Réfugiés Balkans : le fil info 2023

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La guerre en Ukraine a poussé des milliers de personnes à prendre la route vers des pays voisins comme la Moldavie ou la Roumanie. Ce fort exode impacte les pays des Balkans, alors que de nombreux exilés d’Afrique, du Proche ou du Moyen Orient traversent la région sur la route de l’Europe.

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Avec le soutien de la Fondation Heinrich Böll (Paris)


Feu vert à la Bulgarie et à la Roumanie pour « Air Schengen »

28 décembre - 17h30 : La Roumanie et la Bulgarie ont conclu un accord avec l’Autriche pour rejoindre l’espace européen Schengen de libre circulation maritime et aérienne en mars 2024, a annoncé mercredi le gouvernement roumain.

Le ministère roumain de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué qu’un « accord politique » avait été conclu entre les trois pays sur l’extension de la zone « aux frontières aériennes et maritimes » de la Roumanie et de la Bulgarie « à partir de mars 2024 ». La question de l’ouverture des frontières terrestres a été reportée aux discussions qui auront lieu l’année prochaine.

L’Autriche, qui a opposé son veto à l’entrée des deux pays il y a un an, a avancé début décembre l’idée de ce qu’elle a baptisé « Air Schengen », se déclarant prête à assouplir les règles régissant le trafic aérien pour la Bulgarie et la Roumanie si Bruxelles renforçait les frontières extérieures de l’UE.

Un million de demandes d’asile dans l’UE en 2023

27 décembre - 21h20 : Plus de 900 000 demandes d’asile ont été déposées dans l’ensemble des États membres de l’Union européenne (UE) entre janvier et fin octobre 2023. Une année record, puisque le seuil du million de demandes, jamais atteint depuis 2016, va être dépassé. Le mois d’octobre est « le plus élevé depuis sept ans », avec une hausse des ressortissants de certains pays, en particulier la Turquie, relève l’Agence de l’Union européenne pour l’asile.

Les Syriens et les Afghans demeurent, comme depuis plusieurs années, les premiers demandeurs d’asile sur le territoire européen. Avec 24 000 demandes déposées en octobre, soit 30% de plus que l’année passée, les Syriens restent la première nationalité. Quant aux Afghans, s’ils demeurent au global la deuxième nationalité, l’Agence de l’UE pour l’asile nuance : « un quart de demandes en moins » ont été déposées par rapport à 2022.

En revanche, on assiste à une hausse des demandeurs d’asile en provenance de Turquie. Ils sont près de 17 000 à avoir déposé un dossier en octobre, selon l’Agence de l’UE pour l’asile. Ce nombre de candidats à l’asile est « le plus élevé jamais enregistré », affirme-t-elle. Leur nombre a « plus que doublé » depuis 2022.

Croatie : les migrants, les ultras de foot et une fake news qui s’étend

26 décembre - 12h : Depuis quelques jours, une fake news se répand sur les réseaux sociaux croates. Des supporters ultras de Rijeka, du groupe Armada, aurait arrêté des migrants qui auraient tenté d’enlever un adolescent dans le village de Čavle, près de Rijeka. La police a fermement démenti tout enlèvement ou tentative d’enlèvement et appelle à ne pas prêter de crédit à ces rumeurs.

Avec le pacte européen, la Slovénie doit accueiiiir 126 migrants par an

25 décembre - 16h : La Slovénie devrait accueillir 126 migrants par an en vertu de l’accord sur la refonte du système d’asile et de migration de l’UE. Le ministre de l’Intérieur Boštjan Poklukar estime qu’un tel chiffre est tout à fait acceptable au regard des capacités du pays. Le nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile, finalisé par le Conseil de l’UE et le Parlement européen le 20 décembre, prévoit en effet la relocalisation de 30 000 personnes par an dans toute l’UE.

Si la Slovénie rejetait un migrant, elle devrait payer 22 000 euros par personne et par an ou 2,8 millions d’euros si elle n’acceptait aucun migrant. Par ailleurs, chaque pays a droit à 10 000 euros par an de fonds européens pour chaque migrant accueilli.

Serbie : deux supposés trafiquants afghans arrêtés à la frontière

24 décembre - 9h20 : La police serbe a arrêté samedi, près de la frontière avec la Croatie et du poste de Batrovci, deux citoyens afghans soupçonnés d’être membres d’un groupe criminel organisé impliqué dans le trafic de migrants irréguliers sur le territoire de la Serbie, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Ils seront gardés à vue pendant 48 heures maximum, avant d’être déférés devant le Parquet général de Sremska Mitrovica, avec une plainte pénale pour possession illégale, port et trafic d’armes et de substances explosives.

Grèce : une centaine de nouvelles arrivées à Lesbos et Samos

23 décembre - 7h30 : Vendredi 22 décembre, l’ONG Aegean Bat Report a été contactéé par trois groupes, soit environ 100 personnes, arrivées dans différents endroits de Lesbos et de Samos, toutes effrayées par ce que les autorités grecques leur feraient si elles étaient retrouvées.

Un bateau transportant 29 personnes, dont de nombreux jeunes enfants, est arrivé à Kechrada, au nord-ouest de Lesbos ; un deuxième groupe de 32 personnes est arrivé à l’ouest de Paralia Drotas, au sud-ouest de Lesvos ; le troisième groupe, composé d’environ 40 personnes, est arrivé à Kallithea, à l’ouest de Samos.

Réforme controversée du système migratoire européenne

20 décembre - 18h30 : Après trois années d’âpres négociations, les eurodéputés et les représentants des 27 États membres ont trouvé mercredi matin un accord sur la réforme du système migratoire européen. Le texte est salué par des responsables européens, mais vivement critiqué par les défenseurs des droits humains. Une cinquantaine d’ONG dénoncent « un système mal conçu, coûteux et cruel ». Caritas a jugé qu’elle limitait « l’accès à l’asile et les droits de ceux qui sont en quête de protection ».

L’eurodéputé français Damien Carême (Verts) a également dénoncé un pacte « qui fait honte aux plus belles valeurs de l’Europe ». « On ressort avec un texte qui est pire que la situation actuelle (...). On va financer des murs, des barbelés, des systèmes de protection partout en Europe. »

Six jeunes handballeurs burundais expulsés de Belgique en Croatie

20 décembre - 8h : Six joueurs de handball burundais dont la demande d’asile a été rejetée par Bruxelles ont été expulsés vers la Croatie, leur premier pays d’entrée dans l’Union européenne. Ces jeunes exilés avaient profité d’un championnat du monde en Croatie, le 9 août dernier, pour fuir vers la Belgique, place forte de la diaspora burundaise.

Le 14 décembre, la Belgique a refusé l’asile à huit handballeurs burundais, ordonnant leur renvoi en Croatie, leur premier pays d’entrée dans l’Union européenne. Ces huit handballeurs étaient ciblés par une mesure d’expulsion après le rejet de leur demande d’asile. Mais deux d’entre eux ne se sont pas présentés au moment du départ du vol, et seuls six ont pu être renvoyés vers la Croatie, selon la même source. Les deux autres sont désormais visés par un ordre de quitter le territoire.

Croatie : la police secourt 20 migrants bloqués sur les rives de la Sava

19 décembre -14h45 : Dimanche matin, à l’ouest de Gornji Varoš, les policiers croates ont trouvé 20 ressortissants étrangers bloqués sur les rives inondée de la rivière Sava, qui fait frontière avec la Bosnie-Herzégovine. Les rescapés ont bénéficié d’une assistance médicale.

« Nous appelons les personnes qui tentent d’entrer illégalement en Croatie à ne pas le faire, car elles mettent en danger leur vie et leur santé, ainsi que celles des membres de leur famille. La police est toujours prête à aider, mais nous nous craignons qu’en raison de l’aggravation des conditions hivernales, les conséquences soient très graves en essayant de traverser la Sava », a déclaré la police du comté de Brod-Posavina.

La Grèce crée un permis de séjour pour les travailleurs sans papiers

19 décembre -11h50 : Un nouveau titre de séjour, destiné aux migrants sans papiers installés sur le territoire, a été créé par l’État grec. Il s’adresse aux exilés résidant en Grèce depuis au moins trois ans, et qui peuvent présenter une promesse d’embauche.

C’est une mesure qui pourrait changer le quotidien de plusieurs milliers de migrants installés en Grèce. Pour demander ce titre de séjour spécifique, il faut disposer d’une offre d’emploi rédigé par un employeur grec, et avoir résidé en Grèce depuis trois ans, et non plus sept ans comme l’exigeait l’ancienne législation. Cette disposition concerne les personnes arrivées avant le 30 novembre 2023 dans le pays, et ne s’applique donc pas aux migrants débarqués après cette date.

Giorgia Meloni, Edi Rama et Rishi Sunak se retrouvent à Rome

17 décembre -10h20 : Les chefs de gouvernement italien et britannique se sont retrouvés samedi à Rome et ont convenu de lutter contre la migration irrégulière vers l’Europe, s’engageant à intensifier leur coopération dans la lutte contre la traite des êtres humains. Giorgia Meloni et Rishi Sunak ont été rejoints par leur homologue albanais Edi Rama, considéré comme un allié clé dans les efforts visant à gérer les arrivées de migrants d’Afrique du Nord vers les côtes européennes.

Le bureau de Meloni a déclaré dans un communiqué après la réunion que les entretiens avec Rishi Sunak « se sont concentrés principalement sur le travail commun dans le domaine de la migration dans le cadre du mémorandum d’accord signé à Londres » en avril. Alors que le Royaume veut « délocaliserı » ses demandeurs d’asile au Rwanda, l’Italie a conclu un accord similaire avec l’Albanie.

Ces derniers mois, Rishi Sunak a développé un partenariat solide avec Giogria Meloni, cherchant à obtenir le soutien d’autres dirigeants européens pour lutter contre la migration, l’Albanie et l’Italie étant considérées comme des partenaires cruciaux.

23 réfugiés syriens de Turquie admis en Slovénie

15 décembre -17h40 : 23 citoyens syriens, quatre familles et un individu, sont arrivés en Slovénie depuis la Turquie dans le cadre d’un projet de réinstallation permanente parrainé par l’UE. Un autre groupe de 27 ressortissants afghans est attendu en Slovénie fin janvier 2024, a précisé le ministère de l’Intérieur.

La réinstallation permanente consiste à créer des voies légales vers l’Europe pour les personnes ayant besoin de protection. Les réfugiés seront hébergés dans les installations gérées par l’Office gouvernemental d’accompagnement et d’intégration des migrants. La Slovénie recevra un financement du Fonds Asile, Migration et Intégration pour chaque personne réinstallée. Le gouvernement a pris il y a un an la décision d’accepter 50 ressortissants syriens et afghans de Turquie, qui pourront obtenir le statut de réfugié en Slovénie. Cela a été suivi par la préparation d’un plan de mise en œuvre donnant la priorité aux familles, aux mères célibataires, aux femmes célibataires et à cinq mineurs non accompagnés au maximum.

La Cour suprême d’Albanie suspend l’accord avec l’Italie

14 décembre -19h30 : La Cour constitutionnelle de Tirana a annoncé mercredi 13 décembre la suspension des procédures parlementaires de validation de l’accord conclu avec l’Italie sur la « délocalisation » des demandeurs d’asile.

Le partenariat entre ces deux pays, signé le 6 novembre par la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue albanais Edi Rama, prévoit d’envoyer une partie des demandeurs d’asile secourus en Méditerranée centrale dans ce pays, non membre de l’Union européenne (UE). Au total, 30 000 personnes seront envoyées en Albanie sur une période d’un an. Le 6 décembre, le Conseil des ministres italiens avait approuvé cet accord, ouvrant la voie à la construction de deux centres en Albanie, pour accueillir les demandeurs d’asile et y examiner leurs dossiers.

La Haute Cour albanaise a mis un coup d’arrêt au projet, en acceptant deux appels, déposés séparément par le Parti démocratique albanais et 28 autres députés alignés aux côtés de l’ancien Premier ministre de centre-droit Sali Berisha, qui suspend automatiquement le texte. Les conclusions de la Cour affirment que l’accord viole la Constitution albanaise et les conventions internationales signées par Tirana, une circonstance qui nécessite l’arrêt de la ratification parlementaire jusqu’au prochain verdict de la Cour.

Le tribunal doit se prononcer dans les trois mois suivant le dépôt du recours, soit le 6 mars 2024. Sa première séance plénière est attendue le 18 janvier.

La Turquie affirme avoir secouru des exilés refoulés en mer par la Grèce

12 décembre -14h30 : Les garde-côtes turcs ont déclaré avoir secouru lundi 11 décembre un total de 122 migrants qui avaient été refoulés par les autorités grecques dans les eaux territoriales turques. La Turquie a déclaré que ses garde-côtes avaient récupéré 87 migrants sur un bateau au large du district de Karaburun, dans la région d’Izmir, et 35 migrants sur un petit bateau au large de Menderes, également dans la région d’Izmir. Les migrants ont ensuite été transportés au département provincial des migrations, selon l’agence turque Anadolu.

Ce n’est pas la première fois que la Turquie affirme avoir secouru des migrants refoulés par les autorités grecques - mais ces refoulements ont chaque fois été démentis par Athènes.

Plusieurs supposés passeurs arrêtés en Croatie

10 décembre -19h : Ces deux derniers jours, la police de Sisak a arrêté deux ressortissants croates, un Bosnien et sept Géorgien soupçonnés de faire entrer des migrants illégaux en Croatie. Les interpellations ont eu lieu dans quatre endroits différents, dans les alentours de Sisak, Gvozd et Glina.

Deux campements clandestins démantelés dans le nord de la Bosnie-Herzégovine

10 décembre -12h30 : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine, avec l’aide de la SIPA, a démantelé deux campements clandestins de migrants près de Novi Sivalj, dans la commune d’Odžak, dans le nord du pays. Les deux camps étaient établis au bord de la Save, qui fait frontière avec la Croatie. La police a saisi des armes et des munitions.

L’UE prête à mettre les enfants migrants en détention ?

9 décembre -11h30 : En pleines négociations sur le nouveau « pacte migratoire », le Parlement européen, les États membres et la Commission européenne auraient convenu d’abaisser de douze à six ans l’âge minimum des enfants demandeurs d’asile soumis aux nouvelles procédures proposées aux frontières. Cette décision fait suite à d’intenses discussions lors du trilogue à Bruxelles jeudi 7 décembre autour des réformes que l’UE souhaite appliquer à ses politiques de migration et d’asile, connues sous le nom de Nouveau Pacte sur la migration et l’asile.

Les organisations de défense des droits humains, notamment Save the Children et la Plateforme pour la coopération internationale sur les migrants sans papiers (PICUM), ont vivement critiqué les nouveaux changements. Michele LeVoy, directrice de PICUM, a déclaré que la décision de détenir et d’expulser des enfants dès l’âge de six ans était le résultat d’une série d’accords précipités de dernière minute. « Des pays du monde entier se sont engagés à œuvrer pour mettre fin à la détention d’enfants migrants. Cela ne peut pas être ainsi que l’Europe est gouvernée. »

Albanie : l’opposition dénonce l’accord avec l’Italie devant la Cour constitutionnelle

8 décembre -13h20 : L’opposition albanaise a déposé deux recours auprès de la Cour constitutionnelle, contestant l’accord passé avec l’Italie sur l’accueil de migrants et appelant à la suspension de sa ratification au Parlement.

Les recours, déposés par le Parti démocratique dirigé par l’ancien ministre de l’Intérieur Lulzim Basha ainsi que par 28 députés fidèles à l’ancien Premier ministre Sali Berisha, soutiennent que l’accord va au-delà d’un simple protocole entre gouvernements, car « l’Albanie renonce à sa souveraineté sur les territoires destinés à héberger les centres ».

Fortes arrivées de navires en Grèce

7 décembre -11h20 : Selon l’ONG Aegean Boat Report, dix navires ont accosté dans les îles grecques mardi, à Lesbos, Kos, Samos et Rhodes, transportant un total de 414 migrants. Dans le même temps, les garde-côtes ont illégalement repoussé 140 personnes en mer aux abords de Samos.

Italie : le Conseil des ministres approuve l’accord avec l’Albanie

6 décembre -22h15 : Le Conseil des ministres a approuvé, mardi 5 décembre, l’accord de collaboration entre Rome et Tirana pour l’accueil d’une partie des demandeurs d’asile en Albanie. Avec ce décret, annoncé le 6 novembre par la Première ministre italienne Giorgia Meloni et son homologue Edi Rama, l’Albanie prévoit de prendre en charge jusqu’à 3000 demandeurs d’asile en même temps, soit environ 36 000 personnes par an, d’après les prévisions des autorités.

Quelques précisions ont été apportées quant à la mise en application de cette mesure. Ainsi, seuls les migrants secourus par les autorités italiennes en dehors des eaux territoriales européennes pourront être transférés vers l’Albanie et ses deux centres spécifiques - à Shengjin, pour l’identification, et à Gjader pour le traitement de la demande d’asile.

Le décret détaille également le fonctionnement interne des futurs centres, où la durée de rétention ne devra pas excéder 18 mois. Dans les structures albanaises, les migrants ne pourront échanger avec leur avocat qu’« à distance, par visioconférence », depuis le centre de Gjader. En cas de recours, l’audience avec les magistrats de Rome - tribunal compétent pour la gestion des centres - se déroulera de la même manière. « Le respect de tous les droits prévus par la réglementation générale (italienne et européenne) en la matière » seront garantis, assure le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres. En cas de problème juridique ou sanitaire, le transfert des exilés dans des centres en Italie ne sera possible qu’à titre « exceptionnel ». Dans la grande majorité des cas, l’entièreté des procédures se déroulera sur le sol albanais.

La police serbe interpelle une camionnette transportant 36 migrants

6 décembre -11h : La police serbe a interpelé près de Belgrade une camionnette transportant 36 migrants irréguliers. Son conducteur, un ressortissant serbe accusé de surcroit d’avoir agressé un policier, ainsi qu’un autre ressortissant serbe qui conduisait une « voiture-balais » ont été déférés devant la justice.

La Cour européenne des droits de l’Homme condamne la Croatie

6 décembre - 8h10 : La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a statué que la Croatie avait violé les garanties procédurales de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales en faveur d’un étranger ayant la résidence permanente qui a été expulsé parce qu’il n’avait pas passé avec succès un contrôle de sécurité après avoir demandé la citoyenneté. La Cour européenne a noté que le requérant avait été informé de la procédure d’expulsion pour des raisons de sécurité nationale. Cependant, hormis la déclaration générale selon laquelle il constituait une menace pour la sécurité nationale, les autorités croates n’ont pas expliqué sur quoi elles fondaient leur évaluation.

Par conséquent, la Cour européenne a constaté qu’il y avait eu violation des droits prévus par le Protocole no. 7 à la Convention et lui a accordé 5000 euros pour préjudice moral et une somme complémentaire pour frais de procédure.

Mourir sans laisser de traces sur la route des Balkans

3 décembre - 18h : Une nouvelle enquête menée par divers médias européens, dont Lighthouse Reports, Der Spiegel, The Independent et la chaîne publique allemande ARD, affirme que de plus en plus de migrants « meurent sans laisser de trace » le long de la route des Balkans, souvent enterrés dans des tombes anonymes.

Ces derniers mois, après une légère baisse au premier semestre de cette année, de nombreux pays situés le long de la route des Balkans ont signalé une augmentation du nombre de migrants arrêtés après avoir tenté de traverser leurs frontières sans papiers. Le projet Migrants disparus de l’OIM n’a enregistré que 44 décès depuis le début de l’année 2023 dans les Balkans occidentaux, mais les enquêteurs estiment que le nombre réel est bien plus élevé.

Dramatique sauvetage sur la rivière Kupa, entre la Croatie et la Slovénie

2 décembre - 9h20 : Vendredi matin, vers 8 heures, la police croate a arrêté deux exilés qui voulaient franchir la rivière Kupa, faisant frontière avec la Slovénie, au niveau du village de Prilišće, dans la commune de Netretić. Les policiers ont alors vu deux autres citoyens étrangers qui étaient déjà dans l’eau et risquaient de se noyer en raison du fort courant et de la hauteur du niveau de la rivière Kupa.

Les policiers ont réussi à ramener un homme à terre par eux-mêmes, tandis que l’autre n’a pas pu être aidé en raison de sa distance par rapport au rivage. « Afin d’apporter secours, les pompiers de Karlovac ont été appelés sur les lieux et, avec l’aide d’un bateau, ils ont tiré l’homme jusqu’à la rive à 8h50 », précise le communiqué de la police.

France : les agents de l’OFPRA et de la CNDA sont en grève

29 novembre - 15h10 : Les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) sont - pour la troisième fois en un mois - de nouveau en grève ce mercredi 29 novembre. Mais cette fois, le mouvement prend de l’ampleur : ils ont été rejoints par les agents de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) et par les avocats de l’association Elena - intervenant dans la défense du droit d’asile, du statut de réfugié et des étrangers.

Les deux institutions, chargées de statuer sur le dossier d’un demandeur d’asile, dénoncent les mêmes pressions subies par leur direction respective, qui reposent sur la politique du chiffre. Un officier de l’Ofpra doit émettre 364 décisions d’asile chaque année, quand un agent de la CNDA se voit attribuer 325 dossiers sur la même période. En cause, la volonté des autorités françaises de raccourcir les délais d’attente de traitement des demandes d’asile. Mais pour les salariés, cette logique est incompatible avec leur mission.

Une « alliance mondiale » contre le trafic de migrants ?

29 novembre - 8h20 : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé mardi les institutions et agences européennes, les organisations internationales, les gouvernements et les plateformes Internet à créer une alliance mondiale contre le trafic de migrants, un « défi commun » qui transcende les frontières.

« Grâce à un partenariat mondial, nous pouvons ouvrir une nouvelle ère de coopération et donner une meilleure chance à des millions de personnes », a-t-elle déclaré dans son discours d’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur la lutte contre le trafic de migrants à Bruxelles. Plus de 450 personnes, dont des représentants des États membres, des principaux pays partenaires et des organisations internationales, ont participé à cette conférence.

Bulgarie : un exilé meurt de froid près de Sofia

28 novembre - 21h30 : Un exilé a été retrouvé mort près de Sofia ; après avoir été exposé à des températures glaciales. L’homme faisait partie d’un groupe de dix migrants qui ont été découverts lundi dehors, dans le froid, dans la banlieue de Sofia, a rapporté la télévision d’État, citant le ministère de l’Intérieur. Deux hommes ont été transportés à l’hôpital, tandis que les autres devaient être conduits vers des centres pour migrants. La frontière extérieure de l’UE entre la Bulgarie et la Turquie est souvent franchie de manière irrégulière par des migrants.

La Bulgarie est le pays le plus pauvre de l’Union européenne et, bien qu’elle soit un point de transit pour de nombreux migrants cherchant à rejoindre les États d’Europe occidentale, elle offre une assistance limitée aux demandeurs d’asile. Le gouvernement pro-occidental au pouvoir à Sofia depuis juin vise désormais à rejoindre Schengen en 2024. Cependant, l’Autriche et les Pays-Bas ont bloqué l’admission de la Bulgarie dans l’espace Schengen en décembre 2022 en raison de l’immigration irrégulière. Le Premier ministre Nikolaï Denkov assure que la frontière terrestre bulgaro-turque, protégée par un grillage, serait « sécurisée ».

Grèce : la police démantèle un gang de passeurs près de la frontière albanaise

28 novembre - 8h20 : La police grecque a arrêté six personnes qui seraient membres d’un important gang de trafiquants d’êtres humains qui extorquait violemment de l’argent aux migrants pour les aider à traverser la frontière vers l’Albanie voisine et à se rendre dans les pays du nord de l’UE. Les six suspects - un Syrien, un Palestinien et quatre Irakiens - ont été arrêtés samedi dans un village situé à moins de dix kilomètres de la frontière albanaise.

Sept membres du gang avaient déjà été arrêtés dans la même zone le 28 septembre, en même qu’onze migrants étaient retrouvés détenus dans des cabanes et des avant-postes militaires abandonnés.

La police grecque avait expliqué que ces trafiquants demandaient plus de 1000 euros à chacun des migrants pour les aider à traverser la frontière vers l’Albanie. Selon la police, les trafiquants se filmaient en train de torturer les migrants et envoyaient les images aux proches des victimes. Cette fois, aucun migrant n’a été trouvé parmi les trafiquants.

La police recherche sept autres membres du gang toujours en liberté.

Le désarroi des Gazaouis bloqués en Turquie

27 novembre - 14h20 : La guerre a de lourdes conséquences pour les Gazaouis vivant à l’étranger, notamment en Turquie, l’un des rares pays à accorder des visas touristiques aux Palestiniens. Confrontés à une législation plus stricte, la majorité des Palestiniens en Turquie ont du mal à renouveler leurs permis.

« J’ai quitté Gaza il y a deux mois. Je suis parti pour la Turquie à la recherche d’une vie meilleure. Je pensais soit m’installer dans le pays, soit tenter ma chance en Grèce. Mais maintenant je suis coincé à Istanbul. Je ne peux pas revenir. à Gaza à cause de la guerre et je ne peux pas obtenir de permis de séjour en Turquie », déclare ainsi Khaled, interrogé par InfoMigrants. Depuis son arrivée en septembre, Khaled a déjà tenté de rejoindre les îles grecques de la mer Égée. Lors de ses deux tentatives, les garde-côtes turcs ont intercepté son bateau et l’ont renvoyé en Turquie.

Depuis la reprise du conflit à Gaza, la Turquie a durci les conditions d’obtention des permis de séjour. Les autorités ne délivrent plus de permis touristiques aux nouveaux arrivants. Ils ont également réduit la durée des titres de séjour : ils sont désormais renouvelés pour un maximum de six mois ou un an, contre deux ans auparavant. Ces permis permettent aux Palestiniens de résider en Turquie, mais pas de travailler ni de posséder des biens, ce qui oblige beaucoup d’entre eux à accepter des emplois au noir.

Hausse des arrivées en Serbie

27 novembre - 10h40 : Le dernier rapport du Border Violence Monitoring Network note une augmentation des arrivées en Serbie dans un contexte d’expulsions, de raids et de conditions inhumaines dans les centres d’asile. La Croatie introduit des contrôles temporaires aux frontières intérieures pour freiner la migration, car les migrants déclarent être traités comme des animaux. La Slovénie étend ses contrôles aux frontières avec la Hongrie et la Croatie tout en qualifiant les contrôles aux frontières autrichiens d’« inefficaces ».

Serbie : les camps de Kikinda, Sombor et Subotica sont fermés

24 novembre - 17h : Au bout de trois semaines d’opérations de police et le relogement de 6000 réfugiés, les camps de Kikinda, Sombor et Subotica, en Voïvodine, dans le nord de la Serbie, sont fermés.

Serbie : plus de 1000 personnes dans le camp d’Obrenovac

22 novembre - 18h40 : Le camp d’Obrenovac, non loin de Belgrade, accueille plus de 1000 personnes, pour l’essentiel raflées par la police lors de ses opérations le long de la frontière avec la Hongrie. On comte 40 nouvelles arrivées par jour, dont des mineurs. Du fait de ce afflux, toutes les activités ont été suspendues, et seul l’UNHCR et l’OIM peuvent pénétrer dans le camp.

Une nouvelle vidéo de pushback accablante pour les garde-côtes grecs

21 novembre - 18h30 : C’est une nouvelle preuve des violences en mer Égée. L’ONG Aegean boat report a publié dimanche 19 novembre un document montrant un violent refoulement de migrants vers les eaux turques. La scène se déroule dans la matinée du 13 novembre. Un canot, avec 23 Afghans à son bord, dont des femmes et des enfants, est arrêté près de Lesbos par un navire floqué d’un drapeau grec. Des vidéos publiées par ABR montre des hommes encagoulés, munis de longs bâtons avec un crochet sur l’une des extrémités.

Cet objet, une gaffe, sert normalement à manœuvrer une embarcation, mais il semble être utilisé pour endommager le canot et empêcher les migrants de poursuivre leur route vers la terre grecque. Plusieurs personnes à bord ont été touchées par la gaffe et portent des stigmates sur leur visage.

Sur les vidéos, filmées par les exilés depuis la petite embarcation et diffusées par l’ONG, on entend des femmes et des enfants hurler de peur lorsque les hommes masqués brandissent leurs bâtons. « Filme-les », dit un passager en persan. "Ne les laisse pas trouer le bateau", supplie un autre. « Attrape-le, attrape-le », crie un troisième migrant, faisant référence à la gaffe. L’ONG, grâce aux images prises par les exilés, est formelle : ce bateau est un patrouilleur des garde-côtes grecs. Il s’agit du Lambro 57 ΛΣ-144, appartenant à la marine grecque.

L’accord avec l’Albanie n’aurait « rien à voir avec celui entre le Royaume-Uni et le Rwanda »

21 novembre - 15h : Le protocole d’accord entre l’Italie et l’Albanie « n’est pas comparable à l’accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda. Il n’y a pas d’externalisation de la gestion des demandes d’asile vers un pays tiers. Et il n’y a aucune dérogation aux droits garantis au niveau international », a assuré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani, en expliquant à la Chambre des députés le récent accord avec Tirana. « L’Albanie va bientôt rejoindre l’Union européenne et fait déjà partie du Conseil de l’Europe », a-t-il ajouté.

« Le protocole prévoit qu’il ne peut y avoir au total plus de 3000 migrants en même temps dans les deux centres, et que les migrants ne peuvent arriver en Albanie qu’à bord de navires des autorités italiennes impliqués dans les opérations de sauvetage. »

Nouveau naufrage meurtrier en Grèce

21 novembre - 7h30 : Une femme est morte après le naufrage de son embarcation, vendredi 17 novembre au large de l’îlot grec d’Agathonisi, en mer Égée. Les 19 autres passagers, dont certains étaient déjà à l’eau lorsque les garde-côtes sont arrivés sur le lieu de l’incident, ont été secourus et transférés sur l’île de Samos.

La Croatie réintroduit à son tour des contrôles à ses frontières

20 novembre - 20h : La Croatie, qui a rejoint l’Espace Schengen le 1er janvier de cette année, a décidé, à son tour, de réintroduire à titre provisoire des contrôles à ses frontières, officiellement en raison de la hausse du nombre de migrants tentant d’entrer dans le pays en provenance des États voisins.

La Hongrie et la Slovénie avaient déjà rétabli ces contrôles à leurs frontières avec la Croatie. Selon le site des Affaires intérieures de la Commission européenne, onze pays de l’Union opèrent actuellement des contrôles temporaires à leurs frontières : l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie, la Tchéquie, la Pologne, la Slovénie, le Danemark, la Norvège, la Suède et la France.

Serbie : les camps de Sombor et Preševo archi-pleins

20 novembre - 19h : Plus de 700 personnes sont actuellement hébergés dans le camp de Preševo, dans le sud de la Serbie, près de la frontière avec la Macédoine du Nord, dont des femmes et de nombreux enfants, sans que l’établissement dispose de conditions adaptées.

A Sombor, dans le nord du pays, près de la frontière hongroise, les résidents ont été interdits de sortir du camp, lui aussi archi-comble, durant deux semaines. Ces réfugiés, raflés par la police lors de ses opérations le long de la frontière, ont retrouvé le droit de se déplacer librement.

Croatie : un corps sans vie retrouvé dans la rivière Korana

19 novembre - 11h45 : Un corps sans vie a été retrouvé samedi dans la rivière Korana, près des lacs de Plitvice, a annoncé la police de Karlovac. Il pourrait s’agir du corps d’un passeur qui a sauté dans la rivière mercredi alors qu’il fuyait la police près de Vukmanići Cerovac : la police avait tenté de contrôler une voiture immatriculée en Pologne et, près de Cerovac, le conducteur a ralenti et a sauté du véhicule en mouvement.

La voiture a heurté un panneau de signalisation et le conducteur en fuite a sauté dans la rivière et a disparu de la vue. Des étrangers ont été trouvés à bord du véhicule et les pompiers et les membres du service croate de secours en montagne ont été impliqués dans la recherche du conducteur.

« La police croate nous traite comme des animaux »

18 novembre - 8h45 : L’AFP a réalisé un reportage sur le passage des exilés en Croatie, recueillant de nouveaux témoignages de violence policière, confirmant que peu de choses avaient changé depuis l’entrée du pays dans l’espace Schengen, le 1er janvier de cette année. Atefa, une jeune Afghane de 19 ans, arrivée d’un camp de réfugiés de Bihac, en Bosnie-Herzégovine, explique ainsi : « la police nous traite comme des animaux ». Selon son témoignage, « en plus de les forcer à ramasser les déchets et à verser de l’eau dans leurs chaussures, les policiers ont peloté les femmes en faisant des bruits obscènes. J’ai encore mal aux seins... Et pendant qu’ils me faisaient tout ça, ils riaient ».

Pour Raz Mohammad Saifi, 21 ans, le voyage depuis l’Afghanistan jusqu’à la frontière croate a pris des années, a été dur et parfois violent. Après être entré en Croatie, Saifi a déclaré avoir été agressé par la police. « Quand la police nous a attrapés, ils nous ont déshabillés et fouillés, ils ont pris nos téléphones, notre argent, nos chaussures », témoigne-t-il, affirmant que la police avait également lancé des chiens sur lui et les autres avant de forcer le groupe à traverser une rivière pour revenir en Bosnie.

Europol démantèle un réseau de passeurs entre la Grèce et la Norvège

17 novembre - 8h35 : Une enquête gréco-belge soutenue par Europol et Eurojust a conduit au démantèlement d’un réseau qui faisait passer clandestinement des migrants par voie aérienne depuis Athènes vers l’Europe du Nord. Les autorités suédoises et norvégiennes ont également soutenu l’enquête. Des arrestations ont eu lieu le 13 novembre. Huit personnes ont été arrêtées en Belgique, deux en Grèce et une en Suède. Les policiers ont perquisitionné des propriétés en Belgique et en Grèce, notamment deux agences de voyages situées à Athènes, la capitale grecque. Lors des perquisitions, les agents ont saisi des téléphones, d’autres appareils électroniques et des preuves numériques, ainsi que deux boîtes de faux passeports et près de 200 000 euros en espèces.

Le réseau était principalement composé de ressortissants égyptiens et syriens. Ils auraient fait passer clandestinement des migrants d’Athènes via la Belgique vers la Scandinavie, la destination finale étant dans la plupart des cas la Norvège. Le réseau fournissait aux migrants de véritables passeports à l’aéroport d’Athènes, qu’ils utilisaient pour les enregistrer à bord des avions à destination de l’aéroport de Bruxelles Zaventem ou de Bruxelles Sud Gosselies. Europol appelle cela une fraude aux documents « similaires », dans laquelle le porteur du passeport ressemble au titulaire original du passeport et se présente comme le véritable titulaire de ce passeport.

Une fois à Bruxelles, le réseau fournissait aux migrants de faux documents de voyage roumains ou bulgares. On estime que les migrants payaient au moins 5 ou 6000 euro pour ce voyage. Un membre du groupe accompagnait le groupe jusqu’à Bruxelles puis revenait à Athènes. Les paiements étaient effectués via le système bancaire clandestin Hawala.

La Serbie dément les allégations hongroises d’une implication des talibans dans les réseaux de passeurs

16 novembre - 16h45 : Un rapport des renseignements hongrois, déclassifié le 31 octobre à la demande de la commission parlementaire de la sécurité nationale du pays, affirme que les talibans afghans « auraient pris le contrôle de groupes de passeurs à la frontière serbo-hongroise ». Leur objectif serait « d’utiliser potentiellement les bénéfices du trafic de migrants pour financer des opérations terroristes ».

Ces allégations ont été démenties par le Parquet en charge du crime organisé en Serbie.

Le ministre serbe de l’Intérieur incrimine la « mafia albanaise »

16 novembre - 15h30 : Le ministre serbe de l’Intérieur, Bratislav Gašić, a déclaré le 16 novembre que les armes saisies sur les migrants, sur le territoire frontalier avec la Hongrie, provenaient de la mafia albanaise du Kosovo. Lors de la pose de la première pierre du bâtiment du commandement de la gendarmerie, dans l’arrondissement belgradois de Rakovica, Gašić a déclaré que les groupes criminels organisés qui font passer clandestinement des migrants à la frontière entre la Serbie et la Hongrie bénéficieraient de l’aide de la mafia albanaise du Kosovo.

Le 10 novembre, la police serbe a annoncé avoir arrêté huit trafiquants et un total de 139 personnes pour diverses infractions pénales à la suite de ses opérations dans la zone frontalière avec la Hongrie.

Les Premiers ministres d’Italie et de Slovénie se rencontrent pour parler migrations

15 novembre - 9h45 : Le Premier ministre slovène Robert Golob a rencontré son homologue italienne Giorgia Meloni à Rome le 14 novembre pour leur première réunion bilatérale formelle, principalement afin de discuter des migrations et des contrôles aux frontière.

Giorgia Meloni a déclaré que l’Italie lèverait les contrôles de police à ses frontières avec la Slovénie dès que la situation le permettrait. Elle a souligné la nécessité de sécuriser les frontières extérieures de l’UE. « Plus nous réussirons à défendre les frontières extérieures, plus nous serons efficaces dans la défense de la liberté de circulation au sein de l’UE », a-t-elle déclaré.

L’Italie a réintroduit les contrôles aux frontières le 21 octobre, incitant la Slovénie à faire de même à ses frontières avec la Croatie et la Hongrie. Alors que Meloni et Golob se rencontraient à Rome, la police slovène a proposé de prolonger la mesure de 20 jours supplémentaires au-delà du 19 novembre.

Croatie : une camionnette remplie de migrants sur l’autoroute

15 novembre - 7h50 : La police croate a arrêté une camionnette de déménagement sur l’autoroute A1. Son chauffeur a ralenti puis tenté de s’enfuir du véhicule. La police a finalement maîtrisé ce ressortissant géorgien et découvert un grand nombre de migrants dans le véhicule, où la température était élevée et l’air stagnant, principalement des femmes et des enfants.

En France, les agents de l’Ofpra en grève pour la deuxième fois en un mois

14 novembre - 16h15 : 200 agents de l’Ofpra sont en grève ce mardi, pour la seconde fois en à peine un mois. Les grévistes dénoncent la pression de la direction, qui les pousse à rendre toujours plus vite une décision d’asile.

La Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe exprime son inquiétude après l’accord Italie/ Albanie

Accord Italie-Albanie : inquiétude du Conseil de l’Europe

13 novembre - 18h30 : Dunja Mijatović, la Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, a exprimé son inquiétude après l’accord conclu entre l’Italie et l’Albanie, rappelant que tout pays est tenu de traiter les demandes d’asile. Elle estime que l’accord crée « un système d’asile extraterritorial ad hoc, caractérisé par de nombreuses incertitudes juridiques ».

Une équipe de TV trouve un corps près de la frontière slovéno-croate

11 novembre - 18h : Une équipe de la télévision croate Nova TV a trouvé un corps près de la rivière Kupa, qui fait frontière entre la Croatie et la Slovénie, alors qu’elle était partie faire un reportage sur les migrants.

Les policiers du commissariat de Duga Resa sont arrivés au bout d’une heure. Ils ont confirmé la découverte du cadavre et alerté la police judiciaire. L’équipe de Nova TV a pu parler avec les habitants de la zone où le corps a été retrouvé, qui confirment le passage de nombreux exilés.

« Là-bas, sous le pré, je les ai vus sur la route à plusieurs reprises, mais nous n’avons aucun problème. Ils savent comment se rendre à la cascade inférieure et ensuite ils ont un chemin vers la Slovénie », explique ainsi Igor. « Si vous n’aviez pas dit que quelque chose se passait, nous ne l’aurions pas su. Là-haut à Ladešići, c’est peu profond, donc ils pensent probablement que ce sera plus facile. C’est le premier cas de noyade dont j’entende parler », poursuit sa voisine Marija.

En Grèce, les centres d’accueil sont surpeuplés

11 novembre - 9h : En Grèce, les centres d’accueil pour les migrants débordent, ont averti le Conseil grec pour les réfugiés et les organisations humanitaires. Les demandeurs d’asile de Kos n’ont pas accès à un médecin, les nouveaux arrivants à Rhodes se retrouvent sans logement et certains migrants de Lesbos seraient détenus depuis plus d’un mois et privés d’accès à la nourriture.

Ce système d’accuei « défectueux » prive les demandeurs d’asile et les réfugiés de services de base tandis que les centres d’accueil « restent dans un état de surpopulation », a déclaré le Conseil, ce jeudi 9 novembre. Le Conseil, qui collabore avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a publié la déclaration également signée par 29 autres organisations, dont le Forum grec des migrants et Avocats sans Frontières France. Dans ce document, ils avertissent que le manque de droits et de services pour les migrants en Grèce viole la législation européenne et nationale.

Fouilles intimes et refoulements aux frontière de la Grèce

10 novembre - 8h45 : Des migrants ont été soumis à des fouilles corporelles et génitales forcées lors de refoulements à la frontière grecque par du personnel en uniforme ou des personnes masquées, ont révélé des informations publiées par les médias et par l’organisation humanitaire internationale Médecins sans frontières (MSF).

Al Jazeera a évoqué le 3 novembre le sort de treize migrants qui ont déclaré qu’ils avaient été forcés de se déshabiller et soumis à des fouilles génitales lors des refoulements aux frontières de l’UE. Une Camerounaise de 25 ans a ainsi déclaré que, sur l’île de Samos, elle et d’autres réfugiés avaient été « obligés de s’accroupir. Puis, un par un, les hommes les ont forcés à se lever et à se déshabiller, devant tout le monde. » Tous ceux qui refusaient étaient menacés et battus à coups de matraque, affirme-t-elle.

Serbie : 4500 migrants interpelés en deux semaines

9 novembre - 17h50 : La police serbe aurait arrêté près de 4500 migrants en deux semaines de raids quotidiens, depuis la fusillade du 27 octobre, a indiqué le ministère de l’Intérieur. « Nous poursuivrons cette action jusqu’à ce que le problème de la migration irrégulière soit résolu et la chaîne du trafic d’êtres humains rompue », indique un communiqué du ministère.

Huit passeurs et 119 personnes ont été mises en examen pour trafic d’êtres humains et possession illégale d’armes et de drogue, a rapporté l’agence de presse Reuters le 8 novembre. Les autorités ont également saisi cinq fusils d’assaut, cinq armes de poing, plus de 1500 cartouches de différents calibres et des centaines de passeports étrangers. Ils ont également fouillé plus de 81 000 voitures et plus de 300 maisons.

La police a interpelé les migrants dans les communes de Subotica et Sombor, près de la frontière hongroise, et dans celle de Pirot (sud-est, près de la frontière avec la Bulgarie) et les a transférés vers des camps d’accueil contrôlés par le gouvernement.

Baisse sensible des nouvelles arrivées en Grèce en octobre

9 novembre - 10h50 : Le gouvernement grec craignait que le nombre de migrants tentant d’entrer en Grèce n’augmente en raison des conflits au Moyen-Orient. Au contraire, selon les derniers chiffres publiés par le ministère grec des Migrations, le nombre d’arrivées de migrants en octobre était en baisse de 42,6% par rapport au mois de septembre, soit 6581 nouvelles arrivées contre 11 470 le mois précédent.

Selon les chiffres publiés, la frontière terrestre orientale de la région d’Evros a connu une baisse marquée du nombre d’arrivées. La diminution est plus importante dans le nord de la mer Égée et moindre dans le sud de la mer Égée.

Ouragan de critiques contre l’accord Albanie-Italie

8 novembre - 13h50 : Les critiques se multiplient envers l’accord signé lundi entre l’Italie et l’Albanie. Le texte, qui prévoit de transférer les demandeurs d’asile arrivés sur les côtes italiennes en Albanie, s’est attiré les foudres de l’ONU, d’Amnesty international, de députés italiens ou encore d’associations de sauvetage en mer. Les ONG dénoncent un accord « inhumain » et « illégal ».

« Doctrine Meloni » : l’Italie va délocaliser ses demandeurs d’asile en Albanie

6 novembre - 23h25 : Dès le printemps 2024, les migrants secourus en Méditerranée par des navires italiens seront transférés vers l’Albanie. Cette option avait été évoqué le 15 août dernier, lors d’une visite de Giogiar Meloni en Albanie, mais un protocole d’accord a été signé ce lundi à Rome entre la Première ministre italienne et son homologue albanais Edi Rama.

C’est « un tournant historique non seulement pour l’Italie mais pour l’ensemble de l’Union européenne. Si l’Italie appelle l’Albanie, elle est là », s’enthousiasme Edi Rama, rappelant que son pays attend adhérer à l’UE. « C’est un Etat européen : il nous manque le U devant mais cela ne nous empêche pas d’être et voir le monde comme des Européens », assure-t-il après avoir conclu cet accord avec l’extrême droite italienne. Pour le ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani, cette innovation « renforce notre rôle de leader en Europe », tandis que Fratelli d’Italia salue cette victoire de la « doctrine Meloni ».

Serbie : quatre mises en examen pour trafic de migrants

6 novembre - 18h15 : le ministère de l’Intérieur de Serbie a annoncé ce lundi qu’il portait plainte contre quatre personnes soupçonnées de trafic de migrants. La police a poursuivi ses opérations dans le nord du pays, découvrant deux nouvelles caches utilisées par les passeurs.

Le communiqué de la police indique également que « 165 migrants ont été découverts » sur le territoire de quatre communes de Serbie, Pirot, Kikinda, Subotica et Sombor. La police a inspecté dix bâtiments et plus de 7000 véhicules, et 33 personnes ont été mises en examen pour infractions à la loi sur les étrangers.

La police poursuit ses opérations dans le nord de la Serbie

5 novembre - 20h45 : Le directeur-adjoint de la police serbe, Dejan Luković, a déclaré ce dimanche 5 novembre que 77 migrants, 18 munitions de différents calibres, deux couteaux, quatre téléphones portables ainsi que deux ordinateurs portables avaient été découverts dans le cadre de la poursuite de l’action visant à réprimer l’immigration irrégulière

Il a également annoncé qu’une autre action de grande envergure était en cours de la part du ministère de l’Intérieur. Le 28 octobre, des centaines de policiers serbes ont été envoyés dans le nord du pays, dans la zone frontalière avec la Hongrie, où ils ont arrêté plusieurs personnes après que trois migrants ont été tués et un blessé lors d’une fusillade survenue la veille.

Cinq personnes accusées d’avoir fait passer des Chinois de Bosnie-Herzégovine en Croatie

5 novembre - 14h : Le Bureau croate de lutte contre la corruption et le crime organisé (USKOK) a porté plainte devant le tribunal du comté d’Osijek contre cinq personnes accusées d’avoir fait passer clandestinement des citoyens chinois de Bosnie-Herzégovine vers la Croatie contre de l’argent. Les cinq accusés sont âgés de 27 à 70 ans, tandis que la police de Brod-Posavina avait précédemment indiqué qu’elle soupçonnait un citoyen de Bosnie-Herzégovine de 70 ans, un citoyen slovène de 46 ans, un citoyen serbe de 37 ans, et deux citoyens croates âgés de 27 et 36 ans.

Selon l’USKOK, les prévenus, en lien avec plusieurs personnes inconnus de Bosnie-Herzégovine, auraient transféré illégalement un grand nombre de citoyens chinois de Bosnie-Herzégovine vers la Croatie entre le début avril et le 10 mai 2023.

Grèce : les refoulements en mer sont devenus la norme, accuse MSF

4 novembre - 17h : En Grèce, les refoulements en mer des exilés vers la Turquie sont « devenus la norme » et s’accompagnent de « cycles de violences », dénonce l’ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un nouveau rapport publié jeudi 2 novembre. Celui-ci se base sur de nombreux témoignages recueillis au fil des soins médicaux délivrés à des milliers d’exilés sur le sol grec ces deux dernières années.

Patrouilles conjointes entre la Croatie, l’Italie et la Slovénie

3 novembre - 12h : L’Italie, la Slovénie et la Croatie ont convenu jeudi 2 novembre de renforcer leur coopération dans la lutte contre la migration irrégulière à la suite d’une réunion des trois ministres de l’Intérieur à Trieste, dans le nord de l’Italie.Les trois ministres – Matteo Piantedosi, Boštjan Poklukar et Davor Božinović – ont convenu de lancer des patrouilles conjointes aux frontières, de créer des centres d’accueil communs pour les étrangers et d’organiser régulièrement des réunions ministérielles à trois pour échanger des informations clés.

La Slovénie avait réintroduit le 21 octobre les contrôles de police à ses frontières avec la Croatie et la Hongrie, bien que ces trois pays soient membres de l’espace Schengen de libre circulation au sein de l’UE. Il y a 15 jours, Rome avait elle aussi annoncé la mise en place de contrôles à sa frontière avec Ljubljana pour faire face à la hausse du « niveau de menace d’actions violentes au sein de l’UE » suite à la situation en Israël, et pour contrer la « pression migratoire ».

Grèce : l’avenir menacé du programme Helios

1er novembre - 18h25 : L’avenir du programme grec Hellenic Integration Support for Beneficiaries of International Protection (Helios) destiné aux réfugiés reconnus est incertain, faute de savoir si des financements sont disponibles au-delà de la fin novembre. Helios, géré par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), offre un soutien en matière de logement, d’emploi et d’apprentissage des langues aux personnes qui ont obtenu une protection en Grèce. Il a été initialement financé par l’UE (de juin 2019 à décembre 2021) jusqu’à ce que le financement soit repris par le ministère grec des Migrations et de l’Asile en janvier 2022.

Selon un représentant d’Helios, le gouvernement grec a repris le financement du projet dans le but qu’il soit ensuite assuré par le Fonds social européen Plus (FSE+) dédié à l’amélioration de la cohésion sociale et du bien-être économique. Or, on ne sait toujours pas si ce financement est disponible. Le site Internet d’Helios précise que « la poursuite du projet est soumise à la disponibilité et à la poursuite des financements ».

La police poursuit ses rafles dans le nord de la Serbie

1er novembre - 7h50 : La police serbe a poursuivi ses opérations dans le nord de la Serbie, consécutives à la fusilla de la semaine dernière. Le directeur-adjoint de la police, Dejan Luković, a déclaré que 117 migrants avaient été emmenés dans des centres d’accueil en Serbie 31 octobre. La police a également découvert de nouveaux stoks de munitions dans des squats utilisés par les migrants.

Dejan Luković a également que « dans les prochains jours, les mesures seront renforcées et toutes les forces de police seront engagées dans la mise en œuvre de cette action visant à réprimer l’immigration irrégulière ».

Grande opération de la police dans le nord de la Serbie

30 octobre - 9h15 : Après la fusillade de vendredi à Horgoš, la police serbe a lancé une grande opération dans la régions de Kikinda et de Subotica, et doit la poursuivre dans les alentours de Sombor. 157 migrants ont été interpelés, des armes et des munitions saisies, ainsi que des stupéfiants, des médicaments et huit passeports turcs. La police annonce avoir perquisitionné 43 squats proches de la frontière avec la Hongrie.

Croatie : la police interpelle un fourgon transportant 29 migrants

29 octobre - 7h : La police a interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi un fourgon immatriculé à Zagreb, transportant 29 migrants, qui venait de franchir illégalement la frontière de la Croatie. Tous les migrants ont exprimé leur désir de demander la protection internationale de la Croatie, tandis que le chauffeur a été placé en détention provisoire.

Serbie : la police arrrête six personnes après la fusillade d’Horgoš

28 octobre - 8h : la police serbe a arrêté six personnes après la fusillade entre deux groupes de migrants à Horgoš, au cours de laquelle trois migrants ont été tués et un blessé, a annoncé le ministère serbe de l’Intérieur. Il s’agit de quatre ressortissants afghans et de deux ressortissants turcs, soupçonnés de production, possession, port et trafic illégaux d’armes et de matériels explosifs.

Les arrestations ont eu lieu dans un bâtiment abandonné proche de Kikinda, où la police a également trouvé deux fusil automatique avec des dizaines de cartouches. 79 autres migrants ont également été découverts dans ce bâtiment et transportés vers des centres d’accueil.

Trois morts dans une fusillade près de la frontière serbo-hongroise

27 octobre - 14h10 : Trois personnes ont été tuées et une autre blessée dans une fusillade qui a eu lieu tôt ce vendredi matin près de la ville de Horgoš en Serbie, non loin de la frontière avec la Hongrie, dans les bâtiments abandonnés de l’ancien domaine agricole Bačka. La police de Kikinda a indiqué qu’il s’agissait d’un conflit entre migrants.

Le président du conseil local de Horgoš, Robert Šorš, a déclaré qu’« un certain nombre de migrants ont été transportés en bus vers des centres d’accueil ». Selon le Centre d’assistance aux migrants et aux demandeurs d’asile, les personnes impliquées seraient liées au trafic illicite de migrants.

La zone frontalière entre la Serbie et la Hongrie est depuis peu un lieu fréquent de conflits entre groupes de passeurs. Début septembre, une fusillade a eu lieu sur le parking d’un mégamarché à Subotica, dans le nord de la Serbie, au cours de laquelle une personne a été blessée par arme à feu.

La Slovénie prolonge de 20 jours les contrôles sur les frontières avec la Croatie

27 octobre - 8h10 : Le ministère de l’Intérieur slovène va proposer au gouvernement de prolonger de vingt jours les contrôles aux frontières avec la Hongrie et la Croatie, a annoncé aujourd’hui le ministre Boštjan Poklukar, après avoir visité les postes frontières avec la Hongrie, Pince et Dolga Vas, en compagnie du directeur général adjoint de la police, Igor Ciperlet.

Pour expliquer cette décision de réintroduction temporaire des contrôles aux frontières, le gouvernement slovène évoque les menaces à l’ordre public et à la sécurité intérieure de l’UE, la situation au Moyen-Orient et en Ukraine et les récents attentats terroristes dans certains membres de l’UE.

En France, les agents de l’OFRPA étaient en grève

27 octobre - 7h50 : Les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), chargés de statuer sur le dossier des demandeurs d’asile, étaient en grève jeudi. Ils dénoncent la pression de la direction, qui les pousse à rendre toujours plus vite une décision d’asile. Une politique du chiffre qui vise à raccourcir les délais de traitement des demandes, mais qui forcent les agents à traiter les dossiers dans l’urgence.

En Croatie, Most veut former des milices anti-migrants

26 octobre - 8h : Le mouvement Most (droite cléricale) a annoncé la création d’une garde dans la région de Cetinje, appelant les citoyens à lutter contre les migrants illégaux qui traversent la frontière de l’État dans la région de la rivière Cetina (Dalmatie).

La télévision N1 a demandé à la police s’il existe des indicateurs indiquant une augmentation du nombre d’infractions pénales commises par des migrants dans cette région. Or, 1,43% des migrants illégaux surpris en train de traverser la frontière l’ont fait dans le comté de Split-Dalmatie. Sur plus de 1000 passeurs arrêtés sur le territoire de la République de Croatie, seuls six passeurs l’ont été dans la région de Sinj. Aucune infraction pénale n’a été commise par des personnes arrêtées en train de franchir illégalement la frontière dans la région de la ville de Sinj et ses environs.

391 demandeurs d’asile « livrés à eux-mêmes » à Trieste

25 octobre - 12h50 : Plusieurs ONG et groupes de soutien ont exprimé leur inquiétude quant au sort de 391 demandeurs d’asile vivant dans des conditions désastreuses dans la ville de Trieste, dans le nord-est de l’Italie. 220 vivent dans un ancien silo abandonné, près de la gare de Trieste Centrale.

Du 1er janvier au 30 septembre 2023, quelque 12 190 personnes ont été secourues à Trieste, après avoir parcouru la route des Balkans, soit une moyenne de 45 par jour. La majorité de ces personnes étaient des adultes, à 72 % originaires d’Afghanistan. On comptait aussi 2316 mineurs non accompagnés, dont 95 % étaient originaires d’Afghanistan. 202 familles et 135 femmes, seules ou avec enfants, ont été recensées.

Bosnie-Herzégovine : grande opération de police au camp de Blažuj

23 octobre - 13h30 : D’après le bilan communiqué par la police, deux migrants, respectivement originaire de Libye et du Maroc, ont été arrêtés pour possession et trafic de drogue. Des armes ont également été saisis, tandis qu’ont été identifiés 17 migrants non-enregistrés en Bosnie-Herzégovine.

23 octobre - 11h30 : Une grande opération de police est en cours ce lundi matin dans le camp de Blažuj, près de Sarajevo, et dans ses alentours. Des agents de la SIPA, de la police des frontières de Bosnie-Herzégovine, de la Direction de la coordination des corps de police de Bosnie-Herzégovine, du ministère de l’Intérieur du canton de Sarajevo, du Service des affaires avec les étrangers et de l’Agence de renseignement et de sécurité de Bosnie-Herzégovine participent à cette opération nommé « Raid ».

Elle est menée sous la supervision du Bureau du Procureur de Bosnie-Herzégovine et du Bureau du Procureur du canton de Sarajevo. « Le Centre est fouillé afin de découvrir des personnes qui y séjourneraient illégalement, ainsi que de trouver des armes illégales, des stupéfiants et d’autres objets provenant d’actes criminels ou pouvant être utilisés pour mettre en danger la sécurité des utilisateurs. et les employés du Centre », indique la SIPA.

Grèce : sur les îles, les centres d’accueil et d’enregistrement saturent

22 octobre - 18h15 : A Lesbos, le nouveau centre d’accueil et d’enregistrement installé à Kara Tepe a une capacité de 3800 personnes mais en accueille déjà 4609. À Samos, les capacités sont également dépassés, avec 4415 personnes hébergées pour 3650 places. À Leros, on compte 2571 personnes, pour une capacité de 2150 personnes : à Kos, 3330 pour une capacité de 2923.

Les services de premier accueil et d’asile ne peuvent pas enregistrer plus de 100 à 150 personnes par jour, ce qui entraîne une longue liste d’attente de personnes. Les demandeurs d’asile ne sont pas autorisés à quitter les établissements tant que leurs processus d’enregistrement et d’identification ne sont pas terminés. En conséquence, des centaines de personnes sont bloquées pendant des jours.

De plus en plus de migrants dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine

22 octobre - 9h20 : Le nombre de migrants est à nouveau à la hausse dans la région de Bihać, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. 4500 passages illégaux de la frontière croate auraient été bloqués depuis le début de l’année, tandis qu’un millier de personnes séjourneraient dans le camp de Lipa.

Plus de cent nouvelles licences de taxi ont été délivrées à Bihać. Alors que les transferts depuis Lipa se faisaient habituellement de nuit, ils se font désormais en plein jour, « à un bon prix », selon les témoignages recueillis par l’agence Anadolu. Selon Žarko Laketa, directeur du Service des relations avec les étrangers de Bosnie-Herzégovine, 2700 personnes seraient actuellement enregistrées dans les camps de Bosnie-Herzégovine, mais n’y resteraient que très peu de temps.

Slovénie : forte augmentation des arrivées de migrants illégaux

20 octobre - 16h50 : La Slovénie a décidé d’introduire des contrôles à ses frontières avec la Croatie et la Hongrie, alors que le nombre de migrants illégaux tentant d’entrer dans le pays est en constante augmentation. La police slovène a enregistré plus de 44 750 tentatives d’entrée illégale dans le pays au cours des neuf premiers mois de 2023, soit une augmentation significative par rapport aux 18 430 enregistrées au cours de la même période de l’année dernière.

Près de ces 14 000 migrants illégaux venaient d’Afghanistan au cours des neuf premiers mois de 2023, près de 7000 du Maroc, un peu moins de 4600 du Pakistan. Plus de 3000 venaient du Bangladesh, 2700 de Russie et un peu plus de 2000 d’Inde. 77 % ont été interceptés par la police de Novo Mesto, dans le sud-est de la Slovénie, et quelque 17 % sur le territoire de la police de Koper, à l’ouest.

Une camionnette remplie de migrants refuse de s’arrêter à la frontière slovéno-italienne

20 octobre - 9h30 : Une camionnette transportant des migrants ne s’est pas arrêtée quant la police lui a fait signe de le faire près de la frontière italienne avec la Slovénie, tournant sur une route pour accélérer. Après une courte poursuite, le véhicule a percuté un garde-corps dans un virage de la route de Rabuiese. La camionnette, en route vers l’Italie, transportait 24 migrants, dont de nombreux enfants. Personne n’a été grièvement blessé dans cet accident survenu lundi 16 octobre.

Une douzaine d’enfants ont néanmoins été transportés en ambulance vers l’hôpital pour enfants Burlo Garofolo, à Trieste, dans le nord-est de l’Italie, pour des blessures mineures et des contusions. Quatre adultes – les parents des enfants – ont également été soignés à l’hôpital de Cattinara. Les migrants sont tous des ressortissants turcs d’origine kurde : dix enfants et onze adultes dont quatre femmes et sept hommes.

Trois individus possédant la nationalité roumaine les auraient amenés en Italie. Deux ont été arrêtés pour contrebande tandis que le troisième s’est échappé.

Retour des contrôles sur toutes les frontières de la Slovénie ?

19 octobre - 13h50 : L’Italie a décidé mercredi de réimposer à partir du 21 octobre des contrôles sur ses frontières avec la Slovénie, officiellement en raison de la situation au Proche-Orient et des risques migratoires qu’elle implique. Le ministre slovène de l’Intérieur, Boštjan Poklukar, a été informé par téléphone de cette décision unilatérale par son homologue italien, Matteo Piantedosi. L’Autriche a également décidé de prolonger les contrôles sur ses frontières avec la Slovénie.

Selon des sources proches du gouvernement citées par l’agence STA, Ljubljana se préparerait, pour sa part, à réintroduire les contrôles sur ses frontières avec la Croatie et la Hongrie.

Grèce : deux morts dans deux naufrages distincts au large de Lesbos et Samos

18 octobre - 18h50 : Un homme et une femme sont décédés, mardi 17 octobre, dans deux naufrages en mer Égée : l’un au large de l’île de Lesbos, l’autre près des côtes de Samos, plus au sud. Ces deux drames font suite à un autre s’étant déroulé deux jours plus tôt, au large de l’île de Symi, dans lequel trois personnes, dont une femme, sont mortes noyées.

La Grèce veut relancer l’accord de 2016 avec la Turquie

17 octobre - 9h30 : La Grèce prendra en 2024 la tête du comité de coordination du Centre international pour les politiques migratoires (ICMPD). Financé par la Commission européenne, l’ONU et d’autres institutions, ce Centre vise à promouvoir la coopération internationale dans le domaine de la politique migratoire ainsi que la recherche dans le domaine de la migration. La Grèce coopère avec l’ICMPD dans le cadre de programmes et d’activités régionaux visant à relever les défis posés par l’augmentation des flux migratoires.

L’annonce a été faite lors de la Conférence de Vienne sur les migrations (VMC2023) dans la capitale autrichienne, organisée par l’ICMPD les 10 et 11 octobre. Interrogé par les journalistes à cette occasion, le ministre grec des Migrations, Dimitris Kairides, a expliqué que son pays voulait notamment « relancer la déclaration commune UE-Turquie de 2016 et le climat positif » créé entre la Grèce et la Turquie.

Grèce : trois morts dans un nouveau naufrage près de Symi

16 octobre - 12h30 : Tôt lundi 16 octobre, un bateau qui transportait environ treize personnes a coulé au large de l’île grecque de Symi, en mer Égée. Les autorités grecques affirment avoir retrouvé jusqu’à présent les corps de trois migrants (deux hommes et une femme) et en rechercher au moins deux autres.

Parmi les personnes sauvées figurent une femme et sept hommes. Deux été transportées à l’hôpital sur l’île voisine de Rhodes, les autres vers le port principal de Symi, ont indiqué les garde-côtes.

Deux navires des garde-côtes, quatre bateaux privés et un hélicoptère de l’armée de l’air sont impliqués dans les recherches, a rapporté AP. Les survivants ont déclaré à AP qu’ils pensaient que deux des personnes à bord du bateau auraient pu réussir à atteindre les côtes de Symi par leurs propres moyens.

MOST fait inscrire la question des « migrations illégales » à l’ordre du jour du Parlement croate

16 octobre - 10h20 : Le député Nikola Grmoja (MOST) a demandé que le rapport sur l’immigration clandestine soit inscrit à l’ordre du jour de la séance plénière du Parlement croate. Cette demande a reçu le soutien de la Commission de la politique intérieure et de la sécurité nationale. Formation « centriste » et proche de l’Eglise catholique, MOST utilise la question des migrations depuis plusieurs mois.

Mortel accident de voiture à la frontière entre Hongrie et Serbie

13 octobre - 9h20 : Tôt jeudi matin, un véhicule transportant des migrants s’est écrasé près de la frontière sud de la Hongrie avec la Serbie. Deux personnes seraient mortes et six blessées. Un communiqué de la police hongroise indique que la voiture a heurté un arbre et s’est retournée. La voiture, qui portait une plaque d’immatriculation française, était conduite par un passeur présumé et ne s’est pas arrêtée aux contrôles de police à la frontière. Juste avant l’accident, la voiture aurait accéléré puis s’est écrasée. Le nombre total de personnes se trouvant à bord du véhicule n’a pas été confirmé.

La police hongroise a enregistré une augmentation du nombre de migrants tentant de traverser leurs frontières sans papiers au cours des derniers mois. Les accidents de voiture sont aussi de plus en plus fréquents.

La Bulgarie veut convaincre l’Autriche de ses capacités à garder les frontières européennes

11 octobre - 15h40 : Le président du Parlement autrichien Wolfgang Sobotka s’est rendu en Bulgarie mardi 10 octobre, pour visiter la frontière extérieure de l’Union européenne avec la Turquie. Il était accompagné de son homologue bulgare Rosen Jelyazkov.

La Bulgarie l’avait invité dans le cadre des efforts en cours visant à convaincre Vienne que la frontière terrestre d’environ 250 kilomètres de long avec la Turquie est bien gardée et protégée. L’Autriche et les Pays-Bas ont jusqu’à présent bloqué l’adhésion de la Bulgarie à Schengen – la zone européenne de voyage sans visa – depuis décembre 2022, principalement en raison de craintes que le pays des Balkans soit trop laxiste en matière de migration irrégulière.

L’Autriche, dirigée par un gouvernement conservateur, s’est également opposée à l’admission de la Roumanie à l’espace Schengen. Les groupes de défense des droits humains appellent aussi à la prudence, alors que les refoulements violents de migrants sont encore la règle sur la frontière.

Les camps des îles grecques en surcapacité

5 octobre - 19h30 : Les camps des îles grecques sont en surcapacité après que les garde-côtes grecs et d’autres navires à proximité ont secouru près de 240 migrants traversant la mer Égée depuis la Turquie à bord de petits bateaux mardi et mercredi, ont indiqué les autorités, qui précisent que près de 15 000 demandeurs d’asile (14 983) sont actuellement hébergés dans des camps de Lesbos, Chios, Samos, Leros et Cos.

Les camps, qui ont une capacité de 13 586 personnes, étaient déjà à leur limite dimanche avant l’arrivée de ces nouveaux bateaux transportant des centaines de migrants. La situation est particulièrement critique à Samos.

La Grande-Bretagne, la Belgique, la Bulgarie et la Serbie s’unissent contre l’immigration clandestine

5 octobre - 10h30 : Le Premier ministre britannique Rishi Sunak doit approuver des initiatives bilatérales avec la Belgique, la Bulgarie et la Serbie visant à lutter contre la criminalité organisée liée à l’immigration clandestine. Rishi Sunak doit appeler à des actions coordonnées à l’occasion du Sommet de la Communauté politique européenne, dont le Royaume-Uni fait partie, ce jeudi à Grenade.

La Grèce interdit aux journalistes l’accès aux camps de réfugiés

4 octobre - 15h20 : Le ministère grec des Migrations a interdit ce mercredi aux journalistes l’accès à tous les camps de réfugiés, une décision condamnée par Reporters sans frontières.

La Pologne, l’Autriche et la République tchèque renforcent leurs frontières avec la Slovaquie

3 octobre - 17h30 : La Pologne, l’Autriche et la République tchèque ont annoncé qu’elles allaient introduire dès mardi à minuit des contrôles à leurs frontières avec la Slovaquie. Ces trois États tentent ainsi d’endiguer une immigration irrégulière croissante.

Au cours des huit premiers mois de 2023, la Slovaquie a recensé environ 24 500 exilés entrés illégalement sur son territoire, contre près de 10 900 sur l’ensemble de l’année 2022. La plupart sont passés par la Hongrie et la route des Balkans. Le chef de la police slovaque, Stefan Hamran, explique que la grande majorité d’entre eux se présentaient comme des Syriens qui, en vertu des règles internationales, ne peuvent être détenus ou expulsés, et continuent donc leur route vers l’Europe occidentale.

Croatie et Slovénie veulent renforcer leur coopération policière

29 septembre - 11h10 : Les ministres croate et slovène de l’Intérieur, Davor Božinović et Boštjan Poklukar, ont eu une réunion bilatérale jeudi à Bruxelles, en charge du Sommet des ministres européens de l’Intérieur et de la Justice. « Nous avons discuté d’activités coordonnées liées à la prévention de l’immigration clandestine. Nous avons convenu d’étendre les patrouilles mixtes dans le cadre de mesures compensatoires, notamment avec des policiers spécialement formés et le recours à la technologie », a expliqué le ministre croate, tout en ajoutant : « Nous avons convenu que la source du problème se trouvait hors de la Croatie et de la Slovénie, dans les pays tiers. Nous nous sommes adressés conjointement à la commissaire Ylva Johansson, lui demandant, dans un premier temps, d’impliquer plus fortement la Commission européenne dans la conclusion de l’accord sur le statut entre la Bosnie-Herzégovine et Frontex.

La Grèce va régulariser des migrants pour combler la pénurie de main-d’œuvre

28 septembre - 8h15 : Le gouvernement grec va permettre à des centaines de milliers de migrants actuellement sans papiers de travailler dans l’agriculture, la construction et le tourisme. La Grèce, comme d’autres pays européens, doit combler de toute urgence les lacunes du marché du travail, en particulier depuis que de nombreuses personnes ont quitté le marché du travail pendant la pandémie de COVID-19 de 2020.

Ce plan, qui s’apparente à une réforme menée en Italie en 2020, devrait toucher près de 300 000 migrants sans papiers ou dont les permis de séjour ont expiré.

Le Premier ministre croate veut une politique des visas « plus stricte »

25 septembre - 18h45 : La Bosnie-Herzégovine et la Serbie doivent harmoniser leur régime de visa avec celui de l’Union européenne et le problème de l’immigration clandestine doit être résolu aux frontières extérieures de l’Union, en particulier aux frontières de la Grèce et de la Bulgarie avec la Turquie, a déclaré ce lundi le Premier ministre croate Andrej Plenković. En déplacement en Istrie, il a souligné qu’une « politique de régime de visa plus stricte » était nécessaire, rapporte la radiotélévision croate.

Croatie : un député veut envoyer l’armée sur les frontières de Bosnie-Herzégovine

23 septembre - 15h : Le maire de la petite commune frontalière de Vojnić, dans le comté de Karlovac, et le député Zvonimir Troskot (Most), réclament la fermeture de la frontière avec la Bosnie-Herzégovine et le déploiement de l’armée sur celle-ci, en assurant qu’un groupe de migrants afghans armés y feraient régner la terreur. Lui-même originaire de Bosnie-Herzégovine, le maire de Vojnić déplore qu’en raison de la situation, le passage de la frontière prenne de longues heures, y compris pour les résidents transfrontaliers.

La police de Bosnie-Herzégovine intercepte quinze migrants sur la frontière avec la Croatie

22 septembre - 16h45 : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine a intercepté quinze migrants qui s’apprêtaient à passer en Croatie, au niveau du village frontalier de Blaževići, près de Tomislavgrad, dans le canton d’Herzégovine occidentale. Parmi elles, se trouvaient quatre ressortissants turcs, les autres, sans papiers, ont déclaré venir de Syrie et du Bangladesh. Un supposé passeur, de citoyenneté bosnienne, a été arrêté.

232 personnes secourues en mer mercredi en Grèce

21 septembre - 18h45 : Mercredi 20 septembre, 93 migrants ont été évacués d’un yacht en détresse au large des côtes sud-ouest de la Grèce, à environ 74 kilomètres à l’ouest de la petite ville de Pylos, dans le Péloponnèse. Aucune disparition n’a été signalée. Par ailleurs, AP rapporte qu’un total de 115 migrants ont été secourus mercredi depuis trois petits bateaux au large de l’île de Lesbos, dans l’est de la mer Égée. Enfin, 24 autres personnes ont été secourues au large de l’île de Samos. Au total, 232 personnes auraient donc été secourues au cours de la seule journée de mercredi.

Pas de hotspot en Croatie, assure le ministre de l’Intérieur

20 septembre - 15h50 : Le ministre de l’Intérieur Davor Božinović a reconnu que la Croatie subissait cette année une pression migratoire accrue, mais il a assure que le pays n’accueillera pas de hotspot. « Nous suivons tous ce qui se passe en Europe, en particulier ces images très inquiétantes en provenance d’Italie. Quant à la Croatie, nous constatons une augmentation significative, de l’ordre de 160% par rapport à l’année dernière », a-t-il déclaré ce mercredi aux journalistes à Osijek.

Il a déclaré qu’il n’y avait pas d’augmentation des infractions pénales ou des délits liés à la population migrante en Croatie. Il a souligné que le système de contrôle des frontières et des migrations reposait sur une approche et une action coordonnées et flexibles de la police croate, mais aussi sur certaines nouvelles solutions, comme la construction d’un centre d’enregistrement à proximité de Karlovac.

Bosnie-Herzégovine : 2000 réfugiés dans les centres d’accueil

19 septembre - 14h30 : 2000 réfugiés sont actuellement hébergés dans les centres d’accueil de Bosnie-Herzégovine, qui ont une capacité de 6000 places, a indiqué le ministre de la Sécurité Nenad Nešić, après une rencontre avec le ministre des Droits de l’homme et des réfugiés, Sevlida Hurtić, et le chef de la délégation européenne en Bosnie-Herzégovine, Johann Sattler. Ce dernier a salué « les progrès significatifs dans la gestion de la migration en Bosnie-Herzégovine », rappelant que « l’Union européenne a investi 20 millions d’euros pour résoudre la crise des migrants en Bosnie-Herzégovine, et 90% de cet argent a été utilisé précisément à ces fins ».

Le ministre Hurtić a rappelé un problème nouveau, celui de la « disparition » des migrants légaux. « Nos employeurs ont de gros problèmes. 4000 permis ont été délivrés pour des personnes qui viennent en Bosnie-Herzégovine pour travailler depuis l’Inde, le Népal, le Pakistan ou d’autres pays. Ils travaillent ici pendant un certain temps puis, pendant la nuit, ils quittent le pays. C’est un problème urgent pour nos employeurs. »

La fermeture d’un poste frontière entre Bosnie-Herzégovine et Croatie augmente la pression à Bihać

19 septembre - 7h20 : Le nombre de réfugiés présents à Bihać et dans le canton d’Una-Sana augmente à nouveau, surtout depuis que les autorités croates ont fermé le poste frontière de Hadži potok-Bogovolje, entraînant une plus forte tension sur celui d’Izačić, où il faut parfois patienter cinq heures pour passer. « La fermeture de ce petit poste frontalier est un problème plus important pour notre population résidente et la diaspora qui vient que pour la situation des migrants », explique Elvedin Sedić, le maire de Bihać.

Plus de 20 000 entrées ont été enregistrées depuis le début de l’année en Bosnie-Herzégovine, mais les migrants n’y restent pas. « Le nombre de ceux qui arrivent est beaucoup plus élevé [que l’an dernier], mais la perméabilité à la Croatie est également meilleure qu’à l’époque, et les gens partent. Nous avons actuellement 250 migrants dans le camp de Lipa et peut-être une cinquantaine celui de Borići », poursuit le maire.

Croatie : dix passeurs arrêtés dans la région de Karlovac

16 septembre - 16h30 : Depuis lundi, la police du comté de Karlovac a arrêté dix personnes suspectées d’avoir fait passer 61 migrants de Bosnie-Herzégovine en Croatie, qui ont tous demandé une protection internationale. Parmi les personnes interpelées se trouvent des ressortissants de Croatie, mais aussi du Kosovo et de Macédoine du Nord. Un citoyen de Bosnie-Herzégovine conduisait, sans permis, une camionnette où se trouvaient 20 exilés.

Grèce : des survivants du naufrage du Pylos portent plainte contre l’État

15 septembre - 16h30 : Quarante survivants du terrible naufrage qui a couté la vie à des centaines de migrants au large de Pylos, le 14 juin, portent plainte contre l’État grec. Soutenus par plusieurs associations, les exilés accusent les autorités de ne pas avoir protégé les personnes à bord du chalutier surchargé, voire d’être à l’origine du drame. Les plaignants réclament une enquête « immédiate, approfondie et fiable ».

La police croate démantèle des réseaux de passeurs dans la région de Karlovac

13 septembre - 18h15 : Du 6 au 10 septembre, en neuf opérations distinctes, la police du comté de Karlovac a arrêté des passeurs qui avaient fait pénétrer 136 migrants en Croatie. Parmi les personnes arrêtées, figurent un citoyen suisse, un Indien résidant légalement en Italie, un Syrien avec un permis de séjour allemand, des ressortissants de Bosnie-Herzégovine et de Roumanie, d’Ukraine, d’Allemagne et de Croatie.

Les 136 migrants transportés par les suspects ont annoncé qu’ils allaient demander une protection internationale en Croatie.

Nouvelle rafle de la police dans le nord de la Serbie

12 septembre - 18h40 : La police a arrêté près de 400 exilés ce mardi au cours d’une grande opération dans le nord de la Serbie et les a transportés vers les centres d’accueil du Commissariat aux réfugiés disséminés dans tout le pays, notamment à Tutin et Preševo (sud). Le communiqué de presse de la police précise que trois fusils automatiques, un fusil semi-automatique et un pistolet ont été trouvés lors d’une opération aux alentours de Subotica, Sombor et Kikinda.

Cette opération faisait suite à des fusillades qui se sont produites à Subotica les 8 et 11 septembre, au cours desquelles deux migrants ont été tués. Les heurts entre réseaux de passeurs sont en effet de plus en plus violents. Dès le 13 septembre, des unités de la Gendarmerie patrouilleront dans la région de Srebrenica.

La Grèce évacue des camps de réfugiés pour loger des sinistrés

11 septembre - 17h40 : L’Initiative antiraciste de Larissa, en Thessalie, dénonce l’évacuation du camp de réfugiés de Koutsochero pour loger des victimes des inondations de ces derniers jours.

« Ils ’jettent’ sans vergogne les 900 réfugiés qui vivaient dans le camp et travaillaient dans les environs. Ils sont censés les transférer dans d’autres structures, mais celles-ci sont surpeuplées et en mauvais état », note le communiqué, qui dénonce « un État raciste qui n’hésite pas à jeter les gens comme des ordure, reprenant effrontément le slogan de l’extrême droite ’Les Grecs d’abord’ et mettant en concurrence des gens dans la misère. »

Croatie : des exilés ont-ils « pris d’assaut » le train Split-Zagreb ?

11 septembre - 15h10 : Samedi, plusieurs dizaines d’exilés auraient tenté de monter dans de force dans le train n°522 Split-Zagreb, entré à 18h55 en gare de Plaški et qui transportait quelque 70 passagers. Selon des témoignages contradictoires, ils auraient manifesté un comportement « violent », jusqu’à ce que les autres passagers les chassent du train.

Cette version a beaucoup circulé durant le week-end dans les médias croates, mais les Chemins de fer croates (HŽ) ont finalement confirmé que plusieurs dizaines de migrants avaient bien essayé de monter dans le train en gare de Plaški, mais ils ont été expulsés de la gare. Pour sa part, la police affirme qu’il n’y a eu aucun trouble à l’ordre public, les migrants n’étant même pas montés dans le train lorsqu’ils ont réalisé qu’il se dirigeait vers Zagreb et non vers Ogulin, où ils voulaient se rendre.

Grèce : le programme d’accès aux soins prolongé jusqu’en février 2024

10 septembre - 18h30 : Des milliers de migrants et de réfugiés en Grèce poussent un soupir de soulagement après que le gouvernement a annoncé l’extension de PHILOS, un programme de soins de santé offrant un accès gratuit aux services de santé publique. Ce programme, soutenu par l’UE, devait s’arrêter ce mois de septembre, mais il a été prolongé jusqu’au 15 février 2024. Cela signifie que des milliers de migrants et de réfugiés sans papiers ne perdront pas leurs prestations de santé vitales, tandis que 670 professionnels de la santé conserveront leur emploi.

Le nombre d’exilés repart à la hausse en Bosnie-Herzégovine

9 septembre - 8h15 : Le service pour les étrangers de Bosnie-Herzégovine a comptabilisé 15 989 entrées de migrants dans le pays entre janvier et juin 2023, ce qui représente une augmentation de 55,5% par rapport à la même période de l’année précédente.

Les jeunes handballeurs burundais disparus en Croatie ont demandé l’asile en Belgique

8 septembre - 15h : Ils avaient disparu le 9 août en Croatie, alors qu’ils s’apprêtaient à participer au Mondial de handball des moins de 19 ans. Ces athlètes de 17 ans avaient soudainement quitté les locaux d’une cité universitaire de Rijeka où ils étaient logés. Les recherches de la police croate pour les retrouver sont restées vaines. Ils ont finalement gagné la Belgique, où ils ont déposé une demande d’asile, ainsi que l’a confirmé la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor. Sans préciser le nombre exact des joueurs présents sur le sol belge, Nicole de Moor a indiqué à l’agence de presse Belga qu’il s’agissait « d’une grande partie de l’équipe ».

La Slovaquie va déployer 500 soldats à sa frontière avec la Hongrie

8 septembre - 13h30 : Le Premier ministre slovaque a annoncé mercredi le déploiement de 500 soldats à la frontière avec la Hongrie. La Slovaquie voit arriver de plus en plus de migrants venus du pays voisin, après avoir traversé les Balkans. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, le nombre d’exilés interpellés dans la zone frontalière a été multiplié par neuf cette année, pour atteindre 27 000 personnes depuis janvier. Cette hausse des arrivées intervient quelques semaines après la libération par la Hongrie voisine de 1 400 passeurs. « Ces migrants étaient auparavant en Hongrie. Le fait est qu’ils parviennent [à atteindre la Slovaquie] sans aucun problème », a déclaré la présidente Zuzana Čaputová.

La Cour de l’UE déboute une famille syrienne qui avait porté plainte contre Frontex

7 septembre - 13h30 : La Cour de l’UE a rejeté une plainte déposée contre Frontex par une famille de réfugiés syriens. Les plaignants ont poursuivi l’agence européenne des frontières en dommages-intérêts pour avoir été ramenés en Turquie après avoir atterri en Grèce, arguant que Frontex les avait empêchés de chercher une protection auprès de l’Union européenne.

« Dans la mesure où Frontex n’a pas le pouvoir d’évaluer le bien-fondé des décisions de retour ou des demandes de protection internationale, cette agence européenne ne peut être tenue responsable de tout dommage lié au retour de ces réfugiés », a conclu la Cour dans un arrêt rendu mercredi 6 septembre.

Accusé à tort de trafic, un réfugié afghan dédommagé en Grèce

6 septembre - 12h15 : Un réfugié afghan de 25 ans a reçu un dédommagement financier de 15 920 euros, après avoir passé trois ans en prison en Grèce, après avoir été faussement accusé d’être un passeur. « Hier, la Cour d’appel du nord de la mer Égée l’a dédommagé de 15’920 euros, après trois ans d’emprisonnement injuste », ont déclaré, mardi, les avocats de l’ONG Legal Center Lesbos, qui le représentaient.

Selon la loi grecque, tout migrant accusé d’avoir conduit un canot plein de réfugiés encourt une peine minimale de dix ans de prison, même s’il est prouvé que ce n’est pas un passeur et qu’il n’a pas été payé pour effectuer la traversée. « Il ne faut pas oublier que cette affaire n’en est qu’une parmi des milliers, car les personnes accusées ou reconnues coupables d’être passeurs constituent la deuxième plus grande population carcérale de Grèce. La plupart ne seront jamais indemnisées pour cette période de prison faite, même si elles sont finalement acquittées », précise le Legal Center Lesbos.

Quatorze migrants et le corps d’un homme retrouvés sur une île grecque isolée

5 septembre - 17h10 : Les garde-côtes grecs ont secouru 14 personnes, dont trois enfants, sur les côtes de la petite île de Farmakonisi, dans le Dodécanèse, et les ont conduits ce mardi matin sur l’île de Leros. Le corps d’un homme a également été retrouvé parmi le groupe, mais on ne connait pas les causes de son décès. Les migrants seraient arrivés sur l’île depuis les côtes turques à bord d’un canot qui avait coulé, ont indiqué les garde-côtes. Aucune personne disparue n’a été signalée.

Des ONG avaient déclaré avoir alerté lundi soir les garde-côtes et l’autorité portuaire de Leros qu’un groupe était en détresse sur l’île. Alarm Phone, une ligne d’assistance téléphonique pour les réfugiés en détresse en mer Méditerranée, a tweeté qu’il y avait 15 personnes, dont une souffrait de problèmes cardiaques. Une autre ONG, Aegean Boat Report, a déclaré que 20 personnes coincées sur l’île les avaient contactées pour leur demander de l’aide. L’un des migrants avait perdu connaissance.

Une garnison militaire est stationnée à Farmakonisi, mais les migrants avaient trop peur de s’y rendre pour demander de l’aide.

Nouveaux pogroms anti-réfugiés à Chypre

2 septembre - 10h30 : De nouveaux pogroms ont éclaté vendredi soir à Limassol. Selon le récit du Cyprus Mail, quelque 200 émeutiers vêtus de noir se sont rassemblés vers 20h, scandant « Chypre est grecque ! » en se dirigeant vers la vieille ville, prenant pour cible toute personne ayant la « mauvaise » couleur de peau. Des commerces ont été saccagés, des réfugiés syriens lynchés.

Le quartier de Molos s’est rapidement transformé en véritable zone de guerre avec des voitures et des motos incendiées, tandis que la police se révélait incapable de stopper les émeutiers et de reprendre le contrôle de la situation.

22 ressortissants albanais expulsés de Bretagne mardi

1er septembre - 13h40 : Un vol spécial a été affrété, mardi 29 août 2023, à Rennes, pour expulser 22 ressortissants albanais résidant en Bretagne et dans l’Ouest de la France. Parmi eux, une famille interpellée mardi matin, à Lanester (Morbihan). Le vol a été opéré par la compagnie Albawings.

La préfecture de Rennes assure que l’opération a été organisée « dans le strict respect des droits » des personnes expulsées et explique que « la situation administrative de ces personnes, au regard du droit au séjour, ne leur permettait pas de se maintenir sur le territoire français. Ces vols groupés, recommandés par la Commission européenne et financés par l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, sont convenus avec les autorités albanaises. »

Grèce : un réseau de trafiquants démantelé à Rhodes

1er septembre - 9h30 : Un réseau facilitant l’entrée illégale de migrants en Grèce a été démantelé sur l’île de Rhodes, dans le sud-est de la mer Égée, ont annoncé mercredi les autorités. Les arrestations ont eu lieu après une enquête menée par la police grecque, en collaboration avec l’équipe de prévention et de répression de la criminalité (OPKE). Les investigations ont porté sur un hôtel de l’île de Rhodes, où 90 étrangers en situation irrégulière ont été découverts. Le directeur du bâtiment et son propriétaire ont été arrêtés, accusés de « participation à une organisation criminelle facilitant le séjour des étrangers en situation irrégulière dans le pays », rapporte le quotidien Ekathimerini.

Depuis le début de l’année, 1774 migrants ont débarqué à Rhodes d’après le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), alors que cette île était jusque-là relativement à l’écart des itinéraires migratoires.

Grèce : les garde-côtes secourent 280 personnes en une journée

31 août - 18h15 : Les garde-côtes grecs ont annoncé mercredi avoir secouru 76 personnes d’un yacht à 64 milles nautiques au sud-ouest de l’île de Zakynthos, en mer Ionienne (ouest de la Grèce). Les migrants ont été emmenés à bord d’un cargo battant pavillon égyptien, a indiqué l’agence de presse AP. Mais l’un d’entre eux a été porté disparu

Lors d’un autre incident, 80 personnes ont été secourues par les garde-côtes d’un yacht au large de l’île de Kythnos, dans le groupe des Cyclades, en mer Egée. Tous étaient en bonne santé et ont été emmenés au port de Kythnos. Une vidéo publiée par les garde-côtes montre de nombreux enfants à bord. Trois personnes auraient été arrêtées pour trafic de personnes. 29 autres personnes ont été secourues mercredi sur des bateaux au large d’îles proches de la Turquie, dans l’est de la mer Égée, ont indiqué les garde-côtes. La veille, 90 personnes avaient été secourues lors de quatre incidents distincts dans la même région.

Croatie : bientôt un centre d’enregistrement des demandeurs d’asile près de Karlovac ?

31 août - 11h45 : La police croate envisage la possibilité d’ouvrir un centre à Dugi Dol, près de Krnjak, pour l’enregistrement des migrants qui demandent la protection internationale. « Étant donné que les commissariats de police situés dans le comté de Karlovac ne disposent pas d’assez d’espace pour l’enregistrement des demandeurs de protection internationale, le site de Dugi Dol serait approprié pour y procéder », explique le ministère de l’Intérieur, saisi par les habitants qui ont demandé pourquoi la forêt était défrichée depuis une vingtaine de jours..

La police explique qu’il s’agit d’un emplacement situé à l’écart des habitations, avec un accès routier. Dans une première phase, des conteneurs pourraient y être placés dans lesquels l’enregistrement pourrait être effectué dans les plus brefs délais, ce qui implique un plus grand nombre de policiers et d’équipements techniques pour l’enregistrement, a ajouté le MUP. Après l’enregistrement, les demandeurs de protection internationale seraient autorisés à présenter une « demande en bonne et due forme ». « Pour cela, compte tenu de la forte augmentation du nombre d’intentions exprimées de présenter des demandes de protection internationale cette année, il est nécessaire de renforcer les capacités administratives appropriées de l’Administration de l’Immigration, de la Citoyenneté et des Affaires administratives, ainsi que les capacités d’hébergement. et l’accueil », précise le ministère.

Violentes émeutes anti-exilés à Chypre

30 août - 9h15 : La ville de Chlorakas, au sud-ouest de Chypre, a connu deux nuits d’intenses violences. Dimanche et lundi soir, des Chypriotes hostiles aux étrangers s’en sont directement pris à des commerces tenus par des Syriens et ont agressé des exilés. 21 personnes ont été interpellées par la police.

Une « catastrophe humanitaire programmée » à Trieste

28 août - 15h40 : Les ONG de Trieste tirent la sonnette d’alarme face à la détérioration des conditions d’accueil des migrants. Gianfranco Schiavone du Consorzio Italiano di Solidarietà (CIS) a déclaré qu’une catastrophe humanitaire se prépare, de manière intentionnelle. Depuis fin mai, l’Etat n’a effectué aucun transfert de Trieste vers d’autres régions du pays. 500 personnes ont été abandonnées dans la ville, avec une augmentation du nombre de mineurs non accompagnés, de familles, de malades », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse jeudi 24 août.

Trieste est le point d’entrée en Italie pour ceux qui ont parcouru la route des Balkans. La ville dispose d’un efficace système d’accueil, mais qui suppose que beaucoup d’exilés soient orientés vers d’autres villes d’Italie. Pour les ONG, en bloquant ces transferts, les autorités veulent engorger ce système d’accueil.

Quatre morts dans un nouveau naufrage au large de Lesbos

28 août - 11h40 : Quatre personnes ont péri, lundi 28 août, dans le naufrage d’une embarcation de migrants, au large de Lesbos, île de mer Egée. 18 autres personnes auraient survécu, ont déclaré les gardes-côtes grecs, après avoir secouru le bateau en difficulté. Un des patrouilleurs « a repéré et secouru 22 étrangers au large de l’île de Lesbos dont quatre étaient morts », a signalé la police portuaire dans un bref communiqué. « Ils ont tous été transférés au port de Mytilène », chef-lieu de Lesbos, ajoute le document. Aucun détail, ni sur les conditions du naufrage ni sur l’identité des personnes, n’a été publié pour l’instant par les autorités.

Grèce : plusieurs arrestations après la vidéo de migrants détenus illégalement

24 août - 21h30 : Les autorités grecques ont appréhendé mardi plusieurs individus liés à la choquante vidéo publiée sur les réseaux sociaux après les incendies de forêt qui ont dévasté plusieurs régions du pays. Celle-ci montrait un homme tenant un groupe de 13 migrants sans papiers dans une remorque tirée par un véhicule 4x4 près de la ville d’Alexandroupolis. L’individu qui a filmé la vidéo prétendait que les migrants étaient responsables des incendies de forêt dans la région.

Outre le propriétaire du véhicule, qui, selon la police, serait albanais, deux citoyens grecs ont été appréhendés et sont actuellement en détention en raison de leur implication présumée. La police a publié une déclaration affirmant sa collaboration avec d’autres organismes gouvernementaux « pour s’efforcer de garder efficacement les frontières et de démanteler les réseaux criminels impliqués dans le trafic de migrants irréguliers, dans le le respect de la légalité ».

La Hongrie a libéré 1468 passeurs de migrants en quatre mois

24 août - 12h : La Hongrie a remis en liberté plus de 1 400 passeurs depuis fin avril, selon des données officielles obtenues mercredi. Une mesure de rétorsion face à la politique migratoire de Bruxelles, au nom de la surpopulation carcérale.

Le gouvernement hongrois avait signé en avril dernier un décret autorisant la police à relâcher des passeurs à la condition qu’ils quittent le pays dans les 72 heures. Or, les autorités hongroises avaient promis de libérer au maximum 800 personnes, sur les 2600 trafiquants emprisonnés dans le pays, mais l’administration pénitentiaire indique avoir libéré à ce jour 1468 détenus de nationalité étrangère condamnés pour trafic d’êtres humains. Ces trafiquants sont majoritairement originaires des États voisins comme la Roumanie, la Serbie, la Bulgarie, l’Albanie et l’Ukraine. Ils ont été condamnés pour avoir aidé des clandestins à franchir la frontière, ce qui peut coûter jusqu’à dix ans de prison en Hongrie.

Grèce : un homme se filme avec des migrants détenus illégalement dans sa remorque

23 août - 19h : Un homme a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il montre un groupe de migrants enfermés dans la remorque de son véhicule. S’en suit un long monologue dans lequel il appelle d’autres personnes à l’imiter. Le suspect a été interpellé avec deux complices par la police près d’Alexandroúpolis, à la frontière entre la Grèce et la Turquie.

Dans la remorque de sa voiture, il affirme que « 25 pièces », comme il appelle les migrants, sont entassées les unes sur les autres. L’individu interpelle les exilés près de la frontière turque en se faisant passer pour un policier et les emprisonne. Dans la vidéo, le propriétaire du véhicule, qui serait d’origine albanaise selon le site d’informations grec Kathimerini, débite un monologue à connotation raciste : « J’ai chargé 25 pièces dans la remorque. Organisez-vous, sortons tous et récupérons-les. Toute la montagne est pleine, les gars (…) Ils ont juré de nous brûler (…) Ils vont nous brûler, c’est tout ce que je vous dis », continue-t-il, faisant référence aux immenses incendies qui ravagent le nord-est de la Grèce, et qui ont déjà tué au moins 19 migrants.

Des centaines de réfugiés pris au piège des incendies dans le nord-est de la Grèce

22 août - 15h30 : Les autorités grecque ont annoncé que 18 corps de migrants présumés ont été retrouvés dans une forêt ravagée par les flammes dans le nord-est de la Grèce, près du village d’Avantas, dans la région d’Alexandroupoli. « Étant donné qu’aucun résident disparu ou porté disparu dans les environs n’a été signalé, la possibilité qu’il s’agisse de personnes entrées illégalement dans le pays fait l’objet d’une enquête » a déclaré le porte-parole des pompiers, Yiannis Artopios.

Le réseau Alarm Phone annonce par ailleurs être contact avec deux groupes distincts de réfugiés - environ 250 personnes au total - pris au piège des flammes sur des îlots du fleuve Evros, entre la Grèce et la Turquie.

Nombreuses arrestations de passeurs en Croatie

19 août - 18h20 : Quatre passeurs - respectivement originaires de Croatie, du Kazakhstan, de Serbie et d’Albanie - qui transportaient un total de 53 personnes entrées illégalement en Croatie, ont été arrêtés dans le comté de Karlovac jeudi et vendredi. Tous les migrants ont annoncé avoir déposé des demandes de protection internationale auprès de la République de Croatie, tandis que des poursuites pénales ont été engagées contre les passeurs.

Plus tôt dans la semaine, la police des frontières de Cetingrad, également dans le comté de Karlovac, avait déjoué deux tentatives de passage clandestin d’un total de 33 migrants illégaux et arrêté deux passeurs - un ressortissant croate de 34 ans et un autre de Bosnie-Herzégovine, âgé de 21 ans.

Grèce : 90 personnes secourues près de l’île d’Amorgos

18 août - 14h : Environ 90 personnes ont été secourues d’un voilier près de l’île d’Amorgos en mer Égée. Le nombre de migrants atteignant les îles grecques depuis la Turquie continue d’augmenter. Le voilier se trouvait à environ dix milles marins au SE d’Amorgos lorsqu’un des migrants à bord aurait appelé à l’aide tôt vendredi. Les navires qui passaient et la patrouille des garde-côtes ont pu secourir tous les passagers, selon les médias officiels.

Les rescapés ont été conduits au centre d’accueil de l’île de Leros, l’une des cinq îles de la mer Égée accueillant des migrants nouvellement arrivés. Les premiers rapports indiquaient qu’ils provenaient de divers pays du Moyen-Orient et d’Afrique.

De plus en plus de Turcs demandent l’asile en Allemagne

15 août - 14h : Un nombre croissant de ressortissants turcs instruits qui s’opposent au gouvernement se dirigent vers l’Allemagne. Beaucoup demandent l’asile, mais les autorités allemandes sont de moins en moins enclines à l’accorder.

Selon l’Office fédéral allemand des migrations et des réfugiés (BAMF), plus de 23 000 citoyens turcs ont demandé l’asile dans le pays depuis le début de l’année, soit une augmentation de 203 % par rapport à la même période l’an dernier. Il y a déjà trois millions de personnes d’origine turque vivant dans le pays, offrant aux nouveaux arrivants des réseaux de familles et d’amis. De nombreux Turcs émigrent également via des canaux irréguliers. En 2021, 7067 citoyens turcs avaient demandé l’asile en Allemagne. Un an plus tard, le nombre de demandes avait plus que triplé pour atteindre 23 938. Cette année, la barre des 23 000 a été dépassée dès juillet. Cependant, le pourcentage de Turcs obtenant l’asile en Allemagne diminue. En 2022, 27,8 % l’avaient obtenu, mais seulement 15 % cette année.

Grèce : le Conseil d’État contre la construction d’un nouveau camp fermé à Lesbos

14 août - 14h30 : Le gouvernement grec veut construire un autre centre fermé pour migrants sur l’île de Lesbos, mais le Conseil d’État a révoqué le permis de construire pour la route d’accès, en raison d’un manque d’étude environnementale. L’ensemble du projet propose de niveler jusqu’à 21 000 hectares de pins au cœur de la plus grande forêt égéenne.

Malgré cette décision, le nouveau ministre grec des Migrations, Dimitris Kairidis, assure que le nouveau camp sera construit. « La construction de la nouvelle installation à Vastria se déroulera normalement. Le ministère de l’Immigration et de l’Asile a déjà assuré que la nouvelle structure répondra à toutes les conditions et spécifications environnementales requises par le cadre législatif pertinent et la récente décision du Conseil d’État. » La population de Lesbos est pourtant très opposé à ce projet, et c’est un groupe d’habitants de l’île qui a saisi le Conseil d’État.

De plus en plus de Cubains demandent l’asile en Bosnie-Herzégovine

13 août - 12h15 : 724 Cubains ont demandé l’asile en Bosnie-Herzégovine depuis le début de l’année, soit 200 de plus que l’an dernier à même date. Cuba arrive en cinquième position des demandeurs d’asile : depuis le 1er janvier, 16 117 migrants ont exprimé leur intention de demander l’asile en Bosnie-Herzégovine, dont 7698 venant d’Afghanistan, 3359 du Maroc, 834 du Bangladesh, 799 du Pakistan et 724 de Cuba. Viennent ensuite le Congo ( 539), l’Iran (469), l’Algérie (252), la Syrie (207), l’Inde (145), etc.

Ce grand nombre de Cubains en Bosnie-Herzégovine surprend, étant donné qu’il existe des endroits beaucoup plus proches pour rejoindre l’Union européenne. Cela confirme que le pays est une salle d’attente pour l’Union en raison de ses frontières « creuse ».

L’Italie condamnée pour le refoulement d’un mineur isolé vers la Grèce

12 août - 7h45 : Les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères italiens viennent d’être condamnés en justice par la Cour de Rome pour avoir refoulé un mineur isolé afghan vers la Grèce. Le jugement, rendu en juillet, vient d’être diffusé publiquement par le tribunal le 9 août. L’affaire remonte au 16 mars 2023. Le jeune Afghan de 17 ans a été refoulé au port de Brindisi, au sud de l’Italie, via une procédure de « réadmission informelle » vers la Grèce, c’est-à-dire qu’il s’est vu refuser la possibilité même de demander l’asile sur le sol italien.

La police aux frontières de Brindisi prétend que le mineur « avait nié vouloir demander une protection internationale, signant une déclaration à cet effet ». Mais selon les associations, la procédure s’est déroulée « sans présence d’un médiateur linguistique ». Lors des appels que le jeune homme a passés aux associations et avocats, ces derniers ont constaté qu’il était retenu dans des conditions indignes au port de Brindisi, « vêtu seulement de sous-vêtements et enfermé dans la cabine d’un navire », et qu’il exprimait « sa peur d’être renvoyé en Afghanistan ».

La juge de la Cour de Rome en charge de l’affaire a considéré que le jeune avait le droit de « présenter une demande de protection internationale en Italie ». Les deux ministères ont donc été condamnés à payer les frais du procès, s’élevant à 1 800 euros. Surtout, la Cour a ordonné aux autorités administratives d’autoriser l’entrée immédiate du jeune demandeur en Italie, et d’enregistrer sa demande de protection internationale.

Croatie : dix joueurs de handball du Burundi disparaissent à Rijeka

11 août - 18h40 : Dix jeunes handballeurs de l’équipe du Burundi qui participaient à la coupe du monde des moins de 19 ans ont disparu à Rijeka. Ces joueurs de 17 ans devaient affronter la sélection du Bahreïn ce jeudi, mais le match a dû être annulé. « Il s’agit de dix jeunes hommes, nés en 2006, qui ont quitté mercredi 9 août vers 15H30 les locaux d’une cité universitaire de Rijeka et qui sont partis dans une direction inconnue », a indiqué la police régionale, précisant que les jeunes hommes ne répondaient plus aux appels téléphoniques. Ces participants au Mondial, qui se déroule du 2 au 13 août dans plusieurs villes croates, étaient logés dans cette cité universitaire de la ville portuaire.

La police a lancé une opération « dans le but de retrouver les personnes disparues et pour établir les faits et les circonstances de leur disparition ».

Un accord sur les migrations entre le Royaume-Uni et la Turquie

10 août - 14h40 : Mercredi 9 août, le Royaume-Uni et la Turquie ont publié une déclaration conjointe, signalant qu’ils avaient convenu de « renforcer la coopération dans la lutte contre les mouvements illégaux de migrants ». L’accord comprend le soutien du Royaume-Uni à un nouveau « centre d’excellence » opérationnel basé en Turquie pour lutter contre la criminalité organisée liée à l’immigration. Le chiffre exact du financement lié à l’accord n’a pas été annoncé.

Le ministre britannique de l’Immigration, Robert Jenrick, a déclaré qu’il ne révélerait pas le montant du financement, car il ne s’agissait « pas principalement d’argent », mais de partage d’informations. Robert Jenrick s’est rendu dans plusieurs pays au cours des derniers mois, dont l’Italie, la Tunisie et la Belgique, pour établir des partenariats similaires.

Les garde-côtes grecs secourent plus de cent personnes en deux jours

9 août - 14h30 : Mardi 8 août, les garde-côtes grecs ont secouru 52 personnes entassées sur un voilier en détresse. Selon l’agence de presse AP citant des responsables grecs, le voilier était ancré au large de la petite île inhabitée de Falconera, située à environ 65 kilomètres du continent du pays et à 45 kilomètres à l’ouest de l’île de Milos. La zone est connue pour ses courants forts et sa mer agitée, rapporte AP.

Par ailleurs, 19 personnes ont été récupérées mardi à partir d’un canot en panne au nord-est de l’île de Samos. Un autre groupe de 18 personnes a été secouru d’un canot différent plus tard dans la journée, également au large de Samos. Les garde-côtes ont également déclaré que 14 autres migrants sur un petit bateau au large de Lesbos avaient été sauvés lundi.

Au total, 103 personnes ont été secourues dans les quatre opérations sur une période de deux jours.

Grèce : les exilés de l’Evros finalement refoulés en Turquie

5 août - 8h25 : Le groupe d’une cinquantaine d’exilés syriens qui était resté bloqué trois semaines sur un îlot de l’Evros aurait finalement été refoulé vendredi 4 août vers la Turquie. Le 2 août, la Cour européenne des droits de l’homme avait ordonné à la Grèce de leur fournir de la nourriture, de l’eau et une aide médicale et de ne pas les expulser « jusqu’à nouvel ordre ». Après cette décision provisoire de la Cour, Alarm Phone avait tweeté que le groupe leur avait dit que les autorités grecques étaient arrivées. La police a ensuite coupé toute communication et aurait renvoyé les exilés vers la Turquie.

Alarm Phone a également contacté la police à propos d’un autre groupe de 28 exilés, également bloqués sur un îlot de l’Evros, mais on est aussi sans nouvelles.

Grèce : une cinquantaine de migrants parviennent à franchir l’Evros

4 août - 11h15 : Une cinquantaine de migrants syriens, dont des enfants et des femmes enceintes, sont enfin parvenus à franchir l’Evros, entre la Turquie et la Grèce. Ils étaient bloqués depuis trois semaines sur un îlot du fleuve frontalier, à hauteur de Likofos, où ils ont été attaqués par des individus non identifiés. Mardi, la Cour européenne des droits de l’homme avait sommé les autorités grecques de leur porter secours. « Les personnes ont quitté l’îlot et sont arrivés sur la rive du côté grec de la rivière ! », a annoncé la plateforme Alarm Phone, qui redoute malgré tout un potentiel pushback en Turquie, précisant : « la police grecque a cessé de répondre à nos appels. »

Amnesty international et HRW réclament une enquête indépendante sur le naufrage de Pylos

4 août - 8h15 : Les récits très divergents des survivants et des autorités grecques sur les circonstances du naufrage meurtrier de l’Adriana au large de Pylos dans la nuit du 13 au 14 juin, tuant au moins 600 personnes, soulignent l’urgence d’une enquête efficace, indépendante et impartiale, ainsi que le souligne un rapport conjoint publié ce 3 août par Amnesty International et Human Rights Watch.

Les autorités grecques accusent deux migrants d’avoir provoqué un naufrage

3 août - 14h15 : Les garde-côtes grecs ont déclaré avoir secouru 40 migrants mercredi 2 août en mer Egée, au large de Mytilène (Lesbos). Ils ont arrêté deux des personnes à bord, accusés d’avoir « provoqué un naufrage et mis des personnes en danger ». Les garde-côtes ont déclaré avoir été informés de la présence d’un canot pneumatique dans la zone de recherche et de sauvetage au large de Lesbos. Ils racontent qu’à leur approche, l’une des deux personnes arrêtées a jeté le moteur du bateau à la mer, tandis que l’autre personne qu’ils ont arrêtée a déchiré le canot pneumatique avec un objet pointu, mettant en danger les occupants du bateau.

Selon Associated Press (AP), les raisons pour lesquelles les deux migrants auraient tenté de détruire le navire sur lequel ils voyageaient ne sont pas claires. Si des rapports d’incidents similaires ont été signalés ces dernières semaines au large de Lesbos, « les accusations contre des migrants pour avoir endommagé des bateaux sont très rares ».

Un enfant meurt dans une voiture transportant des réfugiés en Hongrie

2 août - 15h30 : Un enfant est mort dans un véhicule transportant des migrants sans papiers à travers la Hongrie. La véhicule transportait sept passagers et l’accident s’est produit à 70 kilomètres au sud de Budapest. Cinq passagers ont été blessés dans l’accident. Selon la police, le véhicule était conduit par un citoyen moldave. Selon le site Internet anglophone Daily News Hungary, le véhicule était une voiture avec des plaques d’immatriculation roumaines. La voiture aurait quitté la route pour des raisons inconnues vers 6 heures du matin le 1er août et atterri dans un fossé.

Le site d’information local hongrois Baon a déclaré que la police avait arrêté le conducteur. La route sur laquelle roulait le véhicule, la M5, part de la frontière serbo-hongroise en direction de Budapest.

Serbie : la police interpelle 300 migrants et saisit des armes

1er août - 18h : La police serbe a découvert ce mardi 1er août 300 migrants et une grande quantité d’armes dans une zone forestière près de la frontière avec la Hongrie. Le communiqué de presse indique que treize migrants ont été placés en détention conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, et que 27 seront inculpés. « Lors de la fouille d’une zone allant de Hajdukovo à Stara Karaula, incluant la forêt de Jasenovac et le camp d’Omar, neuf fusils automatiques, une carabine de chasse à visée optique, trois pistolets et 841 munitions ont été trouvés », indique la police

La zone frontalière entre la Serbie et la Hongrie a été le cadre fréquent de conflits entre groupes de passeurs. Les habitants des villages proches de Subotica, situées dans la zone frontalière avec la Hongrie, avaient précédemment signalé à la police des tirs dans les forêts voisines. En juin 2023, trois personnes ont été blessées lors d’une fusillade à Makovo sednica. Après cet incident, la police a arrêté deux personnes. Lors d’un affrontement entre groupes de passeurs, en juillet 2022 à ce même endroit, une personne a été tuée et plusieurs autres blessées.

Baisse du nombre des demandeurs d’asile en Autriche

1er août - 7h30 : Le nombre des demandeurs d’asile a baissé de 29% au premier semestre 2023. Un résultat que le ministère de l’Intérieur attribue à sa politique de lutte contre les trafiquants, mais aussi à l’entrée en vigueur du régime des visas en Serbie pour les ressortissants d’Inde et de Tunisie. La tendance, toutefois, est inverse en Allemagne, avec une forte hausse (77%) des demandes d’asile au cours de ce même semestre.

La police croate arrête un passeur monténégrin près de Zaprešić

31 juillet - 15h20 : La police a interpelé samedi vers 13 heures au péage autoroutier de Zaprešić, près de Zagreb, un ressortissant monténégrin de 20 ans qui avait tenté de transférer illégalement dix ressortissants étrangers de Croatie vers la Slovénie, en plaçant deux d’entre eux dans le coffre d’une voiture.

Toujours plus de déplacements forcés vers le sud de la Serbie

29 juillet - 13h40 : La gendarmerie serbe multiplie les transferts forcés de réfugiés du nord du pays vers le camp de Preševo, dans le sud, près de la frontière de la Macédoine du Nord. Les exilés dénoncent des coups et des violations systématiques de leurs droits humains fondamentaux ainsi que des conventions internationales sur l’asile.

La Grèce rejette la majorité des demandes d’asile déposées par des mineurs non-accompagnée

28 juillet - 8h : Seulement 981 sur 3175 (31%) des demandes d’asile déposées en Grèce par des mineurs non accompagnés ont été acceptées l’année dernière, indique un communiqué de l’ONG Save the Children. L’association appelle à une meilleure protection de ce groupe de migrants particulièrement vulnérable. « Ces chiffres suggèrent que de nombreux enfants seuls en déplacement se sont vu refuser le droit à la protection et se sont retrouvés sans les documents légaux nécessaires pour leur permettre de rester dans le pays. »

Dans le sud de la Serbie, le camp de Preševo est surpeuplé

27 juillet - 18h30 : Le camp de Preševo, dans le sud de la Serbie, accueille en ce moment 500 personnes, avec un va-et-vient quotidien de 150 personnes qui partent et qui arrivent, principalement de Macédoine du Nord voisine. Le camp accueille également des exilés régulièrement transférés de force par la police depuis le nord de la Serbie. Les résidents se plaignent des mauvaises conditions d’hygiène, du manque de vêtements et de nourriture.

Passages en hausse entre Bulgarie et Serbie

26 juillet - 10h30 : Les ONG locales et les réseaux d’aide constatent une augmentation des passages de Bulgarie vers la Serbie - avec 150 à 250 arrivées par jour. Il s’agit souvent de mineurs syriens dont les familles sont réfugiées en Turquie. En conséquence, les structures d’accueil sont débordées, notamment le centre de Pirot.

Grèce : 71 réfugiés secourus au large de l’île de Karpathos

25 juillet - 10h15 : Les garde-côtes grecs ont assisté 71 migrants qui se trouvaient à bord d’un voilier en détresse, à quelque 28 kilomètres au large de l’île grecque de Karpathos, en mer Égée. L’île est située entre la Crète et Rhodes, et les exilés essayaient probablement de rejoindre l’Italie depuis la Turquie. Trois hommes auraient été arrêtés en tant que passeurs présumés. Les garde-côtes ont indiqué dans un communiqué de presse que le bateau des migrants avait été retrouvé « dans une position difficile » au large des côtes grecques.

Croatie : quatre passeurs arrêtés sur l’autoroute Zagreb-Rijeka

19 juillet - 14h20 : Quatre passeurs, dont l’un s’étaitt vu retirer son permis de conduire plus tôt en raison d’une série d’infractions au code de la route, ont été arrêtés ces derniers jours sur l’autoroute Rijeka-Zagreb, près de Vrbovsko et Delnice. Dimanche, la police a intercepté un citoyen croate de 41 ans qui transportait huit citoyens étrangers dans un camion, entré illégalement en Croatie.

Le même jour, un citoyen hongrois de 43 ans qui transportait quatre citoyens étrangers, entrés illégalement dans le pays, a aussi été retrouvé près de Vrbovsko. La police de Delnik a aussi interpelé deux ressortissants russes qui, lundi matin, transportaient deux citoyens étrangers interdits d’entrée en Croatie dans une voiture de marque allemande.

Opération nationale en Bulgarie : la police arrête 15 passeurs présumés

17 juillet - 15h45 : La police bulgare a arrêté 15 passeurs présumés et quelque 300 migrants en situation irrégulière lors d’une opération policière à grande échelle. Cette opération nationale de 48 heures a entraîné des perquisitions effectuées dans tout le pays. Le 13 juillet, 40 migrants, dont des enfants, ont été retrouvés dans un camion-citerne qui avait été modifié pour transporter des personnes. Les passeurs sont « extraordinairement inventifs » dans leurs itinéraires et leurs moyens de transport, a déclaré Petar Todorov, secrétaire général du ministère bulgare de l’Intérieur.

La Bulgarie est un point de transit et de départ majeur pour la migration irrégulière vers l’Union européenne (UE). Une clôture de barbelés de 259 kilomètres longe la frontière bulgare avec la Turquie voisine, surveillée par des caméras thermiques depuis 2017.

Croatie : heurts entre demandeurs d’asile à Novi Zagreb

17 juillet - 12h : De violents heurts ont éclaté la semaine dernière entre demandeurs d’asile à Jakuševačka cesta, dans le quartier de Novi Zagreb. La police a confirmé que six personnes avaient été arrêtées à la suite du conflit, qui ont ensuite été déférées devant le tribunal correctionnel compétent avec mise en examen pour trouble à l’ordre public et à la paix. Les médias croates rapportent que les habitants du quartier dénoncent un « climat de peur ».

Le Premier ministre slovène veut un plus fort engagement de Frontex en Bosnie-Herzégovine et en Serbie

15 juillet - 9h : Lors de sa visite officielle en Croatie, vendredi 14 juillet, le Premier ministre slovène Robert Golob s’est prononcé pour une implication plus forte de Frontex en Serbie et en Bosnie-Herzégovine. « Je crois que l’Union européenne réussira ici et que la participation de Frontex dans ces zones en dehors de l’espace Schengen sera d’autant plus importante, afin de réduire la pression sur les frontières extérieures de Schengen, et donc aussi sur la Croatie », a-t-il déclaré après un entretien avec son homologue Andrej Plenković.

Croatie : Frontex va envoyer des experts des procédures de retour

13 juillet - 12h35 : Le ministre de l’Intérieur croate, Davor Božinović, a indiqué lors de la session gouvernementale du 13 juillet que le 8 juin dernier à Luxembourg, il avait signé un protocole d’accord dans le domaine du retour entre la Croatie et Frontex. L’Agence européenne déploiera des experts en Croatie pour une période de six mois qui fourniront une assistance technique en matière d’identification, mais également une assistance opérationnelle dans la mise en œuvre des retours volontaires et forcés et favoriseront les retours volontaires.

Croatie : Možemo dénonce les conditions à la gare routière de Pula

12 juillet - 17h50 : La gare routière de Pula est devenue un point de transit pour les exilés, comme le souligne le groupe local de Možemo : « comme chaque été, l’opinion et les médias se préoccupent de compter les touristes. Cependant, nous oublions très facilement les nuitées et les passages frontaliers qui ne nous arrangent pas, et la gare routière de Pula est devenue un point de transit pour les migrants qui viennent principalement du Moyen-Orient et d’Afrique de l’Est et du Nord viennent en Europe à la recherche d’une vie meilleure et plus sûre. » L

Les militants du groupe ont visité les lieux et suggèrent que les migrants bénéficient des conditions d’hygiène de base - toilettes, eau courante, douche et soins de santé de base, car il n’est pas rare qu’il y ait de jeunes enfants parmi eux. Bien qu’ils ne soient que de passage, certains migrants doivent attendre des jours dans la gare routière, soulignent-ils dans le communiqué.

Serbie : un plan d’action face à « l’augmentation du nombre de migrants »

10 juillet - 14h20 : Le gouvernement serbe a adopté le 22 juin un Plan de réponse à l’augmentation du nombre de migrants sur le territoire de la République de Serbie pour l’année 2023, et la 28e session du Groupe de travail pour résoudre le problème des flux migratoires mixtes s’est tenue ce 10 juillet à Belgrade.

Ce plan prévoit une assistance d’urgence aux migrants, mais aussi une surveillance renforccée des frontières de l’État, la lutte contre le trafic d’êtres humains et la migration irrégulière et la garantie d’un « retour volontaire assisté » dans les pays d’origine.

La justice italienne confirme l’illégalité des réadmissions avec la Slovénie

7 juillet - 15h20 : Le tribunal de Rome a constaté l’illégitimité des réadmissions à la frontière avec la Slovénie, reconstituant le « lien de causalité » entre rejets et traitements inhumains. Le ministère de l’Intérieur doit assumer la responsabilité du préjudice causé à un demandeur d’asile pakistanais.

Le ministère de l’Intérieur a été condamné le 9 mai par le tribunal de Rome à verser 18 200 euros d’indemnités au ressortissant pakistanais A., pour l’avoir arrêté à Trieste puis renvoyé en Slovénie, ce qui a provoqué son revoi « en chaîne » en Croatie puis en Bosnie-et-Herzégovine, bien qu’il ait exprimé sa volonté de demander une protection internationale. La somme correspond à cent euros pour chaque jour écoulé entre la « réadmission » en Slovénie à la mi-octobre 2020 et le retour en Italie en avril 2021, comme l’exige la jurisprudence communautaire et nationale sur des cas similaires.

Un nouveau centre d’accueil pour mineurs non accompagnés à Sarajevo

3 juillet - 18h20 : Un centre d’accueil de migrants pour mineurs non accompagnés a été inauguré la semaine dernière à Sarajevo. C’est le fruit d’une collaboration entre les autorités de Bosnie-Herzégovine et plusieurs organisations internationales, dont le Service jésuite des réfugiés, la branche suisse de Caritas, la Caritas locale. Il fait partie du projet Brat-Balkan Route Assistance in Transit, qui est financé par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) et mis en œuvre par des acteurs clés de la société civile italienne, notamment IPSIA-ACLI, la branche italienne de Caritas, et l’Italien Red Croix.

Un quart de passages en moins par les Balkans avec l’alignement du régime des visas

30 juin - 17h40 : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a confirmé que l’immigration illégale en provenance des Balkans avait été réduite d’un quart grâce à l’harmonisation de la politique des visas avec l’Union européenne (UE). « Nos partenaires des Balkans occidentaux ont pris des mesures pour harmoniser leur politique des visas avec cellle de l’Union européenne. En conséquence, depuis le début de cette année, nous avons constaté une réduction de 25 % des passages irréguliers depuis cette région », a déclaré von der Leyen à la fin du sommet européen de deux jours organisé à Bruxelles.

La plupart des migrants ont utilisé le régime sans visa que leurs pays respectifs (Inde, Burundi, Tunisie, etc) avaient avec la Serbie et, à la fin de l’année 2022, la possibilité d’une suspension temporaire du régime sans visa entre la Serbie et l’UE avait même été évoquée pour cette raison.

Serbie : poursuite des relocalisations forcées de Subotica à Preševo

29 juin - 9h40 : 120 exilés ont à nouveau été transférés le 24 juin de Subotica à Preševo, dans le sud du pays, en deux autobus. Il s’agit principalement de ressortissants de Syrie, d’Afghanistan et du Maroc.

Naufrage : la Grèce aurait refusé l’aide d’un avion de Frontex

27 juin - 16h30 : L’agence européenne Frontex a déclaré lundi 26 juin que les autorités grecques avaient refusé l’appui d’un avion de reconnaissance pour surveiller l’avancée du navire, dans la journée du 13 juin : « Frontex a offert un soutien aérien supplémentaire aux autorités grecques le 13 juin mais n’a reçu aucune réponse », a confirmé l’agence à l’AFP.

Cette révélation met en difficulté les garde-côtes grecs qui sont accusés d’être intervenus trop tard : au moment où le navire commençait à couler, après avoir chaviré. Des survivants accusent même les autorités helléniques d’avoir tenté de remorquer le chalutier, ce qui aurait aggravé la situation.

Grèce : à Kos, des exilés filmés menottés et les yeux bandés

26 juin - 19h10 : Une vidéo publiée ce lundi 26 juin par l’ONG Aegean boat report montre u groupe de quatorze migrants entassés dans une camionnette, les mains attachées dans le dos et les yeux bandés, à l’est de l’île de Kos, en Grèce. Les autorités à l’origine de cette capture n’ont pas été identifiées, tout comme la destination des passagers.

La Cour européenne de Justice donne raison à 67 exilés contre la Grèce

25 juin - 17h40 : La Cour européenne de justice a accordé des dommages et intérêts à 67 migrants. Ils avaient porté plainte contre les traitements inhumains subis dans le camp de réfugiés sur l’île grecque de Lesbos en 2017 et 2018. Chacun a remporté 5000 euros en réparation du « préjudice moral » ainsi que 1000 euros pour couvrir les frais de justice.

Le tribunal de Strasbourg a condamné la Grèce, soulignant que les conditions de détention des demandeurs d’asile étaient « inhumaines et dégradantes, principalement en raison de la surpopulation, des difficultés qui en découlent et du manque aigu d’articles de base ». Les conditions de leur détention dans le centre d’accueil aujourd’hui disparu de Moria avaient été décrites comme « l’enfer sur terre » par les médias.

Frontex envisagerait de suspendre ses activités en Grèce

24 juin - 19h20 : Moins de dix jours après le naufrage d’un chalutier rempli de migrants, au large de Pylos, en mer Ionienne, qui a fait plusieurs centaines de morts, l’agence réfléchit très sérieusement à une suspension de ses activités dans le pays, selon Le Monde.

Lors de son conseil d’administration des 20 et 21 juin, qui a eu lieu à Varsovie, où est installé le siège de l’agence, le responsable des droits fondamentaux de Frontex, Jonas Grimheden, a recommandé de suspendre temporairement les activités de l’agence en Grèce.

100000 entrées dans l’UE depuis le début de l’année : les chiffres contestables de Frontex

23 juin - 10h50 : L’agence européenne de surveillance des frontières (Frontex) a indiqué, dans un rapport publié vendredi, avoir recensé plus de 100 000 « entrées irrégulières » dans l’Union européenne au cours des cinq premiers mois de 2023. Mais dans ce rapport, comme dans les précédents du même type, l’agence entretient une confusion : en effet, ce ne sont pas en réalité les entrées qui sont comptabilisées par Frontex mais les « détections de franchissements irréguliers des frontières extérieures » de l’UE. De ce fait, une situation de double voire triple comptage a souvent lieu dans les Balkans, où les exilés franchissent parfois des dizaines de fois la même frontière du fait des nombreux refoulements qui s’y déroulent.

Serbie : 300 personnes en attente d’hébergement au centre d’accueil de Subotica

22 juin - 15h40 : 300 personnes au moins, principalement originaires d’Afghanistan et de Syrie, attendent d’être logés dans le centre d’accueil de Subotica, dans le nord de la Serbie. Chaque jour, une cinquantaine de personnes quittent le camp, autant arrivent. Ces quatre derniers jours, des témoignages dénoncent un manque d’eau pour les toilettes et les douches.

Naufrage en Grèce : un nouveau corps repêché, neuf passeurs placés en détention provisoire

21 juin - 13h30 : Un nouveau cadavre a été retrouvé mercredi 21 juin au large du Péloponnèse, faisant passer le bilan du naufrage de 81 à 82 morts. La veille, les neuf Égyptiens soupçonnés d’être des passeurs de la traversée ont été inculpés et placés en détention provisoire. Eux-mêmes rescapés du drame, ils avaient été arrêtées jeudi dernier à Kalamata, un port du sud-ouest de la Grèce où ont été acheminés les rescapés du naufrage. Ils avaient été dénoncés par des survivants qui les ont désignés comme étant des trafiquants, responsables de l’organisation de la traversée.

Naufrage en Grèce : deuil national au Pakistan

19 juin - 14h45 : Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a décrété lundi une journée de deuil national en mémoire des victimes du bateau qui a chaviré au large de la Grèce. Entre 500 et 700 hommes, femmes et enfants de Syrie, d’Égypte, des territoires palestiniens et du Pakistan seraient montés à bord du navire lorsqu’il a chaviré et coulé.

« Le Pakistan observera le 19 juin comme un jour de deuil et le drapeau national sera mis en berne », a déclaré Shehbaz Sharif dimanche, exprimant son chagrin face à la tragédie. L’ambassade du Pakistan à Athènes a déclaré avoir identifié 12 de ses ressortissants secourus par les garde-côtes. Bien qu’il n’y ait aucune information officielle sur le nombre de Pakistanais à bord du navire, les médias locaux ont suggéré que celui-ci pourrait se compter par centaines.

Naufrage en Grèce : Mitsotakis rejette les critiques

18 juin - 14h45 : Alors que les autorités grecques continuent de rechercher, avec peu d’espoir, les survivants du naufrage mercredi d’un chalutier transportant jusqu’à 750 migrants, le dirigeant conservateur Kyriakos Mitsotakis a fustigé les critiques de l’opération de sauvetage lancées par des politiciens de l’opposition et des membres d’organisations non gouvernementales. Il a également attaqué Syriza pour avoir « ouvert les portes à des millions de personnes » en 2015 et a défendu ses propres politiques plus restrictives, promettant de les poursuivre.

Les garde-côtes grecs ont annoncé samedi en début d’après-midi qu’une frégate de la marine et quatre autres navires opéraient à 47 milles marins au sud-ouest de la ville de Pylos, dans le sud-ouest de la Grèce. Auparavant, deux hélicoptères de la marine et des garde-côtes avaient rejoint l’opération, ont indiqué les garde-côtes. L’opération de sauvetage se déroule dans une mer agitée, avec des vents presque violents, et dans certaines des eaux les plus profondes de la Méditerranée. à plus de 5000 mètres (16 400 pieds)

Serbie : nouveaux affrontements armés près de Subotica

17 juin - 17h50 : Des affrontements armés ont éclaté ce samedi dans la forêt de Makova Sedmica, près de Subotica, dans le nord de la Serbie entre deux groupes de réfugiés. Ils opposeraient des passeurs et des trafiquants, dans cette zone où beaucoup d’exilés se regroupent, dans l’attente de franchir la frontière hongroise voisine. Trois blessés ont été conduits à l’hôpital. En juillet 2022, des affrontements entre réseaux rivaux avaient fait un mort et plusieurs blessés dans cette même zone.

Naufrage : les exilés accusent les garde-côtes grecs d’avoir fait chavirer le bateau

17 juin - 15h : Deux jours après le naufrage meurtrier qui a fait au moins 78 morts, et des centaines de disparus, les circonstances du drame restent floues. Depuis jeudi, deux versions s’affrontent : celle des rescapés et celle des garde-côtes grecs. « Les survivants nous disent que le bateau a chaviré alors qu’il faisait l’objet d’une manœuvre [pendant laquelle] il était tiré par les garde-côtes », a indiqué sur France3 le représentant du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) en Méditerranée occidentale et centrale, Vincent Cochetel. Les garde-côtes ont ensuite, toujours d’après les rescapés, tirer le navire « non pas vers les côtes grecques » pour le ramener à terre, « mais en dehors de la zone de secours en mer grecque », vers le large, donc.

« Les réfugiés nous ont dit que le bateau s’était renversé, alors qu’il était remorqué par les garde-côtes. Ils n’ont pas compris comment cela s’est passé », assure le député grec Kriton Arsenis. Une même version répétée plusieurs fois. Un des rescapés, un Syrien de 24 ans, a également confié à un conseiller local de la ville portuaire de Kalamata que « les garde-côtes ont attaché leur bateau avec une corde et ont essayé de les remorquer vers la gauche. Pour une raison inconnue, le bateau a viré vers la droite et a soudainement coulé. » Une version reconnue par les autorités, qui ont expliqué que les garde-côtes « avaient utilisé une corde pour se stabiliser, pour s’approcher, pour voir si [les passagers] voulaient de l’aide ». Cela suppose donc un contact bien plus étroit avec le navire en détresse que les garde-côtes ne l’avaient d’abord dit.

Nouveaux témoignages sur les pushbacks entre Hongrie et Serbie

17 juin - 8h30 : De nouveaux témoignages collectés à Subotica, dans le nord de la Serbie, confirment les pushbacks violents opérés par la police hongroise, qui renvoie les exilés en Serbie.

Suisse : des ONG croates dénoncent un système d’asile au bord de l’implosion

16 juin - 13h50 : La Suisse considère que la Croatie est un pays suffisamment sûr pour y renvoyer des requérants d’asile. Le Forum civique européen a décidé de la prendre au mot et de solliciter deux ONG locales actives auprès des réfugiés à Zagreb et ailleurs dans le pays. De passage ce jeudi à Berne, elles décrivent un système d’asile défaillant où les violations des droits des réfugiés sont courantes. Pour tenter d’alerter la Confédération, elles rencontrent ce vendredi la secrétaire d’Etat aux migrations, Christine Schraner Burgener.

Nouveau naufrage en Grèce : déjà 78 corps retrouvés

14 juin - 17h : 78 corps ont été retrouvés après la naufrage d’u bateau au large de Pylos, dans le sud du Péloponnèse. 104 réfugiés ont été secourus, mais plus de 400 personnes se trouvaient à bord du navire.

Au moins 30 morts dans un nouveau naufrage en Grèce

14 juin - 12h20 : Le bilan s’élève déjà à au moins 30 morts. 500 personnes se trouvaient à bord du navire.

Au moins 17 morts dans un nouveau naufrage en Grèce

14 juin - 11h20 : Au moins 17 personnes se sont noyées après qu’un bateau de pêche, transportant des dizaines de migrants, a chaviré et coulé au large de la côte sud de la Grèce aux premières heures de mercredi, selon des responsables des garde-côtes.

Une importante opération de recherche et de sauvetage est actuellement en cours dans les environs, à environ 75 kilomètres (46 miles) au sud-ouest de la région sud du Péloponnèse en Grèce. Les autorités ont signalé que 104 personnes avaient été secourues avec succès jusqu’à présent. Les survivants ont été emmenés dans la ville de Kalamata, ont indiqué des responsables. On pense que plus de 400 passagers se trouvaient à bord du navire malheureux.

Les traversées de la Manche auraient baissé de 20%

13 juin - 13h15 : Entre les mois de janvier et mai 2023, les traversées de la Manche ont chuté de 20% par rapport à l’année dernière, selon Londres et Paris. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a déclaré que cette baisse était le résultat de sa politique migratoire et des accords signés avec la France pour enrayer les traversées.

Les associations d’aide aux migrants reconnaissent elles aussi que le durcissement de la politique franco-britannique a eu un impact sur les départs. « La présence policière est vraiment très élevée sur le littoral », explique Flore, membre d’Utopia 56 à Calais, citée par Infomigrants.nethttps://www.infomigrants.net/fr/post/49467/manche--londres-et-paris-affirment-que-les-traversees-ont-baisse-de-20-grace-a-leur-plan-antiimmigration. « On sent que le message est plus dur qu’avant : empêcher les traversées à n’importe quel prix. »

Les garde-côtes grecs sauvent 90 migrants, dont 37 enfants

12 juin - 21h15 : Les garde-côtes grecs ont secouru dimanche 90 migrants bloqués en mer au large de l’île de Cythère et les ont emmenés à Neapoli, sur la côte du Péloponnèse, ont annoncé les autorités. Les migrants venaient d’Afghanistan, du Bangladesh, du Pakistan, d’Irak et d’Egypte. Selon des informations non confirmées, le bateau était parti de la côte turque.

Deux hommes soupçonnés d’être des trafiquants d’êtres humains ont été arrêtés. Pendant les mois d’été, de nombreux voiliers et yachts naviguent sur les mers Égée et Ionienne, ce qui rend difficile de distinguer les bateaux exploités par des trafiquants d’êtres humains transportant des migrants des bateaux de plaisance.

Vers une réforme des règles européennes de l’asile

10 juin - 9h50 : Les ministres européens ont arraché jeudi un accord sur deux volets clés d’une réforme de la politique migratoire. La réforme prévoit un système de solidarité entre États membres, et un examen accéléré des demandes d’asile de certains exilés aux frontières afin de les renvoyer plus facilement vers leur pays d’origine ou de transit. La commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson s’est réjouie d’une « étape très importante » pour le Pacte sur l’asile et la migration, présenté en septembre 2020. PLus d’information avec Infomigrants.

Grèce : démantèlement d’un réseau de passeurs entre la Turquie et l’île de Kos

7 juin - 14h30 : Les autorités grecques ont annoncé mardi le démantèlement d’un réseau faisant passer des migrants de la Turquie vers l’île égéenne de Kos. Sept trafiquants présumés ont été interpellés dans cette opération.

Un premier groupe de cinq migrants, accompagnés de deux ressortissants étrangers soupçonnés d’être des trafiquants, a été localisé au port de Mastichari, à Kos. Les passeurs devaient les transférer sur l’île voisine de Kalymnos, avant leur interpellation. Un deuxième groupe d’exilés a été découvert dans la région de Pyli, toujours à Kos, dans un garage automobile. Cinq trafiquants ont été arrêtés.

Les trafiquants, âgés de 23 à 67 ans, faisaient passer des exilés des côtes turques vers l’île de Kos. Le chef présumé de ce réseau est un étranger résidant en Turquie – sa nationalité n’a pas été précisée par les autorités grecques

Dix supposés passeurs arrêtés en Macédoine du Nord

6 juin - 16h45 : La police de Macédoine du Nord a annoncé lundi l’arrestation de dix hommes soupçonnés d’appartenir à une « organisation criminelle sophistiquée » opérant des routes entre la Grèce et la Hongrie, la Bulgarie et la Serbie et jusque dans l’UE.

Les suspects ont été arrêtés lors d’une série de raids coordonnés à 11 endroits dans trois villes différentes de la Macédoine du Nord. Ils ont déjà été accusés d’infractions de trafic d’êtres humains, a rapporté AP, passibles d’une peine de prison minimale de cinq ans s’ils sont reconnus coupables. Outre les dix interpellés, les enquêteurs ont identifié sept autres membres présumés de l’organisation criminelle. Trois d’entre eux sont déjà en prison pour des infractions distinctes, et quatre ont été mis sur une liste de personnes recherchées.

Six passeurs condamnés en France pour trafic de migrants vers l’Autriche

5 juin - 13h30 : Six passeurs, cinq Français et un Marocain, arrêtés le mois dernier, ont été condamnés, vendredi, par le tribunal correctionnel de Créteil à des peines allant jusqu’à un an et demi de prison ferme. Ils faisaient partie d’un réseau européen qui faisait entrer des exilés du Maghreb et du Moyen-Orient en Autriche depuis les pays des Balkans.

Ils auraient fait passer plus de 250 exilés d’origine tunisienne, algérienne, afghane et syrienne de la Hongrie vers l’Autriche, en 7 ou 8 voyages, selon les informations communiquées par le parquet de Créteil à l’AFP. Les exilés étaient acheminés vers l’Autriche selon la méthode du « go fast », habituellement utilisée par les narcotrafiquants. Une voiture dite « ouvreuse » part devant le fourgon qui transporte les migrants, avec pour mission de repérer la présence de policiers, prévenir le chauffeur à l’arrière afin qu’il puisse changer d’itinéraire.

Les six passeurs, âgés de 21 à 26 ans, ont été condamnés à des amendes allant de 2000 à 6000 euros et des peines allant jusqu’à un an et demi de prison ferme, pour « aide au séjour de personnes étrangères dans un État de l’espace Schengen » et, pour cinq d’entre eux, « participation à une association de malfaiteurs ».

La police grecque secourt 91 exilés bloqués sur l’Evros

4 juin - 22h45 : Les autorités grecques ont secouru 91 migrants bloqués sur un îlot fluvial et les ont transférés dans un centre de traitement près de la frontière avec la Turquie, a annoncé dimanche la police, qui a expliqué que le groupe comprenait 32 hommes, 25 femmes et 34 enfants. La Croix-Rouge était présente lors de l’opération. Plusieurs migrants ont déclaré à la police qu’ils venaient de Syrie.

Les migrants se trouvaient sur un îlot de la rivière Evros au moins depuis vendredi, quand des organisations non gouvernementales ont envoyé un e-mail aux autorités grecques pour les alerter de leur présence là-bas. Une partie de l’îlot est en terre grecque et une autre en terre turque. Dimanche matin, les migrants s’étaient déplacés du côté grec, permettant l’opération de sauvetage, selon un communiqué du bureau du Premier ministre. Les faibles niveaux d’eau du fleuve « favorisent le passage illégal de migrants », ajoute le communiqué.

138 exilés franchissent l’Evros, entre Turquie et Grèce

3 juin - 16h : Selon les médias grecs, un total de 138 migrants, dont au moins la moitié d’enfants, ont été retrouvés vendredi par des gardes-frontières et des équipes de secours sur un petit îlot du côté grec du fleuve Evros. Un porte-parole de la police des frontières a déclaré à la chaîne de radio RealFM que tous les migrants avaient été « mis en sécurité » en petits groupes. « Ils ont dit qu’ils venaient de Syrie », a-t-il ajouté, soulignant que les autorités du côté turc de la frontière n’auraient rien fait pour arrêter ces migrants irréguliers.

100 Ahmadis de Turquie demandent l’asile en Bulgarie

2 juin - 15h : Plus de 100 personnes se réclamant de l’ahmadisme, « la religion ahmadie de la paix et de la lumière », une communauté religieuse issue de l’islam, se sont présentées à la frontière turco-bulgare et ont demandé l’asile en Bulgarie, après avoir été victimes de violences physiques du côté turc. Dans une déclaration commune adressée à Frontex et aux garde-frontières bulgares, des ONG « demandent que leurs demandes de protection internationale soient enregistrées et traitées avec des évaluations complètes et individualisées en Bulgarie conformément au droit national, au droit de l’Union européenne et au droit international des droits de l’homme ».

Grèce : depuis un mois, une panne technique empêche les migrants de demander l’asile

2 juin - 9h : La plateforme qui permet aux migrants de s’enregistrer pour déposer leur demande d’asile est à l’arrêt. Le site internet, nommé Alkyoni, affiche depuis plusieurs semaines un message d’erreur : « désolé, la page que vous recherchez est actuellement indisponible. Veuillez réessayer plus tard. »

La panne serait due à une mise à jour de la plateforme, entamée le 5 mai, indique l’association Refugee Support Aegean (RSA). Depuis cette date, « l’enregistrement des demandes, les entretiens et les autres actions nécessaires à la protection des réfugiés telles que le téléchargement, l’octroi et le renouvellement des documents, y compris les cartes de demandeurs d’asile, ont été brusquement et indéfiniment reportés. »

Naufrage de Mykonos : neuf morts et six disparus

1er juin - 8h : Cinq nouveaux cadavres ont été récupérés en mer Égée mardi après-midi par les forces grecques. Un peu plus tôt dans la journée, la dépouille d’une femme avait été retrouvée sur le rivage de l’île d’Antiparos, dans les Cyclades. Au total, neuf corps ont été repêchés après le naufrage de leur embarcation le 26 mai, portant à six le nombre de migrants toujours portés disparus.

Nouvelles arrestations de passeurs en Croatie

31 mai - 7h40 : Vendredi et samedi, la police croate a arrêté un ressortissant géorgien puis deux ressortissants bosniens. Les trois hommes ont été arrêtés dans la région de Karlovac, alors qu’ils faisaient passer 28 exilés originaires de Syrie et de Turquie dans une fourgonnette et un véhicule tous-terrains. Les exilés ont demandé l’asile en Croatie.

La semaine précédente, la police avait arrêté un ressortissant bosnien près de Slavonski Brod, qui faisait passer onze ressortissants chinois, huit femmes et trois hommes.

Grèce : cinq policiers arrêtés pour complicité de trafic d’êtres humains

30 mai - 15h50 : Cinq agents de la police des frontières ont été inculpés, mardi 30 mai, de complicité présumée avec un réseau qui faisait entrer illégalement des migrants dans le pays en provenance de Turquie. Les cinq policiers ont été présentés au parquet dans la ville d’Orestiada, au lendemain de l’annonce de leur arrestation par la division des affaires internes de la police.

Ils sont soupçonnés de corruption et de manquement à leurs obligations. Selon le communiqué de la police, les suspects auraient permis le passage illégal d’un nombre encore inconnu de personnes, depuis le mois d’octobre, à l’aide de bateaux pour traverser la frontière matérialisée par le fleuve Evros, au nord-est de la Grèce.

MSF : plus de 900 migrants disparus après avoir atteint Lesbos

27 mai - 15h10 : En à peine un an, Médecins sans frontières a annoncé avoir perdu la trace d’environ 940 migrants après leur débarquement sur l’île grecque de Lesbos. Il semblerait qu’une grande majorité de ces personnes aient été renvoyées vers la Turquie, au mépris du droit international.

Trois morts dans le naufrage d’un bateau au large de Mykonos

26 mai - 12h : Trois réfugiés ont été retrouvés morts au nord-est de l’île grecque de Mykonos suite au naufrage de leur bateau vendredi matin, ont annoncé les garde-côtes grecs. D’après les premières informations, il s’agit de deux femmes et d’un homme dont la nationalité n’a pas été précisée par les autorités grecques. Une opération de recherche et de sauvetage est en cours pour tenter de retrouver les trois autres personnes qui, selon deux rescapés, interceptés par les garde-côtes et mis en sécurité, voyageaient avec eux. Deux navires des garde-côtes, un hélicoptère et des véhicules terrestres sont mobilisés.

Albanie : le Royaume-Uni renvoie 200 détenus albanais

25 mai - 13h30 : L’Albanie doit reprendre 200 de ses ressortissants en prison au Royaume-Uni après que les deux pays se sont engagés en décembre dernier à lutter ensemble contre le crime organisé et l’immigration illégale. « 200 détenus albanais dans les prisons d’Angleterre et du Pays de Galles purgeant des peines de quatre ans ou plus reviendront dans les deux prochaines années pour purger le reste de leur peine dans les prisons albanaises », a déclaré le ministère albanais de la Justice.

Selon les termes de l’accord, Londres paiera les frais de logement des prisonniers pendant toute la durée de leur peine en Albanie, permettant à Tirana d’investir dans l’amélioration des conditions de son système pénitentiaire. Les retours forcés de migrants illégaux en Albanie ont commencé à être mis en œuvre en avril, avec un millier de personnes renvoyées.

Depuis le début de l’année 2023, quelque 15 000 Albanais ont traversé La Manche, qui sépare la France du Royaume-Uni, sur un total de 44 000 migrants arrivés par bateau.

Grèce : Kyriakos Mitsotakis réagit aux preuves de pushback apportées par le New York Times 

24 mai - 8h : Le Premier ministre grec sortant Kyriakos Mitsotakis réagit pour la première fois à l’enquête du New York Times sur des pushbacks à Lesbos, en assurant « prendre au sérieux » ces accusations. L’Union européenne réclame une enquête indépendante.

La Hongrie libère 700 passeurs de ses prisons

23 mai - 18h : C’est une conséquence imprévue de la politique hongroise de tolérance zéro sur l’immigration illégale. Le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban va relâcher 700 détenus qui avaient été condamnés pour avoir fait passer des migrants. La plupart sont originaires des pays alentour. Ils devront quitter le territoire hongrois dans les 72 heures. Le décret, adopté le 25 avril, vise, selon le gouvernement, à faciliter « la réinsertion des personnes reconnues coupables du crime de traite d’êtres humains ».

La Hongrie a fortement durci sa politique contre les passeurs de migrants, passibles d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison. En juin 2018, le Parlement de Budapest avait adopté dans sa loi ¡ Stop-Soros » une mesure rendant passible d’un an de prison le simple fait d’apporter une assistance à un migrant, si la vie de l’intéressé n’est pas immédiatement en danger. Cette loi a même valu à la Hongrie d’être condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE). Résultat, le nombre de détenus condamnés pour trafic d’êtres humains a fortement augmenté. Ils représentent actuellement 13% du total, soit quelque 2600 prisonniers, originaires de 73 pays. Le décret publié le 27 avril vise donc à « limiter le coût pour les contribuables hongrois » de cette politique anti-migrants.

Pushbacks : la Commission européenne prête à prendre des mesures contre la Grèce

23 mai - 8h20 : La Commission européenne a averti lundi qu’elle était prête à « prendre des mesures formelles » contre la Grèce au sujet d’un refoulement illégal de migrants cette année, à la suite de la publication d’une enquête du New York Times montrant les autorités grecques forçant des migrants à monter dans un canot pneumatique et les abandonnant en mer.

« Mes services ont envoyé une demande formelle aux autorités grecques pour que cet incident fasse l’objet d’une enquête complète et indépendante », a écrit la commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, sur Twitter.

Contrôles accrus aux frontières autrichiennes

22 mai - 16h : Les véhicules en provenance de Hongrie, de Roumanie et de Serbie sont désormais contrôlés de manière plus intensive à la frontière autrichienne. Ces mesures interviennent après que les autorités autrichiennes ont pris connaissance des ordres du Premier ministre hongrois Viktor Orban de libérer des centaines de prisonniers étrangers emprisonnés pour contrebande, à la seule condition qu’ils quittent la Hongrie dans les 72 heures.

En avril, l’Autriche avait déjà annoncé son intention de prolonger les contrôles à ses frontières avec la Hongrie et la Slovénie de six mois supplémentaires à compter du 11 mai.

« Casser le cadre » : deux artistes demandeurs d’asile exposent à Belgrade

20 mai - 11h : Deux artistes demandeurs d’asile exposent leurs travaux au centre IDEAS de Belgrade. Il s’agit du plasticien cubain Remy Hernandez et du photographe burundais Kharim Nsengiyumva.

Remy Hernandez est arrivé en Serbie en 2022. A Cuba, il était professeur d’arts plastiques, mais aussi dessinateur d’actualité, et la censure l’a poussé à fuir son pays. Il s’agit de sa première exposition hors de son pays.

Le photographe Kharim Nsengiyumva est arrivé en Serbie en février 2022 et vit dans le Centre pour demandeurs d’asile d’Obrenovac, près de Belgrade. Il a demandé l’asile en Serbie, où il espère rester et a même commencé à apprendre le serbe.

Italie : le commissaire spécial aux migrations en visite à Trieste

19 mai - 14h30 : Le commissaire spécial aux migrations, Valerio Valenti, était en visite mercredi 17 mai à Trieste, où l’on note une forte augmentation du nombre des arrivées de migrants. Entre janvier et début mai, le préfet de Trieste, Pietro Signoriello, a déclaré que la région avait enregistré au moins 5999 arrivées contre 2161 l’année précédente, soit une hausse de 180%.

Les autorités italiennes envisagent de créer de créer un hotspot dans la région du Frioul-Vénétie Julienne pour gérer les migrants arrivant par la route des Balkans. Valerio Valenti a déclaré que son objectif était également de « réduire la présence de migrants » sur le territoire du Frioul-Vénétie Julienne, en l’alignant sur les autres régions d’Italie.

Grèce : une opération de sauvetage au large de Samos se transforme en pushback

19 mai - 7h45 : Mardi soir peu après midi, un bateau en détresse a été signalé dans les eaux grecques à l’est de Samos, les garde-côtes grecs ont remorqué le navire vers Samos, mais toute trace des personnes à bord et du bateau s’est perdue, car ils ne sont jamais arrivés sur Samos, explique Aegean Boat Report.

15 à 21 personnes, principalement des ressortissants palestiniens, dont des enfants, étaient à bord de ce bateau. Aegean Boat Report a alerté les garde-côtes grecs et turcs. Ces derniers ont prévenu l’ONG que leurs collègues grecs étaient intervenus vers 4h du matin. C’est à ce moment que le contact téléphonique a été perdu avec les personnes à bord, et le lendemain, aucune arrivée n’était signalée sur l’île de Samos.

En réalité, au lieu de porter secours à ce bateau en détresse, les garde-côtes grecs l’ont repoussé vers la Turquie. Le 16 mai à 13h25, les garde-côtes turcs ont secouru un navire transportant 21 personnes, 20 Palestiniens et un Syrien, au large de Çesme.

L’harmonisation de la politique des visas réduit les migrations illégales

16 mai - 17h : La Commission européenne a publié son rapport sur la situation dans la zone Schengen, soulignant que l’harmonisation de la politique des visas des pays des Balkans occidentaux avec les politiques de l’Union européenne (UE) avait contribué à une diminution significative du nombre d’émigrants qui entrent illégalement sur le territoire européen. Sous pression des Européens, la Serbie exige désormais des visas des ressortissants du Burundi, de Tunisie, d’Inde, de Guinée Bissao, de Cuba et de Bolivie.

L’UE reconnait des violations des droits dans les centres grecs pour migrants

15 mai - 18h20 : Des documents internes de l’Union européenne, que s’est procurés Al Jazeera, pointent d’importantes violations des droits des migrants dans la sécurité, l’accès à l’asile, à des soins ou à des interprètes.

Dans le centre de Samos, les membres de l’UE ont fait état à plusieurs reprises de personnel soignant en quantité suffisante, notamment pour les mineurs isolés, cantonnés dans des « zones de sécurité » à l’intérieur du camp. Dans la structure de Leros, la Commission a documenté des « problèmes quasi quotidiens » de « violence » et de « vandalisme » dans la partie réservée aux mineurs non accompagnés, en raison notamment de la surpopulation. L’accès à l’eau potable peut aussi être problématique, pointent les documents de l’UE, qui s’inquiète aussi du manque d’interprètes, qui ralentit les traitements des procédures d’asile et limite les soins des demandeurs d’asile.

Serbie : le dernier rapport de l’ECRE pointe les violations systématiques des droits

12 mai - 16h20 : L’European Council on Refugees and Exiles (ECRE) vient de publier son nouveau rapport sur la Serbie, pointant les difficultés systématiques d’accès au pays, des dizaines de milliers de refoulements illégaux, le contrôle des zones frontalières et des centres d’accueil par les réseaux du crime organisé.

Entre Turquie, Grèce et Italie, 29 passeurs arrêtés

11 mai - 15h20 : 29 personnes accusées d’appartenir à un réseau de passeurs ont été arrêtées en Italie, ont annoncé les autorités italiennes mercredi 10 mai. Elles sont soupçonnées d’avoir acheminé par voilier des migrants depuis la Turquie et la Grèce vers l’Europe du Nord via l’Italie.

Ces interpellations sont le fruit d’une enquête menée pendant plus de quatre ans par la police italienne en collaboration avec Europol et Interpol, d’autres pays européens ainsi que les polices turque et marocaine. Selon la police calabraise, contactée par l’AFP, il s’agit de « ressortissants du Proche-Orient, principalement originaires du Kurdistan irakien ».

La première étape du voyage avait lieu dans la ville turque d’Aksaray, d’où les passeurs assuraient le transfert des migrants vers la Grèce, via Thessalonique et Athènes jusqu’au port de Patras. Parfois, les migrants avaient la possibilité de partir directement depuis la Turquie, à Izmir, jusque dans le sud de l’Italie. Un voyage qui coûtait entre 7000 et 15 000 euros, selon la police italienne. Une fois arrivés sur les côtes italiennes, les migrants étaient mis en contact avec les membres du groupe opérant dans le pays. Ils les aidaient à rejoindre les frontières du nord de l’Italie, à Vintimille pour rejoindre la France ou Trieste pour passer en Slovénie, moyennant 500 à 600 euros.

Grèce : un nouveau rapport accablant sur les camps fermés

9 mai - 12h : L’ONG Refugee Support Aegean (RSA vient de publier un nouveau rapport accablant sur les camps à accès fermé et contrôlé des îles grecques, qui représentent « des trous noirs pour les droits humains fondamentaux des demandeurs d’asile ».

Ce rapport se base sur des recherches menées entre le 15 février et le 31 mars 2023, y compris des recherches sur le terrain à Lesbos et Kos et par des entretiens téléphoniques. Il a également utilisé des statistiques couvrant la période la plus récente jusqu’en avril. Les données incluses dans le rapport « ont été recueillies à partir de cas que nous avons suivi et de notre expérience sur le terrain, de communications avec des organisations sur le terrain, de témoignages de demandeurs d’asile résidant dans les structures, de personnes travaillant dans les structures, de bénévoles et de acteurs solidaires vivant sur les îles, ainsi que des communications officielles avec les autorités compétentes et le HCR », précise RSA.

« Dans les Centres d’accès fermé et contrôlé (CCAC) de Samos, Kos et Leros - dont la construction a été financée à 100% par l’Union européenne - ainsi que ceux de Lesbos et Chios, les demandeurs d’asile et leurs enfants vivent dans des zones reculées avec des mesures de sécurité et de surveillance disproportionnées, confrontés à des comportements violents signalés par les autorités de sécurité et à des lacunes importantes en matière d’assistance juridique, de soins médicaux et d’interprétation ».

Grèce : face à la pénurie de main d’oeuvre, les réfugiés très demandés dans le tourisme

6 mai - 11h45 : Les réfugiés sont de plus en plus demandés dans le secteur du tourisme, a souligné la sociologue Mary Asvesta lors d’un Salon de l’emploi à Thessalonique. « D’habitude, les entrepreneurs du tourisme se tournent vers les réfugiés en juillet, mais cette année, ils ont commencé à recruter dès avril, en raison du manque drastique de main d’oeuvre. »

Organisé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’ONG Solidarity Now, ce Salon de l’emploi a réuni des dizaines de réfugiés, qui ont eu l’occasion de rencontrer les représentants de quinze entreprises de nombreux secteurs différents. Outre le tourisme, il existe une forte demande de main-d’œuvre dans le secteur agricole ainsi que dans l’industrie de la construction. « En septembre dernier, la Chambre d’agriculture de Halkidiki cherchait 1000 personnes pour la récolte, mais parce que le travail n’a duré que deux mois et que les distances étaient longues pour les réfugiés, qui vivent principalement dans des camps, très peu ont répondu », explique Mary Asvesta.

Grèce : 57 pushbacks illégaux en mer Égée en avril

5 mai - 14h15 : En avril, Aegean Boat Report a recensé 57 refoulements illégaux en mer Égée de la part des garde-côtes grecs, concernant 1711 personnes.

Human Rights Watch publie son rapport sur les pushbacks en Croatie

4 mai - 16h : Human Rights Watch a publié mercredi son rapport détaillant la violence des refoulements menés par les Croates, à la frontière de l’Union européenne, vers la Bosnie-Herzégovine. Depuis 2020, près de 30 000 migrants auraient subi ces pushbacks, régulièrement accompagnés de vols et de « traitements humiliants ».

Les 39 migrants bloqués sur un îlot de l’Evros ont été secourus

4 mai - 11h40 : La police grecque a annoncé, jeudi, que le groupe de 39 migrants abandonnés sur un îlot du fleuve Evros, entre la Turquie et la Grèce, avait été secouru. Le groupe, composé de 13 hommes, 11 femmes et 15 enfants, est originaire de Syrie et avait été localisé mardi sur l’îlot, où ils sont restés bloqués durant 48 heures.

Le pape à Budapest : « Ouvrez la porte ! »

30 avril - 17h : « S’il vous plait, ouvrons les portes », s’est exclamé François devant 50 000 fidèles venus participer à la célébration, ce dimanche à Budapest. Elles ne peuvent pas rester closes devant ceux qui sont différents ou migrants. « Nous sommes […] envoyés dans le monde pour devenir, avec courage et sans crainte, des hérauts de la Bonne Nouvelle, des témoins de l’amour qui nous a régénérés », en ouvrant la porte à « l’amour mutuel ». C’est ce qui permettra au troupeau de brebis égarées que le Christ à fait entrer dans son « enclos », de ressentir « la joie d’être le peuple saint de Dieu ».

La police croate arrête des passeurs italiens et serbes

30 avril - 16h40 : Un citoyen italien de 48 ans a été arrêté vendredi à Slavonski Brod alors qu’il tentait de faire passer en Croatie douze ressortissants turcs et trois chinois. Ils ont été découverts vers 20h45 dans la rue Splavarska, à l’est du centre-ville, dans une camionnette aux plaques d’immatriculation italiennes.

Deux jours plus tôt, sur l’autoroute A3 près d’Okučani, la police avait découvert que deux citoyens serbes transportaient des migrants entrés illégalement en Croatie dans des véhicules séparés. Tout d’abord, à 23h45, on a découvert qu’un homme de 26 ans conduisait deux ressortissants chinois et trois ressortissants turcs dans sa voiture. Cinq minutes plus tard, un autre homme de 23 ans qui transportait quatre ressortissants chinois a été découvert.

Frontex de plus en plus présente sur les frontières nord de la Serbie

25 avril - 22h30 : La mission européenne Frontex est de plus en plus présente sur les frontières de la Serbie avec la Hongrie, principalement avec des véhicules allemands et italiens. Avec la police serbe, Frontex surveille le secteur allant de Subotica à Kanjiža. Les réfugiés violemment délogés du camp de Horgoš affirment que les hommes de la mission européenne ont été témoins de la violence.

Violente évacuation du camp de Sombor, en Serbie

25 avril - 9h30 : C’est une évacuation violente que montre cette vidéo partagée sur Instagram. Le 24 avril vers 6h du matin, la police serbe a vidé à coups de matraque le camp de transit de Sombor, dans le nord-ouest du pays, non loin de la Hongrie et de la Croatie, et transporté les personnes qui s’y trouvaient, parmi lesquelles des mineurs non accompagnés, à Preševo, dans le sud de la Serbie.

Forte hausse des passages illégaux en Slovénie

22 avril - 11h30 : La police slovène a enregistré 8133 entrées illégales dans le pays au cours du premier trimestre 2023, plus de quatre fois le chiffre enregistré à la même période l’an dernier. 7628 migrants ont déclaré leur intention de demander une protection internationale, contre 1828 au premier trimestre de l’année dernière. 20% de ces candidats étaient des citoyens afghans. Le nombre de Marocains a explosé, passant à 1034 contre 37 au premier trimestre de l’année dernière ainsi que celui des Russes (852 contre 15). On note également une augmentation du nombre de Cubains et d’Indiens. Les personnes qui n’ont pas demandé la protection ont été renvoyées vers la Croatie.

Au 19 avril, 583 demandeurs de protection internationale au total résidaient en Slovénie. La plupart d’entre eux ont été hébergés dans les deux centres d’asile de Ljubljana. Selon le Bureau gouvernemental pour le soutien et l’intégration des migrants, un peu plus de 1 000 personnes dans le pays avaient obtenu une protection internationale.

Au cours de la dernière décennie, la Slovénie a enregistré le plus grand nombre de migrants illégaux en 2015, dépassant les 36 200. Le nombre est ensuite tombé à environ 1100 en 2016, mais a de nouveau augmenté pour atteindre plus de 16 000 en 2019. Après deux ans de baisse pendant la pandémie, le chiffre a de nouveau dépassé les 32 000 l’année dernière.

Frontex commence à se déployer en Macédoine du Nord

21 avril - 8h45 : L’agence européenne Frontex a officiellement commencé jeudi à se déployer en Macédoine du Nord, étendant ses opérations à un cinquième pays en dehors de l’Union. Plus de 100 gardes-frontières aideront les patrouilles locales le long de la frontière sud du pays avec la Grèce.

« C’est souvent dans ce carrefour clé que les trafiquants d’êtres humains, les passeurs et les criminels tentent d’échapper à l’État de droit », a déclaré le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, lors d’une cérémonie à Skopje. Selon l’accord signé en octobre dernier, Frontex peut aussi mener des opérations conjointes avec la police nationale le long des frontières d’autres pays voisins, notamment la Serbie et l’Albanie.

L’agence est déjà présente dans quatre autres pays en dehors de l’UE, en Albanie, en Moldavie, au Monténégro et en Serbie, avec 300 agents déjà actifs dans la région des Balkans occidentaux.

Macédoine du Nord : une exilée tuée par balle lors d’un contrôle à la frontière

20 avril - 18h45 : Une femme migrante a été tuée par balle par un policier, mercredi 19 avril, à Gevgelija, dans le sud de la Macédoine du Nord, à proximité de la frontière grecque, rapporte l’agence Associated press (AP). La mort accidentelle de l’exilée est survenue alors que le policier cherchait à interpeller un passeur présumé dans une voiture, ont affirmé les autorités.

La police contrôlait à ce moment-là deux véhicules à la sortie de la ville de Gevgelija. Durant ces contrôles, un suspect a tenté de s’emparer de l’arme d’un des policiers, selon les forces de l’ordre. En réaction à cela, des coups de feu ont été tirés et ont très gravement touché une femme à la poitrine. La personne est morte quelques instants plus tard à l’hôpital. Au cours de l’opération de police, un second passeur présumé a été interpellé et 7 migrants ont été envoyés en détention. Les nationalités des personnes n’ont pas été communiquées.

Un mort après le naufrage d’un voilier au large de la Grèce

20 avril - 18h15 : Un homme de 45 ans est mort dans la nuit de mercredi à jeudi au large de la Grèce. Le voilier dans lequel il se trouvait avec 47 autres personnes a chaviré près du Péloponnèse, dans le sud du pays. Les autres passagers ont été secourus par les garde-côtes grecs.

La CEDH condamne la Grèce pour le traitement réservé à une demandeuse d’asile

20 avril - 16h15 : La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Grèce pour l’accueil d’une demandeuse d’asile dans le centre d’accueil de Samos en 2019, une première. Selon la Cour, les conditions de vie de la jeune femme étaient considérées comme un traitement inhumain et dégradant.

C’est le 16 août 2019 qu’AD, une ressortissante ghanéenne de 23 ans qui a souhaité rester anonyme, est arrivé à Samos. Enceinte de six mois, la jeune femme réside au centre d’accueil et d’identification (RIC) de l’île. Enfin, à cause de la surpopulation - 4190 personnes pour 648 lits à cette période -, elle vit dans une tente dans la forêt à proximité de la structure. Ce n’est que fin septembre qu’elle obtient une place au sein du RIC, selon l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qu’elle a saisie pour protester contre ses conditions de vie.

La décision de la CEDH est « très importante juridiquement et politiquement », estime Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec des réfugiés, cité par InfoMigrants. Pour lui, cette affaire « montre la voix pour la Cour », alors que de nombreux autres cas sont en attente de jugement. « On espère que toutes les affaires de 2018, 2019 et 2020 iront dans le même sens. » Parmi celles-ci, figurent des affaires de conditions d’accueils, mais aussi de pushbacks.

Croatie : cinq victimes de pushback portent plainte devant la Cour constitutionnelle

17 avril - 14h30 : Cinq réfugiés expulsés de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine en 2020 ont déposé une plainte auprès de la Cour constitutionnelle parce que le bureau du procureur de l’État a refusé d’ouvrir une enquête sur le puschback violent dont ils ont fait l’objet. « Alors que la loi stipule un délai de six mois pour rendre une décision sur une plainte pénale, la simple décision d’ouvrir officiellement l’enquête n’a pas encore été prise. Pour cette raison, les victimes ont décidé de déposer une plainte auprès de la Cour constitutionnelle, qui devra examiner si ce type de retard dans la phase d’enquête est justifié », a déclaré le Centar za mirovne studije de Zagreb (CMS), qui assiste les requérants.

Selon les témoignages des victimes recueillis par le Conseil danois pour les réfugiés en Bosnie-Herzégovine, ce groupe de cinq personnes était entré en Croatie en quête de protection. Cependant, la police croate a gardé quatre d’entre eux au poste pendant deux jours sans nourriture, puis ils ont été conduits au tribunal où ils ont été invités à témoigner contre le cinquième membre accusé de contrebande, ce qu’ils ont refusé. « Leurs noms ainsi que la date et le lieu de l’arrestation sont indiqués dans la décision de justice. Ils étaient sous le contrôle direct de policiers croates lorsqu’ils ont été transportés dans un lieu inconnu le même jour et remis à des hommes armés et masqués en uniformes noirs qui, selon les déclarations des victimes, les ont torturé et soumis à des abus sexuels », précise le communiqué du CMS.

Bosnie-Herzégovine : que se passe-t-il dans le camp de Lipa ?

16 avril - 8h40 : Plusieurs préfabriqués entourés de barbelés, destinés aux contrôles de sécurité des migrants, et dans lesquels ils peuvent être maintenus au maximum 72 heures, ont été construits à l’entrée du camp de Lipa, situé à une trentaine de kilomètres de Bihać, dans l’ouest de la Bosnie-Herzégovine.

Il ne s’agit pas d’unités de détention, affirment les représentants de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine, mais d’hébergements temporaires. C’est ce que Johann Sattler, chef de la délégation de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine, a confirmé aux représentants des autorités de Bihać vendredi 13 avril, mais ceux-ci craignent que ces préfabriqués ne soient convertis en unité pénitentiaire.

Plus de 700 migrants renvoyés de Croatie sont arrivés dans le camp de Lipa au cours des trois dernières semaines. Ils ont été expulsés vers la Bosnie-Herzégovine sur la base d’un accord signé par les deux pays il y a six ans. L’accord comprend l’acceptation et le retour des personnes qui ont franchi illégalement la frontière. Néanmoins, les autorités assurent qu’il y auraient seulement 205 migrants actuellement hébergés dans le centre d’accueil de Lipa.

Grèce : au moins six morts dans un accident près de la frontière turque

15 avril - 21h30 : Au moins cinq migrants et un automobiliste grec ont été tués dans un accident survenu sur une autoroute près de la frontière entre la Grèce et la Turquie, samedi 15 avril. Selon la police, la voiture transportait dix migrants dont la nationalité n’a pas été établie et roulait à grande vitesse du mauvais côté de la route pour éviter un poste de contrôle de police lorsqu’elle a percuté un véhicule dont le conducteur a également été tué.

Ces derniers temps, la Grèce connait une augmentation du nombre d’accidents de ce type, alors que le renforcement des contrôles sur la rivière Evros pousse les passeurs à faire de plus en plus transiter les exilés par la route.

L’Italie n’envisagerait pas de fermer sa frontière avec la Slovénie

15 avril - 10h45 : Alors que l’Autriche a décidé d’étendre à nouveau les contrôles à ses frontières, le ministre italien de l’intérieur a assuré à son homologue slovène que l’Italie ne prévoyait pas d’imposer des contrôles à ses frontières avec la Slovénie, bien qu’elle ait déclaré l’état d’urgence en raison d’un afflux de migrants.

Après avoir rencontré son homologue italien Matteo Piantedosi à Rome le 13 avril, le ministre slovène de l’Intérieur Boštjan Poklukar a confirmé que la déclaration de l’état d’urgence par l’Italie n’affecterait pas la situation à la frontière slovène. « Pour le moment, les accords que nous avons avec l’Italie fonctionnent... La coopération policière dans les patrouilles mixtes est excellente. » Les deux ministres ont noté l’augmentation du nombre de passages frontaliers irréguliers sur la route des Balkans occidentaux, mais « la situation dans le sud de l’Italie est encore pire en ce moment », a déclaré Boštjan Poklukar.

La police hongroise sauve 17 migrants au bord de l’asphyxie dans un camion

14 avril - 15h15 : La police hongroise a trouvé 17 exilés entassés dans un espace clos sans ventilation adéquate en arrêtant un camion avec des plaques d’immatriculation turques près de la frontière sud. Les migrants - 16 Egyptiens et un Libyen - avaient besoin de soins médicaux urgents, a déclaré la police sur son site Internet, ajoutant que seule une action rapide après une dénonciation des autorités roumaines leur avait sauvé la vie.

La police a déclaré avoir arrêté le camion jeudi près de la ville de Kistelek, dans le sud-est du pays, non loin de la frontière roumaine, et appelé une ambulance pour les migrants et arrêté le passeur, un ressortissant turc.

Croatie : la police arrête des passeurs sur l’autoroute Zagreb-Rijeka

13 avril - 12h : Ces derniers jours, la police du comté de Primorje-Gorski Kotar a arrêté plusieurs passeurs sur l’autoroute Zagreb-Rijeka, qui conduisait des exilés. Vendredi 7 avril, un ressortissant kosovar de 34 ans a été arrêté alors qu’il conduisait une camionnette immatriculée en Italie, dans laquelle se trouvaient neuf citoyens irakiens. Le 8 avril, un ressortissant d’Albanie était arrêté au volant d’une Fiat immatriculée en Italie, qui transportait trois citoyens du Kosovo, puis un ressortissant ukrainien qui transportait trois citoyens irakiens et un citoyen turc dans une BMW immatriculée à Rijeka. Les migrants ont tous été conduits dans un Centre d’accueil.

L’Autriche prolonge ses contrôles aux frontières

12 avril - 11h : L’Autriche entend prolonger les contrôles à la frontière avec la Slovénie et la Hongrie pour empêcher les entrées de migrants irréguliers sur son sol. L’an dernier, le pays a vu le nombre de demandes d’asile tripler par rapport à 2021. « Nous informerons la Commission européenne dans les prochains jours que nous devrons étendre les contrôles aux frontières » : le ministre de l’Intérieur autrichien Gerhard Karner a annoncé, mardi 11 avril, la prolongation pour six mois des contrôles à la frontière avec la Slovénie et la Hongrie, dans une interview à la radio publique ORF.

Croatie : la police intercepte 18 Irakiens dans une fourgonnette

11 avril - 12h30 : La police a arrêté dimanche soir une fourgonnette près de Donji Vaganac, dans le compté de Lika-Senj, non loin des frontières de la Bosnie-Herzégovine, qui transportait 18 Irakiens, dont deux femmes et cinq mineurs. Le véhicule était conduit par un ressortissant croate qui n’avait ni permis de conduire, ni carte d’identité. Il a été placé en garde en vue, tandis que les Irakiens étaient conduits au Centre d’accueil de Zagreb.

Un navire avec 400 personnes à bord à la dérive entre Malte et la Grèce

10 avril - 13h45 : Un navire avec environ 400 personnes à bord est à la dérive entre la Grèce et Malte et prend l’eau, a annoncé dimanche le service d’assistance Alarm Phone, après une forte augmentation des bateaux de migrants traversant la Méditerranée depuis l’Afrique du Nord.

Alarm Phone a déclaré qu’ils avaient reçu un appel du bateau, qui est parti de Tobrouk, en Libye, dans la nuit et qu’ils en avaient informé les autorités, mais celles-ci n’ont pas encore lancé d’opération de sauvetage, ont-ils ajouté. Alarm Phone a déclaré que le bateau se trouvait maintenant dans la zone maltaise de recherche et de sauvetage (SAR).

Grèce : fermeture annoncée du camp de Lavrio

8 avril - 15h : Les autorités grecques ont annoncé la fermeture du camp de Lavrio, dans le sud de l’Attique, à une soixantaine de kilomètres d’Athènes. Les baraquements de ce camp, construit à la fin des années 1940, seraient en effet particulièrement fragiles en cas de risque sismique. La mairie tire depuis longtemps la sonnette d’alarme, alors que l’Etat s’est quasiment désengagé de la gestion du camp, laissé à quelques ONG.

Ce camp a accueilli des exilés fuyant l’Union soviétique puis, depuis 1989, des réfugiés kurdes de Turquie. Sa fermeture est aussi réclamée par Ankara, qui estime qu’il s’agitait d’un « camp d’entraînement de terroristes ». Sur les 150 personnes qui se trouvaient encore dans le camp, une centaine ont déjà été transférées dans d’autres centres.

Grèce : 60 pushbacks illégaux en mer Égée au mois de mars

7 avril - 10h50 : Selon Aegean Boat Report, les garde-côtes grecs ont procédé à 60 refoulements illégaux au cours du mois de mars en mer Égée, empêchant 1590 exilés de déposer une demande d’asile.

Scandale WhatsApp en Croatie : comment la police viole la loi

6 avril - 14h : Une enquête conjointe menée par les médias de plusieurs pays a révélé que la police croate utilisait le groupe WhatsApp pour traquer les exilés en violant la loi. Il s’agit en l’occurrence d’un groupe de discussion appelé « OA Corridor II - West », d’après l’action policière du même nom qui couvre les parties occidentales de la Croatie.

Sur ce groupe, les policiers échangeaient des informations sur la taille des groupes de migrants interceptés, le lieu et l’heure à laquelle ils ont été retrouvés, ainsi que leur nationalité. Ils partageaient également des informations personnelles, des photos de documents et des plaques d’immatriculation de voitures appartenant à des individus suspects.

Utiliser ainsi WhatsApp avait pour but d’éviter les procédures officielles d’enregistrement des procédures de police et d’établir un registre parallèle des expulsions, en violation de la loi croate, des règles européennes et des conventios internationales.

Le ministère de l’Intérieur essaie de rejeter ces accusations, expliquant que les messages pouvaient être falsifiés et prétendant que les groupes WhatsApp de la police auraient tous été fermés il y a trois ans.

2200 mineurs non-accompagnés en Grèce

5 avril - 18h45 : Bien qu’il ait annoncé que les arrivées de demandeurs d’asile diminuaient en Grèce, le ministère de la Migration et de l’Asil a déclaré lundi 3 avril que le nombre d’enfants et d’adolescents migrants non accompagnés dans le pays restait élevé. Les derniers chiffres donnent un record de 2219 mineurs non accompagnés.

L’UE a annoncé que le nombre d’enfants non accompagnés qui avaient demandé l’asile dans l’Union avait bondi de 72 % de 2021 à 2022. Cette tendance est due à la forte augmentation du nombre de réfugiés arrivant d’Afghanistan, selon le bureau des statistiques Eurostat.

L’UE promet 600 millions d’euros à la Bulgarie pour renforcer sa frontière avec la Turquie

3 avril - 19h : Dans une lettre dévoilée fin mars par l’ONG Statewatch, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen indique vouloir mettre l’accent sur la surveillance de la frontière entre la Turquie et la Bulgarie pour réduire le nombre de migrants arrivant en Europe. Pour cela, une enveloppe de quelque 600 millions d’euros est prévue par Bruxelles. Les garde-frontières bulgares sont pourtant visés par de graves accusations de violences, vols, refoulements et refus de dépôts de demande d’asile.

« La Commission travaille avec les autorités bulgares pour finaliser l’évaluation des besoins [à la frontière]. Frontex a également examiné les besoins communs à toutes les frontières extérieures. [L’agence] devrait parvenir à des conclusions lors de son conseil d’administration la semaine prochaine, en identifiant les opérations clés pour le renforcement de la protection des frontières », écrit Ursula von der Leyen dans cette lettre. Ce projet de financement de surveillance de la frontière bulgaro-turque choque les groupes de défense des droits humains, car les migrants passés par la Bulgarie rapportent presque tous avoir subi des graves violences ainsi que des vols, des détentions illégales ou encore des refus de dépôts de demande d’asile.

Encore 100 exilés renvoyés de Croatie en Bosnie-Herzégovine

3 avril - 18h : Cent exilés ont été renvoyés en autocars ce lundi de Croatie en Bosnie-Herzégovine, où la police les escortés jusqu’au camp de Lipa, dans le canton d’Una-Sana. La semaine dernière, plusieurs centaines d’exilés avaient déjà suivi le même chemin. La Croatie n’a fourni aucune explication sur les motifs de cette opération.

De plus en plus de ressortissants turcs arrêtés en Croatie

2 avril - 16h30 : Samedi, la police croate a arrêté près de Lekenik, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Zagreb, une camionnette conduite par une ressortissante de Serbie, dans laquelle se trouvaient sept ressortissants turcs. Ce même jour, dans le comté de Karlovac, la police a arrêté un camping-car immatriculé en République tchèque et conduit par un ressortissant biélorusse de 25 ans, dans lequel se trouvaient quatorze ressortissants turcs, ainsi qu’une voiture immatriculée en Pologne conduite par un ressortissant ukrainien de 42 ans. Les deux hommes sont soupçonnés de s’être rendus près des frontières de la Bosnie-Herzégovine pour embarquer les candidats au départ.

Manifestation à Lausanne contre les renvois en Croatie

1er avril - 22h : Des centaines de personnes ont défilé samedi après-midi à Lausanne, exigeant l’arrêt du renvoi des personnes en situation de migration vers la Croatie. Le pays est accusé de violences policières envers les requérants d’asile.

Les autorités croates, contactées par la RTS, nient toute infraction. Selon l’Ambassade de la République de Croatie en Suisse, « tout ressortissant d’Etat tiers qui reste illégalement et qui ne demande pas la protection internationale, reçoit, selon la règle, une décision de retour ». De plus, le Tribunal administratif fédéral (TAF) a estimé dans un arrêt publié vendredi que les requérants transférés vers la Croatie en vertu du règlement Dublin III ont accès à une procédure d’asile dans ce pays. La pratique des renvois forcés à la frontière n’est pas jugée déterminante à cet égard, bien qu’elle soit reconnue par l’instance judiciaire helvétique.

La Croatie déporte des centaines d’exilés en Bosnie-Herzégovine

1er avril - 11h45 : Vendredi 31 mars, la Croatie a déporté 93 exilés en Bosnie-Herzégovine, qui ont été conduits sous escorte policière au camp de Lipa, dans le canton d’Una-Sava. La veille, 80 exilés avaient déjà suivi le même chemin. « J’ai demandé au ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, au Service des affaires avec les étrangers et au Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine des informations sur les migrants impliqués et la raison pour laquelle ils ont été déplacés de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine », s’indigne Mustafa Ružnić, Premier ministre du canton d’Una-Sana, qui déclare ne pas avoir reçu de réponse. Selon lui, un total de 400 exilés pourraient être renvoyés de Croatie en Bosnie-Herzégovine dans les prochains jours.

« C’est une procédure régulière et c’est ce que nous faisons envers la Serbie et le Monténégro, selon l’accord avec ces pays, et ils les renvoient ensuite vers des pays qui les renvoient vers d’autres pays », a néanmoins déclaré Admir Malagić, porte-parole du ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, interrogé par Radio Slobodna Evropa.

Un vaste réseau de trafic de migrants démantelé en Grèce

1er avril - 7h30 : La police affirme avoir démantelé un important gang de trafiquants d’êtres humains. 41 personnes à Athènes, Thessalonique et dans l’unité régionale d’Ilia, dans l’ouest de la Grèce. Ils font face à de nombreuses accusations, dont la possession d’armes et de stupéfiants. 55 autres personnes sont recherchées.

Le gang était organisé de manière professionnelle pour assurer une efficacité maximale, a indiqué la police. Parmi ceux qui avaient des rôles spécifiques, la police a déclaré qu’il y avait un chef et un adjoint, 25 faussaires de documents, non seulement de pièces d’identité et de passeports, mais aussi de tests Covid-19, de cartes d’embarquement de compagnies aériennes et d’autres documents, 28 chargés du transport et/ou de l’accompagnement des migrants, sept qui ont loué des appartements ou des maisons, trois démarcheurs à la recherche de migrants intéressés, quinze gestion des revenus, et quinze autres membres plus lâchement associés chargés de différents rôles en cas de besoin.

Les migrants payaient 4000 € pour les documents de voyage et de 4000 à 10 000 € pour le transport vers des pays tels que l’Autriche, la Croatie, la France, la Bosnie, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède. L’itinéraire habituel comprenait une traversée à pied de la Turquie vers la Grèce ; le transport en voiture et en camion vers Athènes ou Thessalonique ; le séjour en Grèce à l’aide de faux documents de séjour ; le transport jusqu’à la frontière albanaise et la traversée de la frontière à pied ou en véhicule ; la poursuite du voyage vers le Monténégro, puis la Bosnie ou la Serbie, et les pays de l’UE.

Le Conseil de l’Europe appelle à mettre fin aux pushbacks illégaux

31 mars - 10h30 : Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui son rapport général d’activités couvrant l’année 2022. Dans ce rapport, le CPT appelle les États européens à mettre un terme aux pratiques illégales des renvois aux frontières (« pushbacks ») et aux mauvais traitements infligés aux ressortissants étrangers privés de liberté lors d’éloignements forcés.

A la lumière des observations faites durant différentes visites de suivi, le CPT alerte sur le nombre croissant de cas de mauvais traitements infligés aux ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la législation relative à l’immigration aux frontières terrestres et maritimes de plusieurs États membres du Conseil de l’Europe. « Les ressortissants étrangers retenus en vertu de la législation relative à l’immigration sont souvent retenus – parfois pendant des périodes prolongées – dans des conditions qui pourraient s’apparenter à des traitements inhumains et dégradants. Le renvoi des ressortissants étrangers par-delà les frontières, y compris en les repoussant en mer, sans accès effectif à des moyens de protection, est une réelle source de préoccupation pour le CPT et le Comité appelle tous les États membres du Conseil de l’Europe à respecter pleinement les dispositions du droit international, et notamment la prévention de la torture et des traitements inhumains ou dégradants », déclare le Président du CPT.

Grèce : nouvelle loi sur les migrations

31 mars - 8h30 : LLa Grèce a approuvé mercredi 29 mars une loi prolongeant la durée des permis de séjour pour les enfants migrants nés et élevés dans le pays. Les migrants de deuxième génération nés en Grèce ont désormais le droit de recevoir des permis de séjour de 10 ans, contre un maximum de cinq ans auparavant. La nouvelle loi modifie les règles d’entrée pour les citoyens de pays tiers afin de couvrir les pénuries de main-d’œuvre nationale, telles que les travailleurs saisonniers. Certaines catégories de travailleurs résidant déjà en Grèce seront également autorisées à changer de lieu de résidence.

Le ministre des Migrations Notis Mitarachi a déclaré que la législation contenait « des procédures efficaces pour faire face aux défis de la migration, en tenant compte des besoins de l’économie et de la société grecques et pour dissuader la migration illégale. »

Grèce : l’accord européen de relocalisation des mineurs en migration a pris fin

29 mars - 8h30 : Le programme volontaire des États membres de l’Union européenne visant à accepter des enfants migrants non accompagnés en provenance de Grèce a officiellement pris fin mardi 28 mars. Quinze mineurs de Somalie, de Gambie et du Pakistan sont montés à bord d’un avion à Athènes à destination de Lisbonne, au Portugal, portant le nombre total d’enfants migrants relocalisés dans le cadre du programme à 1 368 dans 16 pays depuis 2020, ont déclaré des responsables à Athènes.

Coopération trilatérale Italie-Slovénie-Croatie contre les migrations illégales

28 mars -17h30 : L’Italie, la Slovénie et la Croatie lancent une coopération trilatérale pour contrôler la migration illégale, ont annoncé aujourd’hui les Premiers ministres de Croatie et de Slovénie, Andrej Plenković et Robert Golob.

Le Premier ministre slovène a déclaré que la Slovénie et l’Italie n’allaient pas apporter une aide directe à la Croatie pour protéger la frontière car celle-ci relève de la compétence de la Croatie « qui dispose de suffisamment de forces propres », mais plutôt d’une surveillance « en profondeur », depuis la frontière jusqu’à la destination finale, est à l’étude. La coopération trilatérale, qui est la plus importante pour l’Italie en tant que pays de destination, pourrait être lancée très prochainement, avant la visite de Robert Golob à Zagreb, prévue en mai, a précisé ce dernier.

Le Commissariat aux réfugiés de Serbie ferme les portes des camps aux journalistes

27 mars -18h : Depuis six mois, le Commissariat aux réfugiés, une institution publique de Serbie, rejette systématiquement les demandes de certains médias, comme Radio Free Europe ou la télévision N1, qui cherchent à visiter les centres accueillant les réfugiés du Proche Orient ou d’Ukraine. Selon la journaliste Ksenija Pavkov (N1), cette politique de fermeture est consécutive à l’arrivée de Nataša Stanisavljević à la tête du Commissariat, en août dernier.

Sept ressortissants afghans arrêtés à la frontière croate

27 mars -10h20 : Sept ressortissants afghans ont été arrêtés dimanche soir vers 21h30 près du village de Vrbje dans le comté de Brod-Posavina, alors qu’il tentait de franchir la Save pour passer de Bosnie-Herzégovine en Croatue. L’homme de 23 ans qui dirigeait le canot pneumatique et les six passagers restants ont été identifiés comme des ressortissants afghans au poste de police des frontières de Stara Gradiška. Le conducteur du bateau a été placé en garde à vue et les six autres passagers du bateau seront soumis à la procédure prévue par la loi sur la protection internationale et temporaire et à la loi sur les étrangers.

Des caméras de contrôle à la frontière italo-slovène

23 mars -10h30 : De nouveaux équipements de surveillance, des « pièges photographiques », vont être installés le long de la frontière entre la Slovénie et l’Italie pour détecter les migrants sans papiers et les passeurs sur cette partie de la route dite des Balkans.

Au total, 65 caméras, achetées par le gouvernement régional du Frioul-Vénétie Julienne en 2021, doivent être livrées à la police locale de Trieste. Ils seront ensuite distribués aux autres forces de sécurité : 59 à la capitale régionale (20 à la préfecture de police, 10 au commandement provincial des carabiniers, 10 à la police financière et le reste à la police locale). Une partie des 15 restants sera confiée à la préfecture de police de Gorizia.

L’UE va aider la Bulgarie et la Roumanie à renforcer leurs frontières

21 mars -23h : La Commission européenne a annoncé deux projets pilotes avec la Roumanie et la Bulgarie visant à stopper la migration irrégulière aux frontières extérieures de l’Union. Ce projet comprend un renforcement des contrôles aux frontières, notamment en déployant des caméras, des patrouilles de véhicules et des tours de guet pour surveiller le mouvement des migrants, mais aussi « des procédures d’asile rapides et des retours plus efficaces », a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson.

La Roumanie et la Bulgarie ont signé le 15 mars un accord de partenariat stratégique qui vise à renforcer encore leur coopération. Les deux pays espèrent rejoindre l’espace Schengen.

Grèce : des centaines de manifestants dénoncent la politique migratoire du gouvernement dans les rues d’Athènes

20 mars -18h45 : Samedi 18 mars, des centaines de personnes, dont des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés ont défilé dans les rues d’Athènes pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement grec. Les manifestants appelait le gouvernement a cessé sa politique de refoulements, l’accusant d’avoir « du sang sur les mains », liant le sort des enfants morts en mer à celui des victimes de [l’accident de train du 1er mars-https://www.courrierdesbalkans.fr/Grece-un-tragique-accident-de-train-fait-plus-de-40-morts].

La Grèce a rapatrié plus de 8000 personnes au cours des deux dernières années, en collaboration avec des partenaires tels que l’OIM, Frontex et l’UE.

Croatie : situation humanitaire alarmante à la gare de Rijeka

20 mars -11h45 : Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Chaque jour, des dizaines, voire des centaines de migrants arrivent depuis plus de six mois sur le parking proche de la gare de Rijeka. Il n’y a qu’une seule tente commune sur le parking où un nombre limité de personnes peuvent dormir, tandis que les autres dorment en plein air à côté de la gare.

L’assistance aux migrants, dont la plupart viennent du Moyen-Orient, essentiellement d’Afghanistan, n’est fournie que par des organisations humanitaires qui se sont organisées avec un peu d’aide de la ville de Rijeka, alors que l’État ne fait rien.

Quatre passeurs ukrainiens arrêtés en Croatie

19 mars -19h15 : La police croate a arrêté quatre ressortissants ukrainiens, soupçonnés d’avoir fait passer le 12 mars un groupe d’exilés iraniens en Italie dans la zone d’Ogulin. Le groupe comprenait aussi des Irakiens et un bébé. Deux Ukrainiens conduisaient la camionnette, tandis que deux autres circulaient en arrière dans une voiture balais.

Pushbacks de Hongrie vers la Serbie, transferts forcés vers le sud

19 mars -18h30 : Alors que les ONG notent une intensification des pushbacks de Hongrie vers la Serbie ces derniers jours, des transferts massifs de réfugiés sont organisés depuis les centres d’accueil de Subotica, Sombor, Horgoš et Belgrade vers celui de Preševo, dans le sud du pays, où se trouvent désormais plus de 500 personnes.

Le ministre des Affaires étrangères italien en visite en Croatie et en Slovénie

17 mars -22h : Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani était en visite ce vendredi en Croatie et en Slovénie, où il a rencontré ses homologues. La Slovénie craint que l’Italie ne décide - comme l’Autriche l’avait fait il y a quelques années - d’imposer des contrôles aux frontières en invoquant la pression migratoire comme raison.

La partie slovène a souligné que la situation migratoire est loin d’être alarmante, et la ministère slovène des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne disposait d’aucune information permettant de corroborer les récentes affirmations des responsables italiens concernant une augmentation du nombre de migrants à la suite de la guerre hybride de la Russie. Des patrouilles de police mixtes slovènes-italiennes opèrent à la frontière slovène-italienne depuis un certain temps. Leurs activités comprennent le contrôle des trains, des bus et des voitures traversant la frontière.

Avant la rencontre, des sources bien placées laissaient entendre que des patrouilles policières conjointes slovènes-croates-italiennes étaient envisagées parmi les options pour un meilleur contrôle de cette frontière. Selon la ministre slovène Tanja Fajon, la gestion des migrations sur la route des Balkans occidentaux sera discutée lors d’une réunion trilatérale qui se tiendra à Rome, probablement avant l’été.

La Serbie doit prolonger la protection temporaire accordée aux réfugiés ukrainiens

17 mars -16h30 : Le directeur exécutif du Centre de protection et d’assistance aux demandeurs d’asile, Radoš Đurović, a appelé le gouvernement de Serbie à prolonger d’urgence la protection temporaire des réfugiés d’Ukraine, car les mêmes raisons pour la décision initialement adoptée existent toujours.

Dans une déclaration à l’agence Beta, il rappelle que la décision existante sur la protection temporaire expire le 19 mars. « Les réfugiés ne peuvent pas retrouver des conditions de vie permanentes et sûres en raison de la situation actuelle qui prévaut en Ukraine, où il y a la guerre et une violence générale et aveugle à grande échelle. Sans l’extension de la protection temporaire, les réfugiés ukrainiens résidant en Serbie sont en danger de perdre leur résidence dans le pays, le droit aux soins de santé et d’autres droits qu’ils ont exercés sur la base de la décision initiale du gouvernement sur la protection temporaire, qui expire lundi prochain. »

Croatie : la police arrête un passeur originaire du Kosovo

15 mars -19h45 : Mardi, neuf migrants turcs ont été découverts par la police près de Slunj, dans le comté de Karlovac, dans un camion conduit par un citoyen du Kosovo âgé de 21 ans, qui s’était auparavant entendu avec un inconnu pour les transporter à Zagreb moyennant une somme d’argent promise. La police a signalé que les gardes-frontières du poste de Cetingrad ont empêché une autre tentative de trafic d’étrangers en arrêtant un camion immatriculé à Zagreb.

30 ressortissants turcs découverts à la frontière bosno-croate

15 mars -19h20 : La police des frontières a découvert mardi soir 30 ressortissants turcs cachés dans la remorque d’un camion au poste frontière de Stara Gradiška, entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Ils ont été renvoyés en Bosnie-Herzégovine, tandis que le conducteur du camion, un homme de 28 ans, était placé en garde à vue.

Frontex va aider la Grèce à expulser les demandeurs d’asile déboutés

15 mars -17h45 : Un plan visant à stimuler les retours des migrants qui se sont vu refuser la protection en Grèce a été approuvé mardi 14 mars par le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, le ministre de la Protection des citoyens, Panagiotis Theodorikakos, et Hans Leijtens, le nouveau chef de Frontex.

L’agence européenne aidera également les autorités grecques à identifier et à conseiller les migrants « afin de les informer sur les possibilités de retourner volontairement dans leur pays d’origine et de recevoir une aide à l’intégration ». « Les retours sont un élément essentiel de la gestion des frontières, je suis donc fier que nous puissions apporter encore plus de soutien à la Grèce dans ce domaine important », a déclaré Hans Leijtens.

Grèce : un pêcheur égyptien condamné à 280 ans de prison

14 mars -18h20 : Un pêcheur de 45 ans a été reconnu coupable de trafic d’êtres humains. L’homme a été condamné en Crète à 280 années de prison. Il avait, en novembre 2022, conduit le bateau sur lequel se trouvait près de 500 migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe. Cette condamnation a indigné les groupes de défense des droits de l’Homme en Grèce. Les militants ont rappelé que le pêcheur égyptien avait été contraint d’utiliser ses compétences en navigation en raison des mauvaises conditions météorologiques.

En novembre 2022, ce pêcheur avait pris place avec son fils de 15 ans à bord d’un bateau chargé de près de 500 migrants. N’ayant pas les moyens de payer le voyage, H. Elfallah avait accepté l’offre des trafiquants consistant à conduire le bateau contre la gratuité du passage. En effet, les passeurs ne montent plus sur les navires pour éviter d’éventuelles poursuites en Europe. Ils demandent à des migrants de tenir la barre à leur place. Le jour de la traversée, alors que les conditions météorologiques se dégradent et que le bateau délabré dérive dans une mer agitée, les migrants sont secourus par un patrouilleur des garde-côtes grecs. Ils sont remorqués jusqu’au port de Paleochora, en Crète. Sept passagers, dont H. Elfallah, accusés d’avoir fait passer 476 migrants, sont arrêtés.

Croatie : la police arrête un provocateur nazi qui harcelait les exilés dans les rues de Zagreb

13 mars -13h40 : La police a arrêté un voyou qui harcelait les Indiens et les Noirs dans les rues de Zagreb, en se filmant et en diffusant ces vidéos. Sur l’une d’elle, il s’exclame : « voilà un autre Untermensch à Zagreb. Rentrez chez toi. Ce n’est pas ton pays, sale nègre ! »

« C’est notre pays, la Croatie. C’est l’Europe. Pour les Blancs, pas pour les Noirs », poursuit l’homme. Il y a deux semaine, une autre vidéo mettant en scène le même homme avait été publiée sur Reddit. « Je viens à Zagreb et la première chose que je vois, c’est un Noir. Hé, le nègre. Le voici, nègre. Descend. Sieg Heil ! » Dans une autre vidéo, il exprime son soutien à l’Ukraine et fait un salut nazi avec sa main droite en l’air.

Cinq exilés se noient au large des côtes turques

12 mars -15h30 : Cinq exilés qui étaient montés à bord d’un canot pneumatique se sont noyés samedi dans la mer Égée au large des côtes du sud-ouest de la Turquie, ont annoncé les garde-côtes turcs. « Onze migrants (dix adultes et un enfant) ont été secourus, et les corps de cinq d’entre eux ont été retrouvés », ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué.

Le drame s’est produit tôt samedi près de la ville de Didim, dans les eaux entourant la province turque d’Aydin. Dans une vidéo diffusée par les garde-côtes turcs, on peut voir des migrants agiter les bras sur un canot gris au milieu d’une mer agitée. Les garde-côtes grecs ont signalé que cinq migrants avaient tout de même réussi à atteindre les côtes de l’île grecque de Farmakonissi, située à dix kilomètres des côtes turques.

Une fresque murale en l’honneur des exilés en plein centre de Zagreb

11 mars - 9h10 : Une fresque murale dédiée aux réfugiés a été dévoilée vendredi soir dans le centre de Zagreb, fruit de la coopération entre le HCR, le Festival de la tolérance et l’administration municipale, pour rappeler qu’il est nécessaire de respecter les droits des réfugiés qui recherchent un meilleur avenir.

La peinture murale, réalisée par l’artiste de rue Boris Bare, est située sur le mur est du centre d’éducation Slava Raškaj, à Ilica 83. « Comme le sujet lui-même est déprimant et triste, j’ai essayé d’utiliser l’idée de la peinture murale pour donner un ton positif, comme l’espoir d’un avenir meilleur. Ce que je pense que ces gens recherchent », a expliqué l’artiste.

En Serbie, la police ramène les exilés de la frontière hongroise à Preševo

10 mars -21h : Mercredi, quatre autocars de réfugiés arrêtés à Subotica, dans le nord de la Voïvodine, près de la frontière hongroise, ont été conduits par la police à Preševo, sans le sud du pays. Beaucoup d’exilés portaient des marques visibles de brutalité policière.

Les migrations et les Balkans au centre de la réunion des ministres européens de l’Intérieur

10 mars -8h15 : La question migratoire était au programme de la réunion des ministres européens de l’Intérieur du 9 mars. Les 27 n’arrivent pas à trouver un consensus. La Commission européenne propose un « Pacte sur l’Asile et la Migration », mais il est au placard depuis plus de deux ans.

Le ministre croate, Davor Božinović, a souligné que l’UE entendait surveiller systématiquement dans quelle mesure les pays qui bénéficient d’un régime sans visa s’harmonisent avec sa politique en matière de visas. Ceci concerne tout particulièrement les pays candidats des Balkans occidentaux, qui bénéficient tous de ce régime sans visa, sauf le Kosovo.

Ces pays devront non seulement harmoniser leurs politiques en matière de visas, mais aussi accepter les personnes qui se trouvent sur le territoire de l’Union européenne et n’ont pas droit à une protection internationale. « Les pays que ces personnes ont traversé avant d’arriver sur le territoire de l’UE devront les accepter. Ce sont des accords de réadmission qui ne sont pas mis en œuvre pour le moment », a déclaré Davor Božinović.

La Hongrie envoie des renforts de police en Macédoine du Nord et en Serbie

9 mars -12h15 : La police hongroise va renforcer sa présence en Macédoine du Nord et en Serbie, avec l’envoi de 30 hommes supplémentaires dans chacun de ces deux pays. Le site Internet de la police hongroise indique que la tâche principale de cette mission est de patrouiller afin de prévenir et de détecter les passages de migrants « illégaux » et les passeurs.

« Nos collègues seront déployés non seulement dans le voisinage immédiat de la frontière, mais aussi dans des zones plus éloignées. Les équipes se déplaceront dans des véhicules tout-terrain et utiliseront également des appareils portatifs pour l’observation nocturne, ainsi que des caméras thermiques portables et mobiles », précise le site. Les policiers hongrois exercent leurs fonctions sous le contrôle et la supervision des forces de l’ordre des pays d’accueil.

Croatie : très forte hausse des demandes d’asile et de protection subsidiaire

9 mars -9h30 : Près de 5000 personnes ont demandé à bénéficier d’une protection internationale en Croatie au cours des deux premiers mois de 2023, contre seulement 576 au cours de la même période l’an passé. Le Secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Intérieur, Žarko Katić, auditionné mercredi par le Sabor, a précisé que 12 800 personnes avaient déposé une demande en 2022, dont 5200 femmes.

Les ressortissants irakiens arrivaient en tête (19%), suivis par ceux du Burundi et de Russie (16%), de Turquie (12 %) et d’Afghanistan (11 %). Par ailleurs, une protection temporaire d’un an, prolongée de deux ans, a été accordée en 2022 à 20 432 Ukrainiens. En 2023, les Russes arrivent en tête (31%), suivis des Afghans, des Cubains, des Turcs et des Irakiens.

Les autorités grecques ont dérobé 2,2 millions aux réfugiés dans le secteur de l’Evros

8 mars -9h : Selon le quotidien espagnol El Pais, les autorités frontalières grecques ont dérobé au moins 2,2 millions d’euros en espèces et en biens aux réfugiés lors des refoulements le long de la frontière turque au cours des six dernières années. Le montant calculé par El Pais comprend non seulement sur l’argent volé aux migrants le long de la frontière, mais aussi les objets de valeur confisqués, comme les téléphones portables et les bijoux.

Selon l’enquête, le montant réel pourrait même être « considérablement plus élevé », car de nombreux refoulements et expulsions ne sont ni enregistrés ni signalés. El Pais a effectué ses calculs sur la base des informations communiquées par les ONG, les défenseurs de la migration et d’autres sources actives dans la région frontalière de la rivière

Grèce : procès en appel de l’incendie du camp de Moria

6 mars -18h45 : Le procès en appel des quatre Afghans condamnés en 2021 à dix ans de prison pour l’incendie en 2020 du camp de migrants de Lesbos s’ouvre le 8 mars. Une contre-enquête vidéo met en lumière les « preuves faibles et contradictoires » qui ont conduit au verdict de première instance, et pointe la responsabilité des autorités grecques et européennes dans la tragédie. La défense avait qualifié le premier procès de parodie de justice, face à la légèreté des preuves.

Plusieurs passages en camion déjoués entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie

4 mars -15h45 : La police croate fait état de plusieurs tentatives déjouées de passages de migrants en provenance de Bosnie-Herzégovine. Jeudi soir, au poste de Svilaj, la police a ainsi fouillé un semi-remorque immatriculé en Bosnie-Herzégovine, découvrant trois femmes et sept hommes de nationalité chinoise. Même scénario quelques heures plus tard au poste de Slavonski Šamac, permettant la découverte de douze ressortissants turcs, trois femmes et neuf hommes. Enfin, vendredi soir, vers 20 heures, au poste-frontière de Svilaj, un camion appartenant à un chauffeur de Bosnie-Herzégovine âgé de 34 ans a également été contrôlé et quinze ressortissants turcs ont été retrouvés cachés dans la cargaison.

Serbie : incendie dans le camp de Sombor

3 mars -19h : Un incendie s’est déclenché dans la nuit du 1er au 2 mars dans le camp de réfugiés de Sombor, en Voïvodine. Selon les réfugiés, le feu a été provoqué par une défaillance du système de chauffage d’une grande tente dans laquelle dormait une cinquantaine de personnes. On ne déplore pas de victimes, mais la tente a brûlé sous les yeux de ses occupants.

Un nouveau rapport accablant sur les pushbacks en Grèce

3 mars -18h20 : Le Conseil grec pour les réfugiés (GCR) vient de rendre public son nouveau rapport, qui documente la violence extrême contre les personnes demandant l’asile à la frontière extérieure de l’Europe. Les refoulements de réfugiés vers la Turquie sont fréquents et impliquent des humiliations, des détentions illégales, des intimidations, des violences physiques et sexuelles et des confiscations arbitraires d’effets personnels.

Ce rapport contribue à un ensemble de preuves existantes de la pratique illégale des refoulements de l’État grec, en fournissant des descriptions particulièrement détaillées de onze cas de refoulement dans la région frontalière de l’Evros et des îles de la mer Égée, et de deux cas de refoulements par les autorités turques sur l’Evros.

Grèce : deux morts après un naufrage au large de l’île de Kos

2 mars -14h30 : Un bateau, qui était surchargé avec près de 30 personnes à son bord, a coulé mercredi au large de Kos, non loin des côtes turques. Selon elles, deux personnes sont décédées suite au naufrage de l’embarcation qui avait pris la mer depuis la Turquie.

D’après les garde-côtes, 24 migrants ont été secourus sur place et un homme et une femme ont été retrouvés morts. Selon les survivants interrogés par les autorités, 27 personnes étaient sur l’embarcation. Les nationalités des migrants n’étaient pas connues dans l’immédiat. Une personne est portée disparue.

La Bulgarie et la Croatie affichent leurs convergences

1er mars -19h15 : Le ministre croate de l’Intérieur Davor Božinović a reçu ce mercredi son homologue bulgare Ivan Demerdžijev, vice-Premier ministre du gouvernement technique. Leurs entretiens ont essentiellement porté sur la situation migratoire, en évoquant des chiffres « proches de ceux de 2015 ». Cela nous place tous devant un grand défi. L’Europe ne peut pas se fermer, mais elle doit combattre l’immigration clandestine et ceux qui gagnent de l’argent grâce à elle », a déclaré Davor Božinović, tout en soulignant que ni la Bulgarie ni la Croatie ne pourraient, seules, résoudre une question qui dominera cette année électorale et la prochaine dans l’UE.

Davor Božinović a déclaré qu’il était dans l’intérêt de la Croatie, qui est devenue membre de l’espace Schengen au début de l’année, que la Bulgarie et la Roumanie le rejoignent dès que possible. Le ministre roumain devrait également arriver prochainement en Croatie. L’entrée des deux pays dans l’espace Schengen à la fin de l’année dernière a été bloquée par l’Autriche, et l’adhésion de la Bulgarie s’est également heurtée à l’opposition des Pays-Bas.

Hans Leijtens prend ses fonctions à la tête de Frontex

1er mars -13h50 : Hans Leijtens, le nouveau directeur exécutif de Frontex, prend ses fonctions ce 1er mars, avec deux grands défis : rétablir la confiance en l’agence européenne et veiller à ce qu’elle protège efficacement les droits humains. « Nous allons rétablir la confiance en étant très transparents sur ce que nous faisons et comment nous le faisons », a déclaré l’ancien commandant de la Royal Netherlands Marechaussee.

La Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a reconnu que la dernière période avait été « difficile » pour l’agence, tout en insistant sur le fait que Frontex était « bien équipée pour réellement soutenir les États membres de l’UE ».

La Grèce démantèle un réseau de passeurs et renforce sa frontière

28 février -14h : La chaîne de télévision publique grecque ERT a déclaré que les autorités avaient arrêté deux membres d’un gang responsable de l’entrée clandestine d’au moins 73 personnes en Grèce ces derniers mois, citant des sources policières. Le gang aurait concentré ses opérations sur la frontière gréco-turque. Les migrants devaient payer jusqu’à 4000 euros par personne être introduits clandestinement en Grèce.

Ces derniers jours, les autorités grecques ont commencé à fortifier davantage la frontière avec la Turquie, s’attendant à une nouvelle vague de migrants, après les séismes dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi, prévoit d’achever la construction de fortifications, de clôtures et de murs supplémentaires sur toute la longueur de la frontière d’ici la fin de l’année. « La clôture sera étendue sur toute la longueur de la rivière [Evros] afin que nous puissions protéger le continent européen des flux illégaux. » Des centaines de gardes supplémentaires ont également été déployés le long de la rivière Evros ainsi que plus au nord, le long de la frontière.

L’UE donne son feu vert au déploiement de Frontex en Macédoine du nord

24 février -14h30 : Le Conseil de l’Union européenne a donné ce vendredi son feu vert définitif à un accord avec la Macédoine du Nord sur les activités opérationnelles menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). L’accord permettra d’organiser des opérations conjointes et de déployer des équipes de gestion des frontières de Frontex en Macédoine du Nord.

À partir du 1er avril, Frontex aidera la Macédoine du Nord dans ses efforts pour gérer les flux migratoires, lutter contre l’immigration clandestine et lutter contre la criminalité transfrontalière. Le renforcement des contrôles le long des frontières de la Macédoine du Nord contribuera à renforcer encore la sécurité aux frontières extérieures de l’UE. Conformément au règlement européen de garde-frontières et de garde-côtes, l’accord comprend également des dispositions relatives au contrôle de la conformité et à la protection des droits fondamentaux.

Grèce : nouveau naufrage au large de Samos

23 février -10h15 : Une opération de recherche et de sauvetage de réfugiés est en cours depuis 4h30 du matin dans la zone maritime de Samiopoula, au sud de l’île de Samos.

18 personnes ont été secourues et emmenées au port de Samos. Selon les informations citées par l’APE, l’un des passagers a signalé via le numéro d’urgence européen 112 que le bateau était dans une position difficile et que quatre personnes ont sauté à la mer. Des recherches sont toujours menées dans la zone par un zodiac de Frontex et un hélicoptère Super Puma. Des vents de sud 2 à 3 Beaufort soufflent.

La Grèce craint un afflux d’exilés après les séismes en Turquie et en Syrie

23 février - 8h : Les autorités grecques s’apprêtent à renforcer les mesures de protection des frontières, craignant l’augmentation des flux de migrants suite au tremblement de terre dévastateur du 6 février en Turquie et en Syrie.

« Beaucoup de Syriens vivaient en Turquie avec des restrictions de déplacement, et maintenant que ces restrictions géographiques ont été levées, il faut s’attendre à de forts mouvements internes à l’intérieur de la Turquie. Si la communauté internationale n’apporte pas une aide massive à la Turquie, il y aura une forte pression des Syriens et des Turcs pour venir en Europe », a déclaré le ministre grec des migrations Notis Mitarachi dans une interview à la chaîne de télévision Open.

La Grèce va augmenter le budget des gardes-côtes de 105 millions d’euros, qui serviront notamment à l’achat de 50 nouveaux navires, et l’extension de 35 km du « mur » sur la frontière de l’Evros devrait être achevée « dans les dix mois ».

UE : de plus en plus de demandeurs d’asile des Balkans occidentaux

22 février - 17h15 : 966 000 personnes ont demandé l’asile dans une pays de l’Union européenne en 2022, soit une hausse de 50% par rapport à l’année précédente, chiffre qui n’inclut pas les quatre millions de réfugiés ukrainiens qui jouissent d’un statut spécial depuis mars 2022.

Le nombre de ressortissants des pays des Balkans occidentaux a nettement augmenté parmi ces demandeurs : 13 000 ressortissants d’Albanie, 6500 de Macédoine du Nord, 4172 de Serbie, plus de 3000 du Kosovo. Bien peu pourtant, obtiennent l’asile : 71 ressortissants de Serbie ont obtenu l’asile, 41 une protection subsidiaire, tandis que 3427 demandes ont été rejetées.

Les deux principaux pays des demandeurs d’asile dans l’UE demeurent la Syrie (132 000 demandes) et l’Afghanistan (129 000). La Turquie arrive en troisième position avec 55 000 demandes, suivie du Venezuela (51 000), de la Colombie (43 000) et du Bangladesh (34 000).

Patrouilles de la police hongroise aux abords du Centre d’accueil de Preševo, dans le sud de la Serbie

22 février - 16h30 : Des patrouilles de la police hongroise aux abords du Centre d’accueil de Preševo, dans le sud de la Serbie, ont semé le trouble parmi les réfugiés qui craignent d’être renvoyés en Macédoine du Nord. Des policiers autrichiens et hongrois sont déployés dans le sud de la Serbie, conformément à un accord signé entre les trois pays en octobre 2022.

La police bulgare arrête une nouvelle camionnette remplie de migrants près de Sofia

20 février - 9h30 : La police a arrêté dimanche une camionnette avec 43 migrants près d’Ikhtiman, dans la région de Sofia. Plus tard lundi matin, la procureure du district de Sofia, Natalia Nikolova, a déclaré que dix des migrants étaient des enfants.

Selon elle, le minibus saisi dimanche s’est arrêté pour faire le plein de carurant, mais le chauffeur n’a pas payé. Une voiture de patrouille l’a rattrapé et la police a découvert qu’il y avait des migrants dans la camionnette. Deux des enfants sont âgés de 8 et 12 ans et voyageaient avec leur père, tandis que sept autres mineurs voyageaient seuls. Tous sont en bonne santé.

Bulgarie : six inculpations pour la mort des 18 réfugiés

19 février - 14h30 : Six personnes ont été mises en examen après la découverte vendredi de 18 migrants morts par asphyxie dans un camion en Bulgarie. Le chef du réseau figure parmi ces six mis en examen, a précisé Hristo Krastev, porte-parole du Parquet, devant la presse, après l’annonce un peu plus tôt de l’arrestation de sept personnes.

Deux des sept personnes interpellées ne sont pas poursuivies, tandis qu’un des mis en examen est toujours en fuite. Les sept mis en examen risquent jusqu’à quinze ans de prison, a précisé le parquet. Le chef des passeurs a déjà été condamné à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d’êtres humains.

Les enquêteurs ont déclaré que le chauffeur et son collègue avaient abandonné le camion dans le village de Lokorsko après avoir découvert que bon nombre des 52 migrants qu’ils transportaient étaient inconscients et que certains étaient morts. Le Procureur Borislav Sarafov a précisé que les 18 victimes sont mortes du manque d’oxygène dans l’espace clos et de difficultés respiratoires parce qu’elles étaient enfermées « comme dans une boîte », précisant que « les victimes sont mortes lentement et douloureusement ».

Ces 18 victimes, dont un enfant, étaient principalement originaires d’Afghanistan. Elles voulaient se rendre en Serbie, d’où elles auraient poursuivi leur route vers l’Europe occidentale. Elles avaient payé 5000 à 7000 euros pour le transport. Le chef de groupe prélevait entre 500 et 1000 euros par personne, et les chauffeurs 100 euros par migrant transporté.

Bulgarie : 18 migrants retrouvés morts dans un camion

18 février - 14h45 : 18 migrants sont morts asphyxiés après avoir été enfermés pendant plus d’une journée entière dans la remorque d’un poids lourd abandonné, explique le correspondant de RFI. Le véhicule a été retrouvé à Lokorsko, une bourgade située à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale Sofia.

D’après les habitants du village, ce n’est pas la première fois que des véhicules transportant des migrants sont abandonnés à cet endroit. Huit personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre, dont le propriétaire du camion. Le chef du réseau de passeur figure parmi les suspects, a indiqué un responsable gouvernemental. Il avait été condamné précédemment à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d’êtres humains. Selon les premiers éléments de l’enquête, le camion transportait illégalement 52 personnes cachées sous des planches de bois, a priori des migrants afghans venus de Turquie. Une fois sur les lieux, les enquêteurs avaient découvert une scène macabre avec des corps éparpillés sur l’herbe autour du camion.

34 migrants ont pu être secourus et transportés vendredi à l’hôpital. Certains d’entre eux sont soignés pour intoxication au monoxyde de carbone après avoir inhalé des gaz de pot d’échappement, selon Spas Spaskov, médecin aux urgences de l’hôpital Pirogov à Sofia.

Pas de mur de barbelés entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine

16 février - 15h50 : En visite à Zagreb ce 16 février, la présidente du Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine, Borjana Krišto, a reçu de son homologue le Premier ministre croate Zoran Plenković, l’assurance que la Croatie ne construirait pas de mur de barbelés le long de la frontière commune entre les deux pays. De nombreux exilés tentent toujours de franchir cette frontière, et la Croatie a rejoint l’Espace Schengen le 1er janvier, mais le symbole politique que représenterait une clôture a été écarté.

Après le séisme en Turquie, ressentiment contre les réfugiés syriens

16 février - 9h50 : Le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie favorise l’hostilité envers les millions de réfugiés syriens dans le pays, parfois accusés de pillage au milieu de la destruction et du chaos.

Certains Syriens désormais sans abri ont déclaré qu’ils avaient été chassés ou empêchés d’accéder aux abris d’urgence. Certains auraient aussi cessé de se rendre sur les sites de secours après avoir été victimes de violences physiques et verbales. Un Syrien a ouvert un refuge à Mersin pour que ses compatriotes offrent un espace sûr, après avoir été victimes d’insultes xénophobes.

Séisme en Turquie et en Syrie : l’Allemagne va faciliter l’octroi de visas

13 février - 10h40 : Les victimes du séisme en Turquie et en Syrie qui ont de la famille en Allemagne vont pouvoir la rejoindre pour trois mois. Le gouvernement de Berlin a annoncé qu’il allait faciliter l’octroi de visas pour les survivants du tremblement de terre.

« Nous voulons permettre aux familles turques et syriennes en Allemagne de faire venir chez elles leurs proches des régions sinistrées par le séisme », a déclaré Nancy Fraeser, la ministre allemande de l’Intérieur, au quotidien Bild.

Slovénie : la police démantèle un réseau de trafiquants

11 février - 16h20 : La police slovène a démantelé un réseau criminel qui transportait des migrants illégaux de Serbie en Autriche via la Hongrie. Ce réseau a transporté au moins 212 personnes en 16 transferts. Le transfert de Serbie en Autriche était facturé 5000 euros par personne, tandis que le trajet entre pays d’origine et destination finale coûtait de 15 à 20 000 euros.

Le réseau a gagné au moins 100 000 euros en transportant des migrants entre la Serbie et l’Autriche et au moins 3,2 millions grâce à des voyages plus longs. Il faisait la publicité de ses services en publiant en ligne des vidéos de transits réussis.

En Slovénie, cinq suspects ont été traduits devant un juge d’instruction. Quatre ont été placés en détention et un placé en résidence surveillée. La partie slovène du réseau, dirigé par un habitant de Ptuj, âgé de 52 ans, avait notamment des relais en Grèce et en Serbie.

Croatie : moins de migrants irréguliers, mais plus de demandes d’asile

10 février - 8h20 : Un mois après l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen, la police a enregistré un moindre nombre de migrants irréguliers, mais un nombre considérablement accru de demandes de protection internationale, a-t-il été reconnu lors d’une table ronde sur le mécanisme indépendant de surveillance des actions de la police envers les migrants.

Certains migrants en situation irrégulière qui entrent en Croatie n’essaient plus d’atteindre la Slovénie pour y demander une protection internationale ou l’asile, mais le font dès leur arrivée en Croatie, qui a enregistré 1390 en janvier 2023, contre 198 en janvier 2022. Il s’agit notamment de personnes de nationalité russe qui arrivent régulièrement en Bosnie-Herzégovine et n’essaient pas de traverser illégalement la frontière, mais se rendent principalement au poste frontière de Maljevac et demandent l’asile en Croatie.

Suisse : manifestation contre les renvois d’exilés en Croatie

9 février - 10h10 : Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 4 février devant le Palais fédéral à Berne contre le renvoi en Croatie de demandeurs d’asile. Les requérants ne sont pas traités dignement dans ce pays, estiment-elles.

De nombreux articles de presse indiquent que les réfugiés subissent de mauvais traitements et de la violence en Croatie, ont relevé les orateurs de la manifestation. Les migrants ne seraient pas en sécurité dans ce pays. Dès lors, la Suisse doit cesser immédiatement ses renvois vers la Croatie et dans les pays où les droits des requérants sont bafoués, ont réclamé les participants à la manifestation mise sur pied par l’organisation neuchâteloise Droit de rester et ses partenaires. La protestation, à laquelle ont pris part de nombreux migrants, était autorisée et s’est déroulée dans le calme.

Bulgarie : violences systématiques à la frontière

8 février - 18h20 : La Bulgarie a de nouveau été accusée d’avoir soumis des migrants à des passages à tabac, à des humiliations et à des propos racistes. Les autorités bulgares ont démenti ces allégations. L’AFP rapporte que de nouveaux témoignages de demandeurs d’asile, et d’autres rapports, font état de refoulements violents et d’autres formes inquiétantes de mauvais traitements.

Diana Dimova, responsable du groupe bulgare d’aide aux réfugiés Mission Wings, confirme qu’une force excessive est utilisée lors des refoulements - une pratique interdite par le droit européen et international.

192 266 migrants enregistrés dans les Balkans en 2022

8 février - 16h20 : 192 266 entrées de migrants ont été enregistrées dans les six pays des Balkans occidentaux en 2022, soit une hausse de 60% par rapport à 2021 : 120 883 en Serbie ; 27 429 en Serbie ; 22 379 en Macédoine du Nord ; 12 216 en Albanie ; 8318 au Monténégro ; 1041 au Kosovo.

De très nombreux réfugiés de Syrie parmi les sinistrés de Turquie

7 février - 17h30 : La Turquie abrite près de 3,5 millions de déplacés syriens, très concentrés dans la zone frontalière avec la Syrie, touchée par le tragique tremblement de terre du 6 février. « Rien que dans la ville (turque) de Gaziantep, il y a un demi-million de réfugiés syriens, cela représente un habitant sur cinq », a rappelé, lundi, Bilal Tarabey, chroniqueur international pour France 24.

Yasmine, une réfugiée syrienne installée en Allemagne, est très inquiète pour la famille de sa cousine installée à Urfa, à l’est de Gaziantep. Originaire de Deir-Ezzor, en Syrie, la famille vit en Turquie depuis sept ans. « Les secouristes ont pu sortir son mari mais elle et ses 2 enfants ne sont toujours pas retrouvés », a expliqué Yasmine à InfoMigrants.

Dans les zones où résident de nombreuses familles syriennes, la fragilité des logements les expose particulièrement aux conséquences des séismes. « L’écrasante majorité [des déplacés] vit dans des constructions précaires, dans des immeubles qui ne répondent à aucune norme, qui sont construits en parpaings, sans fondations, et qui d’ailleurs peuvent régulièrement s’effondrer l’hiver en raison du climat extrêmement rigoureux », affirme Bilal Tarabey. Les autorités turques ont déjà dénombré près de cinq mille immeubles effondrés.

Grèce : nouveau naufrage dramatique au large de Lesbos

7 février - 14h30 : Un nouveau drame se déroule ce mardi au large de l’île de Lesbos. Un bateau transportant des migrants a coulé dans la zone de Thermi, près de l’avant-poste militaire de Provoskida. Une vaste opération de sauvetage a été mise en place et il y aurait, selon le site Internet stonisi.gr, 16 rescapés et un grand nombre de disparus. Les premières informations parlent de 41 personnes à bord du bateau. Selon des témoignages, « la mer est parsemée de corps ». Le bateau se dirigeait vers Lesbos dans une mer déchaînée, avec des rafales de vent atteignent 8 Beaufort.

Frontex bientôt sur toutes les frontières du Monténégro ?

6 février - 19h : Selon un nouvel accord en cours de discussion entre le Monténégro et l’Union européenne, Frontex étendra sa juridiction aux frontières du pays avec l’Albanie, le Kosovo, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Un accord en vigueur depuis juillet 2020, permet déjà à Frontex d’aider le Monténégro à contrôler ses frontières avec les membres de l’Union européenne - en l’occurrence la Croatie et la frontière maritime avec l’Italie.

Un nombre record de plus de 8500 migrants a été enregistré au Monténégro en 2022, soit 150 % de plus que l’année précédente, selon le directeur-adjoint de la police, Dragan Klikovac.

Grèce : une femme et quatre enfants sont morts dans un nouveau naufrage

5 février - 13h30 : A la suite du naufrage d’un canot pneumatique transportant des migrants venus des côtes turques voisines, quatre enfants et une femme ont été retrouvés morts noyés au large de l’île grecque de Leros, dimanche 5 février, ont annoncé les garde-côtes grecs. 33 personnes ont été secourues, parmi lesquelles six enfants qui ont été transportés à l’hôpital de Leros, ont-ils ajouté, précisant qu’une opération de sauvetage était toujours en cours pour retrouver éventuellement d’autres migrants.

La République tchèque met fin aux contrôles à sa frontière avec la Slovaquie

3 février - 10h20 : Les autorités tchèques ont annoncé mercredi la fin, dès dimanche, des contrôles aux frontières avec la Slovaquie, en raison d’une diminution des passages de migrants dans cette zone. Ces contrôles avaient été renouvelés en septembre 2022. Cette décision est motivée par la diminution du nombre de migrants tentant de traverser cette frontière, ont ajouté des représentants des autorités.

Entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine, une frontière passoire ?

2 février - 7h50 : Des personnes interdites d’entrée en Bosnie-Herzégovine y pénètrent facilement depuis la Serbie, sans être enregistrées. La raison ? Les fréquentes coupures d’électricité à certains passages frontaliers, qui n’ont pas de générateurs. Les systèmes informatiques s’arrêtent, et toutes les entrées/sorties du pays sont enregistrées manuellement dans des cahiers. Parfois même, les policiers se contentent d’examiner les passeports, ce qui permet aux migrants mais aussi à d’autres personnes de pénétrer en Bosnie-Herzégovine.

L’Union européenne ne financera pas les clôtures anti-migrants

27 janvier - 16h50 : L’Union européenne ne financera pas les murs anti-migrants érigés aux frontières européennes, a fait savoir jeudi à Stockholm Ylva Johansson. La commissaire européenne aux Affaires intérieures ne s’est pas, en revanche, fermement opposée à la construction de ces clôtures, qui se comptent aujourd’hui par dizaines dans l’espace européen.

La Grèce et la Bulgarie ont récemment demandé des fonds européens pour financer de tels murs. Le chancelier autrichien Karl Nehammer s’est rendu en Bulgarie lundi dernier, pour « soutenir » la demande du président Radev à la Commission d’obtenir « deux milliards d’euros pour étendre cette clôture, afin de fournir une réelle protection pour l’Union européenne ».

Cent personnes transférées de Subotica dans le sud de la Serbie

26 janvier - 17h30 : La police a violemment transféré 100 résidents du Centre d’accueil de Subotica, en Voïvodine, dans le sud de la Serbie. Les résidents affirment avoir été réveillés à l’aube et maltraités par les policiers.

Slovénie : deux fois plus d’entrées illégales en 2022

25 janvier - 9h : La police slovène a intercepté 32 042 migrants illégaux en 2022, soit une augmentation de 214 % par rapport à l’année précédente et le chiffre le plus élevé depuis la crise migratoire de 2015, en grande partie en raison d’un afflux massif de personnes en provenance d’Afghanistan, du Burundi, d’Inde, du Pakistan et de Russie. .

L’Afghanistan était le premier pays d’origine avec 6010 migrants enregistrés, soit près du double du nombre d’il y a un an, selon les statistiques publiées par la police slovène. Plus de 5000 venaient du Burundi, dont les ressortissants s’étaient à peine enregistrés les années précédentes. Les ressortissants indiens peuvent aussi voyager sans visa dans les pays des Balkans occidentaux et ils représentent le troisième plus grand groupe de migrants. Près de 3900 sont entrés dans le pays l’année dernière, contre seulement 73 en 2021.

Le Pakistan et le Bangladesh sont depuis longtemps les principaux pays d’origine, mais le nombre de migrants originaires des deux pays a considérablement augmenté l’année dernière. La police a arrêté près de 2400 Pakistanais, contre 1500 il y a un an, et 2100 Bangladais, soit plus du double du chiffre enregistré l’an dernier. Les Russes figurent également en tête de liste avec plus de 1800 ressortissants interceptés, ainsi que l’Irak (plus de 1500) et Cuba (près de 1500).

La police croate sauve treize réfugiés cubains sur les rives de la Save

24 janvier - 19h : La police de Slavonski Brod a sauvé treize ressortissants cubains ce mardi matin, au confluent de la rivière Orljava avec la Save. Ils se trouvaient sur un terrain inaccessible, dans une végétation inondée le long de la rivière Sava. Les treize Cubains - six hommes, cinq femmes et deux enfants - avaient pénétré clandestinement de Bosnie-Herzégovine en Croatie. Ils ont reçu des soins d’urgence, de la nourriture et des vêtements chauds.

La Grèce demande l’aide de l’UE pour étendre son mur à la frontière avec la Turquie

24 janvier - 14h45 : Le ministre grec de la Protection civile, Takis Theodorikakos, a demandé samedi 21 janvier à l’UE un soutien financier pour l’extension du mur à la frontière entre la Grèce et la Turquie. La Grèce compte sur le soutien de ses partenaires pour allonger de 35 km ce mur.

Ce mur d’acier de cinq mètres de haut, construit dans la région de l’Evros dans le nord-est du pays, couvre entièrement plus de 27 km et permet de protéger une autre portion de 10 km. Selon les autorités, il a permis d’empêcher l’entrée de 260 000 migrants en 2022 et a favorisé l’arrestation de 1500 trafiquants. L’agence européenne Frontex a par ailleurs prévu d’envoyer 400 garde-frontières supplémentaires en Grèce, dont 250 en février, aux 1800 existants.

Croatie : des trafiquants provoquent un accident à Buzet, en Istrie

22 janvier - 19h15 : La police continue de rechercher le conducteur d’une BMW avec des plaques d’immatriculation italiennes qui, après avoir causé un accident et quitté la route, s’est enfui, laissant des migrants blessés originaires de Turquie dans la voiture renversée. Son complice, un ressortissant albanais de 29 ans, a été arrêté vendredi : il conduisait une autre voiture chargée « d’ouvrir la route ».

La Cour européenne de justice condamne la Croatie

20 janvier - 7h45 : Pour la seconde fois, la Cour européenne de justice (CEDJ) a condamné la Croatie, dans un arrêt rendu le 17 janvier, concernant l’incendie qui s’était déclaré en novembre 2021 dans le sous-sol du poste de police de Bajakovo, près de la frontière serbe, qui servait de centre de rétention pour migrants illégaux. Trois migrants détenus y avaient péri, tandis que le requérant, Abdeljalil Daraibou, ressortissant marocain.

La Cour conclut que le poste de police et son personnel étaient manifestement mal préparés contre les incendies et que, malgré le démarrage rapide de l’enquête, certaines questions sont restées sans réponse. De plus, aucune démarche n’a été faite en vue d’établir s’il existait des lacunes institutionnelles plus générales, de manière à éviter qu’une telle tragédie se reproduise à l’avenir.

Trois fois plus de morts en mer entre Grèce et Turquie qu’en 2021

19 janvier - 18h30 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué que 326 personnes étaient mortes ou avaient disparu en tentant d’atteindre la Grèce via la Méditerranée orientale depuis la Turquie et d’autres États en 2022. C’est près de trois fois plus qu’en 2021 (115 décès).

Les arrivées maritimes et terrestres en Grèce ont également augmenté de manière significative en 2023 : 12 756 personnes sont arrivées en Grèce par voie maritime et quelque 6000 personnes ont traversé le fleuve Evros qui sépare la Turquie de la Grèce au nord. En 2021, un total de 9200 arrivées avait été enregistré sur les deux routes combinées, a indiqué l’agence onusienne.

Dans le même temps, le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, a déclaré que le nombre de migrants arrivant en Grèce aurait « chuté de façon spectaculaire » au cours des deux dernières années, tandis que le nombre de demandeurs d’asile vivant dans le pays avait également diminué, présentant des chiffres différents de ceux du HCR.

Grèce : à Lesbos, la course pour une place au camp de Mavrovouni

18 janvier - 18h30 : L’île de Lesbos, en Grèce, n’est plus surpeuplée. Décongestionnée, la zone enregistre moins d’arrivées, stoppées par une politique stricte de contrôle des frontières. Mais pour ceux qui s’y frayent tout de même un chemin, au prix de traversées souvent dramatiques, il s’agit de trouver rapidement l’aide d’ONG en se cachant des autorités, pour gagner le camp de Mavrovouni. Un reportage à lire sur Infomigrants.

L’Albanie dénonce les provocations du ministre de l’Intérieur britannique

16 janvier - 17h30 : Dans une vidéo publiée vendredi sur Twitter, le ministre britannique de l’Intérieur Robert Jenrick a déclaré lors d’une visite dans un centre de détention pour migrants : « J’ai rencontré les fantastiques équipes qui travaillent intensément pour trouver les Albanais, les arrêter, les emmener à l’aéroport et les renvoyer à Tirana. Ce ne sont pas seulement des migrants illégaux, dont certains ont traversé la Manche dans de petits bateaux, se jouant du système, mais certains sont de dangereux criminels qui ont été condamnés pour des crimes liés à la drogue ».

La ministre albanaise des Affaires étrangères Olta Xhacka s’est dit « choquée au-delà des mots d’entendre un ministre de l’Intérieur usé d’un tel langage pour quelques misérables votes ». Après quoi l’ambassadeur britannique à Tirana a reçu une note du ministère albanais des Affaires étrangères dénonçant ce « langage discriminatoire ».

Serbie : la police transfère des exilés de Voïvodine vers la frontière avec la Macédoine du Nord

16 janvier - 17h15 : Des ONG locales confirment que la police serbe est en train de transférer des exilés qui squattaient en Voïvodine, aux abords de la frontière hongroise, vers les camps du sud du pays, près de la Macédoine du Nord, où une opération conjointe est en cours avec les polices d’Autriche et de Hongrie.

Opération spéciale conjointe à la frontière entre Macédoine du Nord et Serbie

15 janvier - 15h45 : Les polices de Serbie, de Hongrie et d’Autriche ont lancé le 13 Janvier une opération conjointe visant à empêcher la migration illégale à la frontière de la Macédoine du Nord vers la Serbie. Le 16 novembre 2022, les trois pays avaient signé un mémorandum d’accord sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte efficace contre l’immigration clandestine et la protection des frontières. Il avait également été convenu de former des patrouilles conjointes qui sécuriseront la zone frontalière.

Frontex fait les bilans de l’année 2022

14 janvier - 18h : L’agence européenne Frontex a publié ses chiffres pour l’année 2022, notant 330 000 entrées irrégulières, soit une hausse de 64% par rapport à 2021. 145 600 entrées irrégulières, soit près de la moitié, sont enregistrées sur la route des Balkans, qui atteint ainsi un pic depuis 2015.

Grèce : l’accusation s’effondre au « procès de la solidarité »

13 janvier - 17h : Le tribunal de l’île de Lesbos a rejeté vendredi les accusations portées contre un groupe de travailleurs humanitaires et de volontaires qui ont participé à des opérations de sauvetage de migrants, statuant pour des raisons de procédure de renvoyer l’affaire au Parquet.

Parmi les prévenus figurait la militante syrienne des droits de l’homme Sarah Mardini, réfugiée et nageuse de compétition dont la sœur Yusra Mardini faisait partie de l’équipe de natation des réfugiés aux Jeux olympiques de 2016 et 2021. L’histoire des sœurs a été portée en série sur Netflix. Sarah Mardini, qui n’était pas présente à l’audience, et son collègue volontaire Seán Binder, binational irlandais-allemand, ont passé plus de trois mois en prison à Lesbos après leur arrestation en 2018 pour des accusations de délit qui incluaient l’espionnage, falsification et utilisation illicite des fréquences radio.

Le tribunal a accepté les objections de la défense, et tout le dossier s’est effondré car le délai de prescription de cinq ans pour les accusations d’espionnage et de contrefaçon expire début février et il est peu probable que l’accusation ait suffisamment de temps pour déposer à nouveau l’affaire.

Le SVM de Serbie appelle les réfugiés appellent à se diriger vers la Croatie plutôt que la Hongrie

12 janvier - 16h : Le vice-président de l’Union des Hongrois de Voïvodine (SVM/VMSZ) Bálint Pásztor a appelé les réfugiés à « tenter de passer par la Croatie, pas par la Hongrie », étant donné que la Croatie est désormais entrée dans l’espace Schengen. Des propos jugés « inacceptables » par l’ambassadeur de Croatie à Belgrade, Hidajet Biščević, qui a rappelé que « le problème [était] commun et [devait] être résolu conjointement ».

Nombre record de demandeurs d’asile en Allemagne en 2022

12 janvier - 11h : « 217 774 personnes ont déposé une première demande d’asile en Allemagne en 2022, soit une augmentation de 47% par rapport à l’année précédente », a indiqué l’Office fédéral de la statistique à Wiesbaden. Le plus grand nombre de demandeurs d’asile vient de Syrie, suivi de l’Afghanistan, de la Turquie, de l’Irak et de la Géorgie. Ce chiffre n’inclut pas le million de réfugiés ukrainiens arrivés en Allemagne et qui n’ont pas besoin de demander l’asile pour bénéficier d’une protection.

Grèce : jugé en appel à Lesbos, Mohammad Hanad Abdi sera libéré

10 janvier - 18h : La cour d’appel de Lesbos a annulé le jugement qui, en 2021, avait lourdement condamné Mohammad Hanad Abdi, un réfugié somalien de 29 ans, pour avoir conduit entre la Turquie et la Grèce un canot surchargé de 33 migrants, dont deux sont morts pendant la traversée entre Izmir, en Turquie, et Lesbos, sera libéré.

Après près de six heures d’audience, le juge a considérablement réduit la peine de l’accusé en raison d’une réévaluation des circonstances. Grâce à son « bon comportement » en détention, ses « plus de 400 jours de travaux généraux effectués », et du fait qu’il a déjà purgé deux ans et demi en prison, « il sera libéré d’ici un mois », explique l’un de ses avocats, Alexandros Georgoulis.

Grèce : un réfugié somalien rejugé en appel à Lesbos

9 janvier - 15h : Mohammad Hanad Abdi, réfugié somalien, condamné à 142 ans de prison pour transport illégal de migrants avec des circonstances aggravantes puisque deux femmes se sont noyées lors du trajet en mer, est rejugé ce lundi en appel à Lesbos.

Le nombre d’arrivées triple en un an à Trieste

8 janvier - 14h : Le nombre d’exilés arrivés à Trieste par la route des Balkans a triplé en un an, passant de 1194 personnes pour les trois derniers mois de 2021 à 5690 pour les trois derniers mois de 2022, selon les chiffres annoncés par le préfet Annunziato Vardé. Selon lui, la route des Balkans représente « un problème complexe qui, cependant, s’améliore ». Le préfet estime que « dans quelques mois tout sera réglé. Les flux généraux ont doublé par rapport à 2021 avec une forte concentration dans les derniers mois de l’année dernière. »

90 000 exilés ont traversé la Serbie en 2022, 25 ont obtenu l’asile

6 janvier - 19h : Radoš Đurović, directeur exécutif du Centre pour la protection et l’aide des demandeurs d’asile, a déclaré qu’« au moins 90 000 exilés » avaient traversé la Serbie en 2022. En septembre, 3800 d’entre eux avaient déposé une demande d’asile, mais 25 seulement avaient obtenu une réponse favorable, ce qui montre, à ses yeux, que « le système ne fonctionne pas ».

40% des exilés qui sont passés par la Serbie étaient originaires d’Afghanistan, 20% de Syrie, et presque tous sont passés par la Turquie. Par ailleurs, profitant de la non-exigence d’un visa, 45 000 ressortissants de Tunisie ont transité par la Serbie, 34 000 d’Inde et 5800 du Burundi. Dans le même temps, 200 000 citoyens de la Fédération de Russie ont pénétré en Serbie en 2022, dont 168 000 ont déposé une demande de résidence.

2000 personnes séjournent dans les camps de Voïvodine

6 janvier - 15h20 : 2000 personnes séjournent actuellement dans les camps de Voïvodine, dans le nord de la Serbie : 700 à Adaševci, 500 à Sombor, 300 à Kikinda, 250 à Subotica, 200 à Principovac, 70 à Šid. Plusieurs centaines exilés se trouvent toujours dans les forêts proches de la frontière hongroise. Les capacités du camp de Sombor vont être étendus, pour accueillir 100 à 200 personnes de plus.