« Se dire de gauche aujourd’hui dans les Balkans est un acte courageux »
Autogestion, antifascisme, non-alignement. Au XXe siècle, la gauche balkanique a été l’une des plus influentes au monde. Après l’implosion de la Yougoslavie, une lame de fond nationaliste et ultralibérale a balayé cet héritage. L’écrivain et universitaire Igor Štiks, co-fondateur du forum subversif de Zagreb, est l’une des têtes pensantes de la « nouvelle gauche », une génération de jeunes activistes qui cherche à remobiliser des Balkans laminés par la transition. Interview.
Propos recueillis par Jovana Papović
Igor Štiks n’accorde pas beaucoup d’importance aux étiquettes, il est sur tous les fronts à la fois. Littérature, recherche ou militantisme politique, il questionne avec acharnement les mécanismes qui chamboulent les territoires de l’ancienne Yougoslavie depuis la Première Guerre mondiale.
Le Courrier des Balkans l’a rencontré à l’occasion de la sortie de son livre Nations and Citizens in Yugoslavia and the Post-Yugoslav States : One Hundred Years of Citizenship (Bloomsbury, Londres), fruit d’un long travail de recherche sur la question de la citoyenneté en Yougoslavie et dans les pays post-yougoslaves. (...)
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