Grèce : Athènes veut reprendre la main sur la minorité de Thrace occidentale
Athènes veut reprendre le contrôle de la minorité « musulmane » de Thrace occidentale. En juillet, le Parlement grec a voté une loi modifiant le mode de désignation des mufti. Ankara s’étrangle et dénonce une violation des accords de Lausanne.
Par Marina Rafenberg
Fin juillet, le Parlement grec a décidé de modifier la procédure de nomination des muftis, les plus hautes autorités religieuses de la minorité musulmane de Thrace occidentale, dans le nord-est de la Grèce. Désormais, 33 représentants religieux musulmans issus de la minorité feront partie d’une instance administrative chargée d’examiner les candidatures des muftis.
La minorité « musulmane », composée de Turcs, de Roms et de Pomaks, jouit d’un statut particulier, hérité du traité de Lausanne, signé en 1923 pour mettre un terme à la guerre gréco-turque (1919-1922). Ce traité prévoyait l’échange de populations entre les deux (...)
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