvrent le feu et tuent un migrant

23 août - 22h30 : Une course-poursuite entre un navire des garde-côtes et un hors-bord transportant des migrants en provenance de Turquie s’est soldée vendredi par la mort de l’un d’entre eux, a annoncé la police portuaire grecque. L’incident s’est produit vendredi matin au nord-ouest de l’île grecque de Symi, précise la police portuaire.

D’après les garde-côtes, le hors-bord qui était conduit par des passeurs d’origine turque ne s’est pas arrêté malgré les alertes sonores et visuels qu’ils ont émis, et il effectuait des manœuvres dangereuses qui auraient pu mettre en danger les équipages des deux embarcations.

Les officiers grecs ont ouvert le feu pour immobiliser le navire, rapporte le quotidien Kathimerini, et l’une des balles a mortellement blessé un passager. L’homme a été transporté vendredi à l’hôpital de Rhodes, où son décès a été confirmé.

Un nouveau corps trouvé dans la Drina, les survivants conduits dans des centres d’accueil en Serbie

23 août - 15h30 : Un nouveau corps a été découvert ce vendredi dans la Drina par les pompiers de Bratunac (Bosnie-Herzégovine), portant le bilan du naufrage de jeudi à onze morts, dont une mère et son bébé.

Les seize survivants ont été pris en charge dans des centres d’accueil en Serbie, après un contrôle médical. Le Commissariat serbe aux réfugiés a précisé que six d’entre eux étaient des mineurs non-accompagnés.

Légère baisse des entrées irrégulières en Slovénie

23 août - 14h20 : Selon les chiffres officiels publiés par la police mardi 20 août, 25 786 migrants irréguliers ont été enregistrés par les autorités slovènes au cours des sept premiers mois de 2024, soit une baisse de 4 % par rapport à la même période l’année dernière. Ces données montrent aussi que le nombre de Syriens entrés irrégulièrement en Slovénie est passé de 723 à 8 720. Juillet a été le mois le plus intense de l’année en termes d’arrivées avec 4 543 migrants appréhendés par les autorités slovènes.

Le 8 août, la police de Novo Mesto a annoncé qu’un centre de traitement des migrants avait ouvert ses portes à l’ancien poste frontière d’Obrezje en Slovénie, sur la frontière croate, permettant à la police d’effectuer toutes les mesures nécessaires liées aux migrants en un seul endroit.Le centre peut accueillir jusqu’à 100 personnes, ce qui répond aux exigences actuelles. Les migrants n’y passent que quelques heures avant d’être transférés dans des centres d’asile, ont indiqué les autorités.

Drame de la Drina : dix corps retrouvés, dont celui d’un bébé

22 août - 17h30 : Les corps de la mère et de son bébé recherchés par les sauveteurs ont été trouvés, portant le bilan provisoire à dix morts. Les recherches se poursuivent avec des plongeurs. Seize des 18 survivants venaient de Syrie et deux d’Egypte.

Drame de la Drina : huit corps retrouvés

22 août - 15h10 : « Actuellement, les corps de huit personnes ont été retrouvés. Malheureusement, nous recherchons d’autres personnes, dont une mère et son bébé », a déclaré Vladan Rankić, chef de l’équipe de secours de la protection civile de la Republika Srpska pour le sauvetage aquatique, après le tragique naufrage d’une embarcation sur la rivière Drina, faisant frontière entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Le drame s’est produit au large du lieu-dit Tegar, sur la commune de Bratunac.

Une barque chavire dans la Drina, entre Serbie et Bosnie-Herzégovine, au moins sept disparus

22 août - 12h10 : Une barque transportant 25 migrants a chaviré cette nuit dans la Drina, faisant frontière entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. « Ce matin, vers 5 heures, la police des frontières de Ljubovije a été informée par les autorités frontalières de Bosnie-Herzégovine, ainsi que par un habitant, que pendant la nuit, un bateau transportant des migrants avait chaviré sur la Drina, qui tentait de traverser la rivière depuis la Serbie entre la ville de Drlača dans la commune de Ljubovija et Orlice dans la commune de Zvornik », a précisé Ivica Dačić, le ministère de l’Intérieur de Serbie.

Selon le témoignage des exilés eux-mêmes, 25 personnes à bord, mais seuls 18, dont trois enfants, ont été secourus par la police. Sept personnes seraient donc portées disparues. En une dizaine d’années, au moins 40 exilés ont perdu la vie en tentant de franchir la Drina, mais il s’agit du plus dramatique naufrage jamais enregitré sur cette rivière.

Frontex va s’offrir pour 400 millions d’euros de drones et de matériel HT

21 août - 14h50 : Alors que les États membres demandent à la Commission européenne de renforcer les frontières extérieures, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, vient de lancer des appels d’offres d’un montant total d’environ 400 millions d’euros pour l’achat d’équipements, de drones et d’autres technologies de surveillance.

Un premier appel d’offres concerne des drones et des services connexes pour la surveillance maritime, d’une valeur de 184 millions d’euros, un autre appel se focalise sur le matériel de surveillance, y compris des lunettes de vision nocturne, d’une valeur de 19 millions d’euros. Un troisième appel d’offres d’une valeur de 186,5 millions d’euros vise les services de technologies de l’information et de la communication (TIC). Enfin, un projet pilote de trois millions d’euros pour des drones aux frontières terrestres est aussi envisagé dans le cadre d’opérations conjointes avec la Bulgarie.

Grèce : transfert indigne de 75 réfugiés de Gavdos jusqu’en Crète

21 août - 7h : Selon des témoignages reçus par Refugee Support Aegean (RSA), 75 réfugiés ont été transférés mardi en Crète depuis l’île de Gavdos à bord du ferry Samaria, dans des conditions inhumaines et dangereuses, dans le garage du navire, sans eau, malgré les interventions des passagers auprès du capitaine et des garde-côtes. Ces réfugiés étaient arrivés la veille sur la petite île, la plus méridionale de Grèce.

Grèce : nouvelles arrivées dans l’îlot de Gavdos, au large de la Crète

20 août - 19h20 : 76 migrants en provenance de Syrie, d’Égypte, du Soudan et du Bangladesh, voyageant à bord de trois bateaux différents, ont débarqué sur les côtes de Gavdos, une petite île au sud de la Crète, tôt mardi matin. Ils ont été aidés à rejoindre la terre ferme par des pêcheurs locaux.

La maire de Gavdos, Lilian Stefanaki, a déclaré que les 76 passagers, dont six enfants et quatre femmes, semblent être en bonne santé et seront transférés par ferry à Sfakia en Crète. Ils seront ensuite emmenés à Hania pour y être traités, avant d’être envoyés à Athènes, où ils seront placés dans un centre d’accueil pour migrants. Deux des trois bateaux ont navigué vers le port de Karave sur la côte est de Gavdos et ont été aidés à regagner la terre par un pêcheur local, tandis que le troisième a été repéré au large de la côte de Trypiti au sud et a été aidé par un autre bateau de pêche pour atteindre le port.

« C’est la deuxième fois au cours de la saison touristique que des migrants arrivent à Gavdos, même si nous avons remarqué qu’ils essayaient de rejoindre la Crète. Cela continuera à se produire tant que rien ne sera fait dans leurs pays », a déclaré Lilian Stefanaki.

Chypre : la police repousse des migrants prisonniers de la zone tampon

20 août - 18h : Plusieurs migrants prisonniers de la zone tampon à Chypre ont tenté d’entrer en zone chypriote lundi 19 août, avant d’être repoussés par la police, selon le site d’informations local Cyprus mail.

Selon Menelaos Savva, chef de la communauté d’Avlona, ​​qui se trouve en partie dans cette zone de 180 kilomètres, les migrants ont brandi des banderoles et ont commencé à traverser la Ligne verte en direction d’Akaki avant l’intervention de la police. Cinq heures plus tard, ils sont retournés en direction de leurs tentes installées par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), les ONG n’ayant pas accès à la zone tampon. D’après Menelaos Savva, ils demandaient l’accès à l’éducation pour leurs enfants et le respect de leurs droits, eux qui n’ont pas reçu l’autorisation de déposer une demande d’asile depuis trois mois.

Depuis la mi-mai, près de 80 migrants sont bloqués dans la zone tampon de l’île. Contrôlée par l’ONU, elle sépare le nord du territoire chypriote, administré par la Turquie, de sa partie sud, membre de l’UE depuis 2004. Ces exilés, comme des milliers d’autres présents à Chypre, sont arrivés par avion côté turc, et avaient pour objectif de passer au sud via la Ligne verte, ligne de démarcation entre les deux territoires.

« Inquiet », le HCR supervisera durant trois mois les centres de rétention italiens en Albanie

19 août - 20h50 : Alors que les centres de rétention italiens de Shengjin et de Gjadër, en Albanie, vont bientôt accueillir leurs premiers demandeurs d’asile, le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR) exprime ses « craintes », et contrôlera les centres durant trois mois afin de veiller au respect des droits des migrants.

Le HCR, cité par l’Associated Press le 15 août, a déclaré qu’il fournirait des conseils aux migrants sur leur droit de demander l’asile et veillerait à ce que les procédures suivies soient « conformes aux normes internationales et régionales pertinentes en matière de droits de l’homme, soient équitables et favorisent la protection et les solutions pour ceux qui ont besoin d’une protection internationale ».

140 000 migrants illégaux ont traversé la Bosnie-Herzégovine depuis 2018

18 août - 17h : Depuis 2018, les services de police de Bosnie-Herzégovine ont enregistré plus de 140 000 migrants illégaux, a confirmé samedi le directeur du Service des affaires avec les étrangers, Žarko Laketa. Ces exilés viennent principalement d’Afghanistan, du Pakistan, d’Irak, de Syrie et du Bangladesh et ne souhaitent pas rester en Bosnie-Herzégovine, mais y font seulement une halte sur leur route vers l’Europe occidentale.

Žarko Laketa a assuré que la Bosnie-Herzégovine remplissait désormais pleinement ses obligations découlant de l’accord sur la réadmission ou l’acceptation des migrants illégaux conclu avec d’autres pays. Cette année, la Bosnie-Herzégovine a accueilli 1800 migrants illégaux qui tentaient de traverser la frontière avec les pays voisins. Dans le même temps, 1766 citoyens étrangers ont été expulsés et quatre d’entre eux se sont révélés constituer une menace pour la sécurité nationale de la Bosnie-Herzégovine.

Pushbacks grecs et migrants à la dérive sur les côtes turques

14 août - 11h45 : Au cours de la seule journée du 11 août, les gardes-côtes turcs affirment avoir intercepté des dizaines de migrants, en six opérations différentes en mer Egée. La Turquie accuse également la Grèce de poursuivre les refoulements illégaux. Ainsi, ce même 11 août, le commandement côtier turc a affirmé dans un communiqué qu’un groupe de 21 adultes et un enfant sur un canot de sauvetage au large du district de Fethiye à Mugla avait été ¡ repoussé dans les eaux territoriales turques par des agents grecs ».

La Turquie et la Grèce se sont mutuellement accusées à plusieurs reprises de procéder à des refoulements illégaux de migrants – que ce soit par voie maritime ou à travers leur frontière terrestre commune.

La police de Sisak a déjoué six tentatives d’entrées illégales en Croatie

11 août - 16h45 : Jeudi et vendredi, la police du comté de Sisak-Moslavina a empêché six cas de trafic de personnes et arrêté les passeurs. La police a ouvert une procédure pénale contre deux citoyens italiens, un Croate, un Néerlandais, un Biélorusse, un Géorgien et un Ukrainien soupçonnés d’avoir commis le délit d’entrée, de déplacement et de séjour illégaux en Croatie, dans un autre État membre de l’UE ou dans un pays. Ils ont tous été interpelés alors qu’ils convoyaient des migrants illégaux contre de l’argent.?

Exilés bloqués dans la zone tampon de Chypre : la Commission européenne hausse le ton

10 août - 7h45 : La Commission européenne a fait savoir aux autorités chypriotes leur « obligation » à fournir un accès à la procédure d’asile à tous les potentiels demandeurs. Depuis la mi-mai, des dizaines de migrants sont bloqués dans la zone tampon de l’île contrôlée par l’ONU et sont empêchés, de fait, de déposer leur demande de protection internationale.

Contrôlée par l’ONU, la zone tampon de l’île sépare le nord du territoire chypriote, administrée par la Turquie, de sa partie sud, membre de l’UE depuis 2004. Ils sont aujourd’hui 70 migrants à patienter dans ce no man’s land sous une chaleur étouffante, avec pour seuls abris des tentes de l’ONU et des seaux d’eau pour se laver.

Les étranges instructions des futurs gardiens italiens des centres de rétention en Albanie

9 août - 8h : 45 gardiens de prison italiens ont été sélectionnés afin de travailler dans le futur centre de rétention de Gjadër, qui doit prochainement ouvrir ses portes dans le nord de l’Albanie. Au cours de leur formation, les officiers italiens ont reçu un manuel de quatorze directives, portant sur la façon de s’habiller, de manger, de boire du café, etc. Mais un avertissement plus explicite concernant les Albanaises a provoqué un tollé politique.

« Évitez de faire la cour aux femmes albanaises dans divers contextes ou de manière improvisée, peut-on lire dans ce manuel. Il s’agit d’une société plus conservatrice, en particulier dans le nord du pays. Un homme qui sait ou voit que sa femme est poursuivie par un autre homme peut mal réagir. » Ce petit guide insiste sur le fait que les Albanais sont « un peuple pudique et que la nudité ou les vêtements moins conservateurs ne sont donc pas les bienvenusß ».

Ces avertissements sont qualifiés de « surréalistes » par le syndicat des gardiens de prison. Les opposants au gouvernement, eux, soulignent qu’ils démontrent la nature grotesque du pacte migratoire. « Nous pensions qu’il s’agissait d’une fausse information, mais nous avons ensuite appris que le manuel avait bel et bien été rédigé et distribué », s’est insurgé Gennarino De Fazio, secrétaire général du syndicat des gardiens de prison.

Albanie : ouverture des centres d’accueil italiens « dans quelques semaines » ?

6 août - 7h40 : L’ambassadeur d’Italie en Albanie, Fabrizio Bucci a annoncé que l’ouverture des centres de traitement des demandes d’asile en cours de construction sur deux sites en Albanie suite à un accord avec le gouvernement italien avait seulement été retardée de « quelques semaines ».

Lors d’une inspection sur le site de Gjadër, la semaine dernière, le diplomate a expliqué que l’ouverture avait été repoussée en raison de « circonstances imprévues ». Tout d’abord, nous avons découvert un sol friable où il était impossible de construire une installation, ce qui nous a obligé à insérer 7000 poteaux en béton armé, de près d’un mètre de diamètre, enfoncés de près de treize mètres dans le sol. « Ces travaux ont duré près de deux mois », a précisé l’ambassadeur.

Les ONG condamnent la fermeture des centres d’accueil en Serbie

5 août - 22h : La Serbie a fermé la moitié de ses centres d’accueil. Le directeur du Centre non gouvernemental pour la protection et l’assistance aux demandeurs d’asile, Radoš Đurović, rappelle pourtant que la migration ne s’est pas arrêtée et qu’avec la fermeture des centres d’accueil et d’asile, les migrants « se retrouvent entre les mains des passeurs ». ".

« Lorsque vous n’avez pas de logement et que vous entrez dans le pays, les seuls qui peuvent vous aider et vous fournir un logement sont les passeurs. Ils vous factureront très cher, peut-être qu’ils vous abuseront, vous exploiteront, vous prendront en otage, et cela échappe bien sûr aux radarr des institutions », dénonce-t-il.

Il rappelle que les réseaux de passeurs se sont développés en Serbie précisément à cause du manque de logements. « Même lorsque les camps fonctionnaient dans le nord du pays, ils disposaient de places limitées. Et il y avait trois, quatre mille personnes le long de la frontière et des camps à Subotica avec seulement 150 à 200 places. Toutes les autres personnes étaient entre les mains de passeurs, payant d’énormes sommes d’argent, ils en ont tiré profit et ont continué à se développer. »

Moins d’exilés, la Serbie ferment plusieurs centres d’accueil

2 août - 12h15 : La commissaire serbe aux réfugiés et aux migrations, Nataša Stanisavljević, a déclaré ce 2 août que le nombre d’arrivées de migrants cette année était inférieur de 80 % à celui de 2023. Depuis le début 2024, seulement 10 300 migrants ont été enregistrés dans les centres d’accueil en Serbie. « Pour cette raison, le nombre de centres d’accueil et d’asile en Serbie a été réduit, il n’y en aura plus que sept à partir du 1er septembre », a-t-elle ajouté.

Le Commissariat avait déjà annoncé le 26 juillet qu’en raison du nombre réduit de migrants, il avait fermé définitivement les centres d’accueil de Šid, Dimitrovgrad et Kikinda. Les centres de Tutin, Banja Koviljača, Pirot, Bosilegrad, Sombor, Subotica et Adasevci sont temporairement fermés du 1er août. jusqu’au 30 septembre.

La commissaire Stanisavljević a par contre assuré que les centres d’asile de Sjenica, Obrenovac, Vranje et Krnjaca, ainsi que les centres d’accueil de Bujanovac, Preševo ​​​​et Principovac, resteront ouverts à pleine capacité.

Les centres de rétention d’Albanie toujours pas prêts à accueillir les déboutés d’Italie

1er août - 15h30 : L’Albanie devait accueillir dès ce jeudi 1er août les migrants secourus en Méditerranée par les garde-côtes italiens, selon un accord controversé signé entre Rome et Tirana en novembre 2023. Mais la construction du centre de Gjadër de rétention a pris du retard et aucune date n’est plus avancée pour son ouverture.

L’accord signé entre Rome et Tirana en novembre 2023 prévoit que les migrants, à l’exception des personnes vulnérables, secourus en mer par les autorités italiennes soient pris en charge sur le sol albanais dans deux structures. La première, installée à Shëngjin (nord), est opérationnelle depuis un mois. Sur le petit port de commerce, à quelques dizaines de mètres des plages et des magasins vendant bouées en plastique en forme de canards et chapeaux de paille, les préfabriqués ont été construits rapidement. La zone de 4 000 m2 est entourée d’une clôture métallique de cinq mètres de haut, surmontée de barbelés.

Grèce : Amnesty international dénonce la détention arbitraire et illégale des migrants à Samos

31 juillet - 15h :Amnesty international a publié, mardi 30 juillet, un nouveau rapport au vitriol sur les conditions de vie des migrants dans le « Centre fermé à accès contrôlé » de l’île de Samos, en Grèce. Dans ce document, qui s’intitule « Samos : ‘Nous nous sentons en prison sur l’île », l’ONG s’insurge notamment de la manière dont les demandeurs d’asile sont pris en charge à leur arrivée dans le camp.

« Sous prétexte d’enregistrer et d’identifier les personnes, les autorités grecques détiennent de facto tous les résidents à leur arrivée, y compris les personnes en situation de vulnérabilité, en violation de leurs droits », s’insurge Amnesty international, qui a effectué une visite à Samos en décembre 2023. « Les autorités soumettent systématiquement les demandeurs d’asile à une détention illégale et arbitraire », insiste l’organisation.

Plusieurs pays de l’UE veulent expulser des réfugiés vers la Syrie et l’Afghanistan

29 juillet - 15h30 : Plusieurs pays de l’Union européenne, dont l’Autriche, l’Italie, Chypre, la Bulgarie, la Roumanie la Grèce et la Slovénie demandent une révision des relations avec le régime de Bachar Al-Assad afin de faciliter les renvois de Syriens. Ces pays font partie du « groupe des quinze » qui demande une externalisation des procédures de demande d’asile. Ils avaient plaidé, mi-mai, auprès de la Commission européenne afin qu’elle trouve des solutions pour transférer des migrants vers des pays tiers considérés comme « sûrs » hors du continent européen.

Berlin et Vienne souhaitent aussi pouvoir expulser des réfugiés afghans délinquants.

La police du Monténégro libère onze migrants pris en otage par des trafiquants

26 juillet - 19h : Trois ressortissants pakistanais ont été arrêtés au poste frontière de Božaj, entre le Monténégro et l’Albanie. Ils sont soupçonnés d’avoir kidnappé, racketté et soumis à des violences d’autres migrants. Onze de ces migrants capturés - sept Egyptiens et quatre Syriens - ont été libérés, a déclaré le directeur adjoint par intérim de la police monténégrine, Lazar Šćepanović.

La police monténégrine serait intervenue sur la base d’informations transmises par l’Albanie. L’opération a duré plusieurs heures. Les trois ressortissants pakistanais auraient détenu en otages les autres migrants, qui ont été transférés au centre d’accueil de Božaj.

Un passeur albanais condamné à près de dix ans de prison au Royaume-Uni

25 juillet - 15h30 : Un passeur a été condamné à neuf ans et neuf mois de prison pour avoir orchestré la traversée de la Manche vers le Royaume-Uni via de petits bateaux. Il aurait été impliqué dans le trafic illicite de centaines de migrants.

Eglantin D., un ressortissant albanais de 24 ans, est accusé par les enquêteurs de la National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni d’avoir transporté des centaines de migrants à travers la Manche tout au long de l’année 2022. Le suspect a été identifié comme un associé de Hewa R., un Iranien considéré comme l’un des chefs condamnés d’un gang responsable du trafic illicite d’environ 10 000 personnes vers le Royaume-Uni.

Eglantin D. a plaidé coupable de sept infractions et a été condamné mercredi par la Crown Court de St Albans. Après avoir purgé sa peine, il risque l’expulsion.

Malgré les critiques et les scandales, l’UE veut encore renforcer Frontex

24 juillet - 11h30 : « Nous devons renforcer Frontex pour la rendre plus efficace tout en respectant pleinement les droits fondamentaux », a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen jeudi 18 juillet devant le Parlement européen, annonçant sa volonté de tripler le nombre de garde-frontières et de garde-côtes européens à 30 000.

Avec cet appel à un nouveau renforcement de Frontex, la présidente de la Commission européenne semble surtout vouloir répondre à la montée de l’extrême droite aux dernières élections européennes et donner des gages aux groupes ID et ECR, auquel la dirigeante italienne Giorgia Meloni est associée, mais aussi aux conservateurs du PPE dont la politique migratoire tend à se rapprocher de celle des eurosceptiques.

Pour Marie-Laure Basilien-Gainche, professeure de droit public à l’Université Lyon 3 et membre de l’Institut Convergences Migrations, « ce renforcement de Frontex s’inscrit dans la logique du Pacte européen sur la migration et l’asile adopté au printemps dernier, qui se concentre sur le renforcement des frontières extérieures et prévoit l’externalisation du contrôle des migrations. La mise en œuvre de cette politique nécessite de développer les moyens de l’agence pour y répondre. »

Mer Égée : un migrant blessé par un tir des garde-côtes grecs

23 juillet - 18h30 : Les garde-côtes grecs ont tiré sur une embarcation de migrants en mer Égée qui refusait de s’arrêter. L’un des quinze passagers du canot a reçu une balle dans le dos et a été transféré à l’hôpital de Chios. Le patrouilleur des autorités grecques a repéré une embarcation de migrants en route vers le nord de l’île de Chios, indique un communiqué des garde-côtes. Alors, « le navire procède à des signaux lumineux et sonores, auxquels [le canot pneumatique] refuse d’obéir », précise le document. Puis le conducteur du bateau de migrants effectue des « manœuvres dangereuses », toujours d’après les garde-côtes qui n’évoquent pas de coups de feu.

Les médias grecs, ainsi que l’ONG allemande Consolidated rescue group – qui assure une veille sur la situation aux frontières grecques – affirment de leur côté que les autorités font usage de leur arme. Un exilé a été touché au dos par les tirs.

Les garde-côtes parviennent en tout cas à immobiliser le canot et récupèrent les quinze personnes à bord, dont trois femmes. Les exilés sont ensuite débarqués au port de Kardamylos, à Chios, et treize d’entre eux sont transférés au centre d’enregistrement et d’identification de Vial. Le blessé est quant à lui pris en charge à l’hôpital de l’île, et le conducteur de l’embarcation, âgé de 45 ans, soupçonné d’être un passeur, est interpellé.

Les garde-côtes grecs démentent de nouvelles accusations de pushbacks

23 juillet - 15h50 : Lundi, le ministère turc de la Défense a rapporté que les garde-côtes turcs avaient secouru des migrants qui auraient été refoulés par la Grèce dans la mer Égée. Le ministère a mis en ligne des images de drones sur la plateforme de médias sociaux X, montrant apparemment un navire des garde-côtes grecs poussant un bateau transportant des migrants dans les eaux turques au nord de Lesbos. En réponse, un haut responsable des garde-côtes grecs a déclaré qu’il ne s’agissait « en aucun cas d’un refoulement », mais de « la détection et de la prévention » d’une entrée irrégulière dans les eaux territoriales grecques.

Lundi, quatre autres opérations de sauvetage ont été menées par les garde-côtes turcs, ce qui pourrait indiquer d’éventuels refoulements depuis la Grèce. Les garde-côtes turcs auraient secouru 42 migrants, dont 13 enfants, sur deux radeaux de sauvetage au large de Datça, dans le sud-ouest de la province de Muğla.

Au large de Bodrum, à Muğla, les autorités ont intercepté 56 migrants, dont 19 enfants, sur un voilier en route vers l’Italie. Plus tard, 19 autres migrants, dont huit enfants, ont été retrouvés dans la même région. En outre, les garde-côtes ont sauvé 20 migrants coincés sur une île près de Marmaris après avoir appelé à l’aide. Ces derniers mois, il y a eu un certain nombre d’incidents similaires, les autorités turques affirmant que les tentatives de sauvetage faisaient suite à des refoulements illégaux de la part de la Grèce.

Un garde-frontière grec blessé par balles sur l’Evros

21 juillet - 21h : Un garde-frontière grec a été blessé par des tirs venus de la rive turque samedi après-midi à Soufi, sur le fleuve Evros, qui fait frontière avec la Turquie. Les assaillants, inconnus, pourraient être des passeurs.

Selon la police hellénique, l’incident s’est produit vers 18h20 lors d’une patrouille menée par les gardes-frontières pour empêcher l’entrée illégale de migrants turcs en Grèce.

La balle a touché le garde-frontière au bas-ventre. Il a été immédiatement transféré à l’hôpital Didymoteicho, où il a été opéré et est désormais hors de danger. Les médecins qui ont opéré le garde-frontière ont déclaré à Open Channel que si la balle l’avait touché deux millimètres plus bas, la situation aurait été plus difficile, car il aurait risqué de perdre son intestin grêle. Les autorités enquêtent sur l’incident.

118 mineurs non-accompagnés, dont 104 Albanais, portés disparus au Royaume-Uni

21 juillet - 14h20 : Le nouveau rapport publié le 17 juillet par l’University College London (UCL) et l’agence humanitaire Every Child Protected Against Trafficking (ECPAT) révèle que 440 enfants ont disparu dans les hôtels gérés par le ministère de l’Intérieur et en activité entre 2021 et 2024. En mars, 118 mineurs non accompagnés restaient portés disparus. 104 d’entre eux sont de jeunes hommes originaires d’Albanie, âgés de 16 ou 17 ans.

« L’État a perdu 118 enfants », a reconnu Vernon Rodney Coaker, ancien inspecteur en chef indépendant des frontières et de l’immigration, lors d’une session à la Chambre des Lords en mars. Au Royaume-Uni, les mineurs non accompagnés arrivant au Royaume-Uni en tant que migrants relèvent du mandat du ministère de l’Intérieur, qui est chargé d’offrir un logement convenable aux enfants.

Avant l’été 2022, les Albanais étaient rarement détectés sur les petits bateaux traversant la Manche, ne représentant que 3% des arrivées entre 2018 et fin mars 2022. Par contre, entre juillet et septembre 2022, leur nombre a considérablement augmenté, avec 11 238 Albanais détectés en trois mois seulement.

« On pense que la plupart des enfants disparus dans les hôtels étaient albanais parce que beaucoup d’entre eux avaient été recrutés pour être exploités avant d’arriver au Royaume-Uni », explique Laura Duran, responsable du plaidoyer auprès de l’ECPAT. Les mineurs albanais ont également été représentés de manière disproportionnée au cours des cinq dernières années parmi les enfants victimes potentielles de la traite dans les statistiques nationales.

Quatre fois plus d’arrivées d’enfants en Grèce que l’an dernier

19 juillet - 14h50 : Plus de 6400 enfants réfugiés ou migrants sont entrés en Grèce cette année, soit plus de quatre fois le nombre enregistré pour la même période en 2023, a déclaré l’ONG Save the Children dans un communiqué publié mercredi 17 juillet.

L’analyse des chiffres mensuels réalisée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), citée par l’organisation, suggère qu’entre janvier et juin de cette année, quelque 5580 enfants réfugiés et migrants sont arrivés par la mer vers les îles grecques de la mer Égée, tandis qu’environ 830 sont arrivés par voie terrestre. une augmentation combinée de 400% par rapport aux 1280 enfants migrants arrivés au cours du premier semestre 2023.

Près d’un enfant réfugié ou migrant sur quatre arrivé en Grèce cette année a voyagé sans famille ni tuteur légal, soit un total de plus de 1500 enfants migrants non accompagnés, soit le triple du chiffre du premier semestre 2023.

« Chaque enfant mérite sécurité et dignité à son arrivée », a déclaré Willy Bergogné, directeur de Save the Children Europe et représentant de l’UE. « Pourtant, ces enfants qui arrivent en Grèce ne sont pas traités comme des enfants. Il est impératif que les autorités grecques et l’UE intensifient leurs efforts pour fournir une tutelle solide, des systèmes de protection adéquats essentiels et une amélioration du niveau de vie », a-t-il ajouté.

Entre Herzégovine et Croatie, hausse des passages sur la « route du sud »

18 juillet - 12h : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine (SIPA) a arrêté deux habitants d’Herzégovine qui faisaient passer clandestinement des migrants de Bosnie-Herzégovine vers la Croatie, par la « route du sud ». Des perquisition ont aussi eu lieu à Grude et à Tomislavgrad.

Dans le cadre de l’enquête menée par le Bureau du Procureur de Bosnie-Herzégovine, plusieurs cas de trafic illicite de dizaines de migrants du territoire de la Bosnie-Herzégovine vers le territoire de la Croatie et les pays de l’Union européenne ont été documentés. Les migrants entrent principalement en Bosnie-Herzégovine depuis la Serbie, puis la plupart tentent d’entrer en Croatie dans la zone de Bihać, au nord-ouest du pays. Une partie des migrants tentent cependant d’entrer en Croatie par la route du sud, depuis l’Herzégovine, qui connaît une hausse des passages cette année.

Selon les données du directeur de la police des frontières de Bosnie-Herzégovine, Mirko Kuprešaković, au cours des deux premiers mois de cette année, le nombre de migrants entrés illégalement en Bosnie-Herzégovine a augmenté de près de 70% par rapport à la même période de l’année dernière.

Croatie : un ressortissant géorgien condamné à sept ans de prison

18 juillet - 10h25 : Un ressortissant géorgien de 55 ans, Bezan Kvaratskhelia, a été condamné à sept ans de prison par le tribunal de Slavonski Brod. La police avait tenté de l’arrêter sur l’autoroute A3 le 30 janvier dernier, alors qu’il a roulait à plus de 200 km/h au niveau de Batrina, Nova Kapela, Bili Brig et Vrbova. Lorsqu’il s’est rendu compte que la police le poursuivait, il s’est dirigé vers la forêt, où les policiers l’ont rapidement rattrapé.

Il conduisait vers Zagreb des ressortissants étrangers dans un véhicules portant des plaques d’immatriculation trafiquées. Bezan Kvaratskhelia est le cousin de Khvicha Kvaratskhelia, capitaine de l’équipe de football géorgienne et joueur du club de Naples.

Grèce : deux rapports dénoncent les conditions de vie toujours « inhumaines » des migrants

16 juillet - 18h20 : Mauvais traitements, extrême promiscuité, épidémies, manque de nourriture… Les conditions de vie des migrants dans les camps de Grèce ne s’améliorent pas. Le Conseil de l’Europe a rendu public vendredi 12 juillet un rapport très critique sur l’hébergement des migrants dans le pays.

Le Comité anti-torture (CPT) du Conseil de l’Europe, qui s’est rendu en Grèce du 21 novembre au 1er décembre 2023, « exhorte une nouvelle fois les autorités grecques à améliorer les conditions de vie dans les centres de rétention du pays » et les invite à « veiller à ce que les ressortissants étrangers soient traités à la fois avec dignité et humanité ».

Les conditions de vie des migrants dans les camps de Grèce continentale ont également été dénoncées par l’ONG Refugee Support Aegean (RSA) dans un rapport publié en juin. L’ONG souligne notamment le manque de nourriture dont souffrent des milliers de migrants.

Forte baisse des entrées irrégulières dans l’UE au premier semestre 2024

15 juillet - 18h45 : Selon Frontex, le nombre de franchissements irréguliers des frontières de l’Union européenne au cours du premier semestre 2024 a diminué de 30% par rapport à l’année précédente, s’établissant à environ 94 000, selon les données préliminaires publiées par l’agence européenne.

« Parmi les principales routes migratoires, les Balkans occidentaux et la Méditerranée centrale ont enregistré les plus fortes diminutions de détections de passages irréguliers des frontières (respectivement -72% et -61%), tandis que l’Afrique de l’Ouest et la frontière terrestre orientale ont connu les plus fortes augmentations (respectivement +174% et +148%). (...) La deuxième route migratoire la plus active au premier semestre a été la Méditerranée orientale, où le nombre d’arrivées a augmenté de 75% pour atteindre près de 25 000 », indique le communiqué.

« Le nombre de détections sur la route des Balkans occidentaux continué à baisser au cours de la période janvier-juin pour atteindre un peu plus de 10 640 », indique Frontex. Par contre, l’agence note « une augmentation significative des passages irréguliers aux frontières terrestres orientales, avec une forte augmentation de 148% pour atteindre plus de 6700. La grande majorité des personnes détectées sur cette route étaient des ressortissants ukrainiens. »

Grèce : plusieurs groupes de réfugiés secourus en mer Egée

13 juillet - 11h50 : Le 11 juillet, les garde-côtes ont annoncé avoir localisé 25 étrangers, dont six mineurs, sur l’îlot de Seslki, près de l’île de Symi, en mer Égée. Ils ont été conduits à Symi, où ils ont déclaré être partis de Bodrum, en Turquie, et avoir payé 4000 euros pour le passage sur un hors-bord qui serait tombé en panne. Les garde-côtes ont arrêté l’un des membres du groupe, un citoyen syrien de 37 ans, accusé de trafic.

Les garde-côtes ont également secouru 22 migrants sur un îlot à l’est de Leros, dans le sud-est de la mer Égée, mercredi 10 juillet. Les médias rapportent que ce groupe a été retrouvé sur un îlot à environ quatre kilomètres de Leros. Les garde-côtes ont emmené le groupe au centre de migration fermé de l’île. La police a arrêté l’un des membres du groupe, un homme de 23 ans soupçonné d’avoir fait passer clandestinement le reste du groupe. Ils l’accusent d’entrée illégale dans le pays, de trafic de ressortissants de pays tiers et de mise en danger de vies humaines, a rapporté Ekathimerini.

Mercredi également, les autorités grecques ont annoncé avoir découvert un groupe de 39 migrants, dont treize enfants, près d’une plage de Symi.

Grèce : cinq ans de prison pour les trois auteurs d’un kidnapping de migrants

13 juillet - 7h : Trois hommes ont été condamnés à cinq ans de prison pour avoir détenu treize migrants dans une caravane dans le cadre d’une action d’autodéfense. Ils pensaient que ces migrants étaient impliqués dans un incendie meurtrier survenu en 2023 dans le nord-est, qui a coûté la vie à près de 20 personnes.

La police grecque avait arrêté les trois hommes en août 2023 pour enlèvement, après que les migrants, principalement syriens et pakistanais, aient été emmenés de force et détenus dans une caravane contre leur gré. Selon des documents judiciaires, l’affaire a été initialement traitée comme une agression à caractère raciste. Cependant, dans son jugement, le tribunal a déclaré que les motivations des trois hommes ne pouvaient être considérées comme racistes. On pense que c’est la raison pour laquelle le tribunal a décidé de déclasser l’accusation d’enlèvement au rang de détention illégale.

Croatie : en 2023, toujours des violences policières et des refoulements illégaux

11 juillet - 14h30 : Le dernier rapport de l’Asylum Information Database (AIDA) fait le point sur la situation de l’asile en Croatie, pays membre de l’Espace Schengen depuis le 1er janvier 2023.

En effet, refoulements et pratiques policières violentes à la frontière ont continué d’être documentées en 2023. Selon le Conseil danois pour les réfugiés (DRC), 3323 refoulements ont été signalés depuis la Croatie vers la Bosnie-Herzégovine. Parmi eux, 825 personnes ont déclaré s’être vu refuser l’accès au système d’asile. Les données de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés indiquent également que 89 personnes ont été refoulées de Croatie vers la Serbie en 2023.

En 2023, il y a eu 68 144 demandes de protection internationale (contre 12 872 en 2022). Plus de la moitié (35 992) ont été effectuées dans les postes de police aux frontières. Toutefois, seules 1783 demandes de protection internationale ont ensuite été déposées (1685 nouvelles demandes et 98 ultérieures). Cela indique que la Croatie continue d’être un pays de transit pour la plupart des demandeurs d’asile. Plus de 34 000 personnes ont été hébergées dans les centres d’accueil pour demandeurs de protection internationale à Zagreb et Kutina en 2023. Selon le ministère de l’Intérieur, la durée moyenne de séjour dans les centres d’accueil était inférieure à trois jours et que le plus grand nombre de personnes ont quitté le centre d’accueil dans les 24 heures suivant leur arrivée. Les ONG ont signalé que l’augmentation du nombre de demandeurs de protection internationale en 2023 avait entraîné des problèmes de capacité dans les centres et que certains demandeurs avaient dû dormir dans les couloirs du centre de Zagreb.

Un radeau s’écrase sur les rochers de la côte turque : sept morts

11 juillet - 10h : Un radeau de sauvetage transportant des migrants en mer Égée s’est écrasé mardi contre des rochers près de Çeşme, sur la côte égéenne de la Turquie. Au moins sept personnes à bord sont mortes, ont indiqué les garde-côtes turcs.

19 personnes, dont des enfants, ont été secourues au large de la province turque d’Izmir alors que les recherches pour retrouver une personne disparue sont en cours, a déclaré le ministre turc de l’Intérieur, Ali Yerlikaya. Mardi, les garde-côtes avaient reçu des informations faisant état de migrants sur une petite île turque au large de la côte, près d’Izmir, ont indiqué les garde-côtes sur leur site Internet. Un pêcheur a sauvé une personne, soupçonnant que d’autres étaient encore dans l’eau. Les garde-côtes ont sauvé 18 autres personnes de l’île, mais une personne reste portée disparue.

Grèce : 21 condamnations pour violences racistes à Mytilène

10 juillet - 15h30 : Le tribunal de Mytilène, la capitale de l’île de Lesbos, a condamné 21 personnes accusées d’avoir participé à une attaque contre des migrants campant sur la place Sappho de la ville, en 2018. L’attaque avait provoqué des affrontements qui ont duré toute la nuit.

Deux des accusés, rapporte Ekathimerini, ont été condamnés à des peines de six ans d’emprisonnement pour « menaces, coups et blessures dangereux avec des motivations racistes », deux autres à des peines de cinq ans et neuf mois de prison pour « coups et blessures dangereux, également motivés par le racisme ». Seize autres accusés ont été reconnus coupables de « trouble à l’ordre public » et ont été condamnés chacun à un an d’emprisonnement. Ces peines sont assorties du sursis et rachetables contre argent, mais « c’est la première fois qu’un tribunal de Mytilène reconnaît formellement les motivations racistes d’un crime », rapporte le journal.

Frontex accuse les garde-côtes grecs de la mort de quatre migrants en mer Égée

10 juillet - 9h40 : Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, était au courant du rôle joué par les garde-côtes grecs dans la mort de quatre exilés en mer Egée en 2022 et elle les avait tenus pour responsables, révèle une enquête du journal espagnol El Pais. Or, la connaissance de tels délits par Frontex interroge sur le bien-fondé de sa présence en Grèce si de tels agissements sont tolérés, ainsi que le note Infomigrants.

Bosnie-Herzégovine : des séjours plus courts et plus exposés aux réseaux de passeurs

7 juillet - 17h : Selon une évaluation menée par l’Organisations internationale des Migrations (OIM), les migrants qui pénètrent illégalement en Bosnie-Herzégovine y restent moins longtemps mais plus souvent victimes de la traite des êtres humains. 1400 exilés se trouveraient en ce moment en Bosnie-Herzégovine, tous désireux de poursuivre leur voyage vers l’Europe occidentale. En moyenne, ils ne restent en Bosnie-Herzégovine qu’environ un mois car les trafiquants d’êtres humains et les passeurs ont déjà assuré la poursuite de leur voyage.

Parmi les migrants interrogés par l’OIM, 74% eux avaient déjà tenté de traverser la frontière avec la Croatie au moins une fois, et 71% ont déclaré qu’ils n’y étaient pas parvenus parce que les autorités les avaient interceptés et renvoyés. Seules trois personnes interrogées ont déclaré qu’elles ne tenteraient plus de traverser la frontière. Tous ont utilisé les réseaux sociaux et les messages instantanés pour organiser leurs voyages en Europe occidentale, et les plateformes WhatsApp, Facebook et Viber sont le plus souvent utilisées.

La majorité des migrants sont des citoyens syriens, afghans, marocains, népalais et pakistanais. et leur objectif ultime est l’Allemagne, la France ou l’Italie. L’OIM suggère aux autorités de Bosnie-Herzégovine de réfléchir à la manière dont elles pourraient employer au moins une partie des migrants, car ce pays souffre déjà d’une pénurie de main-d’œuvre.

Bulgarie : un opposant saoudien menacé de déportation

6 juillet - 7h30 : L’opposant saoudien Abdulrahman al-Khalidi est en grève de la faim après la suspension d’une audience du tribunal administratif qui devait statuer sur son expulsion. Né à Riyad en 1993, il est détenu au centre de détention de Busmantsi, à Sofia, depuis octobre 2021. Abdulrahman Al-Khalidi a quitté l’Arabie saoudite en 2013 par crainte pour sa sécurité ayant été membre de l’Association saoudienne des droits civils et politiques. Il a ensuite vécu en exil en Turquie, où réside sa famille, au Qatar et en Egypte. Ses efforts pour obtenir l’asile en Bulgarie ont échoué.

Les services de sécurité lui ont délivré un arrêté d’expulsion le 7 février alors que son dossier d’asile était toujours en cours après que, le 9 janvier, le tribunal administratif de Sofia a statué qu’il devait obtenir l’asile. En mars, lorsque Human Rights Watch et HRW ont critiqué les projets de son expulsion, Al-Khalidi a décrit son séjour à BIRN au camp et sa lutte contre les institutions comme « une expérience déshumanisante ». Le 31 mars, il a affirmé avoir été battu par les gardiens du camp. Le ministère bulgare de l’Intérieur a affirmé qu’il s’agissait d’un acte d’automutilation.

Le Centre d’aide juridique « Voice in Bulgaria » de Sofia a exhorté vendredi l’Agence nationale pour les réfugiés à réagir, déclarant : « Le caractère arbitraire de sa détention et la durée de ce grave déni de liberté, sans qu’aucune condamnation ni aucun crime ne soit commis, seraient accablants pour tout être humain. » Une manifestation a eu lieu vendredi contre l’expulsion de l’opposant saoudien.

484 arrestations en Turquie après des émeutes contre les Syriens

4 juillet - 9h15 : « Nous ne voulons plus de Syriens ! » Les autorités turques ont arrêté 484 personnes après des émeutes anti-syriennes dans plusieurs villes déclenchées à la suite de l’arrestation d’un Syrien soupçonné de harcèlement sur une enfant de son entourage, a annoncé mardi 2 juillet le ministre de l’Intérieur.

Depuis l’arrestation d’un Syrien soupçonné de harcèlement sur une enfant, les tensions se sont accrues en Turquie contre la communauté syrienne. Des groupes d’hommes ont pris pour cible dimanche soir des commerces et des biens appartenant à des Syriens à Kayseri, dans le centre de la Turquie. Les violences se sont ensuite propagées à d’autres villes lundi soir, dont Istanbul. Le président Recep Tayyip Erdogan a condamné lundi cette vague de violence à l’encontre de l’importante communauté de réfugiés syriens en Turquie.

Frontex ne signale pas les abus commis à la frontière entre l’Albanie et la Grèce

27 juin - 16h15 : Selon une enquête menée par BIRN, les agents de la mission de gardes-frontières de l’UE ne signalent pas les violations des droits commises contre les migrants et les réfugiés à la frontière albanaise-grecque.

Les autorités albanaises démentent procéder à des pushbacks, mais selon les rapports d’incidents graves consultés par BIRN, des groupes de migrants et de réfugiés sont régulièrement appréhendés soit à la frontière, soit au plus profond du territoire albanais, emmenés dans des centres de rétention temporaires, transférés aux points de passage frontaliers à proximité et forcés de revenir en Grèce à pied.

La Serbie et l’UE ratifient l’accord sur le déploiement de Frontex

25 juin - 16h15 : Le ministre de l’Intérieur de Serbie, Ivica Dačić, a paraphé ce 25 juin, avec Ylva Johansson, Commissaire aux Affaires intérieures et aux Migrations, l’accord entre la Serbie et l’Union européenne sur les activités opérationnelles de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex.

Grâce à cet accord, les forces de Frontex seront déployées non seulement aux frontières avec la Bulgarie et la Hongrie, dans le cadre de l’opération « Serbie continentale », mais également aux frontières avec d’autres pays. « La Serbie protège ses frontières, mais elle préserve également la sécurité et la stabilité de l’ensemble de l’Europe », a déclaré Ivica Dačić.

« Il sera possible d’engager des agents de Frontex aux frontières avec la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine du Nord. Il est important que ces activités soient toujours menées sous le commandement des autorités de la République de Serbie », a confirmé Ylva Johansson, qui a promis un don de l’UE de 56 véhicules pour la police des frontières et d’équipements pour surveiller les passages.

La Slovénie maintient les contrôles à ses frontières

25 juin - 14h20 : Les contrôles aux frontières resteront en vigueur entre la Slovénie et l’Italie au moins jusqu’au 21 décembre et par conséquent aussi les contrôles slovènes aux points de passage avec la Croatie et la Hongrie.

Le dernier sommet entre les ministres de l’Intérieur de Slovénie, d’Italie et de Croatie, à Gorizia, n’a apporté aucune nouvelle significative, si ce n’est la volonté des trois pays de continuer à collaborer pour faire face à « l’urgence migratoire ». L’espoir d’un retour à la normale avant le début de l’été ne s’est donc pas concrétisé, qui aurait permis d’éviter de longues files d’attente pour les vacanciers au retour de Croatie.

Grèce : 77 migrants sauvés d’un naufrage en mer Égée

24 juin - 15h : 77 exilés qui dérivaient à bord d’un bateau endommagé ont été secourus à l’aube de ce lundi en mer Égée, entre les îles d’Amorgos et Astypalaia. Ils ont été conduits sur l’île de Naxos, où une première assistance leur a été apportée. On ne signale aucun disparu. La nationalité des rescapés n’a pas été indiquée.

Ekrem İmamoğlu critique l’accord sur les migrations entre la Turquie et l’UE

22 juin - 10h40 : Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul et dirigeant de l’opposition kémaliste, a critiqué l’accord sur les réfugiés passé avec l’UE, affirmant qu’il avait causé plus de tort que de bénéfices à la Turquie, soulignant que l’Europe utilisait la Turquie comme un « mur » pour se protéger contre les réfugiés. En visite à Düsseldorf, en Allemagne, il a déclaré au cours d’une réunion avec des chefs d’entreprise que les causes profondes de la migration et des déplacements n’étaient pas abordées par la communauté internationale.

« Malheureusement, la Turquie est devenue un pays où l’on investit de l’argent pour résoudre le problème afin de garder les réfugiés sur place. La République de Turquie et son gouvernement ont échoué à ce test. »

La Roumanie expulse treize migrants arrivés légalement pour travailler

18 juin - 10h : Treize ressortissants du Bangladesh, d’Égypte, du Népal et du Pakistan âgés de 20 à 39 ans, venus légalement en Roumanie pour travailler, ont été expulsés le 16 juin vers leur pays d’origine par la police de l’immigration, après avoir été arrêtés en train de tenter de franchir la frontière roumaine illégalement. Ils ont reçu une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE pour 5 ans.

La BBC révèle l’implication des gardes-côtes grecs dans des pushbacks meurtriers

18 juin - 8h15 : Selon la BBC, les gardes-côtes grecs auraient provoqué le décès d’au moins 43 migrants entre mai 2020 et mai 2023. Le gouvernement grec a assuré que la mort présumée de dizaines de migrants lors d’opérations de refoulement menées par les garde-côtes grecs n’était « en aucun cas prouvée » dans l’enquête menée par la chaîne britannique et révélée lundi. « Nous suivons chaque publication, chaque enquête, mais je le répète : ce qui est rapporté n’est en aucun cas prouvé », a martelé le porte-parole du gouvernement de Kyriakos Mitsotakis.

Dans les centres de détention bulgares, les migrants privés de leurs droits fondamentaux

17 juin - 13h45 : Accès restreint au téléphone, présence de nuisibles, violences commises par les gardiens... Les témoignages recueillis par InfoMigrants sur les centres de détention bulgares pour migrants décrivent une réalité brutale. Pourtant, ces structures restent largement utilisées pour enfermer les exilés déboutés, ceux encore en recours, et même les demandeurs d’asile reconnus.

Plus d’arrivées en Bosnie-Herzégovine, moins en Croatie

16 juin - 19h : « La Croatie a enregistré une diminution de 41% des entrées de migrants illégaux cette année, tandis que la Bosnie-Herzégovine voisine, d’où provient le plus grand nombre des migrants qui entrent en Croatie, a enregistré une augmentation de 20%. Cela témoigne de l’ampleur de l’implication de la police croate », a déclaré le ministre de l’intérieur Davor Božinović, qui est entendu le 12 juin par le Sabor, le Parlement croate.

Il a ajouté que la police redoublait d’efforts pour arrêter les passeurs de migrants. « Depuis le début de l’année, nous avons arrêté 973 migrants, ce qui représente déjà 70% de plus qu’à la même période de l’an dernier. »

Grèce : il y a un an, le tragique naufrage de Pylos

14 juin - 14h55 : Il y a un an, un bateau de pêche transportant plus de 750 migrants chavirait au large des côtes grecques, près de la ville de Pylos, dans la nuit du 13 au 14 juin 2023. Seuls 104 personnes ont survécu. Il s’agit du naufrage le plus meurtrier survenu en Europe depuis une décennie.

Seuls 82 corps ont été retrouvés au cours de l’année qui a suivi la tragédie. Le bateau surpeuplé, l’Adriana, était parti de Tobrouk, en Libye, le 9 juin. Les corps des migrants retrouvés reposent dans un cimetière musulman de la ville de Komotini, située dans le nord de la Grèce. Les flots se sont refermés sur les restes des autres victimes.

Le 20 mai 2024, la justice grecque a relaxé les neuf migrants égyptiens accusés du naufrage.

La Hongrie condamnée à une amende de 200 millions d’euros pour non-conformité avec le droit d’asile

14 juin - 10h25 : La Cour de justice de l’Union européenne épingle une nouvelle fois la Hongrie de Viktor Orban. Saisie par la Commission européenne, elle constate que Budapest n’a pas exécuté un de ses arrêts, en décembre 2020. À cette époque, la CJUE estimait que la Hongrie « n’avait pas respecté les règles du droit de l’Union en matière, notamment, de procédures relatives à l’octroi de la protection internationale et au retour des ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier ».

En conséquence, la Cour condamne jeudi 13 juin la Hongrie à payer une somme forfaitaire de 200 millions d’euros pour ne pas s’être mise en conformité avec le droit de l’UE en matière d’asile. La Hongrie devra également s’acquitter d’une astreinte d’un million d’euros par jour de retard tant qu’elle ne se sera pas conformée à l’arrêt. Selon la Commission européenne, cette astreinte est due dès ce jeudi.

Bosnie-Herzégovine : les agents de Frontex seront déployés sous l’autorité des polices locales

13 juin - 17h45 : Les gardes-frontières de l’agence européenne Frontex ne pourront être déployées en Bosnie-Herzégovine que s’ils sont placées sous l’autorité de la Police des frontières ainsi que des services de police des deux entités du pays et des dix cantons de la Fédération. De même, ils ne pourront se déployer qu’avec l’accord de la police locale. Telles sont les conditions posées par la Republika Srpska, et acceptées par l’Union européenne, pour ouvrir les négociations sur le déploiement de Frontex.

Selon la Constitution et les lois de la Bosnie-Herzégovine, la frontière de l’État est contrôlée par la police des frontières de l’État de Bosnie-Herzégovine, commune aux deux entités, mais les représentants de la RS estiment que la « zone frontalière » est sous la juridiction de la police de cette entité. La Bosnie-Herzégovine est le dernier pays des Balkans à ne pas avoir encore conclu d’accord avec l’agence européenne.

Arrivées record de mineurs non accompagnés en Bulgarie

13 juin - 15h30 : Près de 4000 mineurs isolés ont déposé une demande de protection en Bulgarie en 2023. Un record. L’immense majorité vient de Syrie et d’Afghanistan. Mais l’État bulgare peine à proposer des solutions à ces enfants, en dehors d’un hébergement dans des centres pour demandeurs d’asile, sans aucun suivi rapproché. Infomigrants a enquêté à Sofia et Harmanli.

Grèce : le gouvernement alloue des moyens à la petite île de Gavdos

10 juin - 17h45 : La petite île grecque de Gavdos, située au large de la côte sud de la Crète, est la dernière municipalité du pays à recevoir un financement du ministère gouvernemental des Migrations et de l’Asile, alors qu’Athènes cherche à faire face à l’augmentation continue des flux de réfugiés et migrants dans la région. Gavdos est la plus petite commune de Grèce et ne dispose actuellement d’aucune installation pour l’accueil et le traitement des demandeurs d’asile.

Ce ne sera peut-être plus le cas pour très longtemps. Dimitris Kairides, ministre grec de l’Immigration et de l’Asile, a annoncé que la municipalité de Gavdos recevra 120 000 euros pour « la fourniture d’un bateau, d’un moteur, de carburant pour le transport des déchets, la fourniture de produits pharmaceutiques et d’articles essentiels pour l’accueil et le court séjour des immigrés sur Gavdos ».

27 exilés, dont des femmes et des enfants, bloqués dans la zone tampon de Chypre

7 juin - 7h30 : Un groupe de 27 exilés, afghans, camerounais, soudanais et iraniens, est bloqué depuis près d’une semaine dans la zone tampon de l’île, qui fait office de ligne de séparation entre le nord, sous administration turque, et le sud, membre de l’Union européenne. L’ONU a fait part de son inquiétude, alors que les températures frôlent les 40 degrés. Les autorités de la République de Chypre (sud) refuse de laisser entrer sur son territoire ce groupe venu du nord.

Le 4 juin, le président Nikos Christodulides a déclaré que son gouvernement était prêt à fournir toute aide humanitaire aux exilés, alors que le mercure affiche cette semaine près de 40 degrés. Mais le chef d’État a également prévenu que la zone tampon, contrôlée par l’ONU, « ne deviendra pas une nouvelle voie de passage des migrants illégaux ».

Les États-Unis vont-ils « échanger » des exilés avec la Grèce et l’Italie ?

5 juin - 11h45 : L’Italie et la Grèce ont démenti une affirmation de la chaîne américaine CBS News, qui prétendait que ces pays auraient convenu avec l’administration américaine d’admettre un grand nombre de migrants en provenance de pays d’Amérique du Sud. « Le rapport de CBS est faux. Il n’y a ni accord ni demande de la part des États-Unis pour réinstaller les immigrants légaux en Grèce », a écrit vendredi le ministre grec des Migrations, Dimitris Kairidis, sur X.

Le bureau de la Première ministre italienne Giorgia Meloni a également qualifié le rapport de « complètement trompeur », mais a confirmé que l’Italie et les États-Unis commençaient à discuter d’un programme d’échange de migrants à petite échelle. Dans une note officielle du 31 mai, le gouvernement italien a déclaré qu’il pourrait accueillir une vingtaine de Vénézuéliens d’origine italienne dans le cadre d’un accord avec les États-Unis, qui hébergerait à son tour certains migrants actuellement en Libye et souhaitant se rendre en Europe.

Giorgia Meloni en Albanie mercredi pour visiter les centres d’accueil

4 juin - 17h40 : Giorgia Meloni sera mercredi en Albanie pour visiter les travaux des futurs centres d’accueil de Shengjin et de Gjadër. Leur ouverture, initialement prévue au printemps, a été repoussée à l’automne.

Bosnie-Herzégovine : pas de statut de réfugié pour les Palestiniens de Gaza

4 juin - 16h20 : La Bosnie-Herzégovine accueille 30 Palestiniens de Gaza. Selon les données du ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, 24 d’entre eux ont officiellement demandé l’asile : quatorze attendent toujours la décision des institutions, tandis que dix d’entre eux ont reçu la protection subsidiaire, qui permet de séjourner en Bosnie-Herzégovine jusqu’à un an, et qui est en pratique accordée quand les conditions permettant d’obtenir le statut de réfugié ne sont pas toutes remplies. Ce statut donne des droits plus étendus, notamment une résidence illimitée en Bosnie-Herzégovine, mais n’a encore été accordé à aucun Palestinien.

Le HCR estime que les réfugiés de Gaza n’ont pas reçu le statut approprié, car la protection subsidiaire limite leur accès aux droits et n’offre pas de perspectives de solution permanente dans le pays.

Un migrant meurt en mer Égée après une collision avec les garde-côtes grecs

3 juin - 17h50 : Un exilé a été tué et cinq autres blessés, dans une collision survenue le 31 mai entre un canot et un patrouilleur des garde-côtes grecs au large de l’île de Symi.

Dans la soirée, « deux patrouilleurs ont repéré un canot pneumatique avec un certain nombre de passagers, naviguant à une grande vitesse, sans feux de signalisation, en direction de l’îlot de Nimos », selon le communiqué des garde-côtes. Puis les patrouilleurs « se sont approchés du bateau et ont tenté de l’arrêter en utilisant des signaux sonores et lumineux, en vain ». Toujours selon les autorités, le pilote du bateau pneumatique a sauté par-dessus bord pour éviter d’être arrêté, provoquant une collision avec l’un des patrouilleurs, qui a jeté à la mer « la plupart des passagers du hors-bord ».

Les garde-côtes ont tout de même pu secourir 18 personnes, dont un mineur, pendant que le bateau des migrants sombrait. Des premiers secours ont été prodigués à cinq exilés, tandis qu’un sixième, inconscient, a été réanimé. Les victimes ont ensuite été transportées au centre de santé de Symi où le décès de l’un des blessés a été constaté.

Les passagers ont par ailleurs affirmé avoir payé chacun 4000 dollars pour être transportés de Datça, en Turquie, en Grèce. Le conducteur du bateau a été arrêté.

Les arrivées repartent à la hausse en Serbie

3 juin - 15h50 : Une cinquantaine d’exilés arrivent chaque semaine de Macédoine du Nord à Presevo, principalement des jeunes Syriens et Afghans. Les ONG font toujours état de pushbacks vers la Macédoine du Nord. Dans le même temps, une trentaine d’exilés tenteraient chaque jour de passer de Serbie en Hongrie

En Hongrie, l’exploitation des travailleurs migrants kirghizes

1er juin - 13h30 : Le Premier ministre hongrois Viktor Orban ne cesse de dénoncer les migrants qui arrivent dans l’Union européenne. Les chiffres officiels de son gouvernement montrent pourtant que 120 000 travailleurs migrants résident en Hongrie, principalement originaires d’Ukraine, de Serbie, du Vietnam et des Philippines. Une enquête menée par Radio Free Europe a révélé à quel point certains de ces travailleurs peuvent être vulnérables, risquant de perdre leur emploi sans préavis et de se retrouver sans papiers de séjour. Dans une affaire récente, plus de 200 ressortissants kirghizes ont perdu leur emploi dans une usine appartenant à une filiale du conglomérat sud-coréen SK Group.

Naufrage de Pylos : quatre des neuf Égyptiens acquittés ont enfin retrouvé la liberté

31 mai - 15h40 : Quatre Égyptiens, relaxés le 21 mai pour leur rôle dans le naufrage de Pylos en juin 2023, ont finalement été libérés mercredi par la justice administrative grecque. Malgré la décision du tribunal de Kalamata, dans le Péloponnèse, ces exilés n’avaient pas retrouvé la liberté. Ils avaient été transférés en centre de rétention dès leur sortie du tribunal. Cinq autres personnes devraient être aussi fixées sur leur sort la semaine prochaine.

Le Spitzenkandidat social-démocrate aux Européennes pas hostile à l’externalisation de la demande d’asile

31 mai - 10h10 : Dans un entretien accordé à Euractiv, le Spitzenkandidat du Parti socialiste européen (PSE) pour les élections européennes du 9 juin, le social-démocrate luxembourgeois Nicolas Schmit, a exprimé une possible ouverture à l’externalisation des procédures d’immigration en dehors de l’UE, si celles-ci restent « sous strict contrôle européen ». Il a également critiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour ne pas avoir impliqué tous les commissaires dans les discussions sur les accords migratoires avec des pays tiers, comme celui passé entre l’Italie et l’Albanie.

Accord européen pour un déploiement de Frontex en Serbie

30 mai - 16h30 : Le Conseil de l’Union européenne (UE) va signer un accord prévoyant le déploiement de l’Agence Frontex en Serbie. Jusqu’à présent, seules des opérations conjointes à la frontière étaient possibles. « L’accord sur les activités opérationnelles menées par Frontex permettra à l’UE et à la Serbie d’organiser des opérations conjointes impliquant Frontex et les garde-frontières serbes. Cela signifie également que les équipes de gestion des frontières de Frontex pourront être déployées en Serbie et permettra à Frontex d’aider la Serbie à gérer les flux migratoires, la répression de l’immigration clandestine et la lutte contre la criminalité transfrontalière », indique un communiqué du siège de l’UE le 30 mai.

Après la signature, suivra un processus de ratification, le Parlement européen devant finalement donner son accord au Conseil de l’UE pour conclure l’accord. Le nouvel accord remplacera l’accord actuel, basé sur l’ancien règlement Frontex qui autorise uniquement des opérations conjointes à la frontière serbe avec l’Union européenne. Sur la base du nouveau règlement de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes de 2019, Frontex peut assister les pays avec lesquels elle signe des accords sur l’ensemble de leur territoire et peut exercer des pouvoirs exécutifs, tels que les contrôles aux frontières et l’enregistrement des personnes.

Grèce : acquittés pour le naufrage de Pylos, mais placés en centre de rétention

27 mai - 9h40 : Les neuf ressortissants égyptiens acquittés le 21 mai par le tribunal de Kalamata de toutes les charges pesant sur eux pour le tragique naufrage de Pylos, en juin 2023 ont été placés en centre de rétention. Alors qu’ils ont passé onze mois en détention préventive, ils avaient explosé de joie à l’annonce de leur acquittement, mais ils resteront privés de liberté. La police affirme qu’ils risquent de s’enfuir et qu’ils seront détenus jusqu’à ce que leur demande d’asile soit traitée, ce qui pourrait prendre des mois.

L’une de leurs avocates, Natasha Dailiani, a déclaré que cette décision était « tragique et inacceptable », ajoutant qu’ils prévoyaient de faire appel de l’ordre de détention. « Il est inhumain de maintenir ces personnes en détention après qu’un tribunal a rejeté les charges retenues contre elles et qu’elles ont déjà passé onze mois en prison sans raison », a-t-elle déclaré. Un autre avocat impliqué dans la défense, Dimitris Choulis, a déclaré que les hommes étaient punis pour avoir osé célébrer leur victoire. Il rappelle que 2000 autres migrants étaient détenus dans les prisons grecques pour des condamnations injustifiées.

Croatie : un collaborateur de la police révèle les gains des passeurs

26 mai - 16h40 : Un membre d’un groupe de passeurs qui faisait passer des migrants de Bosnie-Herzégovine dans la région lacs de Plitvice, en Croatie, a accepté de collaborer avec la police. Il a indiqué aux enquêteurs à quels endroits les passeurs transféreraient les migrants et combien ceux-ci devaient payer. D’août 2022 à juin 2023, les prix allaient de 1500 à 4500 euros. Les adultes payaient plus, tandis que le « service » pour les enfants était moitié moins cher.

L’informateur faisait partie de ceux qui récupéraient les migrants amenés par les guides de Bosnie-Herzégovine dans la région des comtés de Karlovac et de Lika-Senj. Une personne de confiance remettait les migrants aux chauffeurs qui les transportaient jusqu’à Zagreb, d’où était organisé un transfert vers d’autres membres de l’Union européenne. Il recevait également de l’argent que les migrants lui donnaient, puis le remettait à d’autres membres du groupe de passeurs.

Ce groupe a fait passer clandestinement la frontière à au moins 138 ressortissants étrangers, le dirigeant ayant gagné près de 170 000 euros. Ses associés ont reçu des sommes moindres, allant de 500 à 6500 euros.

140 migrants ont atteint les côtes grecques en 24 heures

25 mai - 18h50 : Les garde-côtes grecs ont déclaré que 34 hommes et trois garçons avaient été secourus jeudi par un navire marchand qui passait à quelque 83 milles marins (95 milles) au sud de la Crète après avoir émis un signal de détresse. Un communiqué des garde-côtes publié vendredi a indiqué qu’un autre homme qui se trouvait à bord du bateau est tombé à la mer et s’est noyé, selon d’autres survivants et le capitaine du navire. Tous les survivants ont été emmenés en Crète. Ils ont déclaré aux autorités qu’ils étaient partis mardi de l’est de la Libye.

Jeudi également, les autorités ont trouvé 51 hommes, huit femmes et 19 enfants sur une plage près de Monemvassia, dans le sud-est de la Grèce continentale. On ne sait pas d’où ils sont partis, mais la région se trouve sur une route de contrebande allant de la Turquie vers la Grèce ou l’Italie. Lors d’incidents distincts survenus jeudi et vendredi, les autorités ont arrêté 22 personnes sur un îlot au large de l’île de Symi, au sud-est. Les garde-côtes ont déclaré avoir payé des passeurs pour les transporter depuis la Turquie voisine. En tout, près de 140 migrants ont atteint les côtes grecques en 24 heures.

En repoussant les migrants vers la Serbie, la Hongrie fait le jeu des passeurs

25 mai - 12h : Les groupes de défense des droits affirment que la politique migratoire de la Hongrie pousse les migrants dans les bras des passeurs, alors que le pays continue de mépriser les normes juridiques européennes et internationales. En effet, depuis l’été 2016, les autorités hongroises repoussent les migrants sans papiers vers la Serbie sans vérifier leur identité ni leur permettre de demander l’asile. Cette pratique persiste malgré l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 17 décembre 2020 selon lequel elle viole le droit de l’UE.

En conséquence, la situation à la frontière sud de la Hongrie avec la Serbie est devenue violente, avec des gangs criminels occupant les régions frontalières et les migrants devenant de plus en plus vulnérables à l’exploitation.

La Slovénie reconduit pour six mois les contrôles aux frontières

22 mai - 15h : La Slovénie a décidé de prolonger de six mois les contrôles à ses frontières avec la Croatie et la Hongrie après que l’Italie a annoncé qu’elle ferait de même à sa frontière avec la Slovénie. L’Italie et la Slovénie ont annoncé leur décision un mois avant l’expiration de la dernière prolongation de la mesure. En place depuis le 21 octobre 2023, les contrôles aux frontières resteront désormais en vigueur jusqu’au 21 décembre.

Le ministre de l’Intérieur Boštjan Poklukar a déclaré que les contrôles aux frontières continueraient de contribuer à lutter contre la criminalité et auraient le moins d’impact possible sur la population locale. Le ministre a informé ses homologues croate et hongrois de la décision de la Slovénie. La Commission européenne en a également été informée.

Démantèlement d’un réseau de passeurs entre la Serbie et la Croatie

22 mai - 7h45 : Après enquête, l’USKOK a déposé une plainte contre neuf passeurs devant le tribunal départemental d’Osijek pour avoir transféré illégalement un grand nombre de migrants de Serbie vers la Croatie, pour un prix d’au moins 1000 euros par personne. Deux ressortissants croates, en lien avec des ressortissants de Serbie, organisaient le transfert par bateau et l’hébergement en Croatie.

Grèce : la justice abandonne toutes les charges contre les neuf Egyptiens accusés dans le naufrage de Pylos

21 mai - 18h : Le tribunal de Kalamata a rejeté toutes les accusations portées contre les neuf Égyptiens accusés d’avoir causé le dramatique naufrage de Pylos, en juin 2023. Les neuf accusés, âgés de 21 à 41 ans – qui faisaient partie des passagers – ont été arrêtés quelques heures après l’accident et ont passé les onze derniers mois en détention provisoire pour trafic de migrants, naufrage et participation à une organisation criminelle. S’ils avaient été reconnus coupables, ils auraient été condamnés à plusieurs peines d’emprisonnement à perpétuité.

Mardi matin, ils ont comparu dans une salle d’audience bondée de Kalamata, dans le sud de la Grèce. Leur défense a fait valoir qu’un tribunal grec ne pouvait pas juger l’affaire car l’incident s’était produit dans les eaux internationales. Le tribunal a abandonné les charges, retenant cet argument.

Nouveau naufrage au large de la Crête

16 mai - 13h15 : Un navire de migrants a chaviré ce jeudi à environ 50 kilomètres au sud de l’île grecque de Crète. Les garde-côtes grecs ont déclaré avoir atteint le navire assez rapidement et avoir pu secourir les 42 migrants à bord, avec l’aide d’un hélicoptère, d’un cargo et de leur propre patrouilleur. Les recherches sont en cours pour retrouver au moins trois personnes qui seraient toujours portées disparues.

Selon le quotidien Ekathimerini, les migrants à bord ont envoyé un appel de détresse aux autorités italiennes dans la nuit de mercredi. Les autorités italiennes ont alors informé la Grèce, le bateau se trouvant dans leur zone de recherche et de sauvetage. Les garde-côtes grecs pensent que le bateau avait peut-être l’intention de naviguer vers l’Italie, mais qu’il a dévié de sa route et s’est retrouvé près de la Crète.

Croatie : quatre morts et cinq blessés après une course-poursuite avec la police

16 mai - 9h25 : Un drame s’est produit vers 7h ce matin. Alors que la police poursuivait un véhicule immatriculé en Hongrie, dans la région de Sinj, en Dalmatie, celui-ci est venu s’encastrer dans le mur d’une maison familiale du village de Brnaze. Neuf personnes, toutes semble-t-il de nationalité étrangère, étaient à bord : quatre sont mortes dans le choc, et les cinq autres ont été transférées en état grave à l’hôpital de Split.

La Grèce va recruter des ouvriers agricoles égyptiens

14 mai - 14h15 : Confrontée à une pénurie croissante de main-d’œuvre, la Grèce va commencer cet été à faire venir des travailleurs égyptiens pour occuper des emplois agricoles temporaires dans le cadre d’un accord entre les deux pays l’année dernière. L’accord transnational a été ratifié par le Parlement grec en novembre 2024 et couvre actuellement 5 000 travailleurs agricoles saisonniers.

Après avoir connu des difficultés au cours de la dernière décennie, l’économie grecque devrait connaître une croissance de près de 3 % cette année, bien supérieure à la moyenne de la zone euro de 0,8 %. Cependant, l’exode des travailleurs pendant la crise économique grecque, la diminution de la population et les règles strictes en matière de migration ont laissé le pays se battre pour trouver des travailleurs pour occuper les dizaines de milliers d’emplois vacants dans l’agriculture, le tourisme, la construction et d’autres secteurs.

La Slovénie veut construire un centre d’accueil au poste-frontière de Bregana, les riverains s’y opposent

12 mai - 12h35 : Samedi, quelque 250 personnes se sont à nouveau rassemblées sur le plateau à côté du poste frontière de Bregana/Obrežje, entre la Slovénie et la Croatie, à l’endroit où devraient être placés les conteneurs du centre pour demandeurs d’asile que le gouvernement slovène veut construire.

« Les conteneurs seraient placés dans la partie du parking destinée aux camions, sur de l’asphalte, sans aucune ombre. Ils seraient placés directement à côté du terminal, c’est-à-dire de la route sur laquelle circulent les camions », dénonce Slavko Bizjak. vice-président de la communauté locale de Jesenice, ajoutant que de telles conditions ne sont pas humaines. Il estime que l’emplacement n’est pas approprié, même du point de vue de la sécurité, car il est probable que les migrants, dont la circulation dans le centre n’est pas restreinte, tenteront de monter dans les camions et de les utiliser pour pénétrer plus profondément dans l’Union européenne. En outre, ils quitteront le centre et traverseront les villes environnantes.

Le maire de Brežice, Ivan Molan, explique également que sa commune avait accepté l’ouverture d’un centre d’enregistrement pour migrants au poste frontière, mais pas l’ouverture d’un centre pour demandeurs d’asile.

Serbie : les douanes découvrent 23 migrants dans un camion se dirigeant vers la Roumanie

11 mai - 9h20 : Les douanes et la police serbes ont découvert 23 migrants au poste frontière de Vatin, vers la Roumanie. « Il y avait parmi eux des enfants, cachés dans la soute secrète du camion », ont indiqué les douanes le 10 mai.

La tentative de passage a été découverte lorsqu’un camion vide portant des plaques d’immatriculation étrangères est arrivé dans la file d’attente pour le contrôle régulier des sorties. Le chauffeur a déclaré aux agents qu’il avait récupéré le véhicule au parking et qu’il n’avait rien à signaler car il rendait le camion vide.

Les douaniers et les policiers ont constaté que l’intérieur de la remorque était plus court d’un mètre que d’habitude. « Lors de l’inspection, une cache secrète avec trois rangées d’étagères a été découvert, dans lequel se trouvaient 23 migrants », ont annoncé les douanes serbes.

Les Centres pour demandeurs d’asile italiens en Albanie n’ouvriront pas le 20 mai

10 mai - 18h20 : Il est officiellement confirmé que les controversés Centres d’accueil pour demandeurs d’asile « délocalisés » d’Italie en Albanie n’ouvriront pas leurs portes le 20 mai, comme annoncé. Le chef du gouvernement, Giorgia Meloni, souhaitait les inaugurer avant les élections européennes, mais les travaux ont pris beaucoup de retard, tant à Shengjin qu’à Gjadër.

Des containers sont en cours d’installation dans la zone portuaire de Shengjin, tandis que les travaux ont aussi commencé à Gjadër, où le centre d’accueil devrait avoir une capacité de 880 lits.

Comment la Hongrie a « externalisé » les procédures de demande d’asile

9 mai - 15h40 : La Hongrie a rendu pratiquement impossible aux personnes cherchant une protection de demander l’asile en Hongrie, en externalisant son système d’asile. Fin 2015, une barrière frontalière à double couche s’étendant sur 157 kilomètres a été érigée le long de la frontière sud avec la Serbie et la Croatie. En 2016, le gouvernement hongrois a également déclaré une partie de son territoire zone de transit, « en partant du principe légal que les personnes qui s’y trouvent ne sont pas encore entrées sur le territoire hongrois », explique Milica Švabić de l’ONG serbe Klikaktiv, citée par Infomigrants.net.

L’année suivante, la législation hongroise stipulait que toute personne demandant l’asile en Hongrie ne pouvait le faire qu’à partir d’une zone de transit située à la frontière serbo-hongroise. « L’idée était de garder les gens dans ces zones de transit à la frontière, de leur permettre de demander l’asile, mais ensuite de rejeter tout le monde au motif qu’ils venaient d’un pays tiers sûr, à savoir la Serbie. Et ensuite de renvoyer tout le monde en Serbie. sur la base de l’accord de réadmission entre la Serbie et l’UE », poursuit Milica Švabić. Cependant, lorsque le gouvernement serbe n’a pas accepté de réintégrer les personnes au motif que les conditions énoncées dans l’accord de réadmission conclu avec l’UE n’étaient pas remplies, les personnes rejetées se sont retrouvées coincées dans ces zones de transit, souvent pendant des semaines.

Violente rixe entre migrants à Sarajevo

7 mai - 7h10 : Une violente rixe a éclaté entre des migrants dans le quartier de Bentbaša, à Sarajevo. Un Afghan, blessé à la jambe par un tir d’arme à feu, a été conduit aux urgences hospitalières.

Forte hausse des entrées irrégulières en Bosnie-Herzégovine

3 mai - 18h : « Au cours des seuls deux premiers mois de 2024, la police des frontières de Bosnie-Herzégovine a enregistré une augmentation de près de 7 % des franchissements illégaux ou des tentatives de franchissement illégal des frontières de l’État par rapport aux deux premiers mois de l’année dernière », a déclaré le 1er mai Mirko Kuprešaković, le directeur de police des frontières. Il s’attend à une augmentation supplémentaire de la pression migratoire dans les mois à venir.

Mirko Kuprešaković a rencontré le directeur adjoint des opérations spéciales du MUP de Serbie, Dejan Luković, avec qui il a discuté de la manière de renforcer la coopération entre les deux pays. Les services de police des deux pays ont annoncé le renforcement des patrouilles conjointes, l’élévation de la coopération à un niveau supérieur et des mesures ont été convenues pour briser la chaîne des transferts illégaux de migrants. qui tentent d’atteindre la Croatie et d’autres pays de l’Union européenne.

Grèce : le tribunal de Lesbos abandonne les charges contre 35 volontaires internationaux

2 mai - 18h30 : Le tribunal Lesbos a finalement estimé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre les poursuites contre 35 ressortissants étrangers arrêtés en Grèce en 2020, selon des documents publiés mardi 30 avril. La plupart des prévenus – originaires d’Allemagne, de Norvège, d’Autriche, de France, d’Espagne, de Suisse et de Bulgarie – étaient accusés d’avoir créé une organisation criminelle et d’avoir soutenu des passeurs transportant des migrants vers l’Europe. Ils ont nié tout acte répréhensible. Zacharias Kesses, un avocat représentant certains travailleurs humanitaires, a déclaré que la décision d’abandonner les charges était « très encourageante » : « les tribunaux ont (...) enfin compris qu’ils ne peuvent pas considérer que les humanitaires sont des passeurs de clandestins ».

Cependant, Julia Winkler, de l’organisation Borderline Europe, estime que ce n’est « qu’en partie une cause de soulagement, car cela souligne une fois de plus avec quelle facilité les autorités utilisent systématiquement les enquêtes criminelles comme stratégie pour contrecarrer un activisme indésirable ». L’affaire était basée sur une enquête menée par les services de renseignement grecs et une unité antiterroriste et impliquait des agents infiltrés qui avaient voyagé en tant que migrants depuis la Turquie vers Lesbos.

La décision du tribunal de Lesbos intervient après que des accusations d’espionnage similaires contre 24 anciens volontaires sur l’île de la mer Égée – dont la réfugiée syrienne Sarah Mardini – ont été abandonnées en janvier de cette année. Les membres du groupe font toujours face à des accusations criminelles.

Grèce : 38 migrants secourus au large de la Crète

2 mai - 14h : 38 migrants ont été secourus jeudi au large de la côte sud de la Crète, ont indiqué les garde-côtes. Les migrants, tous des hommes, ont été localisés par l’équipage d’un cargo battant pavillon libérien à environ 17,5 milles marins au sud de la petite île de Gavdos, puis transportés par un canot de sauvetage des garde-côtes jusqu’au port crétois de Sfakia. Ils seront ensuite transférés vers la ville de La Canée puis vers les camps de migrants de Kalatha Akrotiri.

Grèce : un mort dans un naufrage au large de Samos

29 avril - 14h15 : Un navire a coulé dimanche matin 28 avril dans la zone au nord-ouest de l’île de Samos. Il aurait quitté la côte turque et se trouvait à environ un demi-mille marin de Samos lorsqu’il a été repéré par un navire des garde-côtes grecs. 25 personnes ont été secourues, dont deux qui se trouvaient à l’eau.

Une vidéo publiée par les garde-côtes montre des enfants et des adultes en détresse – certains portant des gilets de sauvetage et d’autres avec des pneus en caoutchouc autour de la taille – en train d’être secourus d’un bateau gonflable bondé.

Après avoir cnduit les survivants jusqu’au port de Vatheos à Samos, la patrouille grecque a ensuite récupéré un autre homme, inconscient. Il a été transporté à l’hôpital général de Samos, où son décès a été constaté. Aucune information officielle n’a été divulguée sur son identité. Dix autres personnes qui se trouvaient à bord du bateau et qui avaient réussi à atterrir ont ensuite été retrouvées, ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué de presse.

Les autorités grecques – avec l’aide d’un hélicoptère de Frontex – continuaient à rechercher d’autres personnes disparues du naufrage lundi 29 avril. Le communiqué des garde-côtes indique que des vents de 6 à 7 sur l’échelle de Beaufort soufflaient dans la région, produisant des vagues. d’environ 4 à 5 mètres.

Depuis la Serbie, de plus en plus de passages vers la Bosnie-Herzégovine

28 avril - 14h15 : Radoš Đurović, le directeur du Centre pour l’aide et la défense des demandeurs d’asile de Serbie, explique que les réfugiés sont moins visibles en Serbie, où les centres d’accueil sont également peu remplis. La tendance nouvelle, explique-t-il, est que les gens se dirigent moins en ce moment vers la Voïvodine et les frontières avec la Hongrie que vers la Bosnie-Herzégovine.

« L’autre caractéristique, explique-t-il, est que les gens ne cherchent pas à rester dans les camps, mais tentent rapidement d’atteindre la Bosnie-Herzégovine, avec l’aide de passeurs. » C’est donc ce pays que les réseaux sont orientés, et beaucoup de gens passeraient « sous les radars des autorités ». La moindre visibilité actuelle des migrants n’empêche qu’une centaine de personnes au moins pénétrerait chaque jour en Serbie, en provenance de Bulgarie, de Macédoine du Nord ou du Kosovo.

Selon les données du Commissariat serbe pour les réfugiés et les migrations, 647 migrants au total sont actuellement hébergés dans seize centres d’accueil et d’asile. 6005 personnes ont été enregistrées depuis le début de l’année, ce qui représente une diminution de 70,65% par rapport à l’année précédente.

Forte baisse des arrivées en Frioul-Vénétie Julienne au premier trimestre 2024

25 avril - 18h : La région italienne du Frioul-Vénétie Julienne, frontalière avec la Slovénie, a enregistré une baisse de 50% du nombre d’arrivées de migrants au cours des trois premiers mois de cette année par rapport à la même période en 2023, quand un nombre record de personnes étaient arrivées par la route des Balkans.

Dans le même temps, durant ce premier trimestre 2024, « au moins 100 arrestations » pour trafic d’êtres humains ont été effectuées par la police dans les villes de Trieste, mais aussi Gorizia et Udine, a indiqué une commission du Frioul-Vénétie Julienne chargée de superviser les politiques régionales.

Le conseiller régional pour la sécurité et l’immigration, Pierpaolo Roberti (Lega, extrême droite), a déclaré que la baisse des flux migratoires enregistrée jusqu’à présent en 2024 était liée à la suspension de l’accord de Schengen sur la libre circulation en Europe. Le conseiller a également déclaré que le gouvernement régional avait approuvé un règlement visant à soutenir les forces de sécurité qui patrouillent aux frontières en achetant la technologie adéquate.

Dans son dernier rapport, Amnesty International épingle la Croatie, la Serbie et la Slovénie

25 avril - 14h30 : Dans son rapport 2024, Amnesty International pointe particulièrement le traitement des personnes réfugiées ou migrantes en Croatie, Serbie et Slovénie. D’après les autorités, le nombre de personnes ayant essayé d’entrer en Croatie depuis les pays voisins a augmenté de 70 %par rapport à 2022, avec plus de 65 000 arrivées enregistrées entre janvier et novembre. Les organisations humanitaires ont continué de faire état de violations commises contre des personnes réfugiées ou migrantes, notamment des renvois sommaires illégaux, des violences physiques, des humiliations et des vols perpétrés par des responsables de l’application des lois. En octobre, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale [ONU] a appelé la Croatie à cesser les expulsions collectives et les renvois forcés illégaux (push-backs), et à enquêter sur les cas présumés de recours excessif à la force contre les migrants.

De même, les autorités slovènes ont enregistré 67 587 entrées irrégulières de personnes réfugiées ou migrantes, ce qui représentait une forte augmentation par rapport aux années précédentes. La Slovénie a continué de renvoyer des demandeurs et demandeuses d’asile en Croatie, malgré des signalements étayés d’atteintes aux droits humains généralisées commises par la police aux frontières croate contre des réfugié·e·s et desmigrant·e·s.

En Serbie, Médecins sans Frontières a exhorté l’UE à examiner de plus près les activités de son agence de gardes-frontières Frontex, ainsi que les cas de violence excessive et de renvois forcés illégaux (push-backs) se produisant aux frontières avec la Hongrie et la Bulgarie. La police a commencé en juin à expulser régulièrement des personnes réfugiées ou migrantes des camps temporaires situés dans le nord de la Serbie. Selon les chiffres du HCR, 101 098 personnes étaient entrées dans le pays entre le 1er janvier et le 30 novembre, mais peu d’entre elles avaient déposé une demande d’asile.

Bosnie-Herzégovine : la police démantèle un nouveau réseau

24 avril - 14h50 : Plusieurs personnes ont été arrêtées lors d’une opération internationale en Bosnie-Herzégovine, nommée Piramida, a annoncé le parquet de Bosnie-Herzégovine. Elles sont soupçonnées d’avoir fait passer clandestinement plus de 600 personnes, dont plus de 100 mineurs.

L’action est menée dans la région des cantons d’Una-Sana, Zenica-Doboj et Sarajevo. Le Bureau du Procureur général de Bosnie-Herzégovine ont coopéré avec le Ministère de l’intérieur de la Croatie et Europol dans cette affaire, et l’Agence de renseignement et de sécurité de Bosnie-Herzégovine et le Service des affaires avec les étrangers de Bosnie-Herzégovine ont apporté leur soutien.

Des ONG portent plainte pour crimes contre l’humanité contre Fabrice Leggeri, l’ancien chef de Frontex

23 avril - 17h45 : La Ligue des droits de l’homme et Utopia ont annoncé ce mardi porter plainte pour crimes contre l’humanité contre Fabrice Leggeri, l’ancien directeur de la mission européenne Frontex, et troisième sur la liste du Rassemblement national aux élections européennes. « En dix ans, plus de 29 500 femmes, hommes et enfants sont morts en Méditerranée. Ces morts sont la conséquence directe des politiques et pratiques de dissuasion mises en place par Frontex, l’Union européenne et ses États » explique l’ONG Utopia 56.

Délocalisation des demandes d’asile : l’accord Italie-Albanie coûtera 653 millions d’euros

23 avril - 14h30 : Un rapport de l’Institut italien Openpolis étudie l’accord conclu entre l’Italie et l’Albanie pour transférer les migrants vers des centres en Albanie. Ce rapport, publié vendredi 19 avril, estime que le coût global de l’accord s’élèvera à 653 millions d’euros pour les cinq premières années de sa mise en œuvre. Sur la somme totale, 252 millions d’euros serviront à couvrir les déplacements entre les deux pays des fonctionnaires des ministères italiens de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé.

Aux termes de l’accord, deux centres doivent être construits en Albanie : un centre de premier accueil dans la région de Shengjin et un hotspot et centre de pré-éloignement (CPR) à Gjader. Les deux sont situés au nord du pays, à environ 20 km l’un de l’autre. L’ouverture de ces installations reste théoriquement prévue le 20 mai, même si, dans un premier temps, elles accueilleront un nombre de migrants inférieur à celui qu’elles pourront accueillir lorsqu’elles seront pleinement opérationnelles.

La Serbie pratique aussi des pushbacks vers la Bulgarie

19 avril - 16h30 : La Serbie pratique aussi des refoulements illégaux vers la Bulgarie. Les ONG serbes ont recueilli le témoignage d’un mineur isolé originaire d’Afghanistan, âgé de 16 ans, qui voyage seul et qui, il y a deux semaines, après être passé en Serbie de Bulgarie, a été arrêté par deux policiers qui ne lui ont pas indiqué ses droits ni offert la moindre aide, mais qui l’ont frappé aux jambes à coups de matraque, avant de le contraindre à reprendre la route de montagne menant en Bulgarie.

Bosnie-Herzégovine : fusillade dans le camp de Blažuj

19 avril - 11h30 : Une fusillade a éclaté jeudi soir vers 20h dans le camp de migrants de Blažuj, dans le canton de Sarajevo, au cours de laquelle une personne a été blessée. Le nombre de personnes ayant participé à l’incident n’est pas encore connu.

Au début de l’année, un grand raid avait été mené dans le camp de Blažuj par les forces spéciales de la police de Bosnie-Herzégovine, avec une inspection générale des personnes et des locaux dans le but de retrouver les personnes qui y séjournent illégalement, ainsi que celles en possession d’armes illégales, de stupéfiants et d’autres objets provenant d’actes criminels ou pouvant être utilisés pour mettre en danger la sécurité des utilisateurs et des employés du Centre.

Bosnie-Herzégovine : cinq supposés passeurs en procès

19 avril - 11h10 : Le Parquet de Bosnie-Herzégovine a déposé un acte d’accusation contre cinq citoyens de ce pays, les accusant d’avoir fait passer clandestinement des migrants illégaux vers la Croatie. Le Parquet évoque « un groupe criminel organisé », qui recrutait des migrants illégaux le long des frontières avec la Serbie et le Monténégro.

Ceux-ci étaient conduits à Goražde et Sarajevo, où ils ont été hébergés avant de passer la frontière avec la Croatie. Selon l’enquête, ce réseau aurait fait passer clandestinement au moins 150 migrants illégaux, principalement originaire du Pakistan, d’Afghanistan et d’Inde.

Deux réseaux de passeurs démantelés en Albanie

17 avril - 14h45 : Deux réseaux de trafic d’êtres humains, soupçonnés de faire passer clandestinement des migrants du Bangladesh vers les pays de l’Union européenne ont été démantelées la semaine dernière en Albanie. Le bureau du procureur spécial d’Albanie chargé de lutter contre le crime organisé a ordonné le 12 avril l’arrestation de 24 personnes, dont onze entrepreneurs opérant principalement dans le secteur manufacturier. Parmi eux figurait un citoyen italien de 53 ans résidant dans la ville de Vlora. Quatre agents de la police des frontières ont également été arrêtés pour avoir prétendument aidé des migrants à obtenir un visa et pour les avoir assistés sur le terrain une fois arrivés à l’aéroport international de Tirana sur des vols en provenance des Émirats arabes unis.

Les membres de ces groupes criminels auraient organisé des voyages migratoires irréguliers du Bangladesh vers l’Europe, au prix de 5000 euros, et auraient également aidé les migrants à obtenir des visas et des permis de travail durant leur voyage. Le groupe aurait également eu des agents qui accueillaient les migrants à l’aéroport de Tirana et les accompagnaient ensuite jusqu’à la frontière avec le Kosovo, d’où ils poursuivraient leur voyage vers l’UE.

La police française démantèle un réseau de passeurs entre le Maghreb et la Serbie

16 avril - 11h45 : Les enquêteurs de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) ont démantelé un réseau qui organisait l’acheminement de migrants tunisiens vers la France. Dirigée par le puissant clan serbe « ‹ El Tetwani », en référence à la ville marocaine de Tétouan, d’où est originaire son chef, cette mafia internationale supervisait la traversée des clandestins en provenance du Maghreb en passant par la route des Balkans.

Treize personnes ont été interpellées le 9 avril en région parisienne ainsi que d’autres départements français dans le cadre de cette enquête, ouverte pour de multiples infractions : aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée, traite des êtres humains en bande organisée, blanchiment… Les investigations ont démarré à la suite d’un signalement de la société de livraison DHL qui a relevé, dès octobre 2022, un afflux anormal d’envoi de colis contenant des passeports tunisiens en provenance de la Serbie et à destination de plusieurs adresses en Île-de-France. D’après l’enquête, les candidats à l’exil français quittaient le Maghreb, en particulier la Tunisie, et prenaient ensuite la direction de l’Europe de l’Est pour brouiller les pistes.

Pris en charge par le réseau en Serbie, point d’étape de leur parcours, ils devaient alors remettre à leurs passeurs leurs documents d’identité. Une fois le passage en France réussi, grâce à de nouveaux faux papiers, l’organisation criminelle se chargeait de leurs renvoyer par colis DHL leurs passeports tunisiens en France dans les planques où ils étaient accueillis.

Les centres d’hébergement italiens en Albanie n’ouvriraient leurs portes qu’en novembre

15 avril - 17h30 : Les nouveaux centres en Albanie n’accueilleront pas de demandeurs d’asile avant le mois de novembre 2024, d’après un document du ministère de la Défense consulté par La Repubblica. Si les travaux des futures structures ont bien commencé le 23 mars dernier, ils nécessiteraient 233 jours de travaux avant livraison, à l’automne prochain donc. Cette information contredit les annonces officielles du gouvernement italien, qui promet une ouverture de ces centres le 20 mai 2024.

À Gjadër, dans le nord de l’Albanie, les engins de chantier sont déjà à l’œuvre. D’après l’AFP, des poids lourds s’emploient depuis quelques semaines à terrasser et aménager l’entrée de l’ancien camp militaire, où les migrants seront placés dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile. Ce terrain accueillera deux bâtiments : un premier sera dédié à l’hébergement des demandeurs d’asile en attente du traitement de leur dossier. Un second, construit juste à côté, servira de centre de détention pour les exilés amenés à être expulsés.

Grèce : baisse sensible des arrivées en provenance de Turquie

13 avril - 8h45 : 2231 migrants sont arrivés irrégulièrement en Grèce depuis la Turquie en mars, soit une baisse d’environ 42 % par rapport au mois précédent, ont indiqué les autorités dans un communiqué publié le 8 avril. La diminution globale dépasse 80 % par rapport à septembre 2023. Ce chiffre n’inclut pas les arrivées en provenance de l’est de la Libye, a souligné le ministère des Migrations dans son communiqué. Ces arrivées se sont élevées à 333 en mars, contre 528 en février.

Les chiffres globaux des arrivées par voie maritime et terrestre établis par le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) confirment cette tendance à la baisse. En mars, le HCR a enregistré 2568 arrivées par voie terrestre et maritime, contre 4282 en février. En septembre 2023, 11 650 arrivées ont été enregistrées, ce qui représente une diminution globale d’un peu moins de 78% entre septembre et mars.

Les organisations de défense des droits dénoncent le « pacte migrations » voté par le Parlement européen

10 avril - 19h30 : Partout en Europe, de très nombreuses organisations de solidarité avec les exilés ou de défense des droits fondamentaux dénoncent le « pacte migrations » voté ce mercredi par le Parlement européen, y voyant une trahison des valeurs fondamentales de l’UE. Les dix lois ont notamment été soutenues par les élus du Parti populaire européen (PPE) et de Renew Europe.

Le Royaume-Uni et la Bulgarie surveillent la frontière avec la Turquie

10 avril - 18h30 : Des gilets de sauvetage, des canots pneumatiques et divers types d’équipements utilisés par les migrants et les passeurs pour traverser la Manche sont transportés via la frontière extérieure de l’UE entre la Bulgarie et la Turquie.

En un peu plus d’un an, 52 moteurs, 49 canots pneumatiques, 755 pompes manuelles et 110 gilets de sauvetage ont été saisis, pour la plupart sur des camions turcs voyageant vers l’Europe occidentale via le poste frontière bulgare de Kapitan Andreevo, l’un des plus fréquentés d’Europe, selon l’AFP.

Les autorités frontalières bulgares traquent les camions transportant ce matériel susceptible d’être utilisé pour le trafic de personnes à travers la Manche. Des agents des douanes équipés de chiens renifleurs inspectent chaque jour des centaines de camions en direction ouest au poste de contrôle de Kapitan Andreevo après leur passage dans un scanner à rayons X – un chien renifleur spécialement dressé pour détecter l’odeur du caoutchouc a même été envoyé par les autorités britanniques.

Grèce : nouveau naufrage meurtrier au large de l’île de Chios

10 avril - 15h : Un dramatique naufrage d’un bateau de migrants s’est produit au nord-ouest de l’île grecque de Chios causant la mort de plusieurs enfants. « Il s’agit de trois fillettes âgées de 5, 7 et 10 ans », ont précisé les garde-côtes. Une grande opération de sauvetage de migrants était en cours pour retrouver éventuellement d’autres victimes du naufrage.

Jusqu’à présent dix-neuf migrants ont été secourus, parmi lesquels huit mineurs et la mère des fillettes noyées. D’après la chaîne de télévision publique grecque Ert, 27 passagers, essentiellement des réfugiés afghans, se trouvaient à bord de l’embarcation.

Le Parlement européen examinera mercredi le Pacte asile et migrations

9 avril - 16h20 : Discutée depuis plus de quatre ans, la réforme des lois européennes sur la migration et l’asile doit être votée ce mercredi par le Parlement européen à Bruxelles. Le sujet est toujours brûlant, surtout en pleine campagne pour les élections européennes. Ce pacte est en réalité un ensemble de dix textes, sur lesquels doit se prononcer le Parlement européen : « filtrage » préalable des migrants aux frontières extérieures de l’Union européenne, conditions à remplir pour accéder au statut de demandeur d’asile, mécanisme de retour à la frontière, mécanisme de réponse aux situations de crise, création d’un fichier d’identification digitale et faciale des migrants pour les reconnaître en cas de séjour illégal, etc.

Des ONG, comme No Name Kitchen, appellent à manifester mercredi à Bruxelles contre l’Europe forteresse. En plus d’une attaque contre les droits des demandeurs d’asile, le pacte représente une énorme attaque contre la liberté de circulation, estiment ces organisations. Il entraînera une augmentation de la violence aux frontières, imposera un nouveau système d’asile offrant peu de garanties ou de protections légales et menaçant la vie et les droits de centaines de milliers de personnes.

Grèce : les nouvelles routes maritimes privilégient les petites îles

7 avril - 13h45 : L’ONG Aegean Boat Report note d’importants changements d’itinéraires depuis la Turquie ces dernières semaines. Habituellement, Normalement, les îles grecques de Lesvos, Chios, Samos ou Kos étaient les principales destinations. Or, des îles plus petites semblent désormais attirer davantage d’arrivées.

L’ONG, qui est en contact presque quotidien avec des personnes arrivant sur des îles comme Ikaria, Fournoi, Patmos, Leipsoi, Nisyros, Tilos, Pserimos ou Kalimnos, explique ce phénomène par le renforcement de la surveillance en mer autour des grandes îles, et conclut : « les gens ne craignent pas d’être maltraités une fois arrivés à terre, mais plutôt d’être refoulés en mer. »

La surveillance s’est considérablement accrue ces dernières années autour des îles principales, qu’il s’agisse des autorités grecques ou de Frontex, depuis la terre, les airs et la mer. Alors que les autorités turques ont aussi intensifié leurs efforts pour arrêter les bateaux dans ces zones, il est presque impossible de passer sans être détecté. Les chances de se faire connaître dans ces principales zones sont passées de 70 % à moins de 30 % en un mois seulement. Nous pensons qu’il ne s’agit pas d’une coïncidence et que cela pourrait être étroitement lié à un accord conclu entre la Grèce et la Turquie, soutenu par la Commission européenne, dont on ignore encore les termes et le coût.

Grèce : le ministère des Migrations sanctionné pour violation de la protection des données

4 avril - 13h45 : Le ministère grec des Migrations a été condamné à une amende de 175 000 euros pour violation de la protection des données dans ses camps de migrants est la plus lourde jamais infligée à un organisme gouvernemental grec à ce jour. L’Autorité hellénique de protection des données, organisme de surveillance indépendant du pays, a déclaré que l’amende avait été imposée en raison de « graves manquements » dans le respect par le ministère des règles de protection des données. L’organisme de surveillance a également déclaré avoir constaté « un manque de coopération de la part du ministère des Migrations et de l’Asile ».

Le ministère aurait développé et installé un système de surveillance pour contrôler les structures d’accueil et d’hébergement des citoyens de pays tiers. Hyperion est un système intégré de contrôle d’entrée-sortie. Les demandeurs d’asile, les membres certifiés d’ONG et les autres invités sont tenus de présenter des cartes lues par un lecteur d’identification par radiofréquence combinée à une empreinte digitale. Ce système est censé capturer et traiter des données personnelles et biométriques.

Huit morts dans un accident de la route dans le sud de l’Albanie

2 avril - 16h : Huit personnes – sept migrants présumés et un chauffeur albanais – sont mortes dans un accident de voiture mardi matin à Kelcyre-Përmet, non loin de la frontière grecque, a indiqué la police albanaise. Le conducteur, un homme originaire de Shkodra, dans le nord du pays, roulant à grande vitesse, a quitté la route et s’est écrasé dans la rivière Vjosa en tentant d’échapper à la police alors qu’il transportait les migrants présumés.

Athènes promet une aide financière et humaine à la Crête et à l’îlot de Gavdos

2 avril - 14h30 : Le gouvernement grec a promis lundi 1er avril d’accorder un soutien financier et humain pour aider la Crète et l’îlot voisin de Gavdos à faire face à une forte augmentation des arrivées de migrants depuis la Libye. « La Crète est notre priorité [...] Elle ne sera pas laissée seule et encore plus Gavdos, qui est une très petite île avec peu de résidents permanents », a déclaré le ministre des Migrations Dimitris Kairidis après avoir visité les deux endroits. « Nous sommes là pour aider la communauté locale. Les ressources et les moyens sont là. »

Ces derniers mois, les deux îles, à la pointe sud de la Grèce et de l’Europe, ont connu une augmentation sans précédent des flux migratoires, principalement de personnes en provenance d’Égypte, du Pakistan et d’Afghanistan. Depuis janvier, plus de 1180 migrants sont arrivés, contre 686 pour l’ensemble de l’année 2023, selon les données des garde-côtes grecs. Ni Gavdos ni la Crète ne disposent de structures d’accueil pour les migrants.

Accord Albanie-Italie : début des travaux d’aménagement du centre de Gjadër

1er avril - 16h30 : À Gjadër, dans le nord de l’Albanie, les travaux de construction de deux centres d’accueil pour les migrants secourus dans les eaux italiennes ont commencé. Depuis le 29 mars, des poids lourds s’emploient à terrasser et aménager le terrain à l’entrée de l’ancien camp militaire, où les migrants seront placés dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile.

Le terrain de Gjadër, situé au pied de la montagne de Kakarriq, se compose de deux structures : un premier bâtiment sera dédié à l’hébergement des demandeurs d’asile en attente du traitement de leur dossier. Un second servira de centre de détention pour les exilés amenés à être expulsés. Selon Paulin Lucaj, un habitant de Gjadër, les deux centres d’accueil seront par ailleurs entourés d’un mur de sept mètres de haut pour empêcher les migrants d’en partir.

Serbie : remise du premier passeport à un réfugié du Kazakhstan

27 mars - 18h10 : Le ministère de l’Intérieur de Serbie a remis ce mercredi le premier passeport à un citoyen kazakh ayant le statut de réfugié en Serbie, conformément à la Convention relative aux réfugiés. Una Radović du Bureau pour l’Asile de l’Administration de la Police des Frontières a déclaré qu’il s’agissait d’une étape importante et importante pour la Serbie, qui « confirme sa détermination à garantir et l’accès aux droits humains fondamentaux pour les personnes qui ont obtenu l’asile en Serbie ».

« Depuis le 1er février de cette année, le ministère de l’Intérieur a commencé à délivrer des documents de voyage aux réfugiés, et immédiatement après avoir reçu la première demande, qui a été soumise la semaine dernière, nous remettons un passeport au citoyen du Kazakhstan qui a soumis cette demande. » Una Radović explique que la délivrance de ce document est prévue par le Règlement sur les documents de voyage pour les réfugiés, adopté en novembre dernier. Ce type de document sera délivré aux personnes qui ont obtenu l’asile en Serbie.

L’Italie salue le bilan du rétablissements des contrôles frontaliers avec la Slovénie

26 mars - 13h55 : Depuis le 21 octobre, quand les contrôles aux frontières italo-slovènes ont été rétablis, les forces de police italiennes ont contrôlé quelque 270 000 personnes et 150 000 véhicules. Près de 2200 étrangers sans papiers ont été découverts lors de ces contrôles, et plus de 1330 d’entre eux ont été renvoyés de l’autre côté de la frontière. La plupart d’entre eux étaient des ressortissants turcs, marocains, syriens, kosovars, macédoniens du nord ou afghans. Au total, 118 personnes ont été arrêtées lors des contrôles aux frontières, dont 65 sont accusées de complicité avec l’immigration clandestine.

L’Italie, la Croatie et la Slovénie ont toutefois annoncé leur intention de supprimer les contrôles aux frontières d’ici le début de la prochaine saison touristique cet été, dans l’espoir de remplacer les pratiques frontalières actuelles par d’autres modèles de coopération.

Des dizaines de voyageurs pour le Mexique bloqués à l’aéroport d’Istanbul

25 mars - 18h50 : Des dizaines de personnes originaires d’Asie centrale et de Russie sont bloquées à l’aéroport d’Istanbul car il leur est interdit de monter à bord des avions à destination du Mexique et d’autres pays d’Amérique latine, des destinations populaires pour les migrants tentant d’atteindre la frontière sud des États-Unis.

La compagnie Turkish Airlines a annoncé des « contrôles supplémentaires » pour les passagers voyageant à destination du Mexique, du Brésil, de Cuba, de la Colombie et du Venezuela. En plus du visa, les voyageurs ont désormais besoin d’un billet aller-retour, d’une réservation d’hôtel payée et d’une preuve qu’ils disposent de suffisamment d’argent pour le voyage. La Turquie n’exige pas de visa de voyage pour les citoyens de Russie et des pays d’Asie centrale, à l’exception du Turkménistan.

Turquie : transferts massifs de familles de réfugiés vers les frontières avec l’Iran

24 mars - 17h35 : Un rapport de l’ONG Aegean Boat Report confirme que depuis deux semaines, de très nombreuses familles de réfugiés afghans installées en Turquie sont transférées autoritairement des villes côtières du nord de la mer Egée vers un camp situé dans la ville d’Iğdır, à l’extrême est de la Turquie, à quelques kilomètres des frontières avec l’Iran.

Bulgarie : fake news et messages de haine à l’encontre des migrants

22 mars - 10h25 : Chaque semaine ou presque, l’opposition bulgare agite la menace de voir le pays, le plus pauvre de l’Union européenne (UE), transformé en « dépôt à migrants ». « Nous allons devenir le plus grand camp de réfugiés au monde », a lancé le responsable du parti ultra-nationaliste prorusse Vazrajdane (Renaissance), Kostadin Kostadinov.

La question migratoire a ressurgi dans le pays peu après la levée du veto autrichien à l’accession de Sofia et Bucarest à l’espace Schengen. Dans la nuit du 30 au 31 décembre 2023, les Vingt-Sept avaient annoncé que la Bulgarie et la Roumanie allaient partiellement intégrer l’espace de libre circulation. À partir du 31 mars, les contrôles aux frontières aériennes et maritimes, internes à l’UE, seront donc levés avec ces deux États - une nouvelle décision doit être prise pour choisir la date de levée des contrôles aux frontières terrestres.

Vazrajdane n’est pas le seul à user de fausses informations pour décrédibiliser le pouvoir. Le Parti socialiste bulgare (BSP) tient sa part, tandis que des élus de différents partis ont également diffusé sur les réseaux sociaux des vidéos hors contexte montrant « des migrants frappant de jeunes Bulgares » dans une rue piétonne de la capitale - un incident que la police a décrit comme une altercation entre deux groupes qui se connaissaient.

Croatie : le président Zoran Milanović appelle à la haine contre les migrants

21 mars - 7h50 : Le président Zoran Milanović, officiellement non candidat aux élections législatives du 17 avril, mais qui mène, de fait, la campagne du Parti social-démocrate (SDP), accélère sa transformation en « Trump croate ». Il a publié trois posts sur Facebook, évoquant respectivement la guerre en Ukraine, les fonds européens et la crise des migrants.

A ce sujet, il écrit : « La Croatie est confrontée au problème de la migration. Mais aujourd’hui, il ne s’agit plus des migrants comme en 2015, lorsque nous avions une approche humaine et ouverte, mais aussi calculée de ce problème, lorsque moi-même, en tant que Premier ministre, cherchais comment aider ces gens. Aujourd’hui, tout est différent parce que les migrants arrivent ici avec une stratégie et veulent seulement bénéficier de l’aide sociale. Certes, ceux qui fuient les persécutions, la guerre ou le génocide doivent être protégés, mais les migrants d’aujourd’hui ne fuient pas pour cela. Ces personnes sont ici illégalement et doivent être traitées comme telles. Continuons à être honnêtes et sympathiques à leur égard, mais ne soyons pas idiots. La frontière croate est sacrée, des gens sont morts pour elle pendant la guerre, des gens se sont soulevés pour résister, des brigades ont été formées - pour que l’on sache ce qui nous appartenait. Aidons ceux qui en ont besoin, mais protégeons avant tout le peuple croate ! »

Grèce : en une semaine, 49 tentatives de traversée depuis la Turquie, huit pushbacks

20 mars - 8h10 : Selon les données du réseau Aegean Boat Report, 49 bateaux transportant 1287 personnes ont tenté d’atteindre les îles grecques au cours de la semaine écoulée. Seize bateaux ont atteint leur but et 433 personnes ont été officiellement enregistrées sur les îles grecques.

Huit cas de pushback en mer Égée ont été enregistrés, impliquant 217 hommes, femmes et enfants. Dans 5 de ces cas de refoulement, les autorités grecques ont utilisé des radeaux de sauvetage comme outil d’expulsion illégale, 153 personnes ont été laissées à la dérive, impuissantes, dans sept radeaux de sauvetage dans la mer Égée. Parmi tous les bateaux partis cette semaine de Turquie vers les îles grecques de la mer Égée, 32,7 % ont réussi à atteindre l’Europe.

Slovénie : levée de boucliers contre l’ouverture de nouveaux centres d’accueil pour demandeurs d’asile

16 mars - 19h : Le gouvernement a décidé fin février d’ouvrir des unités temporaires du Centre d’asile de Ljubljana sur des terrains publics situés à proximité des postes frontières d’Obrežje et de Središče ob Dravi, après avoir tenté pendant deux ans de trouver de nouveaux emplacements pour les demandeurs d’asile.

Or, ni les autorités locales ni les habitants n’ont été consultés. Le conseil municipal de Brežice a voté contre à l’unanimité le 6 mars, et Središče ob Dravi a emboîté le pas une semaine plus tard lors d’une séance conjointe avec les conseillers des communautés voisines d’Ormož et de Sveti Tomaž. 300 habitants ont suivi cette séance en direct sur un grand écran à l’extérieur de la salle municipale, placardant des affiches contre le centre pour demandeurs d’asile et perturbant la circulation. Les habitants de Brežice, eux, ont menacé d’organiser des manifestations et de bloquer le passage de la frontière si le gouvernement mettait en œuvre ses plans.

Katarina Štrukelj, chef du Bureau gouvernemental pour le soutien et l’intégration des migrants, explique que la décision d’augmenter les capacités d’accueil des centres pour demandeurs d’asile était guidée par l’expérience de l’année dernière, le nombre de demandeurs augmentant en juillet, août et septembre. Selon les les statistiques de la police, le nombre de passages illégaux de la frontière croato-slovène (7254), du 1er janvier au 10 mars, a augmenté de 29% par rapport à la même période en 2023.

Grèce : nouveau drame en mer Égée, au moins 22 morts, dont sept enfants

15 mars - 17h45 : Au moins 22 personnes, dont sept enfants, ont péri dans un naufrage au large de l’île turque de Gökçeada, à une cinquantaine de kilomètres de l’île grecque de Limnos, ce vendredi 15 mars, en tentant de rejoindre la Grèce pour entrer en Europe. Leur canot aurait sombré dans la nuit de jeudi à vendredi. Seules quatre personnes ont survécu, selon le bilan des autorités, qui demeure encore provisoire. Les nationalités des victimes ne sont pas encore connues.

Bulgarie : manifestation anti-réfugiés à Sofia

15 mars - 8h : Quelques dizaines d’habitants, rejoints par autant de « garçons en noir » cagoulés ont manifesté mardi soir dans le quartier d’Ovcha Kupel, à Sofia, où se trouve un Centre d’accueil pour les réfugiés. Aux cris de « Ovcha Kupel ne veut pas de réfugiés ! », ils ont dénoncé les bagarres survenues le week-end dernier, impliquant des demandeurs d’asile. Dimanche, une manifestation avait déjà été organisée à Sofia sous le slogan « Migrants hors de Bulgarie ».

L’un des organisateurs de la manifestation, Borislav Todorov, cité par Radio Svobodna Evropa, se présente comme un militant du GERB, le parti conservateur de l’ancien Premier ministre Boïko Borissov. Certains manifestants expliquaient : « nous ne sommes pas racistes... Pour le moment. »

La Serbie prolonge la protection temporaire accordée aux réfugiés d’Ukraine

14 mars - 18h35 : Le gouvernement serbe a prolongé la protection temporaire accordée aux personnes déplacées d’Ukraine, ce statut tombant à échéance le 18 mars. « La décision a été prise afin d’apporter une réponse rapide aux besoins humanitaires des personnes déplacées d’Ukraine et des membres de leurs familles qui, en raison de la situation actuelle, ne peuvent pas retourner dans ce pays », précise le communiqué du gouvernement publié ce jeudi 14 mars.

Le 7 mars, le Centre de Belgrade pour les droits de l’homme (BCLHP) avait appelé les autorités serbes à prolonger la protection temporaire accordée aux réfugiés ukrainiens. Cette disposition exceptionnelle a été mise en place le 18 mars 2022 et prolongée l’an dernier pour un an. Fin août 2023, 43 000 personnes déplacées et réfugiés d’Ukraine séjournaient en Serbie, selon les chiffres du gouvernement.

Athènes veut un accord européen avec l’Égypte

14 mars - 14h45 : La Grèce compte le soutien de la Commission européenne pour négocier un nouvel accord avec l’Égypte sur le rapatriement des migrants irréguliers, suite à une augmentation des flux de ressortissants égyptiens tentant d’entrer dans le pays via la Crète : on a ainsi enregistré 300 arrivées rien que pour le dernier week-end.

Les estimations du gouvernement suggèrent qu’au cours des trois derniers mois, 1500 personnes sont arrivées par la mer depuis l’Égypte vers l’île de Gavdos, située au sud de la Crète. La majorité de ces migrants seraient des hommes égyptiens, même si certains prétendent être citoyens du Bangladesh ou du Pakistan.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis est attendu dimanche au Caire, en compagnie de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et des Premiers ministres italien et belge, Georgia Meloni et Alexander De Croo, pour formaliser un accord UE-Égypte d’un montan de 7,4 milliards d’euros

Grèce : de plus en plus d’arrivées sur l’îlot de Gavdos, au sud de la Crète

13 mars - 18h35 : C’est une île grecque peu concernée d’ordinaire par les arrivées de migrants. Située au sud de la Crète, l’îlot de Gavdos a accueilli mercredi 12 mars à l’aube 91 exilés partis de Tobrouk, à l’est de la Libye. 28 personnes ont été transférées dans un centre d’accueil en Crète, à environ 55 km de Gavdos, et 63 autres resteront dans un camp municipal provisoire de l’île.

D’une superficie de 30 km2 et ne comptant que 50 habitants, cet îlot connaît ces derniers mois une hausse importante du nombre des arrivées de migrants en provenance surtout de Tobrouk en Libye, à 300 km de distance : 280 personnes y sont arrivées le week-end dernier, 149 personnes ont été secourues au large de l’îlot le 20 janvier. En tout, cepuis le début de l’année, un millier de demandeurs d’asile sont arrivés à Gavdos, dont de nombreux mineurs non accompagnés. Or, la petite île, la plus méridionale de Grèce, ne dispose d’aucune infrastructure d’accueil.

Même avec un titre de séjour, les réfugiés veulent quitter la Grèce

13 mars - 17h35 : De plus en plus de réfugiés quittent la Grèce pour rejoindre un autre État de l’Union européenne, alors même qu’ils disposent d’un statut légal. La faute, expliquent-ils, à l’absence de politiques d’intégration, au racisme et aux difficultés de trouver un toit et un travail en Grèce. La Belgique fait partie des pays qui attirent ces réfugiés politiques : elle examine ces nouvelles demandes mais rappelle que l’asile n’est pas déplaçable d’un pays à un autre, ainsi que le rappelle Infomigrants.net.

La France, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse s’étaient eux aussi alarmés du nombre « considérable » de réfugiés venus de Grèce déposant une nouvelle demande d’asile. En juin 2021, ils en avaient même informé la Commission européenne.

Europol : 19 trafiquants arrêtés en Bosnie-Herzégovine et en Croatie

12 mars - 15h15 : Une enquête approfondie menée par le groupe de travail opérationnel (OTF) d’Europol, à laquelle ont participé les forces de l’ordre et les autorités judiciaires de Bosnie-Herzégovine, de Croatie et de Slovénie avec le soutien de l’Allemagne, a conduit au démantèlement d’un important réseau de passeurs de migrants, au cours de deux journées d’action, le 24 janvier et le 6 février.

Une femme supposée diriger ce réseau a été arrêtée en Bosnie-Herzégovine, ainsi que neuf personnes en Bosnie-Herzégovine et neuf autres en Croatie. Dix sites ont été perquisitionnés dans les deux pays et des voitures, du matériel électronique et de l’argent liquide d’un montant d’environ 65 000 euros ont été sais

Témoignages sur les violences à la frontière entre Macédoine du Nord et Serbie

11 mars - 8h : Des exilés et des représentants d’ONG ont témoigné pour Radio Slobodna Evropa des violences à la frontières entre la Macédoine du Nord et la Serbie, alors que le ministère serbe de l’Intérieur continue à nier les pushbacks opérés vers le sud.

Les polices des pays européens patrouillent également le long de cette frontière, où la Serbie a commencé à construire une clôture en barbelés en 2020. Malgré cela, les gens tentent toujours et environ 50 personnes par jour parviennent à passer de la Macédoine du Nord à la Serbie.

Croatie : plusieurs arrestations de passeurs

10 mars - 14h15 : La police de Karlovac a arrêté plusieurs réseaux passeurs de migrant entre le 7 et le 9 mars, dans six opérations différentes. Âgés de 20 à 55 ans, il s’agit de citoyens de plusieurs pays (Roumanie, Ukraine, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Croatie, ainsi qu’un ressortissant palestinien titulaire d’un permis de séjour en Autriche) qui avaient fait passer clandestinement des migrants en Croatie.

Dans la région de Sisak, la police a aussi empêché le trafic de migrants illégaux et arrêté deux ressortissants serbes impliqués dans le transport de migrants qui avaient franchi illégalement les frontières croates.

Pas de levée en vue des contrôles frontaliers entre la Croatie et la Slovénie

9 mars - 14h15 : Zagreb voudrait revenir au plus vite au régime frontalier de Schengen, mais tout porte à croire qu’il ne sera pas facile de retrouver la liberté de circulation aux postes frontières. Le ministre slovène de l’Intérieur, Boštjan Poklukar, a déclaré à Bruxelles que la levée des contrôles temporaires à la frontière avec la Croatie était pour le moment « hors de question », car le nombre d’entrées de migrants irréguliers a considérablement augmenté au cours des deux derniers mois. Rien qu’en janvier, la police slovène a enregistré 3430 passages irréguliers de la frontière, contre 2573 au même mois de l’année dernière.

L’objectif de Zagreb reste cependant de rouvrir les frontières d’ici le début de l’été pour favoriser les flux touristiques. La pression de la Croatie en faveur du retour à l’espace Schengen s’est également exprimée lors de la récente visite du vice-Premier ministre italien Antonio Tajani à Zagreb.

Au débouché de la « route des Balkans », le « silo de la honte » à Trieste

9 mars - 10h25 : Des centaines de demandeurs d’asile syriens et afghans résident actuellement dans un immense bâtiment abandonné jouxtant la gare de Trieste, après avoir échoué à trouver une place dans le système d’hébergement pour migrants. Après la Seconde Guerre mondiale, ce bâtiment abrita temporairement l’exode istrien-dalmate de milliers de réfugiés, dont certains y vécurent pendant des années.

Des associations bénévoles comme Linea D’Ombra et le Consortium italien de solidarité (ICS) s’occupent des demandeurs d’asile vivant dans le silo, en leur proposant des repas chauds et des conseils sur les endroits où se laver et apprendre l’italien. Le président de l’ICS, Gianfranco Schiavone, dénonce une situation d’urgence humanitaire « fabriquée », car le nombre d’arrivées de migrants à Trieste demeure très limité.

Les statistiques montrent que Trieste accueille en moyenne quatre demandeurs d’asile par jour, mais les autorités ont sciemment mis en crise le système d’accueil et d’hébergement. « L’Etat italien ne peut pas dire qu’il n’est pas en mesure de trouver un logement pour quatre personnes par jour », s’indigne Gianfranco Schiavone.

La Croatie lance ZeBRa, une unité spéciale de traque des réseaux de passeurs

8 mars - 18h20 : Le ministre croate de l’Intérieur Davor Božinović a présenté ce vendredi le groupe opérationnel ZeBRa qui sera chargé de traquer les passeurs et les trafiquants de migrants. Ce groupe comptera des policiers croates mais aussi bosniens, slovènes et allemands et sera principalement basé dans le district de la police de Karlovac, mais pourra également opérer dans d’autres secteurs. Davor Božinović a souligné que ZeBRa sera en mesure d’échanger rapidement des informations et des données opérationnelles et de lancer des actions spécifiques pour couper les chaînes de contrebande.

Antonio Gerovac, directeur général-adjoint de la police et chef de la direction de la police criminelle, a déclaré que la police croate avait signalé 1612 passeurs et enregistré 1499 infractions pénales connexes au cours de l’année 2023. Depuis le début de l’année 2024, la police a enregistré 433 délits criminels de trafic d’êtres humains et 437 délits liés au trafic d’êtres humains, ce qui représente une augmentation de 320% par rapport à la même période de l’année précédente. « Parmi les passeurs, on trouve majoritairement des ressortissants de Bosnie-Herzégovine, suivis par des ressortissants de Roumanie, d’Ukraine et de Serbie », a précisé Antonio Gerovac.

Plus de 8 500 migrants morts sur les routes de l’exil en 2023

7 mars - 11h20 : Au moins 8565 migrants sont morts en 2023 à travers le monde sur les routes de l’exil. Soit une augmentation tragique de 20% par rapport à 2022, « ce qui souligne le besoin urgent d’agir pour éviter de nouvelles pertes de vies humaines », exhorte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué publié mercredi 6 mars. La Méditerranée s’impose comme la route la plus dangereuse et la plus meurtrière, mais les morts s’accumulent aussi sur la frontière bulgare mais aussi entre Serbie et Bosnie-Herzégovine.

Italie : neuf arrestations pour allégation de trafic sur la route des Balkans

6 mars - 11h45 : Neuf ressortissants pakistanais ont été arrêtés la semaine dernière en Toscane par la brigade volante de Sienne, accusés d’avoir aidé et encouragé la migration clandestine par la route des Balkans.

Ces individus auraient guidé des migrants irréguliers le long d’une section de la route des Balkans qui traverse l’Italie. Ils étaient payés par l’intermédiaire d’un commerçant d’Athènes qui servait d’intermédiaire pour les transferts de fonds. Le réseau criminel était basé à Sienne, mais disposait de bases logistiques en Grèce et en Bosnie-Herzégovine.

Une fois arrivés en Italie, les migrants auraient été victimes d’agressions, de menaces et d’extorsion. Ceux qui ont tenté de s’enfuir ont été grièvement blessés. L’un des migrants a été retrouvé dans un appartement du centre de Sienne, enlevé par trois compatriotes pour une dette contestée de 2000 euros.

Les Slovènes divisés à propos de l’immigration

5 mars - 16h45 : L’étude 2023-2024 de l’opinion publique en Slovénie, menée par un centre de recherche de la Faculté des sciences sociales de Ljubljana entre le 2 novembre 2023 et le 2 février 2024, celle-ci est divisée à propos de l’immigration et des immigrants.

Concernant les immigrés vivant en Slovénie, 43% des personnes interrogées sont d’accord ou tout à fait d’accord avec l’affirmation selon laquelle la criminalité augmenterait à cause d’eux, contre 26% qui ne sont pas d’accord. Dans le même temps, plus de 45% des Slovènes pensent que cette immigration profite à leur pays, contre 20% qui ne le pensent pas. Près de 30 % des personnes interrogées estiment que les immigrés améliorent la société slovène en apportant de nouvelles idées et cultures, contre près de 35 % qui ne sont pas d’accord. La moitié des personnes interrogées estiment que les personnes nées en Slovénie devraient avoir un avantage sur les immigrés en termes d’emploi, de logement ou de soins de santé, mais 27 % ne sont pas d’accord.

Enfin, près de 47% des Slovènes pensent que le nombre d’immigrés devrait être réduit, 30% pensent qu’il devrait rester au niveau actuel et 6% pensent qu’il devrait augmenter.

Frontex va tripler ses effectifs à la frontière bulgare

1er mars - 16h15 : Frontex a annoncé jeudi qu’elle allait tripler le nombre de ses agents à la frontière orientale de la Bulgarie, portant ses effectifs à 600 personnes. L’agence des garde-frontières européens espère ainsi endiguer le flux de migrants transitant depuis la Turquie vers l’Union européenne alors que la Bulgarie s’apprête à rejoindre partiellement l’espace Schengen le 31 mars.

« La Bulgarie est un partenaire très important. Sans la Bulgarie, nous ne pouvons pas protéger nos frontières extérieures », a déclaré le nouveau directeur de Frontex, Hans Leijtens, à l’agence de presse Reuters. Frontex va également déployer des experts en droits humains dans ses nouvelles équipes, après des révélations compromettantes pour les forces de l’ordre bulgares, accusées de traitements dégradants sur les migrants à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie.

Douze migrants arrêtés en tentant de passer la Drina entre Serbie et Bosnie-Herzégovine

1er mars - 14h : Dans la soirée du 29 février, la police serbe a empêché le passage clandestin de douze migrants à travers la Drina, faisant frontière avec la Bosnie-Herzégovine, au lieu-dit Donji Borin, près de Mali Zvornik. A cette occasion, un citoyen de Bosnie-Herzégovine a été arrêté, après avoir sauté de la barque qu’il conduisait dans la rivière. Il sera déféré devant le Parquet général de Šabac. Les migrants ont été arrêtés pour séjour illégal en Serbie et tentative de franchir la frontière de l’État en dehors du point de passage désigné.

Des ONG exhortent la Grèce à ne pas extrader un opposant à Erdoğan

1er mars - 7h45 : La Ligue hellénique des droits de l’homme et quatre ONG de défense des droits des réfugiés appellent le gouvernement grec à rejeter la demande d’extradition présentée par Ankara concernant le demandeur d’asile turc Ali Yeşildağ, qui avait accusé le président Recep Tayyip Erdoğan de corruption.

Ali Yeşildağ, a demandé l’asile politique en Grèce en novembre 2023 après avoir été arrêté par la police grecque près de la frontière turque. Cependant, la semaine dernière, la Cour suprême grecque s’est prononcée en faveur de son extradition. Cet homme d’affaires influent a longtemps été un proche partenaire du président turc.

« Six groupes criminels » opéreraient sur la frontière entre Bosnie-Herzégovine et Croatie

29 février - 11h45 : Le ministre croate de l’Intérieur Davor Božinović a effectué une visite sur la frontère avec la Bosnie-Herzégovine, déclarant qu’il n’y avait « aucun citoyen croate parmi les six groupes de passeurs de migrants opérant près de cette frontière », qu’il s’agissait de groupes se trouvant en Bosnie-Herzégovine et composés principalement d’Afghans.

Le ministre de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, Nenad Nešić, a confirmé qu’il existait bien au moins six groupes organisés de ce type. « Il s’agit en fait de nos informations qui ont été partagées avec les médias par la Direction des frontières du MUP de Croatie. Nos agences de sécurité travaillaient déjà sur ce plan. Un certain nombre de personnes ont été arrêtées et un certain nombre d’entre elles seront extradées », a déclaré Nenad Nešić, ajoutant que certaines d’entre elles étaient aussi recherchées par la Serbie.

Le ministre a affirmé que la coopération avec les polices de Croatie et de Serbie était bonne et que les agences de sécurité de Bosnie-Herzégovine travaillaient avec elles pour neutraliser les groupes criminels regroupant des migrants armés.

Naufrage de Pylos : la médiatrice de l’UE dénonce la faible réaction de Frontex

29 février - 9h : Dans un rapport rendu mercredi, la médiatrice européenne Emily O’Reilly regrette que Frontex n’ait pas déclenché un appel d’urgence pour venir en aide aux 750 passagers de l’Adriana, ce bateau de pêche qui a fait naufrage le 14 juin 2023, causant la mort de plus de 500 exilés, faute d’une opération de sauvetage menée dans les temps.

Selon Emily O’Reilly, les garde-frontières de l’UE auraient dû agir pour aider les passagers en détresse. Pourtant aucun appel Mayday, une procédure internationale d’alerte en cas d’urgence vitale, n’a été émis par Frontex. Et ce, alors qu’un de ses avions de reconnaissance avait survolé la zone et avait vu le bateau en grande difficulté et surchargé. L’agence a seulement signalé le bateau aux autorités grecques. Elle n’accable pas toutefois l’agence, reconnaissant que son avion de surveillance a observé « un bateau très surpeuplé (où) il n’y avait pas de gilets de sauvetage visibles, mais qui se déplaçait à une vitesse constante et sur une route régulière, et semblait être dans un état de navigabilité ».

Serbie : tensions et libertés restreintes dans le centre d’accueil de Pirot

28 février - 16h : Les résidents du camp Četvrti kilometar (« Quatrième kilomètre ») de Pirot (sud-est de la Serbie, non loin de la frontière bulgare) sont privés de leurs libertés fondamentales sur ordre du Commissariat aux réfugiés de Serbie : ils ne peuvent pas sortir du camp et leurs communications avec la population locale sont limitées. Ces mesures arrivent alors que la région connaît d’une part un fort afflux d’exilés en provenance de Bulgarie, mais aussi des relogements de migrants et réfugiés précédemment installés en Voïvodine.

Les prisons slovènes débordent à cause des passeurs

28 février - 9h30 : Les prisons slovènes sont surpeuplées, avec 1808 personnes détenues au 26 février et un taux de remplissage atteignant 139% des capacités - et même plus de 200% à Ljubljana, 171% à Maribor, 165% à Celje. Selon l’administration pénitentiaire, on constate une forte augmentation du nombre de détenus condamnés en vertu d’un article du Code pénal qui criminalise le passage clandestin de personnes à la frontière.

Actuellement, 850 étrangers sont emprisonnés pour cette raison. Jusqu’à présent, l’administration a fait face à la surpopulation en transférant les prisonniers vers des établissements moins surpeuplés, en demandant aux tribunaux le transfert des étrangers condamnés vers leur pays d’origine et en proposant une libération conditionnelle aux prisonniers qui remplissent les conditions. La situation est actuellement si grave que le ministère de la Justice s’est impliqué dans les efforts visant à trouver des solutions, notamment en proposant des modifications de la loi sur l’application des sanctions pénales.

Nombreux sauvetages en mer au large de la Grèce

27 février - 9h : Les autorités grecques affirment avoir secouru des dizaines de migrants dans l’est de la mer Égée ces derniers jours, alors que le nombre d’arrivées sur les îles grecques continue de croître fortement.

Les garde-côtes ont indiqué avoir porté secours dimanche 25 février à 114 migrants à environ 40 milles marins de l’île de Gavdos, au sud de la Crète. Il n’y avait aucune information sur la nationalité des passagers qui ont été emmenés en Crète. Un autre groupe de 85 personnes a été récupéré par un cargo à environ 93 kilomètres au sud de l’île. Le moteur du bateau des migrants serait tombé en panne. Les migrants, dont 35 mineurs, ont été remis aux garde-côtes et emmenés à Kalon Limenon, dans la capitale de l’île, Héraklion. Selon les garde-côtes, les migrants étaient partis de Tobrouk en Libye jeudi 22 février. Ils ont déclaré avoir payé environ 3 700 à 4 600 euros chacun pour un passage sur le canot.

Bulgarie : l’UE et Frontex parfaitement au courant des violentes pratiques de puschback

26 février - 16h20 : Des documents internes montrent que Frontex et la Commission européenne sont bien conscientes du bilan désastreux de la Bulgarie en matière de droits de l’homme à sa frontière avec la Turquie, mais le bras exécutif de l’UE avait d’autres priorités : élargir Schengen.

En août 2022, un rapport a atterri sur le bureau du Bureau des droits fondamentaux (FRO), l’organisme de surveillance interne des droits de l’homme de l’agence Frontex. Rédigé par un officier anonyme de Frontex en poste à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie, le rapport raconte une mission entreprise par cet officier de sa propre initiative pour documenter le traitement des migrants et des réfugiés par les agents frontaliers bulgares. Ce rapport, obtenu par BIRN, dresse un tableau accablant.

Les migrants et les réfugiés sont couramment appelés « talibans » et seraient parfois mordus par des chiens policiers ou abattus, selon le rapport. Par contre, les empreintes digitales ne sont pas relevées, il n’y a pas non plus d’enregistrements des réfugiés ni de rapports, bref, « aucune trace de ces interventions ».

La police serbe dément les accusations de mauvais traitements à la frontière avec la Macédoine du Nord

23 février - 15h20 : Plus de 70 migrants ontété battus, volés et déshabillés par la police serbe avant d’être refoulés vers la Macédoine du Nord, selon leurs témoignages accablants et la vidéo diffusée par l’ONG Legis, basée à Skopje. Les autorités frontalières macédoniennes auraient également demandé des explications à celles de Serbie.

Or, la police serbe a démenti toutes ces allégations jeudi 22 février. Le ministère de l’Intérieur assure que des contrôles ont été effectués auprès du centre régional de la police des frontières et qu’il n’y avait à ce moment-là aucune patrouille de police serbe dans cette zone. La police des frontières serbe n’utilise pas de chiens pour surveiller les frontières et n’en possède pas non plus dans ses unités, précise le ministère. Rien n’indique donc que « les événements controversés se sont produits sur le territoire de la Serbie », conclut le communiqué du ministère.

Albanie : le Parlement valide définitivement l’accord avec l’Italie

22 février - 18h30 : Le Parlement albanais a donné ce jeudi l’ultime feu vert à l’accord migratoire avec l’Italie, adoptant en dernière lecture le texte ouvrant la voie à la construction de deux centres d’accueil pour les migrants sauvés dans les eaux italiennes. En vertu de cet accord, l’Albanie pourra accueillir dans ces centres, financés par l’Italie, environ 3000 personnes à la fois. L’un servira à l’enregistrement des demandeurs d’asile, et dans l’autre les migrants seront logés dans l’attente d’une réponse à leur demande.

Bulgarie : conditions abjectes dans le centre d’accueil de Harmanli

22 février - 16h15 : Dix ans après son ouverture, en 2013, le plus grand centre d’accueil de Bulgarie, à Harmanli (sud-est du pays), est un lieu bondé, sordide, et parfois violent. À l’époque, les 1 500 lits du camp étaient considérés comme largement suffisants pour le nombre de demandeurs d’asile traversant la frontière turque.

Une décennie plus tard, les conditions de vie dans le camp sont intolérables, disent ceux qui se trouvent à l’intérieur. « Il n’y a pas d’oreiller, un seul drap, et les lits sont sales, tout comme les salles de bain », raconte un diplômé en littérature anglaise de 27 ans qui a fui la guerre civile qui fait rage en Syrie depuis 2011. « Ils nous donnent deux repas par jour. jour, mais la plupart d’entre nous n’en mangent pas parce que la nourriture est trop mauvaise. »

La préoccupation la plus grave, écrit Iliana Savova du Comité Helsinki bulgare dans la base de données annuelle d’informations sur l’asile du pays publiée en avril 2023, est « la sécurité des demandeurs d’asile hébergés dans le centre », citant la présence de passeurs et de trafiquants de drogue et les travailleuses du sexe qui accèdent au camp « ∞sans aucun contrôle du personnel de sécurité privé ».

En 2023, la Grèce a régularisé 3400 Bangladais

22 février - 14h40 : En 2023, la Grèce a régularisé 3405 migrants bangladais dans le cadre d’un protocole d’accord signé entre Athènes et Dhaka l’année précédente. Des milliers d’autres personnes ayant déposé une demande dans le cadre de ce programme attendent toujours une décision finale.

La Grèce autorisait les Bangladais sans papiers à demander un permis de séjour légal. La période de candidature était du 11 janvier au 31 décembre 2023.Pour être éligibles, les candidats devaient avoir un passeport bangladais valable au moins deux ans, une preuve qu’ils vivaient en Grèce avant le 9 février 2022 et une preuve qu’ils avaient un emploi s’ils voulaient conserver leur statut légal. Ceux qui souhaitaient profiter de cette opportunité devaient d’abord s’inscrire auprès de l’ambassade du Bangladesh à Athènes, avant de postuler en ligne via le site Web du gouvernement grec.

Selon les informations fournies par les autorités grecques, un total de 10 337 Bangladais en situation irrégulière ont demandé une régularisation en 2023 dans le cadre du protocole d’accord. 1009 candidatures ont été annulées pour diverses raisons. Cependant, l’ambassade du Bangladesh à Athènes a informé Infomigrants le 21 février que ceux dont la demande avait été rejetée pouvaient présenter une nouvelle demande, à condition de remplir les conditions spécifiées.

Trois morts et douze blessés dans un accident de voiture dans le sud de la Serbie

21 février - 14h15 : Un accident de voiture survenu à Preševo, dans le sud de la Serbie, près de la frontière avec la Macédoine du Nord, a fait trois morts et douze autres blessés, a annoncé la police serbe mardi 20 février. Les blessés ont été transférés à l’hôpital de Niš, et leur pronostic vital ne serait pas engagé. Six autres survivants ont été examinés à l’hôpital de Vranje puis conduits dans les Centres d’accueil de Bujanovac et de Preševo.

Le conducteur du véhicule, un Serbe de 43 ans, qui conduisait sans permis, a été placé en détention et inculpé pour trafic supposé de migrants.

Croatie : vers des règles beaucoup plus strictes pour les travailleurs étrangers

20 février - 11h50 : Le ministère de l’Intérieur a annoncé que des règles plus strictes allaient être mises en place pour la délivrance des permis de travail aux travailleurs étrangers. Les contrôles porteront principalement sur les employeurs, parfois soupçonnés d’abuser du système. Un ratio sera également introduit entre le nombre d’employés croates et étrangers. Le nombre de permis de travail par entreprise sera également limité, afin de démanteler les réseaux qui importent des travailleurs étrangers en Croatie avant de leur permettre de gagner un autre pays de l’Union européenne.

En 2023, la Croatie a délivré 172 499 permis de travail à des ressortissants étrangers. Beaucoup sont employés dans la construction, l’hôtellerie ou le tourisme, mais certains ne font que transiter par la Croatie.

La Conférence épiscopale italienne condamne l’accord avec l’Albanie

19 février - 14h50 : La Conférence épiscopale italienne a fermement condamné l’accord passé avec l’Albanie sur l’externalisation des procédures de demande d’asile, estimant qu’il s’agissait d’un « gaspillage d’argent » et « la preuve de l’incapacité du gouvernement à gérer cette question ».

« Le Sénat a approuvé l’accord Albanie-Italie pour la détention des migrants secourus en mer par les garde-côtes, alors que 673 millions d’euros sont partis en fumée en dix ans en raison de l’incapacité de construire un système d’accueil généralisé dans notre pays, qui se classe 16ème en Europe pour l’accueil des demandeurs d’asile par rapport au nombre d’habitants », a déclaré Mgr Gian Carlo Perego, président de la Commission pour les migrations et les migrants de la Conférence épiscopale.

Les migrants renvoyés de Serbie en Macédoine du Nord affirment avoir été torturés par la police

18 février - 18h30 : La cinquantaine de migrants renvoyés dénudés de Serbie en Macédoine du Nord le 10 février témoignent des mauvais traitements infligés par la police serbe : passages à tabac, saisies de téléphones et d’argent, puis mise à nu.

« Plus de 50 personnes réparties en petits groupes ont été interceptées. Ce n’était pas un incident isolé, car cela s’est produit en trois jours », explique Jasmin Redžepi de l’association Legis de Macédoine du Nord. Les migrants auraient été torturés dans un poste de police situé dans la zone frontalière. « Nous attendons bientôt un rapport sur les blessures, mais les témoignages que nous avons recueilli, les gens ont été battus aec des barres de métal, des ceintures de pantalons, des kalachnikovs, c’est-à-dire qu’ils ont été frappés à coups de crosse, des chiens ont été lâchés sur eux », explique Nikola Kovačević, avocat spécialisé en droits de la personne.

L’ancien patron de Frontex, candidat du Rassemblement national aux Européennes

18 février - 14h25 : L’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri figurera en troisième place sur la liste d’extrême droite conduite par Jordan Bardella aux élections européennes de juin. Il avait dirigé l’agence européenne Frontex de 2015 à 2022, quand il a été poussé à la démission par un rapport lui reprochant, entre autres, de «  ne pas avoir respecté les procédures, de s’être démontré déloyal vis-à-vis de l’Union européenne » mais aussi d’être responsable d’un « mauvais management personnel ». Au cours de son mandat, Fabrice Leggeri a toléré voire encouragé les refoulements extralégaux, notamment en Grèce, et d’autres pratiques violentes à l’égard des migrants et des réfugiés.

La Roumanie a accordé 42 000 visas à des travailleurs asiatiques en 2023

17 février - 9h55 : En 2023, la Roumanie a accordé 42 000 visas de travail, à des ressortissants sud-asiatiques, principalement originaires du Sri-Lanka (11 429), du Bengladesh (11 138) et du Népal (9715). En juin 2023, le gouvernement roumain avait déclaré que l’’économie aurait besoin « d’au moins un demi-million de travailleurs étrangers » pour continuer à fonctionner. Mais tellement de personnes ont postulé pour travailler dans ce pays que les autorités ont admis qu’elles avaient du mal à traiter toutes les demandes à temps.

Toutefois, toutes les personnes ayant reçu un visa pour travailler en Roumanie ne semblent pas rester dans le pays, mais l’utilise comme étape avant de gagner un pays occidental. Il existe un écart notable entre le nombre de titulaires de visa et le nombre réel de résidents légaux dans le pays.

Malgré les possibilités d’obtenir un visa de travai, les autorités roumaines affirment avoir arrêté des individus originaires du Bangladesh, du Népal et d’autres nationalités qui tentaient de franchir irrégulièrement la frontière vers la Hongrie et la Serbie voisines. En 2023, 1222 migrants illégaux de divers pays, dont 397 Bangladais, ont été expulsés de Roumanie.

Le Sénat italien approuve l’accord avec l’Albanie sur l’externalisation des demandes d’asile

16 février - 16h35 : Le Sénat italien a donné jeudi 15 février son accord définitif sur le projet de loi visant à délocaliser une partie des demandes d’asile en Albanie, par 93 voix contre 61. Le texte, qui prévoit d’envoyer en Albanie les migrants secourus en Méditerranée par les garde-côtes italiens, avait été approuvé par la Chambre basse du Parlement italien, et doit encore être examiné par le Parlement albanais avant d’être effectif. Il avait été validé le 30 janvier par la Cour constitutionnelle d’Albanie.

Images choquantes de migrants dénudés et refoulés de Serbie en Macédoine du Nord

15 février - 19h15 : L’ONG macédonienne Legis publie une vidéo choquante montrant 70 réfugiés refoulés par la police serbe de Serbie en Macédoine du Nord, après avoir été contraints à se déshabiller.

La CEDH dénonce la maltraitance d’une demandeuse d’asile et de sa fille dans le camp de Samos

15 février - 14h15 : La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a ordonné lundi aux autorités grecques de loger d’urgence une femme demandeuse d’asile et son bébé « dans un logement sûr et adapté et de veiller à ce que les deux requérants reçoivent une nourriture, de l’eau, des vêtements et des soins médicaux adéquats ».

La mère et son enfant ont dû partager un lit superposé avec un homme sans lien de parenté et n’avaient pas accès à des soins médicaux. Le bébé n’avait pas reçu de couches en quantité suffisante. Ces conditions de vie ont provoqué la détérioration de la santé mentale de la demandeuse d’asile, assure l’ONG I Have Rights. La famille vit dans le camp « modèle » de Samos, dénoncé par les ONG pour les conditions de vie dramatiques qui y prévalent.

Le Royaume-Uni recrute des influenceurs TikTok pour freiner les migrants albanais

15 février - 8h15 : Le ministère britannique de l’Intérieur projette de rémunérer des influenceurs du réseau social TikTok pour faire des vidéos visant à dissuader les candidats à l’exil de venir au Royaume-Uni. D’après la presse anglaise, un rappeur, des comédiens et des blogueurs lifestyle albanais ont déjà été approchés.

Selon le Times, « un rappeur, deux comédiens, des blogueurs lifestyle, des personnalités de la télévision et un écrivain voyageur » auraient déjà recrutés en Albanie, rémunéré chacun 5000 £. Un budget de 576 500 £ est prévu pour l’opération (environ 675 000 euros).

Grèce : les neufs accusés du naufrage de Pylos clament leur innocence

14 février - 15h30 : Les neufs Égyptiens emprisonnés en Grèce après le dramatique naufrage du chalutier de 750 personnes au large de Pylos en juin 2023 affirment qu’ils n’étaient que des passagers comme les autres. Les accusés risquent des centaines d’années de prison. Selon leurs avocats, cette affaire démontre une nouvelle fois la criminalisation des migrants par les autorités grecques.

La Bosnie-Herzégovine entame ses négociations avec Frontex

12 février - 20h30 : La Bosnie-Herzégovine a entamé ce 12 février ses négociations avec l’agence européenne Frontex. Il s’agit d’une des conditions pour l’ouverture des négociations d’adhésion à l’Union européenne, prévue en mars de cette année.

« L’accord permettra à Frontex de déployer les forces permanentes du corps européen de garde-frontières et de garde-côtes sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine, à la demande des autorités compétentes de Bosnie-Herzégovine, afin de soutenir les activités de gestion des frontières », a déclaré la délégation de l’UE. Des représentants de Frontex sont en visite en Bosnie-Herzégovine avec de représentants d’EUROPOL et de l’Agence européenne pour l’asile. La Bosnie-Herzégovine est le seul pays des Balkans occidentaux qui n’a pas encore conclu d’accord avec Frontex.

Grèce : passage à tabac et mise à l’isolement dans les centres d’accueil

12 février - 14h30 : Le Border Violence Management Network (BVMN), qui surveille les violations des droits de l’homme aux frontières de l’Europe, publie un rapport accablant, citant 31 entretiens révélant des allégations de violences physiques, d’isolement et d’humiliation dans des camps fermés, des commissariats de police, des prisons et des centres de détention provisoire. à travers la Grèce.

Les passages à tabac sont déclenchés par des délits mineurs tels que le fait d’avoir établi un contact visuel avec des policiers, de parler en faisant la queue, de tousser ou de négliger la propreté des chambres. « Nous documentons depuis plusieurs années les conditions épouvantables et le recours à la violence physique et psychologique dans les centres de détention grecs. Ces pratiques ne sont pas aléatoires mais se produisent systématiquement dans les centres de détention provisoire, les commissariats de police et même dans les centres de contrôle fermés financés par l’UE », déclare Amanda Filas, interrogée par InfoMigrants.

La Bosnie-Herzégovine manque de policiers sur ses frontières

11 février - 14h15 : Le Corps de coordination pour les questions migratoires en Bosnie-Herzégovine s’est réuni vendredi à Sarajevo. La réunion était présidée par le ministre de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, Nenad Nešić, et l’accent a été mis sur les défis actuels dans ce domaine, notamment du point de vue de la sécurité et sur les mesures à prendre pour gérer plus efficacement les migrations.

Les représentants des agences de sécurité ont à nouveau souligné le manque de policiers pour assurer une protection efficace des frontières et garantir des centres d’accueil temporaires pour les migrants comme l’un des principaux problèmes.

Toujours des pushbacks de mineurs isolés de Croatie vers la Serbie

9 février - 19h15 : Selon les ONG, une quinzaine d’exilés, dont des mineurs isolés, sont refoulés chaque jour de Croatie vers la Serbie, au niveau de Tovarnik, au nord de Šid, en Voïvodine. Le camp de Šid est le seul encore occupé dans le nord de la Serbie, avec environ 65 occupants, dont de nombreux mineurs isolés d’Afghanistan et de Syrie. Les autres sont renvoyés vers des centres d’accueil en Serbie centrale ou méridionale.

La Bosnie-Herzégovine va ouvrir des négociations avec Frontex

8 février - 21h : La Présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine a donné son feu vert ce 8 février à l’ouverture de négociations avec l’agence européenne Frontex. La directrice exécutive pour l’Europe du Service européen des Affaires étrangères, Angelina Eichhorst, avait déclaré la veille à Sarajevo que la conclusion d’un accord avec l’agence européenne faisait partir des priorités que la Bosnie-Herzégovine doit remplir d’ici mars, pour permettre l’ouverture des négociations d’adhésion du pays.

La Bosnie-Herzégovine et Frontex ont déjà paraphé un accord en 2018, mais il n’est pas entré en vigueur en raison d’un veto opposé par le membre serbe Milorad Dodik.

Bosnie-Herzégovine : la police perquisitionne le centre de Blažuj

8 février - 7h25 : La police du canton de Sarajevo a lancé une vaste perquisition mercredi soir dans le centre de Blažuj, non loin de la capitale, à la recherche « d’armes illégales, de stupéfiants et d’autres objets qui pourraient être utilisés pour mettre en danger la sécurité des usagers et des employés du Centre ou provenir de la commission d’actes criminels ».

Selon les dernières données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2514 migrants sont hébergés dans les quatre centres d’accueil en Bosnie-Herzégovine, dont 712 dans celui de Blažuj.

Bosnie-Herzégovine : arrestation de neuf trafiquants supposés

6 février - 17h : Neuf personnes suspectées de trafic d’êtres humains ont été arrêtées le 6 février dans plusieurs villes de Bosnie-Herzégovine, dans le cadre de l’opération Zip menée par la SIPA. Les arrestations ont eu lieu adns la région de Gradačac, Srebrenik et Kladanj (nord-est du pays), où des bâtiments commerciaux et résidentiels ainsi que des véhicules ont été fouillés.

Une enquête de plusieurs mois a révélé le passage clandestin d’environ 70 citoyens turcs de la Bosnie-Herzégovine vers la Croatie, puis d’autres pays de l’UE. Cachés dans des camions, ils étaient transportés de Bosnie-Herzégovine en Croatie. L’opération a été menée en coopération avec le ministère de l’Intérieur de Croatie, la police du canton de Tuzla et avec le soutien opérationnel d’Europol.

La Cour de justice de l’UE élargit la protection des demandeuses d’asile

5 février - 20h30 : Pour la première fois, la Cour de justice de l’Union européenne reconnaît dans son arrêt du 16 janvier 2024, les « violences de genre » comme un motif de protection internationale. Les femmes sont désormais considérées, dans leur ensemble, comme un "groupe social" au sens de la Convention de Genève, qui définit les contours du statut de réfugié.

À l’origine de cette avancée : une ressortissante turque d’origine kurde, de confession musulmane. Mariée de force à l’âge de 16 ans, celle-ci raconte avoir subi des violences conjugales. Elle parvient à divorcer, et fuit immédiatement le pays, par crainte que « sa famille ne la tue si elle retourne en Turquie ». Direction la Bulgarie, où elle arrive en 2018 et dépose une demande de protection internationale.

Grèce : baisse des arrivées de demandeurs d’asile en janvier

5 février - 13h25 : Les autorités grecques ont fait état d’une diminution significative des arrivées de demandeurs d’asile au mois de janvier, avec seulement 3795 personnes, soit une baisse de 30% par rapport à décembre. « La pression migratoire s’est atténuée dans la région de l’Evros et, secondairement, dans le sud-est de la mer Égée, alors qu’elle reste forte à Lesbos et à Samos », a indiqué le ministère grec des Migrations et de l’Asile.

Le rapport indique que les jours de mauvaises conditions météorologiques et de vents forts, le nombre de migrants à bord des navires de trafiquants augmente au lieu de diminuer, contrairement à ce qui avait été le cas dans le passé. Cela serait dû aux tactiques utilisées par les trafiquants, qui estiment que « la pluie et le vent rendent difficile la localisation des bateaux par les garde-côtes, et n’hésitent donc pas à mettre encore plus de vies humaines en danger », selon le rapport.

La Serbie vide les camps de Voïvodine

2 février - 21h15 : Plus de 700 personnes ont été transférés des camps de Voïvodine (nord de la Serbie) vers ceux du centre et du sud du pays. En conséquence, beaucoup d’exilés se dirigent à nouveau vers la Bosnie-Herzégovine.

Naufrage de Pylos : Frontex reconnaît que beaucoup de vies auraient pu être sauvées

1er février - 18h : L’ONG Aegean Boat Report a rendu public un rapport de l’agence européenne Frontex, qui reconnaît que « beaucoup de vies auraient pu être sauvées », lors du naufrage de l’Adriana, au large de Pylos, le 14 juin 2023, qui a coûté la vie à au moins 600 personnes.

Le rapport assure que l’agence a suivi les procédures applicable, mais dénonce le peu de réactivité des autorités grecques.

Serbie : la police renforce ses contrôles près des frontières de la Bosnie-Herzégovine

31 janvier - 8h : Le ministère de l’Intérieur de Serbie a annoncé qu’il allait renforcer ses contrôles près des frontières de la Bosnie-Herzégovine. « Un quartier général a été créé à Mali Zvornik qui travaillera pour réprimer la migration irrégulière sur le territoire de Mali Zvornik, Ljubovija, Loznica et Banja Koviljača », a annoncé le MUP le 30 janvier.

Des membres de la gendarmerie, de la police des frontières, de la police de la circulation et de la police de droit commun continueront d’être présents dans ces localités de l’ouest de la Serbie. « Ils procéderont à des contrôles quotidiens sur les déplacements et le séjour des migrants afin de préserver la sécurité de tous les citoyens. » Le MUP avait auparavant formé de tels quartiers généraux à Subotica, près de la Hongrie, à Dimitrovgrad, près de la Bulgarie, et à Preševo, près de la Macédoine du nord.

Grèce : les gardes-côte renvoie onze Palestiniens à la mer près de Chios

30 janvier - 10h20 : Selon le réseau Aegean Boat Report, onze Palestiniens ont été retrouvés samedi à la dérive dans un radeau de sauvetage de fabrication grecque dans les eaux turques près de l’île de Chios, dans l’est de la mer Égée. Le groupe avait été embarqué à bord d’un navire des garde-côtes grecs, sur lequel leurs papiers, objets de valeur et téléphones ont été confisqués, comme le groupe précédent il y a une semaine près de Kastellorizo. Ils ont ensuite été forcés de monter dans un radeau de sauvetage et laissés à la dérive, impuissants, en mer.

Albanie : la Cour constitutionnelle valide l’accord avec l’Italie

29 janvier - 16h40 : La Cour constitutionnelle a validé ce lundi par cinq voix contre quatre l’accord entre l’Albanie et l’Italie qui prévoit l’installation de deux centres d’accueil pour demandeurs d’asile à Shëngjin et à Gjadër, dans le nord de l’Albanie. L’accord, conclu le 6 novembre dernier parf le Premier ministre albanais Edi Rama et son homologue italienne Giorgia Meloni, avait été approuvé jeudi par la Chambre italienne des députés.

651 personnes détenues en Croatie pour trafic de migrants

29 janvier - 14h10 : 651 personnes seraient actuellement détenues dans les prisons croates pour trafic de migrants, selon Večernji list. La police annonce quasi-quotidiennement de nouvelles arrestations, avec une forte concentration des cas aux abords des frontières avec la Bosnie-Herzégovine, de sorte que le tribunal de Karlovac est le plus submergé par des affaires liées au trafic de migrants.. Les passeurs empocheraient en moyenne 2000 euros par personne.

La police identfiie les migrants après leur arrestation, mais ceux-ci demandent généralement l’asile, obtiennent ainsi le droit de rester sept jours en Croatie et dans l’UE et ils profitent généralement de ce délais pour reprendre leur route vers l’ouest.

Par contre, les passeurs arrêtés sont pris dans le système judiciaire croate pendant plusieurs années - en fonction de la peine. Selon les juges, ils sont toujours condamnés à des peines de prison et à de légères amendes. La peine pour cette infraction pénale est de un à huit ans de prison, ou de trois à 12 ans de prison dans le cas d’un délit plus grave, lorsque la sécurité des citoyens est menacée. Les juges affirment que les passeurs sont condamnés à des peines de prison supérieures au minimum légal.

Accord avec l’Italie : la Cour constitutionnelle d’Albanie remet sa décision au 29 janvier

24 janvier - 16h10 : La Cour constitutionnelle d’Albanie a reporté au 29 janvier sa décision sur la requête de 30 députés de l’opposition qui estimennt que l’accord avec l’Italie sur l’accueil des demandeurs d’asile est anticonstitutionnel. La prochaine session de la Cour aura donc lieu lundi 29 à 10h..

Jour J pour le « pacte migratoire » entre l’Albanie et l’Italie

24 janvier - 14h50 : Alors que la Cour constitutionnelle albanaise doit rendre aujourd’hui son avis sur la constitutionnalité de l’accord conclu avec l’Italie, la Chambre des députés d’Italie a validé celui-ci ce mercredi matin. L’opposition dénonce un « coup de force » de Giorgia Meloni en vue des élections européennes du printemps, un accord « inutile », qui violera les règles européennes et les droits des migrants et coûtera 650 millions d’euros aux contribuables italiens.

Budapest expulse en Serbie des migrants renvoyés en Hongrie

24 janvier - 12h : Des migrants renvoyés par avion à Budapest et qui demandent l’asile en Hongrie sont renvoyés vers la Serbie, où la police les dirige vers des camps éloignés de la frontière. Les ONG serbes ont collecté de nouveaux témoignages sur cette pratique.

Turquie : huit corps retrouvés sur les plages de la région d’Antalya

23 janvier - 17h : Selon l’agence de presse Reuters, citant la chaîne de télévision turque Haberturk, les corps d’un adulte et d’un enfant ont été retrouvés mercredi 17 janvier dans les régions de Manavgat et d’Alanya. Trois autres corps ont été retrouvés le lendemain dans la zone et un sixième dimanche. Lundi 22 janvier, deux autres corps ont été découverts sur une plage de la région, portant le total à huit. Certaines agences et sources de presse, dont l’AFP, font même état d’un total de neuf corps.

Les deux derniers corps n’ont pas encore été identifiés, mais les autorités estiment qu’à en juger par le vent, les vagues et la configuration des courants dans la zone, au moins cinq de ces corps pourraient s’être échoués à la suite du naufrage d’un bateau de migrants en décembre.

Croatie : la police arrête une camionnette transportant 32 exilés

23 janvier - 9h45 : L’homme de 31 ans qui avait semé le chaos vendredi en fuyant la police à bord d’un fourgon rempli de migrants illégaux a été placé en prison provisoire. Il s’agit d’un Moldave qui possède également la nationalité roumaine. La police avait repéré et tenté d’arrêter sa camionnette sur l’autoroute, mais le conducteur avait accéléré en direction de Zagreb, où une course-poursuite s’est poursuivie dans les rues de la ville jusqu’à Kustošijanska, où la camionnette a percuté un véhicule de police à l’arrêt.

Le véhicule transportait 32 migrants, qui ont été interrogés par la police. « J’ai quitté Gaza le 18 septembre 2023. Ma destination finale était la Belgique. Je suis arrivé en Turquie en avion depuis l’Egypte, où j’ai payé 3000 euros à un passeur. Je suis arrivé en Grèce en avion, puis nous avons continué en voiture à travers la Macédoine du Nord, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Un guide, un Afghan, nous a fait traverser la frontière avec la Croatie. Nous avons attendu dans la forêt un autre moyen de transport », a ainsi déclaré un Palestinien, selon le témoignage recueilli par N1.

Grèce : un week-end de naufrages en mer Egée

23 janvier - 7h10 : Au moins quatre personnes sont portées disparues depuis samedi 20 janvier en mer Égée après le naufrage d’un bateau transportant plus de 20 personnes alors qu’il reliait la Turquie à la Grèce. Les garde-côtes et les navires marchands de passage ont également secouru un total de 149 migrants dans le week-end. Ces migrants seraient partis de Tobrouk en Libye vers la Crète, payant entre 1000 et 3500 euros pour leur voyage chez des passeurs. Les garde-côtes grecs ont expliqué avoir été informés samedi après-midi de la présence de migrants en difficulté au large de la petite île de Gavdos, l’île la plus méridionale de la Grèce, non loin de la Crète.

Par ailleurs, un bateau est arrivé samedi en Crète, transportant 32 ressortissants égyptiens, dont quatre mineurs, et dix ressortissants bangladais. Les autorités grecques ont indiqué que les premières informations suggéraient que le bateau avait appareillé jeudi de Libye et espérait rejoindre l’Italie.

Croatie : la désinformation risque de dominer les prochaines élections

22 janvier - 16h30 : Alors que la Croatie doit connaître en 2024 des élections européennes, législatives puis la présidentiele, la désinformation et les récits manipulateurs liés aux migrants pourraient dominer les prochains scrutin, souligne l’Observatoire des médias numériques Adria (ADMO), qui organisait une table-ronde ce lundi à Zagreb.

« Le sujet qui est très important, ce sont les migrants, et je crois que ce sujet, tout comme il a marqué les élections américaines, marquera aussi nos élections. Il s’agit d’un sujet sur lequel seront testées différentes techniques de propagande, variantes manipulatrices et récits en combinaison avec la désinformation », a déclaré Marijana Grbeša, professeur à la Faculté des sciences politiques de Zagreb.Elle estime que ces récits liés aux migrants illégaux feront l’objet de « campagnes de désinformation orchestrées, systématiques et très grossières ». « Malheureusement, les politiciens et les grands médias contribuent à la propagation de la désinformation », souligne-t-elle.

Grèce : nouveau refoulement illégal de Palestiniens

22 janvier - 8h : Les refoulements illégaux et brutaux de Palestiniens fuyant la guerre à Gaza se poursuivent en Grèce, au mépris des vies humaines. Douze Palestiniens ont été retrouvés vendredi à la dérive dans un radeau de sauvetage dans les eaux turques près de l’île grecque de Kastellorizo, en mer Egée.

Le groupe avait été embarqué à bord d’un navire des garde-côtes grecs, sur lequel leurs papiers, objets de valeur et téléphones leur ont été confisqués. Ils ont ensuite été forcés de monter à bord d’un radeau de sauvetage et laissés à la dérive, impuissants, dans l’obscurité.

La Slovénie va ouvrir un camp à sa frontière avec la Croatie

20 janvier - 7h30 : Le gouvernement slovène, invoquant une augmentation du nombre de personnes tentant d’entrer en provenance de la Croatie voisine, a annoncé jeudi 18 janvier, qu’il aller mettre en place des installations de traitement temporaires à la frontière. Les autorités slovènes envisagent d’ériger une clôture ainsi que deux conteneurs d’hébergement, des tentes et des installations sanitaires au poste frontière d’Obrežje, sur l’autoroute entre Ljubljana et Zagreb.

Quand la Croatie a rejoint Schengen début janvier 2023, le poste de contrôle frontalier et les barbelés ont été initialement supprimés, mais depuis lors, divers contrôles aux frontières ont été rétablis. Le 21 octobre 2023, la Slovénie, ainsi que plusieurs de ses voisins, ont annoncé qu’elles ajouteraient temporairement davantage de contrôles aux frontières avec la Croatie en raison de l’arrivée d’un nombre croissant de migrants et d’un niveau de menace perçu comme accru.

Entrées en hausse dans l’UE en 2023, baisse relative de la route des Balkans

19 janvier - 18h40 : L’agence européenne Frontex a enregistré 380 000 entrées irrégulière dans l’UE en 2023, soit une hausse de 17% par rapport à 2022. Avec 99 068 entrées enregistrées, la route des Balkans connaît par contre une baisse significative (-31%), tandis que les passages explosent en Méditerranée orientale, c’est-à-dire entre la Grèce et la Turquie (60 073, soit +55%) et en Méditerranée centrale (157 479, soit +49%).

Serbie : le Commissariat aux réfugiés bloque l’information juridique

19 janvier - 7h50 : Les ONG dénoncent les nouvelles pratiques du Commissariat aux réfugiés de Serbie qui refuse aux réfugiés l’accès aux informations juridiques pertinentes et à l’assistance juridique dans les camps, les laissant remplir eux-mêmes des formulaires de demande d’asile. Ensuite, les réfugiés attendent une réponse du bureau d’asile qui n’arrive jamais, car leur procédure est suspendue sans que les réfugiés n’en soient informés. Ainsi, D.I., du camp d’Obrenovac, a-t-il été expulsé pendant la nuit, après avoir été informé que sa procédure était suspendue et qu’il avait commis un délit.

En 2023, la Roumanie a expulsé 1222 migrants

17 janvier - 15h10 : Les autorités roumaines de l’immigration ont déclaré qu’un total de 1222 personnes originaires de divers pays avaient été renvoyées de force l’année dernière, dont près de 400 ressortissants du Bangladesh.

La Roumanie voit de plus en plus de migrants franchir ses frontières en direction des pays plus riches d’Europe occidentale. Beaucoup empruntent la route des Balkans à travers la Roumanie, dans l’espoir d’entrer en Hongrie et dans la zone Schengen. D’autres arrivent en Roumanie pour travailler, parfois avec des visas valides, mais décident ensuite de tenter leur chance dans des endroits plus riches. En 2024, la Roumanie va partiellement rejoindre l’espace Schengen.

La Grèce condamnée à verser 80 000 euros aux proches d’un Syrien tué par balle en 2014

16 janvier - 23h30 : Dans un arrêt, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné mardi Athènes à verser 80 000 euros aux proches d’un Syrien, mortellement touché par balle en 2014. Le migrant se trouvait à bord d’un canot en mer Égée quand les militaires ont ouvert le feu. « Les 13 coups de feu tirés exposaient forcément les passagers de la vedette à un risque », a conclu la CEDH.

Grèce : les garde-côtes secourent 100 migrants en Crète

15 janvier - 18h : Les garde-côtes grecs ont annoncé dimanche 14 janvier avoir récupéré 84 hommes, deux femmes et 31 mineurs à bord d’un bateau de dix mètres de long amarré au large de la pointe sud de la Crète. Trois hommes, âgés de 60, 29 et 44 ans, ont été arrêtés pour avoir facilité l’entrée illégale dans le pays et pour appartenance à un « gang ». Deux des personnes arrêtées étaient en possession de cannabis. L’homme de 44 ans a également été accusé d’être entré illégalement dans un pays Schengen, selon les garde-côtes. Les migrants ont déclaré qu’ils avaient quitté la ville libyenne de Tobrouk jeudi 11 janvier et qu’ils espéraient rejoindre l’Italie.

Les migrants ont déclaré aux autorités grecques qu’ils avaient payé entre 1500 et 4000 dollars pour faire le voyage. Tous étaient en bonne santé à leur arrivée au port d’Héraklion. Le bateau a été saisi dans le port de Kala Limenoni, ont indiqué les garde-côtes.

Slovénie : deux fois plus de passages en 2023

12 janvier - 18h45 : La police a identifié 58 193 entrés illégalement en Slovénie en 2023, soit une augmentation de 83% par rapport à l’année précédente. La hausse concerne surtout les Afghans, dont le nombre a triplé pour atteindre près de 18 000 personnes, et les Marocains, dont le nombre est passé de 300 en 2022 à plus de 8800 en 2023.

S’adressant à la presse le 11 janvier, le commissaire Senad Jušić a déclaré que la police slovène s’était adaptée à l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen et que les données sur le nombre de passeurs appréhendés témoignaient de son efficacité. En 2023, la police a appréhendé 554 passeurs, dont neuf seulement étaient de nationalité slovène.

Au cours des deux derniers mois, la police a détecté un nombre croissant de tentatives visant à faire passer clandestinement des migrants du nord de la Slovénie vers l’Autriche par des cols montagneux isolés. La police de Celje a déclaré que des migrants étaient introduits clandestinement en Autriche depuis le centre pour demandeurs d’asile de Ljubljana et sa succursale de Logatec. Des patrouilles de police supplémentaires ont été déployées dans ces zones après que les habitants proches de la frontière avec l’Autriche ont remarqué une augmentation du nombre de véhicules portant des plaques d’immatriculation étrangères.

Funérailles d’un demandeur d’asile albanais décédé sur une barge britannique

11 janvier - 17h45 : Leonard Farruku, un demandeur d’asile de 27 ans décédé le mois dernier à bord de la barge Bibby Stockholm, au Royaume-Uni, a été enterré ce 10 janvier en Albanie.

Leonard Farruku a été retrouvé mort le 12 décembre sur la barge d’hébergement amarrée à Portland, dans le sud-est de l’Angleterre. On pense qu’il a mis fin à ses jours dans une salle de douche. Le corps du jeune homme a été rapatrié en Albanie grâce aux plus de 18 000 livres récoltés par sa famille lors d’une campagne de financement participatif.

27 inculpations pour trafic de migrants au Kosovo

10 janvier - 18h30 : Le parquet spécial du Kosovo a inculpé 27 personnes ce 10 janvier pour leur implication dans le trafic de migrants. Ils auraient coopéré au passage clandestin de plus de 700 personnes de l’Albanie vers le Kosovo, principalement des migrants en provenance de Syrie.

Les passeurs présumés ont permis aux migrants de se rendre en Serbie, d’où ils envisageaient de se rendre dans les pays de l’Union européenne. Le Kosovo dispose de centres d’accueil pour les migrants, mais la plupart d’entre eux n’y restent que temporairement, jusqu’à ce qu’ils trouvent un moyen de se rendre dans les pays de l’UE.

Grèce : au moins trois morts dans un naufrage près de Lesbos

10 janvier - 16h25 : Au moins trois personnes sont mortes lorsqu’un canot avec environ 36 personnes à bord s’est écrasé contre des rochers sur l’île grecque de Lesbos aux premières heures du mercredi 10 janvier.

Les garde-côtes grecs ont déclaré avoir secouru 18 survivants du naufrage, survenu sur la côte est de l’île de la mer Égée, à dix kilomètres au nord de Mytilène, la ville principale de l’île.

Mitsotakis s’auto-congratule à la conférence d’Athènes sur les migrations

8 janvier - 21h : Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a salué lundi le nouveau pacte européen sur la migration et l’asile. S’exprimant lors d’une conférence sur la migration à Athènes, en présence du vice-président de la Commission européenne Margaritis Schinas, et de la Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, Kyriakos Mitsotakis a vigoureusement défendu la gestion de la migration irrégulière par la Grèce. Il a souligné les améliorations notables des conditions dans les îles orientales de la mer Égée par rapport à 2019.

« En 2023, nous avons géré les flux migratoires plus efficacement que nombre de nos partenaires », a-t-il affirmé. Soulignant que « la migration n’est pas nécessairement un sujet de discorde », le Premier ministre conservateur a fait valoir qu’une gestion avisée des migrations pourrait contribuer au développement économique. Il a préconisé une politique prudente reposant sur deux piliers fondamentaux : le démantèlement des réseaux de trafic d’êtres humains, la sauvegarde des frontières extérieures de l’UE et l’établissement d’alternatives légales pour une migration contrôlée.

Croatie : deux policiers mis en accusation pour racket d’exilés

8 janvier - 19h15 : L’USKOK a porté plainte contre deux policiers, accusés d’abus de pouvoir et d’autorité pour avoir extorqué 220 euros à des migrants entrés illégalement en Croatie.

Il s’agit de deux policiers d’Ogulin qui, le 4 août 2023, alors qu’ils étaient en service au commissariat de Slunj, ont interpelé un groupe d’étrangers entrés illégalement en Croatie. Pendant que le deuxième policier prévenu énumérait les informations des migrants, le premier prévenu leur a demandé de collecter et de remettre 10 euros chacun, citant comme raison le coût de leur transport vers Zagreb. Après avoir récupéré l’argent, les quatre étrangers ont remis 220 euros à la police qui a gardé l’argent.

Grèce : trois disparus dans un naufrage au large de Rhodes

7 janvier - 9h30 : Un nouveau naufrage s’est produit à l’aube au large de Rhodes, dans les eaux territoriales turques.. Selon les médias grecs, 21 personnes étaient à bord du navire, 18 ont été ecourues et trois sont portées disparues. Mais selon les informations publiées par les autorités turques, le bateau transportait 39 personnes, et 36 ont été secourues, tandis que les recherches et les secours sont en cours pour tenter de retrouver les trois disparus tombés à la mer.

Il est étrange et inhabituel que les informations publiées sur le même incident soient si différentes du côté grec et turc : ce naufrage est-il le résultat d’un pushback des autorités grecques ?

Croatie : trois morts et des blessés dans un tragique accident sur l’autoroute A1

6 janvier - 21h : Trois personnes ont été tuées dans une collision entre un combi et une Alfa Romeo, samedi matin sur l’autoroute A1, non loin de Karlovac, tandis que douze personnes ont été blessées et sont soignées dans les hôpitaux de Zagreb, Karlovac et Rijeka.

Un couple de Rijeka a été tué et leur fils de 16 ans, qui dormait sur la banquette arrière de l’Alfa Romeo, a été légèrement blessé. Le conducteur du combi a également été tué. Il s’agissait probablement d’un passeur de migrants, et douze personnes étaient à bord du combi, immatriculé en Hongrie, en majorité des Egyptiens, ainsi que deux Moldaves. Les médecins de Rijeka se battent toujours pour sauver la vie de plusieurs migrants blessés.

Croatie : la fausse rumeur du 1er de l’an à Zagreb

4 janvier - 14h : La rumeur selon laquelle des travailleurs étrangers auraient agressé des jeunes filles le soir du Nouvel An sur la place Ban Jelačić à Zagreb s’est largement répandue sur les réseaux sociaux. Des milliers de travailleurs étrangers, notamment népalais, s’étaient retrouvés sur cette place pour fêter la nouvelle année, mais la police n’a pas enregistré le moindre incident.

Malgré cela, le Mouvement patriotique de Miroslav Škoro (DPMŠ, parti d’extrême droite qui a remporté 11% des voix et 16 sièges au législatives de 2020) a envoyé ce jeudi une déclaration prétendant que des travailleurs étrangers auraient agressé des mineurs sur la place principale de Zagreb.