Réfugiés Balkans | Les dernières infos • MSF : plus de 900 migrants disparus après avoir atteint Lesbos

|

La guerre en Ukraine a poussé des milliers de personnes à prendre la route vers des pays voisins comme la Moldavie ou la Roumanie. Ce fort exode impacte les pays des Balkans, alors que de nombreux exilés d’Afrique, du Proche ou du Moyen Orient traversent la région sur la route de l’Europe.

Cet article est accessible gratuitement pour une durée limitée. Pour accéder aux autres articles du Courrier des Balkans, abonnez-vous !

S'abonner

Par la rédaction


Avec le soutien de la Fondation Heinrich Böll (Paris)


• Légende :
Bleu : les refoulements en mer ou dans les fleuves
Rouge : les pushbacks sur terre
Vert : les problèmes de surpopulation
Jaune : les trafics et arrestations de passeurs
Violet : chiffres et rapports


MSF : plus de 900 migrants disparus après avoir atteint Lesbos

27 mai - 15h10 : En à peine un an, Médecins sans frontières a annoncé avoir perdu la trace d’environ 940 migrants après leur débarquement sur l’île grecque de Lesbos. Il semblerait qu’une grande majorité de ces personnes aient été renvoyées vers la Turquie, au mépris du droit international.

Trois morts dans le naufrage d’un bateau au large de Mykonos

26 mai - 12h : Trois réfugiés ont été retrouvés morts au nord-est de l’île grecque de Mykonos suite au naufrage de leur bateau vendredi matin, ont annoncé les garde-côtes grecs. D’après les premières informations, il s’agit de deux femmes et d’un homme dont la nationalité n’a pas été précisée par les autorités grecques. Une opération de recherche et de sauvetage est en cours pour tenter de retrouver les trois autres personnes qui, selon deux rescapés, interceptés par les garde-côtes et mis en sécurité, voyageaient avec eux. Deux navires des garde-côtes, un hélicoptère et des véhicules terrestres sont mobilisés.

Albanie : le Royaume-Uni renvoie 200 détenus albanais

25 mai - 13h30 : L’Albanie doit reprendre 200 de ses ressortissants en prison au Royaume-Uni après que les deux pays se sont engagés en décembre dernier à lutter ensemble contre le crime organisé et l’immigration illégale. « 200 détenus albanais dans les prisons d’Angleterre et du Pays de Galles purgeant des peines de quatre ans ou plus reviendront dans les deux prochaines années pour purger le reste de leur peine dans les prisons albanaises », a déclaré le ministère albanais de la Justice.

Selon les termes de l’accord, Londres paiera les frais de logement des prisonniers pendant toute la durée de leur peine en Albanie, permettant à Tirana d’investir dans l’amélioration des conditions de son système pénitentiaire. Les retours forcés de migrants illégaux en Albanie ont commencé à être mis en œuvre en avril, avec un millier de personnes renvoyées.

Depuis le début de l’année 2023, quelque 15 000 Albanais ont traversé La Manche, qui sépare la France du Royaume-Uni, sur un total de 44 000 migrants arrivés par bateau.

Grèce : Kyriakos Mitsotakis réagit aux preuves de pushback apportées par le New York Times 

24 mai - 8h : Le Premier ministre grec sortant Kyriakos Mitsotakis réagit pour la première fois à l’enquête du New York Times sur des pushbacks à Lesbos, en assurant « prendre au sérieux » ces accusations. L’Union européenne réclame une enquête indépendante.

La Hongrie libère 700 passeurs de ses prisons

23 mai - 18h : C’est une conséquence imprévue de la politique hongroise de tolérance zéro sur l’immigration illégale. Le gouvernement du Premier ministre nationaliste Viktor Orban va relâcher 700 détenus qui avaient été condamnés pour avoir fait passer des migrants. La plupart sont originaires des pays alentour. Ils devront quitter le territoire hongrois dans les 72 heures. Le décret, adopté le 25 avril, vise, selon le gouvernement, à faciliter « la réinsertion des personnes reconnues coupables du crime de traite d’êtres humains ».

La Hongrie a fortement durci sa politique contre les passeurs de migrants, passibles d’une peine allant jusqu’à dix ans de prison. En juin 2018, le Parlement de Budapest avait adopté dans sa loi ¡ Stop-Soros » une mesure rendant passible d’un an de prison le simple fait d’apporter une assistance à un migrant, si la vie de l’intéressé n’est pas immédiatement en danger. Cette loi a même valu à la Hongrie d’être condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE). Résultat, le nombre de détenus condamnés pour trafic d’êtres humains a fortement augmenté. Ils représentent actuellement 13% du total, soit quelque 2600 prisonniers, originaires de 73 pays. Le décret publié le 27 avril vise donc à « limiter le coût pour les contribuables hongrois » de cette politique anti-migrants.

Pushbacks : la Commission européenne prête à prendre des mesures contre la Grèce

23 mai - 8h20 : La Commission européenne a averti lundi qu’elle était prête à « prendre des mesures formelles » contre la Grèce au sujet d’un refoulement illégal de migrants cette année, à la suite de la publication d’une enquête du New York Times montrant les autorités grecques forçant des migrants à monter dans un canot pneumatique et les abandonnant en mer.

« Mes services ont envoyé une demande formelle aux autorités grecques pour que cet incident fasse l’objet d’une enquête complète et indépendante », a écrit la commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, sur Twitter.

Contrôles accrus aux frontières autrichiennes

22 mai - 16h : Les véhicules en provenance de Hongrie, de Roumanie et de Serbie sont désormais contrôlés de manière plus intensive à la frontière autrichienne. Ces mesures interviennent après que les autorités autrichiennes ont pris connaissance des ordres du Premier ministre hongrois Viktor Orban de libérer des centaines de prisonniers étrangers emprisonnés pour contrebande, à la seule condition qu’ils quittent la Hongrie dans les 72 heures.

En avril, l’Autriche avait déjà annoncé son intention de prolonger les contrôles à ses frontières avec la Hongrie et la Slovénie de six mois supplémentaires à compter du 11 mai.

« Casser le cadre » : deux artistes demandeurs d’asile exposent à Belgrade

20 mai - 11h : Deux artistes demandeurs d’asile exposent leurs travaux au centre IDEAS de Belgrade. Il s’agit du plasticien cubain Remy Hernandez et du photographe burundais Kharim Nsengiyumva.

Remy Hernandez est arrivé en Serbie en 2022. A Cuba, il était professeur d’arts plastiques, mais aussi dessinateur d’actualité, et la censure l’a poussé à fuir son pays. Il s’agit de sa première exposition hors de son pays.

Le photographe Kharim Nsengiyumva est arrivé en Serbie en février 2022 et vit dans le Centre pour demandeurs d’asile d’Obrenovac, près de Belgrade. Il a demandé l’asile en Serbie, où il espère rester et a même commencé à apprendre le serbe.

Italie : le commissaire spécial aux migrations en visite à Trieste

19 mai - 14h30 : Le commissaire spécial aux migrations, Valerio Valenti, était en visite mercredi 17 mai à Trieste, où l’on note une forte augmentation du nombre des arrivées de migrants. Entre janvier et début mai, le préfet de Trieste, Pietro Signoriello, a déclaré que la région avait enregistré au moins 5999 arrivées contre 2161 l’année précédente, soit une hausse de 180%.

Les autorités italiennes envisagent de créer de créer un hotspot dans la région du Frioul-Vénétie Julienne pour gérer les migrants arrivant par la route des Balkans. Valerio Valenti a déclaré que son objectif était également de « réduire la présence de migrants » sur le territoire du Frioul-Vénétie Julienne, en l’alignant sur les autres régions d’Italie.

Grèce : une opération de sauvetage au large de Samos se transforme en pushback

19 mai - 7h45 : Mardi soir peu après midi, un bateau en détresse a été signalé dans les eaux grecques à l’est de Samos, les garde-côtes grecs ont remorqué le navire vers Samos, mais toute trace des personnes à bord et du bateau s’est perdue, car ils ne sont jamais arrivés sur Samos, explique Aegean Boat Report.

15 à 21 personnes, principalement des ressortissants palestiniens, dont des enfants, étaient à bord de ce bateau. Aegean Boat Report a alerté les garde-côtes grecs et turcs. Ces derniers ont prévenu l’ONG que leurs collègues grecs étaient intervenus vers 4h du matin. C’est à ce moment que le contact téléphonique a été perdu avec les personnes à bord, et le lendemain, aucune arrivée n’était signalée sur l’île de Samos.

En réalité, au lieu de porter secours à ce bateau en détresse, les garde-côtes grecs l’ont repoussé vers la Turquie. Le 16 mai à 13h25, les garde-côtes turcs ont secouru un navire transportant 21 personnes, 20 Palestiniens et un Syrien, au large de Çesme.

L’harmonisation de la politique des visas réduit les migrations illégales

16 mai - 17h : La Commission européenne a publié son rapport sur la situation dans la zone Schengen, soulignant que l’harmonisation de la politique des visas des pays des Balkans occidentaux avec les politiques de l’Union européenne (UE) avait contribué à une diminution significative du nombre d’émigrants qui entrent illégalement sur le territoire européen. Sous pression des Européens, la Serbie exige désormais des visas des ressortissants du Burundi, de Tunisie, d’Inde, de Guinée Bissao, de Cuba et de Bolivie.

L’UE reconnait des violations des droits dans les centres grecs pour migrants

15 mai - 18h20 : Des documents internes de l’Union européenne, que s’est procurés Al Jazeera, pointent d’importantes violations des droits des migrants dans la sécurité, l’accès à l’asile, à des soins ou à des interprètes.

Dans le centre de Samos, les membres de l’UE ont fait état à plusieurs reprises de personnel soignant en quantité suffisante, notamment pour les mineurs isolés, cantonnés dans des « zones de sécurité » à l’intérieur du camp. Dans la structure de Leros, la Commission a documenté des « problèmes quasi quotidiens » de « violence » et de « vandalisme » dans la partie réservée aux mineurs non accompagnés, en raison notamment de la surpopulation. L’accès à l’eau potable peut aussi être problématique, pointent les documents de l’UE, qui s’inquiète aussi du manque d’interprètes, qui ralentit les traitements des procédures d’asile et limite les soins des demandeurs d’asile.

Serbie : le dernier rapport de l’ECRE pointe les violations systématiques des droits

12 mai - 16h20 : L’European Council on Refugees and Exiles (ECRE) vient de publier son nouveau rapport sur la Serbie, pointant les difficultés systématiques d’accès au pays, des dizaines de milliers de refoulements illégaux, le contrôle des zones frontalières et des centres d’accueil par les réseaux du crime organisé.

Entre Turquie, Grèce et Italie, 29 passeurs arrêtés

11 mai - 15h20 : 29 personnes accusées d’appartenir à un réseau de passeurs ont été arrêtées en Italie, ont annoncé les autorités italiennes mercredi 10 mai. Elles sont soupçonnées d’avoir acheminé par voilier des migrants depuis la Turquie et la Grèce vers l’Europe du Nord via l’Italie.

Ces interpellations sont le fruit d’une enquête menée pendant plus de quatre ans par la police italienne en collaboration avec Europol et Interpol, d’autres pays européens ainsi que les polices turque et marocaine. Selon la police calabraise, contactée par l’AFP, il s’agit de « ressortissants du Proche-Orient, principalement originaires du Kurdistan irakien ».

La première étape du voyage avait lieu dans la ville turque d’Aksaray, d’où les passeurs assuraient le transfert des migrants vers la Grèce, via Thessalonique et Athènes jusqu’au port de Patras. Parfois, les migrants avaient la possibilité de partir directement depuis la Turquie, à Izmir, jusque dans le sud de l’Italie. Un voyage qui coûtait entre 7000 et 15 000 euros, selon la police italienne. Une fois arrivés sur les côtes italiennes, les migrants étaient mis en contact avec les membres du groupe opérant dans le pays. Ils les aidaient à rejoindre les frontières du nord de l’Italie, à Vintimille pour rejoindre la France ou Trieste pour passer en Slovénie, moyennant 500 à 600 euros.

Grèce : un nouveau rapport accablant sur les camps fermés

9 mai - 12h : L’ONG Refugee Support Aegean (RSA vient de publier un nouveau rapport accablant sur les camps à accès fermé et contrôlé des îles grecques, qui représentent « des trous noirs pour les droits humains fondamentaux des demandeurs d’asile ».

Ce rapport se base sur des recherches menées entre le 15 février et le 31 mars 2023, y compris des recherches sur le terrain à Lesbos et Kos et par des entretiens téléphoniques. Il a également utilisé des statistiques couvrant la période la plus récente jusqu’en avril. Les données incluses dans le rapport « ont été recueillies à partir de cas que nous avons suivi et de notre expérience sur le terrain, de communications avec des organisations sur le terrain, de témoignages de demandeurs d’asile résidant dans les structures, de personnes travaillant dans les structures, de bénévoles et de acteurs solidaires vivant sur les îles, ainsi que des communications officielles avec les autorités compétentes et le HCR », précise RSA.

« Dans les Centres d’accès fermé et contrôlé (CCAC) de Samos, Kos et Leros - dont la construction a été financée à 100% par l’Union européenne - ainsi que ceux de Lesbos et Chios, les demandeurs d’asile et leurs enfants vivent dans des zones reculées avec des mesures de sécurité et de surveillance disproportionnées, confrontés à des comportements violents signalés par les autorités de sécurité et à des lacunes importantes en matière d’assistance juridique, de soins médicaux et d’interprétation ».

Grèce : face à la pénurie de main d’oeuvre, les réfugiés très demandés dans le tourisme

6 mai - 11h45 : Les réfugiés sont de plus en plus demandés dans le secteur du tourisme, a souligné la sociologue Mary Asvesta lors d’un Salon de l’emploi à Thessalonique. « D’habitude, les entrepreneurs du tourisme se tournent vers les réfugiés en juillet, mais cette année, ils ont commencé à recruter dès avril, en raison du manque drastique de main d’oeuvre. »

Organisé par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’ONG Solidarity Now, ce Salon de l’emploi a réuni des dizaines de réfugiés, qui ont eu l’occasion de rencontrer les représentants de quinze entreprises de nombreux secteurs différents. Outre le tourisme, il existe une forte demande de main-d’œuvre dans le secteur agricole ainsi que dans l’industrie de la construction. « En septembre dernier, la Chambre d’agriculture de Halkidiki cherchait 1000 personnes pour la récolte, mais parce que le travail n’a duré que deux mois et que les distances étaient longues pour les réfugiés, qui vivent principalement dans des camps, très peu ont répondu », explique Mary Asvesta.

Grèce : 57 pushbacks illégaux en mer Égée en avril

5 mai - 14h15 : En avril, Aegean Boat Report a recensé 57 refoulements illégaux en mer Égée de la part des garde-côtes grecs, concernant 1711 personnes.

Human Rights Watch publie son rapport sur les pushbacks en Croatie

4 mai - 16h : Human Rights Watch a publié mercredi son rapport détaillant la violence des refoulements menés par les Croates, à la frontière de l’Union européenne, vers la Bosnie-Herzégovine. Depuis 2020, près de 30 000 migrants auraient subi ces pushbacks, régulièrement accompagnés de vols et de « traitements humiliants ».

Les 39 migrants bloqués sur un îlot de l’Evros ont été secourus

4 mai - 11h40 : La police grecque a annoncé, jeudi, que le groupe de 39 migrants abandonnés sur un îlot du fleuve Evros, entre la Turquie et la Grèce, avait été secouru. Le groupe, composé de 13 hommes, 11 femmes et 15 enfants, est originaire de Syrie et avait été localisé mardi sur l’îlot, où ils sont restés bloqués durant 48 heures.

Le pape à Budapest : « Ouvrez la porte ! »

30 avril - 17h : « S’il vous plait, ouvrons les portes », s’est exclamé François devant 50 000 fidèles venus participer à la célébration, ce dimanche à Budapest. Elles ne peuvent pas rester closes devant ceux qui sont différents ou migrants. « Nous sommes […] envoyés dans le monde pour devenir, avec courage et sans crainte, des hérauts de la Bonne Nouvelle, des témoins de l’amour qui nous a régénérés », en ouvrant la porte à « l’amour mutuel ». C’est ce qui permettra au troupeau de brebis égarées que le Christ à fait entrer dans son « enclos », de ressentir « la joie d’être le peuple saint de Dieu ».

La police croate arrête des passeurs italiens et serbes

30 avril - 16h40 : Un citoyen italien de 48 ans a été arrêté vendredi à Slavonski Brod alors qu’il tentait de faire passer en Croatie douze ressortissants turcs et trois chinois. Ils ont été découverts vers 20h45 dans la rue Splavarska, à l’est du centre-ville, dans une camionnette aux plaques d’immatriculation italiennes.

Deux jours plus tôt, sur l’autoroute A3 près d’Okučani, la police avait découvert que deux citoyens serbes transportaient des migrants entrés illégalement en Croatie dans des véhicules séparés. Tout d’abord, à 23h45, on a découvert qu’un homme de 26 ans conduisait deux ressortissants chinois et trois ressortissants turcs dans sa voiture. Cinq minutes plus tard, un autre homme de 23 ans qui transportait quatre ressortissants chinois a été découvert.

Frontex de plus en plus présente sur les frontières nord de la Serbie

25 avril - 22h30 : La mission européenne Frontex est de plus en plus présente sur les frontières de la Serbie avec la Hongrie, principalement avec des véhicules allemands et italiens. Avec la police serbe, Frontex surveille le secteur allant de Subotica à Kanjiža. Les réfugiés violemment délogés du camp de Horgoš affirment que les hommes de la mission européenne ont été témoins de la violence.

Violente évacuation du camp de Sombor, en Serbie

25 avril - 9h30 : C’est une évacuation violente que montre cette vidéo partagée sur Instagram. Le 24 avril vers 6h du matin, la police serbe a vidé à coups de matraque le camp de transit de Sombor, dans le nord-ouest du pays, non loin de la Hongrie et de la Croatie, et transporté les personnes qui s’y trouvaient, parmi lesquelles des mineurs non accompagnés, à Preševo, dans le sud de la Serbie.

Forte hausse des passages illégaux en Slovénie

22 avril - 11h30 : La police slovène a enregistré 8133 entrées illégales dans le pays au cours du premier trimestre 2023, plus de quatre fois le chiffre enregistré à la même période l’an dernier. 7628 migrants ont déclaré leur intention de demander une protection internationale, contre 1828 au premier trimestre de l’année dernière. 20% de ces candidats étaient des citoyens afghans. Le nombre de Marocains a explosé, passant à 1034 contre 37 au premier trimestre de l’année dernière ainsi que celui des Russes (852 contre 15). On note également une augmentation du nombre de Cubains et d’Indiens. Les personnes qui n’ont pas demandé la protection ont été renvoyées vers la Croatie.

Au 19 avril, 583 demandeurs de protection internationale au total résidaient en Slovénie. La plupart d’entre eux ont été hébergés dans les deux centres d’asile de Ljubljana. Selon le Bureau gouvernemental pour le soutien et l’intégration des migrants, un peu plus de 1 000 personnes dans le pays avaient obtenu une protection internationale.

Au cours de la dernière décennie, la Slovénie a enregistré le plus grand nombre de migrants illégaux en 2015, dépassant les 36 200. Le nombre est ensuite tombé à environ 1100 en 2016, mais a de nouveau augmenté pour atteindre plus de 16 000 en 2019. Après deux ans de baisse pendant la pandémie, le chiffre a de nouveau dépassé les 32 000 l’année dernière.

Frontex commence à se déployer en Macédoine du Nord

21 avril - 8h45 : L’agence européenne Frontex a officiellement commencé jeudi à se déployer en Macédoine du Nord, étendant ses opérations à un cinquième pays en dehors de l’Union. Plus de 100 gardes-frontières aideront les patrouilles locales le long de la frontière sud du pays avec la Grèce.

« C’est souvent dans ce carrefour clé que les trafiquants d’êtres humains, les passeurs et les criminels tentent d’échapper à l’État de droit », a déclaré le directeur exécutif de Frontex, Hans Leijtens, lors d’une cérémonie à Skopje. Selon l’accord signé en octobre dernier, Frontex peut aussi mener des opérations conjointes avec la police nationale le long des frontières d’autres pays voisins, notamment la Serbie et l’Albanie.

L’agence est déjà présente dans quatre autres pays en dehors de l’UE, en Albanie, en Moldavie, au Monténégro et en Serbie, avec 300 agents déjà actifs dans la région des Balkans occidentaux.

Macédoine du Nord : une exilée tuée par balle lors d’un contrôle à la frontière

20 avril - 18h45 : Une femme migrante a été tuée par balle par un policier, mercredi 19 avril, à Gevgelija, dans le sud de la Macédoine du Nord, à proximité de la frontière grecque, rapporte l’agence Associated press (AP). La mort accidentelle de l’exilée est survenue alors que le policier cherchait à interpeller un passeur présumé dans une voiture, ont affirmé les autorités.

La police contrôlait à ce moment-là deux véhicules à la sortie de la ville de Gevgelija. Durant ces contrôles, un suspect a tenté de s’emparer de l’arme d’un des policiers, selon les forces de l’ordre. En réaction à cela, des coups de feu ont été tirés et ont très gravement touché une femme à la poitrine. La personne est morte quelques instants plus tard à l’hôpital. Au cours de l’opération de police, un second passeur présumé a été interpellé et 7 migrants ont été envoyés en détention. Les nationalités des personnes n’ont pas été communiquées.

19 avril - 18h45 :

Un mort après le naufrage d’un voilier au large de la Grèce

20 avril - 18h15 : Un homme de 45 ans est mort dans la nuit de mercredi à jeudi au large de la Grèce. Le voilier dans lequel il se trouvait avec 47 autres personnes a chaviré près du Péloponnèse, dans le sud du pays. Les autres passagers ont été secourus par les garde-côtes grecs.

La CEDH condamne la Grèce pour le traitement réservé à une demandeuse d’asile

20 avril - 16h15 : La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Grèce pour l’accueil d’une demandeuse d’asile dans le centre d’accueil de Samos en 2019, une première. Selon la Cour, les conditions de vie de la jeune femme étaient considérées comme un traitement inhumain et dégradant.

C’est le 16 août 2019 qu’AD, une ressortissante ghanéenne de 23 ans qui a souhaité rester anonyme, est arrivé à Samos. Enceinte de six mois, la jeune femme réside au centre d’accueil et d’identification (RIC) de l’île. Enfin, à cause de la surpopulation - 4190 personnes pour 648 lits à cette période -, elle vit dans une tente dans la forêt à proximité de la structure. Ce n’est que fin septembre qu’elle obtient une place au sein du RIC, selon l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qu’elle a saisie pour protester contre ses conditions de vie.

La décision de la CEDH est « très importante juridiquement et politiquement », estime Lefteris Papagiannakis, directeur du Conseil grec des réfugiés, cité par InfoMigrants. Pour lui, cette affaire « montre la voix pour la Cour », alors que de nombreux autres cas sont en attente de jugement. « On espère que toutes les affaires de 2018, 2019 et 2020 iront dans le même sens. » Parmi celles-ci, figurent des affaires de conditions d’accueils, mais aussi de pushbacks.

Croatie : cinq victimes de pushback portent plainte devant la Cour constitutionnelle

17 avril - 14h30 : Cinq réfugiés expulsés de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine en 2020 ont déposé une plainte auprès de la Cour constitutionnelle parce que le bureau du procureur de l’État a refusé d’ouvrir une enquête sur le puschback violent dont ils ont fait l’objet. « Alors que la loi stipule un délai de six mois pour rendre une décision sur une plainte pénale, la simple décision d’ouvrir officiellement l’enquête n’a pas encore été prise. Pour cette raison, les victimes ont décidé de déposer une plainte auprès de la Cour constitutionnelle, qui devra examiner si ce type de retard dans la phase d’enquête est justifié », a déclaré le Centar za mirovne studije de Zagreb (CMS), qui assiste les requérants.

Selon les témoignages des victimes recueillis par le Conseil danois pour les réfugiés en Bosnie-Herzégovine, ce groupe de cinq personnes était entré en Croatie en quête de protection. Cependant, la police croate a gardé quatre d’entre eux au poste pendant deux jours sans nourriture, puis ils ont été conduits au tribunal où ils ont été invités à témoigner contre le cinquième membre accusé de contrebande, ce qu’ils ont refusé. « Leurs noms ainsi que la date et le lieu de l’arrestation sont indiqués dans la décision de justice. Ils étaient sous le contrôle direct de policiers croates lorsqu’ils ont été transportés dans un lieu inconnu le même jour et remis à des hommes armés et masqués en uniformes noirs qui, selon les déclarations des victimes, les ont torturé et soumis à des abus sexuels », précise le communiqué du CMS.

Bosnie-Herzégovine : que se passe-t-il dans le camp de Lipa ?

16 avril - 8h40 : Plusieurs préfabriqués entourés de barbelés, destinés aux contrôles de sécurité des migrants, et dans lesquels ils peuvent être maintenus au maximum 72 heures, ont été construits à l’entrée du camp de Lipa, situé à une trentaine de kilomètres de Bihać, dans l’ouest de la Bosnie-Herzégovine.

Il ne s’agit pas d’unités de détention, affirment les représentants de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine, mais d’hébergements temporaires. C’est ce que Johann Sattler, chef de la délégation de l’Union européenne en Bosnie-Herzégovine, a confirmé aux représentants des autorités de Bihać vendredi 13 avril, mais ceux-ci craignent que ces préfabriqués ne soient convertis en unité pénitentiaire.

Plus de 700 migrants renvoyés de Croatie sont arrivés dans le camp de Lipa au cours des trois dernières semaines. Ils ont été expulsés vers la Bosnie-Herzégovine sur la base d’un accord signé par les deux pays il y a six ans. L’accord comprend l’acceptation et le retour des personnes qui ont franchi illégalement la frontière. Néanmoins, les autorités assurent qu’il y auraient seulement 205 migrants actuellement hébergés dans le centre d’accueil de Lipa.

Grèce : au moins six morts dans un accident près de la frontière turque

15 avril - 21h30 : Au moins cinq migrants et un automobiliste grec ont été tués dans un accident survenu sur une autoroute près de la frontière entre la Grèce et la Turquie, samedi 15 avril. Selon la police, la voiture transportait dix migrants dont la nationalité n’a pas été établie et roulait à grande vitesse du mauvais côté de la route pour éviter un poste de contrôle de police lorsqu’elle a percuté un véhicule dont le conducteur a également été tué.

Ces derniers temps, la Grèce connait une augmentation du nombre d’accidents de ce type, alors que le renforcement des contrôles sur la rivière Evros pousse les passeurs à faire de plus en plus transiter les exilés par la route.

L’Italie n’envisagerait pas de fermer sa frontière avec la Slovénie

15 avril - 10h45 : Alors que l’Autriche a décidé d’étendre à nouveau les contrôles à ses frontières, le ministre italien de l’intérieur a assuré à son homologue slovène que l’Italie ne prévoyait pas d’imposer des contrôles à ses frontières avec la Slovénie, bien qu’elle ait déclaré l’état d’urgence en raison d’un afflux de migrants.

Après avoir rencontré son homologue italien Matteo Piantedosi à Rome le 13 avril, le ministre slovène de l’Intérieur Boštjan Poklukar a confirmé que la déclaration de l’état d’urgence par l’Italie n’affecterait pas la situation à la frontière slovène. « Pour le moment, les accords que nous avons avec l’Italie fonctionnent... La coopération policière dans les patrouilles mixtes est excellente. » Les deux ministres ont noté l’augmentation du nombre de passages frontaliers irréguliers sur la route des Balkans occidentaux, mais « la situation dans le sud de l’Italie est encore pire en ce moment », a déclaré Boštjan Poklukar.

La police hongroise sauve 17 migrants au bord de l’asphyxie dans un camion

14 avril - 15h15 : La police hongroise a trouvé 17 exilés entassés dans un espace clos sans ventilation adéquate en arrêtant un camion avec des plaques d’immatriculation turques près de la frontière sud. Les migrants - 16 Egyptiens et un Libyen - avaient besoin de soins médicaux urgents, a déclaré la police sur son site Internet, ajoutant que seule une action rapide après une dénonciation des autorités roumaines leur avait sauvé la vie.

La police a déclaré avoir arrêté le camion jeudi près de la ville de Kistelek, dans le sud-est du pays, non loin de la frontière roumaine, et appelé une ambulance pour les migrants et arrêté le passeur, un ressortissant turc.

Croatie : la police arrête des passeurs sur l’autoroute Zagreb-Rijeka

13 avril - 12h : Ces derniers jours, la police du comté de Primorje-Gorski Kotar a arrêté plusieurs passeurs sur l’autoroute Zagreb-Rijeka, qui conduisait des exilés. Vendredi 7 avril, un ressortissant kosovar de 34 ans a été arrêté alors qu’il conduisait une camionnette immatriculée en Italie, dans laquelle se trouvaient neuf citoyens irakiens. Le 8 avril, un ressortissant d’Albanie était arrêté au volant d’une Fiat immatriculée en Italie, qui transportait trois citoyens du Kosovo, puis un ressortissant ukrainien qui transportait trois citoyens irakiens et un citoyen turc dans une BMW immatriculée à Rijeka. Les migrants ont tous été conduits dans un Centre d’accueil.

L’Autriche prolonge ses contrôles aux frontières

12 avril - 11h : L’Autriche entend prolonger les contrôles à la frontière avec la Slovénie et la Hongrie pour empêcher les entrées de migrants irréguliers sur son sol. L’an dernier, le pays a vu le nombre de demandes d’asile tripler par rapport à 2021. « Nous informerons la Commission européenne dans les prochains jours que nous devrons étendre les contrôles aux frontières » : le ministre de l’Intérieur autrichien Gerhard Karner a annoncé, mardi 11 avril, la prolongation pour six mois des contrôles à la frontière avec la Slovénie et la Hongrie, dans une interview à la radio publique ORF.

Croatie : la police intercepte 18 Irakiens dans une fourgonnette

11 avril - 12h30 : La police a arrêté dimanche soir une fourgonnette près de Donji Vaganac, dans le compté de Lika-Senj, non loin des frontières de la Bosnie-Herzégovine, qui transportait 18 Irakiens, dont deux femmes et cinq mineurs. Le véhicule était conduit par un ressortissant croate qui n’avait ni permis de conduire, ni carte d’identité. Il a été placé en garde en vue, tandis que les Irakiens étaient conduits au Centre d’accueil de Zagreb.

Un navire avec 400 personnes à bord à la dérive entre Malte et la Grèce

10 avril - 13h45 : Un navire avec environ 400 personnes à bord est à la dérive entre la Grèce et Malte et prend l’eau, a annoncé dimanche le service d’assistance Alarm Phone, après une forte augmentation des bateaux de migrants traversant la Méditerranée depuis l’Afrique du Nord.

Alarm Phone a déclaré qu’ils avaient reçu un appel du bateau, qui est parti de Tobrouk, en Libye, dans la nuit et qu’ils en avaient informé les autorités, mais celles-ci n’ont pas encore lancé d’opération de sauvetage, ont-ils ajouté. Alarm Phone a déclaré que le bateau se trouvait maintenant dans la zone maltaise de recherche et de sauvetage (SAR).

Grèce : fermeture annoncée du camp de Lavrio

8 avril - 15h : Les autorités grecques ont annoncé la fermeture du camp de Lavrio, dans le sud de l’Attique, à une soixantaine de kilomètres d’Athènes. Les baraquements de ce camp, construit à la fin des années 1940, seraient en effet particulièrement fragiles en cas de risque sismique. La mairie tire depuis longtemps la sonnette d’alarme, alors que l’Etat s’est quasiment désengagé de la gestion du camp, laissé à quelques ONG.

Ce camp a accueilli des exilés fuyant l’Union soviétique puis, depuis 1989, des réfugiés kurdes de Turquie. Sa fermeture est aussi réclamée par Ankara, qui estime qu’il s’agitait d’un « camp d’entraînement de terroristes ». Sur les 150 personnes qui se trouvaient encore dans le camp, une centaine ont déjà été transférées dans d’autres centres.

Grèce : 60 pushbacks illégaux en mer Égée au mois de mars

7 avril - 10h50 : Selon Aegean Boat Report, les garde-côtes grecs ont procédé à 60 refoulements illégaux au cours du mois de mars en mer Égée, empêchant 1590 exilés de déposer une demande d’asile.

Scandale WhatsApp en Croatie : comment la police viole la loi

6 avril - 14h : Une enquête conjointe menée par les médias de plusieurs pays a révélé que la police croate utilisait le groupe WhatsApp pour traquer les exilés en violant la loi. Il s’agit en l’occurrence d’un groupe de discussion appelé « OA Corridor II - West », d’après l’action policière du même nom qui couvre les parties occidentales de la Croatie.

Sur ce groupe, les policiers échangeaient des informations sur la taille des groupes de migrants interceptés, le lieu et l’heure à laquelle ils ont été retrouvés, ainsi que leur nationalité. Ils partageaient également des informations personnelles, des photos de documents et des plaques d’immatriculation de voitures appartenant à des individus suspects.

Utiliser ainsi WhatsApp avait pour but d’éviter les procédures officielles d’enregistrement des procédures de police et d’établir un registre parallèle des expulsions, en violation de la loi croate, des règles européennes et des conventios internationales.

Le ministère de l’Intérieur essaie de rejeter ces accusations, expliquant que les messages pouvaient être falsifiés et prétendant que les groupes WhatsApp de la police auraient tous été fermés il y a trois ans.

2200 mineurs non-accompagnés en Grèce

5 avril - 18h45 : Bien qu’il ait annoncé que les arrivées de demandeurs d’asile diminuaient en Grèce, le ministère de la Migration et de l’Asil a déclaré lundi 3 avril que le nombre d’enfants et d’adolescents migrants non accompagnés dans le pays restait élevé. Les derniers chiffres donnent un record de 2219 mineurs non accompagnés.

L’UE a annoncé que le nombre d’enfants non accompagnés qui avaient demandé l’asile dans l’Union avait bondi de 72 % de 2021 à 2022. Cette tendance est due à la forte augmentation du nombre de réfugiés arrivant d’Afghanistan, selon le bureau des statistiques Eurostat.

L’UE promet 600 millions d’euros à la Bulgarie pour renforcer sa frontière avec la Turquie

3 avril - 19h : Dans une lettre dévoilée fin mars par l’ONG Statewatch, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen indique vouloir mettre l’accent sur la surveillance de la frontière entre la Turquie et la Bulgarie pour réduire le nombre de migrants arrivant en Europe. Pour cela, une enveloppe de quelque 600 millions d’euros est prévue par Bruxelles. Les garde-frontières bulgares sont pourtant visés par de graves accusations de violences, vols, refoulements et refus de dépôts de demande d’asile.

« La Commission travaille avec les autorités bulgares pour finaliser l’évaluation des besoins [à la frontière]. Frontex a également examiné les besoins communs à toutes les frontières extérieures. [L’agence] devrait parvenir à des conclusions lors de son conseil d’administration la semaine prochaine, en identifiant les opérations clés pour le renforcement de la protection des frontières », écrit Ursula von der Leyen dans cette lettre. Ce projet de financement de surveillance de la frontière bulgaro-turque choque les groupes de défense des droits humains, car les migrants passés par la Bulgarie rapportent presque tous avoir subi des graves violences ainsi que des vols, des détentions illégales ou encore des refus de dépôts de demande d’asile.

Encore 100 exilés renvoyés de Croatie en Bosnie-Herzégovine

3 avril - 18h : Cent exilés ont été renvoyés en autocars ce lundi de Croatie en Bosnie-Herzégovine, où la police les escortés jusqu’au camp de Lipa, dans le canton d’Una-Sana. La semaine dernière, plusieurs centaines d’exilés avaient déjà suivi le même chemin. La Croatie n’a fourni aucune explication sur les motifs de cette opération.

De plus en plus de ressortissants turcs arrêtés en Croatie

2 avril - 16h30 : Samedi, la police croate a arrêté près de Lekenik, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Zagreb, une camionnette conduite par une ressortissante de Serbie, dans laquelle se trouvaient sept ressortissants turcs. Ce même jour, dans le comté de Karlovac, la police a arrêté un camping-car immatriculé en République tchèque et conduit par un ressortissant biélorusse de 25 ans, dans lequel se trouvaient quatorze ressortissants turcs, ainsi qu’une voiture immatriculée en Pologne conduite par un ressortissant ukrainien de 42 ans. Les deux hommes sont soupçonnés de s’être rendus près des frontières de la Bosnie-Herzégovine pour embarquer les candidats au départ.

Manifestation à Lausanne contre les renvois en Croatie

1er avril - 22h : Des centaines de personnes ont défilé samedi après-midi à Lausanne, exigeant l’arrêt du renvoi des personnes en situation de migration vers la Croatie. Le pays est accusé de violences policières envers les requérants d’asile.

Les autorités croates, contactées par la RTS, nient toute infraction. Selon l’Ambassade de la République de Croatie en Suisse, « tout ressortissant d’Etat tiers qui reste illégalement et qui ne demande pas la protection internationale, reçoit, selon la règle, une décision de retour ». De plus, le Tribunal administratif fédéral (TAF) a estimé dans un arrêt publié vendredi que les requérants transférés vers la Croatie en vertu du règlement Dublin III ont accès à une procédure d’asile dans ce pays. La pratique des renvois forcés à la frontière n’est pas jugée déterminante à cet égard, bien qu’elle soit reconnue par l’instance judiciaire helvétique.

La Croatie déporte des centaines d’exilés en Bosnie-Herzégovine

1er avril - 11h45 : Vendredi 31 mars, la Croatie a déporté 93 exilés en Bosnie-Herzégovine, qui ont été conduits sous escorte policière au camp de Lipa, dans le canton d’Una-Sava. La veille, 80 exilés avaient déjà suivi le même chemin. « J’ai demandé au ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, au Service des affaires avec les étrangers et au Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine des informations sur les migrants impliqués et la raison pour laquelle ils ont été déplacés de Croatie vers la Bosnie-Herzégovine », s’indigne Mustafa Ružnić, Premier ministre du canton d’Una-Sana, qui déclare ne pas avoir reçu de réponse. Selon lui, un total de 400 exilés pourraient être renvoyés de Croatie en Bosnie-Herzégovine dans les prochains jours.

« C’est une procédure régulière et c’est ce que nous faisons envers la Serbie et le Monténégro, selon l’accord avec ces pays, et ils les renvoient ensuite vers des pays qui les renvoient vers d’autres pays », a néanmoins déclaré Admir Malagić, porte-parole du ministère de la Sécurité de Bosnie-Herzégovine, interrogé par Radio Slobodna Evropa.

Un vaste réseau de trafic de migrants démantelé en Grèce

1er avril - 7h30 : La police affirme avoir démantelé un important gang de trafiquants d’êtres humains. 41 personnes à Athènes, Thessalonique et dans l’unité régionale d’Ilia, dans l’ouest de la Grèce. Ils font face à de nombreuses accusations, dont la possession d’armes et de stupéfiants. 55 autres personnes sont recherchées.

Le gang était organisé de manière professionnelle pour assurer une efficacité maximale, a indiqué la police. Parmi ceux qui avaient des rôles spécifiques, la police a déclaré qu’il y avait un chef et un adjoint, 25 faussaires de documents, non seulement de pièces d’identité et de passeports, mais aussi de tests Covid-19, de cartes d’embarquement de compagnies aériennes et d’autres documents, 28 chargés du transport et/ou de l’accompagnement des migrants, sept qui ont loué des appartements ou des maisons, trois démarcheurs à la recherche de migrants intéressés, quinze gestion des revenus, et quinze autres membres plus lâchement associés chargés de différents rôles en cas de besoin.

Les migrants payaient 4000 € pour les documents de voyage et de 4000 à 10 000 € pour le transport vers des pays tels que l’Autriche, la Croatie, la France, la Bosnie, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède. L’itinéraire habituel comprenait une traversée à pied de la Turquie vers la Grèce ; le transport en voiture et en camion vers Athènes ou Thessalonique ; le séjour en Grèce à l’aide de faux documents de séjour ; le transport jusqu’à la frontière albanaise et la traversée de la frontière à pied ou en véhicule ; la poursuite du voyage vers le Monténégro, puis la Bosnie ou la Serbie, et les pays de l’UE.

Le Conseil de l’Europe appelle à mettre fin aux pushbacks illégaux

31 mars - 10h30 : Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui son rapport général d’activités couvrant l’année 2022. Dans ce rapport, le CPT appelle les États européens à mettre un terme aux pratiques illégales des renvois aux frontières (« pushbacks ») et aux mauvais traitements infligés aux ressortissants étrangers privés de liberté lors d’éloignements forcés.

A la lumière des observations faites durant différentes visites de suivi, le CPT alerte sur le nombre croissant de cas de mauvais traitements infligés aux ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la législation relative à l’immigration aux frontières terrestres et maritimes de plusieurs États membres du Conseil de l’Europe. « Les ressortissants étrangers retenus en vertu de la législation relative à l’immigration sont souvent retenus – parfois pendant des périodes prolongées – dans des conditions qui pourraient s’apparenter à des traitements inhumains et dégradants. Le renvoi des ressortissants étrangers par-delà les frontières, y compris en les repoussant en mer, sans accès effectif à des moyens de protection, est une réelle source de préoccupation pour le CPT et le Comité appelle tous les États membres du Conseil de l’Europe à respecter pleinement les dispositions du droit international, et notamment la prévention de la torture et des traitements inhumains ou dégradants », déclare le Président du CPT.

Grèce : nouvelle loi sur les migrations

31 mars - 8h30 : LLa Grèce a approuvé mercredi 29 mars une loi prolongeant la durée des permis de séjour pour les enfants migrants nés et élevés dans le pays. Les migrants de deuxième génération nés en Grèce ont désormais le droit de recevoir des permis de séjour de 10 ans, contre un maximum de cinq ans auparavant. La nouvelle loi modifie les règles d’entrée pour les citoyens de pays tiers afin de couvrir les pénuries de main-d’œuvre nationale, telles que les travailleurs saisonniers. Certaines catégories de travailleurs résidant déjà en Grèce seront également autorisées à changer de lieu de résidence.

Le ministre des Migrations Notis Mitarachi a déclaré que la législation contenait « des procédures efficaces pour faire face aux défis de la migration, en tenant compte des besoins de l’économie et de la société grecques et pour dissuader la migration illégale. »

Grèce : l’accord européen de relocalisation des mineurs en migration a pris fin

29 mars - 8h30 : Le programme volontaire des États membres de l’Union européenne visant à accepter des enfants migrants non accompagnés en provenance de Grèce a officiellement pris fin mardi 28 mars. Quinze mineurs de Somalie, de Gambie et du Pakistan sont montés à bord d’un avion à Athènes à destination de Lisbonne, au Portugal, portant le nombre total d’enfants migrants relocalisés dans le cadre du programme à 1 368 dans 16 pays depuis 2020, ont déclaré des responsables à Athènes.

Coopération trilatérale Italie-Slovénie-Croatie contre les migrations illégales

28 mars -17h30 : L’Italie, la Slovénie et la Croatie lancent une coopération trilatérale pour contrôler la migration illégale, ont annoncé aujourd’hui les Premiers ministres de Croatie et de Slovénie, Andrej Plenković et Robert Golob.

Le Premier ministre slovène a déclaré que la Slovénie et l’Italie n’allaient pas apporter une aide directe à la Croatie pour protéger la frontière car celle-ci relève de la compétence de la Croatie « qui dispose de suffisamment de forces propres », mais plutôt d’une surveillance « en profondeur », depuis la frontière jusqu’à la destination finale, est à l’étude. La coopération trilatérale, qui est la plus importante pour l’Italie en tant que pays de destination, pourrait être lancée très prochainement, avant la visite de Robert Golob à Zagreb, prévue en mai, a précisé ce dernier.

Le Commissariat aux réfugiés de Serbie ferme les portes des camps aux journalistes

27 mars -18h : Depuis six mois, le Commissariat aux réfugiés, une institution publique de Serbie, rejette systématiquement les demandes de certains médias, comme Radio Free Europe ou la télévision N1, qui cherchent à visiter les centres accueillant les réfugiés du Proche Orient ou d’Ukraine. Selon la journaliste Ksenija Pavkov (N1), cette politique de fermeture est consécutive à l’arrivée de Nataša Stanisavljević à la tête du Commissariat, en août dernier.

Sept ressortissants afghans arrêtés à la frontière croate

27 mars -10h20 : Sept ressortissants afghans ont été arrêtés dimanche soir vers 21h30 près du village de Vrbje dans le comté de Brod-Posavina, alors qu’il tentait de franchir la Save pour passer de Bosnie-Herzégovine en Croatue. L’homme de 23 ans qui dirigeait le canot pneumatique et les six passagers restants ont été identifiés comme des ressortissants afghans au poste de police des frontières de Stara Gradiška. Le conducteur du bateau a été placé en garde à vue et les six autres passagers du bateau seront soumis à la procédure prévue par la loi sur la protection internationale et temporaire et à la loi sur les étrangers.

Des caméras de contrôle à la frontière italo-slovène

23 mars -10h30 : De nouveaux équipements de surveillance, des « pièges photographiques », vont être installés le long de la frontière entre la Slovénie et l’Italie pour détecter les migrants sans papiers et les passeurs sur cette partie de la route dite des Balkans.

Au total, 65 caméras, achetées par le gouvernement régional du Frioul-Vénétie Julienne en 2021, doivent être livrées à la police locale de Trieste. Ils seront ensuite distribués aux autres forces de sécurité : 59 à la capitale régionale (20 à la préfecture de police, 10 au commandement provincial des carabiniers, 10 à la police financière et le reste à la police locale). Une partie des 15 restants sera confiée à la préfecture de police de Gorizia.

L’UE va aider la Bulgarie et la Roumanie à renforcer leurs frontières

21 mars -23h : La Commission européenne a annoncé deux projets pilotes avec la Roumanie et la Bulgarie visant à stopper la migration irrégulière aux frontières extérieures de l’Union. Ce projet comprend un renforcement des contrôles aux frontières, notamment en déployant des caméras, des patrouilles de véhicules et des tours de guet pour surveiller le mouvement des migrants, mais aussi « des procédures d’asile rapides et des retours plus efficaces », a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson.

La Roumanie et la Bulgarie ont signé le 15 mars un accord de partenariat stratégique qui vise à renforcer encore leur coopération. Les deux pays espèrent rejoindre l’espace Schengen.

Grèce : des centaines de manifestants dénoncent la politique migratoire du gouvernement dans les rues d’Athènes

20 mars -18h45 : Samedi 18 mars, des centaines de personnes, dont des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés ont défilé dans les rues d’Athènes pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement grec. Les manifestants appelait le gouvernement a cessé sa politique de refoulements, l’accusant d’avoir « du sang sur les mains », liant le sort des enfants morts en mer à celui des victimes de [l’accident de train du 1er mars-https://www.courrierdesbalkans.fr/Grece-un-tragique-accident-de-train-fait-plus-de-40-morts].

La Grèce a rapatrié plus de 8000 personnes au cours des deux dernières années, en collaboration avec des partenaires tels que l’OIM, Frontex et l’UE.

Croatie : situation humanitaire alarmante à la gare de Rijeka

20 mars -11h45 : Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme. Chaque jour, des dizaines, voire des centaines de migrants arrivent depuis plus de six mois sur le parking proche de la gare de Rijeka. Il n’y a qu’une seule tente commune sur le parking où un nombre limité de personnes peuvent dormir, tandis que les autres dorment en plein air à côté de la gare.

L’assistance aux migrants, dont la plupart viennent du Moyen-Orient, essentiellement d’Afghanistan, n’est fournie que par des organisations humanitaires qui se sont organisées avec un peu d’aide de la ville de Rijeka, alors que l’État ne fait rien.

Quatre passeurs ukrainiens arrêtés en Croatie

19 mars -19h15 : La police croate a arrêté quatre ressortissants ukrainiens, soupçonnés d’avoir fait passer le 12 mars un groupe d’exilés iraniens en Italie dans la zone d’Ogulin. Le groupe comprenait aussi des Irakiens et un bébé. Deux Ukrainiens conduisaient la camionnette, tandis que deux autres circulaient en arrière dans une voiture balais.

Pushbacks de Hongrie vers la Serbie, transferts forcés vers le sud

19 mars -18h30 : Alors que les ONG notent une intensification des pushbacks de Hongrie vers la Serbie ces derniers jours, des transferts massifs de réfugiés sont organisés depuis les centres d’accueil de Subotica, Sombor, Horgoš et Belgrade vers celui de Preševo, dans le sud du pays, où se trouvent désormais plus de 500 personnes.

Le ministre des Affaires étrangères italien en visite en Croatie et en Slovénie

17 mars -22h : Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani était en visite ce vendredi en Croatie et en Slovénie, où il a rencontré ses homologues. La Slovénie craint que l’Italie ne décide - comme l’Autriche l’avait fait il y a quelques années - d’imposer des contrôles aux frontières en invoquant la pression migratoire comme raison.

La partie slovène a souligné que la situation migratoire est loin d’être alarmante, et la ministère slovène des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne disposait d’aucune information permettant de corroborer les récentes affirmations des responsables italiens concernant une augmentation du nombre de migrants à la suite de la guerre hybride de la Russie. Des patrouilles de police mixtes slovènes-italiennes opèrent à la frontière slovène-italienne depuis un certain temps. Leurs activités comprennent le contrôle des trains, des bus et des voitures traversant la frontière.

Avant la rencontre, des sources bien placées laissaient entendre que des patrouilles policières conjointes slovènes-croates-italiennes étaient envisagées parmi les options pour un meilleur contrôle de cette frontière. Selon la ministre slovène Tanja Fajon, la gestion des migrations sur la route des Balkans occidentaux sera discutée lors d’une réunion trilatérale qui se tiendra à Rome, probablement avant l’été.

La Serbie doit prolonger la protection temporaire accordée aux réfugiés ukrainiens

17 mars -16h30 : Le directeur exécutif du Centre de protection et d’assistance aux demandeurs d’asile, Radoš Đurović, a appelé le gouvernement de Serbie à prolonger d’urgence la protection temporaire des réfugiés d’Ukraine, car les mêmes raisons pour la décision initialement adoptée existent toujours.

Dans une déclaration à l’agence Beta, il rappelle que la décision existante sur la protection temporaire expire le 19 mars. « Les réfugiés ne peuvent pas retrouver des conditions de vie permanentes et sûres en raison de la situation actuelle qui prévaut en Ukraine, où il y a la guerre et une violence générale et aveugle à grande échelle. Sans l’extension de la protection temporaire, les réfugiés ukrainiens résidant en Serbie sont en danger de perdre leur résidence dans le pays, le droit aux soins de santé et d’autres droits qu’ils ont exercés sur la base de la décision initiale du gouvernement sur la protection temporaire, qui expire lundi prochain. »

Croatie : la police arrête un passeur originaire du Kosovo

15 mars -19h45 : Mardi, neuf migrants turcs ont été découverts par la police près de Slunj, dans le comté de Karlovac, dans un camion conduit par un citoyen du Kosovo âgé de 21 ans, qui s’était auparavant entendu avec un inconnu pour les transporter à Zagreb moyennant une somme d’argent promise. La police a signalé que les gardes-frontières du poste de Cetingrad ont empêché une autre tentative de trafic d’étrangers en arrêtant un camion immatriculé à Zagreb.

30 ressortissants turcs découverts à la frontière bosno-croate

15 mars -19h20 : La police des frontières a découvert mardi soir 30 ressortissants turcs cachés dans la remorque d’un camion au poste frontière de Stara Gradiška, entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Ils ont été renvoyés en Bosnie-Herzégovine, tandis que le conducteur du camion, un homme de 28 ans, était placé en garde à vue.

Frontex va aider la Grèce à expulser les demandeurs d’asile déboutés

15 mars -17h45 : Un plan visant à stimuler les retours des migrants qui se sont vu refuser la protection en Grèce a été approuvé mardi 14 mars par le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, le ministre de la Protection des citoyens, Panagiotis Theodorikakos, et Hans Leijtens, le nouveau chef de Frontex.

L’agence européenne aidera également les autorités grecques à identifier et à conseiller les migrants « afin de les informer sur les possibilités de retourner volontairement dans leur pays d’origine et de recevoir une aide à l’intégration ». « Les retours sont un élément essentiel de la gestion des frontières, je suis donc fier que nous puissions apporter encore plus de soutien à la Grèce dans ce domaine important », a déclaré Hans Leijtens.

Grèce : un pêcheur égyptien condamné à 280 ans de prison

14 mars -18h20 : Un pêcheur de 45 ans a été reconnu coupable de trafic d’êtres humains. L’homme a été condamné en Crète à 280 années de prison. Il avait, en novembre 2022, conduit le bateau sur lequel se trouvait près de 500 migrants qui tentaient de rejoindre l’Europe. Cette condamnation a indigné les groupes de défense des droits de l’Homme en Grèce. Les militants ont rappelé que le pêcheur égyptien avait été contraint d’utiliser ses compétences en navigation en raison des mauvaises conditions météorologiques.

En novembre 2022, ce pêcheur avait pris place avec son fils de 15 ans à bord d’un bateau chargé de près de 500 migrants. N’ayant pas les moyens de payer le voyage, H. Elfallah avait accepté l’offre des trafiquants consistant à conduire le bateau contre la gratuité du passage. En effet, les passeurs ne montent plus sur les navires pour éviter d’éventuelles poursuites en Europe. Ils demandent à des migrants de tenir la barre à leur place. Le jour de la traversée, alors que les conditions météorologiques se dégradent et que le bateau délabré dérive dans une mer agitée, les migrants sont secourus par un patrouilleur des garde-côtes grecs. Ils sont remorqués jusqu’au port de Paleochora, en Crète. Sept passagers, dont H. Elfallah, accusés d’avoir fait passer 476 migrants, sont arrêtés.

Croatie : la police arrête un provocateur nazi qui harcelait les exilés dans les rues de Zagreb

13 mars -13h40 : La police a arrêté un voyou qui harcelait les Indiens et les Noirs dans les rues de Zagreb, en se filmant et en diffusant ces vidéos. Sur l’une d’elle, il s’exclame : « voilà un autre Untermensch à Zagreb. Rentrez chez toi. Ce n’est pas ton pays, sale nègre ! »

« C’est notre pays, la Croatie. C’est l’Europe. Pour les Blancs, pas pour les Noirs », poursuit l’homme. Il y a deux semaine, une autre vidéo mettant en scène le même homme avait été publiée sur Reddit. « Je viens à Zagreb et la première chose que je vois, c’est un Noir. Hé, le nègre. Le voici, nègre. Descend. Sieg Heil ! » Dans une autre vidéo, il exprime son soutien à l’Ukraine et fait un salut nazi avec sa main droite en l’air.

Cinq exilés se noient au large des côtes turques

12 mars -15h30 : Cinq exilés qui étaient montés à bord d’un canot pneumatique se sont noyés samedi dans la mer Égée au large des côtes du sud-ouest de la Turquie, ont annoncé les garde-côtes turcs. « Onze migrants (dix adultes et un enfant) ont été secourus, et les corps de cinq d’entre eux ont été retrouvés », ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué.

Le drame s’est produit tôt samedi près de la ville de Didim, dans les eaux entourant la province turque d’Aydin. Dans une vidéo diffusée par les garde-côtes turcs, on peut voir des migrants agiter les bras sur un canot gris au milieu d’une mer agitée. Les garde-côtes grecs ont signalé que cinq migrants avaient tout de même réussi à atteindre les côtes de l’île grecque de Farmakonissi, située à dix kilomètres des côtes turques.

Une fresque murale en l’honneur des exilés en plein centre de Zagreb

11 mars -9h10 : Une fresque murale dédiée aux réfugiés a été dévoilée vendredi soir dans le centre de Zagreb, fruit de la coopération entre le HCR, le Festival de la tolérance et l’administration municipale, pour rappeler qu’il est nécessaire de respecter les droits des réfugiés qui recherchent un meilleur avenir.

La peinture murale, réalisée par l’artiste de rue Boris Bare, est située sur le mur est du centre d’éducation Slava Raškaj, à Ilica 83. « Comme le sujet lui-même est déprimant et triste, j’ai essayé d’utiliser l’idée de la peinture murale pour donner un ton positif, comme l’espoir d’un avenir meilleur. Ce que je pense que ces gens recherchent », a expliqué l’artiste.

En Serbie, la police ramène les exilés de la frontière hongroise à Preševo

10 mars -21h : Mercredi, quatre autocars de réfugiés arrêtés à Subotica, dans le nord de la Voïvodine, près de la frontière hongroise, ont été conduits par la police à Preševo, sans le sud du pays. Beaucoup d’exilés portaient des marques visibles de brutalité policière.

Les migrations et les Balkans au centre de la réunion des ministres européens de l’Intérieur

10 mars -8h15 : La question migratoire était au programme de la réunion des ministres européens de l’Intérieur du 9 mars. Les 27 n’arrivent pas à trouver un consensus. La Commission européenne propose un « Pacte sur l’Asile et la Migration », mais il est au placard depuis plus de deux ans.

Le ministre croate, Davor Božinović, a souligné que l’UE entendait surveiller systématiquement dans quelle mesure les pays qui bénéficient d’un régime sans visa s’harmonisent avec sa politique en matière de visas. Ceci concerne tout particulièrement les pays candidats des Balkans occidentaux, qui bénéficient tous de ce régime sans visa, sauf le Kosovo.

Ces pays devront non seulement harmoniser leurs politiques en matière de visas, mais aussi accepter les personnes qui se trouvent sur le territoire de l’Union européenne et n’ont pas droit à une protection internationale. « Les pays que ces personnes ont traversé avant d’arriver sur le territoire de l’UE devront les accepter. Ce sont des accords de réadmission qui ne sont pas mis en œuvre pour le moment », a déclaré Davor Božinović.

La Hongrie envoie des renforts de police en Macédoine du Nord et en Serbie

9 mars -12h15 : La police hongroise va renforcer sa présence en Macédoine du Nord et en Serbie, avec l’envoi de 30 hommes supplémentaires dans chacun de ces deux pays. Le site Internet de la police hongroise indique que la tâche principale de cette mission est de patrouiller afin de prévenir et de détecter les passages de migrants « illégaux » et les passeurs.

« Nos collègues seront déployés non seulement dans le voisinage immédiat de la frontière, mais aussi dans des zones plus éloignées. Les équipes se déplaceront dans des véhicules tout-terrain et utiliseront également des appareils portatifs pour l’observation nocturne, ainsi que des caméras thermiques portables et mobiles », précise le site. Les policiers hongrois exercent leurs fonctions sous le contrôle et la supervision des forces de l’ordre des pays d’accueil.

Croatie : très forte hausse des demandes d’asile et de protection subsidiaire

9 mars -9h30 : Près de 5000 personnes ont demandé à bénéficier d’une protection internationale en Croatie au cours des deux premiers mois de 2023, contre seulement 576 au cours de la même période l’an passé. Le Secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Intérieur, Žarko Katić, auditionné mercredi par le Sabor, a précisé que 12 800 personnes avaient déposé une demande en 2022, dont 5200 femmes.

Les ressortissants irakiens arrivaient en tête (19%), suivis par ceux du Burundi et de Russie (16%), de Turquie (12 %) et d’Afghanistan (11 %). Par ailleurs, une protection temporaire d’un an, prolongée de deux ans, a été accordée en 2022 à 20 432 Ukrainiens. En 2023, les Russes arrivent en tête (31%), suivis des Afghans, des Cubains, des Turcs et des Irakiens.

Les autorités grecques ont dérobé 2,2 millions aux réfugiés dans le secteur de l’Evros

8 mars -9h : Selon le quotidien espagnol El Pais, les autorités frontalières grecques ont dérobé au moins 2,2 millions d’euros en espèces et en biens aux réfugiés lors des refoulements le long de la frontière turque au cours des six dernières années. Le montant calculé par El Pais comprend non seulement sur l’argent volé aux migrants le long de la frontière, mais aussi les objets de valeur confisqués, comme les téléphones portables et les bijoux.

Selon l’enquête, le montant réel pourrait même être « considérablement plus élevé », car de nombreux refoulements et expulsions ne sont ni enregistrés ni signalés. El Pais a effectué ses calculs sur la base des informations communiquées par les ONG, les défenseurs de la migration et d’autres sources actives dans la région frontalière de la rivière

Grèce : procès en appel de l’incendie du camp de Moria

6 mars -18h45 : Le procès en appel des quatre Afghans condamnés en 2021 à dix ans de prison pour l’incendie en 2020 du camp de migrants de Lesbos s’ouvre le 8 mars. Une contre-enquête vidéo met en lumière les « preuves faibles et contradictoires » qui ont conduit au verdict de première instance, et pointe la responsabilité des autorités grecques et européennes dans la tragédie. La défense avait qualifié le premier procès de parodie de justice, face à la légèreté des preuves.

Plusieurs passages en camion déjoués entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie

4 mars -15h45 : La police croate fait état de plusieurs tentatives déjouées de passages de migrants en provenance de Bosnie-Herzégovine. Jeudi soir, au poste de Svilaj, la police a ainsi fouillé un semi-remorque immatriculé en Bosnie-Herzégovine, découvrant trois femmes et sept hommes de nationalité chinoise. Même scénario quelques heures plus tard au poste de Slavonski Šamac, permettant la découverte de douze ressortissants turcs, trois femmes et neuf hommes. Enfin, vendredi soir, vers 20 heures, au poste-frontière de Svilaj, un camion appartenant à un chauffeur de Bosnie-Herzégovine âgé de 34 ans a également été contrôlé et quinze ressortissants turcs ont été retrouvés cachés dans la cargaison.

Serbie : incendie dans le camp de Sombor

3 mars -19h : Un incendie s’est déclenché dans la nuit du 1er au 2 mars dans le camp de réfugiés de Sombor, en Voïvodine. Selon les réfugiés, le feu a été provoqué par une défaillance du système de chauffage d’une grande tente dans laquelle dormait une cinquantaine de personnes. On ne déplore pas de victimes, mais la tente a brûlé sous les yeux de ses occupants.

Un nouveau rapport accablant sur les pushbacks en Grèce

3 mars -18h20 : Le Conseil grec pour les réfugiés (GCR) vient de rendre public son nouveau rapport, qui documente la violence extrême contre les personnes demandant l’asile à la frontière extérieure de l’Europe. Les refoulements de réfugiés vers la Turquie sont fréquents et impliquent des humiliations, des détentions illégales, des intimidations, des violences physiques et sexuelles et des confiscations arbitraires d’effets personnels.

Ce rapport contribue à un ensemble de preuves existantes de la pratique illégale des refoulements de l’État grec, en fournissant des descriptions particulièrement détaillées de onze cas de refoulement dans la région frontalière de l’Evros et des îles de la mer Égée, et de deux cas de refoulements par les autorités turques sur l’Evros.

Grèce : deux morts après un naufrage au large de l’île de Kos

2 mars -14h30 : Un bateau, qui était surchargé avec près de 30 personnes à son bord, a coulé mercredi au large de Kos, non loin des côtes turques. Selon elles, deux personnes sont décédées suite au naufrage de l’embarcation qui avait pris la mer depuis la Turquie.

D’après les garde-côtes, 24 migrants ont été secourus sur place et un homme et une femme ont été retrouvés morts. Selon les survivants interrogés par les autorités, 27 personnes étaient sur l’embarcation. Les nationalités des migrants n’étaient pas connues dans l’immédiat. Une personne est portée disparue.

La Bulgarie et la Croatie affichent leurs convergences

1er mars -19h15 : Le ministre croate de l’Intérieur Davor Božinović a reçu ce mercredi son homologue bulgare Ivan Demerdžijev, vice-Premier ministre du gouvernement technique. Leurs entretiens ont essentiellement porté sur la situation migratoire, en évoquant des chiffres « proches de ceux de 2015 ». Cela nous place tous devant un grand défi. L’Europe ne peut pas se fermer, mais elle doit combattre l’immigration clandestine et ceux qui gagnent de l’argent grâce à elle », a déclaré Davor Božinović, tout en soulignant que ni la Bulgarie ni la Croatie ne pourraient, seules, résoudre une question qui dominera cette année électorale et la prochaine dans l’UE.

Davor Božinović a déclaré qu’il était dans l’intérêt de la Croatie, qui est devenue membre de l’espace Schengen au début de l’année, que la Bulgarie et la Roumanie le rejoignent dès que possible. Le ministre roumain devrait également arriver prochainement en Croatie. L’entrée des deux pays dans l’espace Schengen à la fin de l’année dernière a été bloquée par l’Autriche, et l’adhésion de la Bulgarie s’est également heurtée à l’opposition des Pays-Bas.

Hans Leijtens prend ses fonctions à la tête de Frontex

1er mars -13h50 : Hans Leijtens, le nouveau directeur exécutif de Frontex, prend ses fonctions ce 1er mars, avec deux grands défis : rétablir la confiance en l’agence européenne et veiller à ce qu’elle protège efficacement les droits humains. « Nous allons rétablir la confiance en étant très transparents sur ce que nous faisons et comment nous le faisons », a déclaré l’ancien commandant de la Royal Netherlands Marechaussee.

La Commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a reconnu que la dernière période avait été « difficile » pour l’agence, tout en insistant sur le fait que Frontex était « bien équipée pour réellement soutenir les États membres de l’UE ».

La Grèce démantèle un réseau de passeurs et renforce sa frontière

28 février -14h : La chaîne de télévision publique grecque ERT a déclaré que les autorités avaient arrêté deux membres d’un gang responsable de l’entrée clandestine d’au moins 73 personnes en Grèce ces derniers mois, citant des sources policières. Le gang aurait concentré ses opérations sur la frontière gréco-turque. Les migrants devaient payer jusqu’à 4000 euros par personne être introduits clandestinement en Grèce.

Ces derniers jours, les autorités grecques ont commencé à fortifier davantage la frontière avec la Turquie, s’attendant à une nouvelle vague de migrants, après les séismes dans le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie. Le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi, prévoit d’achever la construction de fortifications, de clôtures et de murs supplémentaires sur toute la longueur de la frontière d’ici la fin de l’année. « La clôture sera étendue sur toute la longueur de la rivière [Evros] afin que nous puissions protéger le continent européen des flux illégaux. » Des centaines de gardes supplémentaires ont également été déployés le long de la rivière Evros ainsi que plus au nord, le long de la frontière.

L’UE donne son feu vert au déploiement de Frontex en Macédoine du nord

24 février -14h30 : Le Conseil de l’Union européenne a donné ce vendredi son feu vert définitif à un accord avec la Macédoine du Nord sur les activités opérationnelles menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). L’accord permettra d’organiser des opérations conjointes et de déployer des équipes de gestion des frontières de Frontex en Macédoine du Nord.

À partir du 1er avril, Frontex aidera la Macédoine du Nord dans ses efforts pour gérer les flux migratoires, lutter contre l’immigration clandestine et lutter contre la criminalité transfrontalière. Le renforcement des contrôles le long des frontières de la Macédoine du Nord contribuera à renforcer encore la sécurité aux frontières extérieures de l’UE. Conformément au règlement européen de garde-frontières et de garde-côtes, l’accord comprend également des dispositions relatives au contrôle de la conformité et à la protection des droits fondamentaux.

Grèce : nouveau naufrage au large de Samos

23 février -10h15 : Une opération de recherche et de sauvetage de réfugiés est en cours depuis 4h30 du matin dans la zone maritime de Samiopoula, au sud de l’île de Samos.

18 personnes ont été secourues et emmenées au port de Samos. Selon les informations citées par l’APE, l’un des passagers a signalé via le numéro d’urgence européen 112 que le bateau était dans une position difficile et que quatre personnes ont sauté à la mer. Des recherches sont toujours menées dans la zone par un zodiac de Frontex et un hélicoptère Super Puma. Des vents de sud 2 à 3 Beaufort soufflent.

La Grèce craint un afflux d’exilés après les séismes en Turquie et en Syrie

23 février - 8h : Les autorités grecques s’apprêtent à renforcer les mesures de protection des frontières, craignant l’augmentation des flux de migrants suite au tremblement de terre dévastateur du 6 février en Turquie et en Syrie.

« Beaucoup de Syriens vivaient en Turquie avec des restrictions de déplacement, et maintenant que ces restrictions géographiques ont été levées, il faut s’attendre à de forts mouvements internes à l’intérieur de la Turquie. Si la communauté internationale n’apporte pas une aide massive à la Turquie, il y aura une forte pression des Syriens et des Turcs pour venir en Europe », a déclaré le ministre grec des migrations Notis Mitarachi dans une interview à la chaîne de télévision Open.

La Grèce va augmenter le budget des gardes-côtes de 105 millions d’euros, qui serviront notamment à l’achat de 50 nouveaux navires, et l’extension de 35 km du « mur » sur la frontière de l’Evros devrait être achevée « dans les dix mois ».

UE : de plus en plus de demandeurs d’asile des Balkans occidentaux

22 février - 17h15 : 966 000 personnes ont demandé l’asile dans une pays de l’Union européenne en 2022, soit une hausse de 50% par rapport à l’année précédente, chiffre qui n’inclut pas les quatre millions de réfugiés ukrainiens qui jouissent d’un statut spécial depuis mars 2022.

Le nombre de ressortissants des pays des Balkans occidentaux a nettement augmenté parmi ces demandeurs : 13 000 ressortissants d’Albanie, 6500 de Macédoine du Nord, 4172 de Serbie, plus de 3000 du Kosovo. Bien peu pourtant, obtiennent l’asile : 71 ressortissants de Serbie ont obtenu l’asile, 41 une protection subsidiaire, tandis que 3427 demandes ont été rejetées.

Les deux principaux pays des demandeurs d’asile dans l’UE demeurent la Syrie (132 000 demandes) et l’Afghanistan (129 000). La Turquie arrive en troisième position avec 55 000 demandes, suivie du Venezuela (51 000), de la Colombie (43 000) et du Bangladesh (34 000).

Patrouilles de la police hongroise aux abords du Centre d’accueil de Preševo, dans le sud de la Serbie

22 février - 16h30 : Des patrouilles de la police hongroise aux abords du Centre d’accueil de Preševo, dans le sud de la Serbie, ont semé le trouble parmi les réfugiés qui craignent d’être renvoyés en Macédoine du Nord. Des policiers autrichiens et hongrois sont déployés dans le sud de la Serbie, conformément à un accord signé entre les trois pays en octobre 2022.

La police bulgare arrête une nouvelle camionnette remplie de migrants près de Sofia

20 février - 9h30 : La police a arrêté dimanche une camionnette avec 43 migrants près d’Ikhtiman, dans la région de Sofia. Plus tard lundi matin, la procureure du district de Sofia, Natalia Nikolova, a déclaré que dix des migrants étaient des enfants.

Selon elle, le minibus saisi dimanche s’est arrêté pour faire le plein de carurant, mais le chauffeur n’a pas payé. Une voiture de patrouille l’a rattrapé et la police a découvert qu’il y avait des migrants dans la camionnette. Deux des enfants sont âgés de 8 et 12 ans et voyageaient avec leur père, tandis que sept autres mineurs voyageaient seuls. Tous sont en bonne santé.

Bulgarie : six inculpations pour la mort des 18 réfugiés

19 février - 14h30 : Six personnes ont été mises en examen après la découverte vendredi de 18 migrants morts par asphyxie dans un camion en Bulgarie. Le chef du réseau figure parmi ces six mis en examen, a précisé Hristo Krastev, porte-parole du Parquet, devant la presse, après l’annonce un peu plus tôt de l’arrestation de sept personnes.

Deux des sept personnes interpellées ne sont pas poursuivies, tandis qu’un des mis en examen est toujours en fuite. Les sept mis en examen risquent jusqu’à quinze ans de prison, a précisé le parquet. Le chef des passeurs a déjà été condamné à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d’êtres humains.

Les enquêteurs ont déclaré que le chauffeur et son collègue avaient abandonné le camion dans le village de Lokorsko après avoir découvert que bon nombre des 52 migrants qu’ils transportaient étaient inconscients et que certains étaient morts. Le Procureur Borislav Sarafov a précisé que les 18 victimes sont mortes du manque d’oxygène dans l’espace clos et de difficultés respiratoires parce qu’elles étaient enfermées « comme dans une boîte », précisant que « les victimes sont mortes lentement et douloureusement ».

Ces 18 victimes, dont un enfant, étaient principalement originaires d’Afghanistan. Elles voulaient se rendre en Serbie, d’où elles auraient poursuivi leur route vers l’Europe occidentale. Elles avaient payé 5000 à 7000 euros pour le transport. Le chef de groupe prélevait entre 500 et 1000 euros par personne, et les chauffeurs 100 euros par migrant transporté.

Bulgarie : 18 migrants retrouvés morts dans un camion

18 février - 14h45 : 18 migrants sont morts asphyxiés après avoir été enfermés pendant plus d’une journée entière dans la remorque d’un poids lourd abandonné, explique le correspondant de RFI. Le véhicule a été retrouvé à Lokorsko, une bourgade située à une dizaine de kilomètres au nord de la capitale Sofia.

D’après les habitants du village, ce n’est pas la première fois que des véhicules transportant des migrants sont abandonnés à cet endroit. Huit personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre, dont le propriétaire du camion. Le chef du réseau de passeur figure parmi les suspects, a indiqué un responsable gouvernemental. Il avait été condamné précédemment à une peine de prison avec sursis de cinq mois pour trafic d’êtres humains. Selon les premiers éléments de l’enquête, le camion transportait illégalement 52 personnes cachées sous des planches de bois, a priori des migrants afghans venus de Turquie. Une fois sur les lieux, les enquêteurs avaient découvert une scène macabre avec des corps éparpillés sur l’herbe autour du camion.

34 migrants ont pu être secourus et transportés vendredi à l’hôpital. Certains d’entre eux sont soignés pour intoxication au monoxyde de carbone après avoir inhalé des gaz de pot d’échappement, selon Spas Spaskov, médecin aux urgences de l’hôpital Pirogov à Sofia.

Pas de mur de barbelés entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine

16 février - 15h50 : En visite à Zagreb ce 16 février, la présidente du Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine, Borjana Krišto, a reçu de son homologue le Premier ministre croate Zoran Plenković, l’assurance que la Croatie ne construirait pas de mur de barbelés le long de la frontière commune entre les deux pays. De nombreux exilés tentent toujours de franchir cette frontière, et la Croatie a rejoint l’Espace Schengen le 1er janvier, mais le symbole politique que représenterait une clôture a été écarté.

Après le séisme en Turquie, ressentiment contre les réfugiés syriens

16 février - 9h50 : Le tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Turquie et la Syrie favorise l’hostilité envers les millions de réfugiés syriens dans le pays, parfois accusés de pillage au milieu de la destruction et du chaos.

Certains Syriens désormais sans abri ont déclaré qu’ils avaient été chassés ou empêchés d’accéder aux abris d’urgence. Certains auraient aussi cessé de se rendre sur les sites de secours après avoir été victimes de violences physiques et verbales. Un Syrien a ouvert un refuge à Mersin pour que ses compatriotes offrent un espace sûr, après avoir été victimes d’insultes xénophobes.

Séisme en Turquie et en Syrie : l’Allemagne va faciliter l’octroi de visas

13 février - 10h40 : Les victimes du séisme en Turquie et en Syrie qui ont de la famille en Allemagne vont pouvoir la rejoindre pour trois mois. Le gouvernement de Berlin a annoncé qu’il allait faciliter l’octroi de visas pour les survivants du tremblement de terre.

« Nous voulons permettre aux familles turques et syriennes en Allemagne de faire venir chez elles leurs proches des régions sinistrées par le séisme », a déclaré Nancy Fraeser, la ministre allemande de l’Intérieur, au quotidien Bild.

Slovénie : la police démantèle un réseau de trafiquants

11 février - 16h20 : La police slovène a démantelé un réseau criminel qui transportait des migrants illégaux de Serbie en Autriche via la Hongrie. Ce réseau a transporté au moins 212 personnes en 16 transferts. Le transfert de Serbie en Autriche était facturé 5000 euros par personne, tandis que le trajet entre pays d’origine et destination finale coûtait de 15 à 20 000 euros.

Le réseau a gagné au moins 100 000 euros en transportant des migrants entre la Serbie et l’Autriche et au moins 3,2 millions grâce à des voyages plus longs. Il faisait la publicité de ses services en publiant en ligne des vidéos de transits réussis.

En Slovénie, cinq suspects ont été traduits devant un juge d’instruction. Quatre ont été placés en détention et un placé en résidence surveillée. La partie slovène du réseau, dirigé par un habitant de Ptuj, âgé de 52 ans, avait notamment des relais en Grèce et en Serbie.

Croatie : moins de migrants irréguliers, mais plus de demandes d’asile

10 février - 8h20 : Un mois après l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen, la police a enregistré un moindre nombre de migrants irréguliers, mais un nombre considérablement accru de demandes de protection internationale, a-t-il été reconnu lors d’une table ronde sur le mécanisme indépendant de surveillance des actions de la police envers les migrants.

Certains migrants en situation irrégulière qui entrent en Croatie n’essaient plus d’atteindre la Slovénie pour y demander une protection internationale ou l’asile, mais le font dès leur arrivée en Croatie, qui a enregistré 1390 en janvier 2023, contre 198 en janvier 2022. Il s’agit notamment de personnes de nationalité russe qui arrivent régulièrement en Bosnie-Herzégovine et n’essaient pas de traverser illégalement la frontière, mais se rendent principalement au poste frontière de Maljevac et demandent l’asile en Croatie.

Suisse : manifestation contre les renvois d’exilés en Croatie

9 février - 10h10 : Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 4 février devant le Palais fédéral à Berne contre le renvoi en Croatie de demandeurs d’asile. Les requérants ne sont pas traités dignement dans ce pays, estiment-elles.

De nombreux articles de presse indiquent que les réfugiés subissent de mauvais traitements et de la violence en Croatie, ont relevé les orateurs de la manifestation. Les migrants ne seraient pas en sécurité dans ce pays. Dès lors, la Suisse doit cesser immédiatement ses renvois vers la Croatie et dans les pays où les droits des requérants sont bafoués, ont réclamé les participants à la manifestation mise sur pied par l’organisation neuchâteloise Droit de rester et ses partenaires. La protestation, à laquelle ont pris part de nombreux migrants, était autorisée et s’est déroulée dans le calme.

Bulgarie : violences systématiques à la frontière

8 février - 18h20 : La Bulgarie a de nouveau été accusée d’avoir soumis des migrants à des passages à tabac, à des humiliations et à des propos racistes. Les autorités bulgares ont démenti ces allégations. L’AFP rapporte que de nouveaux témoignages de demandeurs d’asile, et d’autres rapports, font état de refoulements violents et d’autres formes inquiétantes de mauvais traitements.

Diana Dimova, responsable du groupe bulgare d’aide aux réfugiés Mission Wings, confirme qu’une force excessive est utilisée lors des refoulements - une pratique interdite par le droit européen et international.

192 266 migrants enregistrés dans les Balkans en 2022

8 février - 16h20 : 192 266 entrées de migrants ont été enregistrées dans les six pays des Balkans occidentaux en 2022, soit une hausse de 60% par rapport à 2021 : 120 883 en Serbie ; 27 429 en Serbie ; 22 379 en Macédoine du Nord ; 12 216 en Albanie ; 8318 au Monténégro ; 1041 au Kosovo.

De très nombreux réfugiés de Syrie parmi les sinistrés de Turquie

7 février - 17h30 : La Turquie abrite près de 3,5 millions de déplacés syriens, très concentrés dans la zone frontalière avec la Syrie, touchée par le tragique tremblement de terre du 6 février. « Rien que dans la ville (turque) de Gaziantep, il y a un demi-million de réfugiés syriens, cela représente un habitant sur cinq », a rappelé, lundi, Bilal Tarabey, chroniqueur international pour France 24.

Yasmine, une réfugiée syrienne installée en Allemagne, est très inquiète pour la famille de sa cousine installée à Urfa, à l’est de Gaziantep. Originaire de Deir-Ezzor, en Syrie, la famille vit en Turquie depuis sept ans. « Les secouristes ont pu sortir son mari mais elle et ses 2 enfants ne sont toujours pas retrouvés », a expliqué Yasmine à InfoMigrants.

Dans les zones où résident de nombreuses familles syriennes, la fragilité des logements les expose particulièrement aux conséquences des séismes. « L’écrasante majorité [des déplacés] vit dans des constructions précaires, dans des immeubles qui ne répondent à aucune norme, qui sont construits en parpaings, sans fondations, et qui d’ailleurs peuvent régulièrement s’effondrer l’hiver en raison du climat extrêmement rigoureux », affirme Bilal Tarabey. Les autorités turques ont déjà dénombré près de cinq mille immeubles effondrés.

Grèce : nouveau naufrage dramatique au large de Lesbos

7 février - 14h30 : Un nouveau drame se déroule ce mardi au large de l’île de Lesbos. Un bateau transportant des migrants a coulé dans la zone de Thermi, près de l’avant-poste militaire de Provoskida. Une vaste opération de sauvetage a été mise en place et il y aurait, selon le site Internet stonisi.gr, 16 rescapés et un grand nombre de disparus. Les premières informations parlent de 41 personnes à bord du bateau. Selon des témoignages, « la mer est parsemée de corps ». Le bateau se dirigeait vers Lesbos dans une mer déchaînée, avec des rafales de vent atteignent 8 Beaufort.

Frontex bientôt sur toutes les frontières du Monténégro ?

6 février - 19h : Selon un nouvel accord en cours de discussion entre le Monténégro et l’Union européenne, Frontex étendra sa juridiction aux frontières du pays avec l’Albanie, le Kosovo, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine. Un accord en vigueur depuis juillet 2020, permet déjà à Frontex d’aider le Monténégro à contrôler ses frontières avec les membres de l’Union européenne - en l’occurrence la Croatie et la frontière maritime avec l’Italie.

Un nombre record de plus de 8500 migrants a été enregistré au Monténégro en 2022, soit 150 % de plus que l’année précédente, selon le directeur-adjoint de la police, Dragan Klikovac.

Grèce : une femme et quatre enfants sont morts dans un nouveau naufrage

5 février - 13h30 : A la suite du naufrage d’un canot pneumatique transportant des migrants venus des côtes turques voisines, quatre enfants et une femme ont été retrouvés morts noyés au large de l’île grecque de Leros, dimanche 5 février, ont annoncé les garde-côtes grecs. 33 personnes ont été secourues, parmi lesquelles six enfants qui ont été transportés à l’hôpital de Leros, ont-ils ajouté, précisant qu’une opération de sauvetage était toujours en cours pour retrouver éventuellement d’autres migrants.

La République tchèque met fin aux contrôles à sa frontière avec la Slovaquie

3 février - 10h20 : Les autorités tchèques ont annoncé mercredi la fin, dès dimanche, des contrôles aux frontières avec la Slovaquie, en raison d’une diminution des passages de migrants dans cette zone. Ces contrôles avaient été renouvelés en septembre 2022. Cette décision est motivée par la diminution du nombre de migrants tentant de traverser cette frontière, ont ajouté des représentants des autorités.

Entre la Serbie et la Bosnie-Herzégovine, une frontière passoire ?

2 février - 7h50 : Des personnes interdites d’entrée en Bosnie-Herzégovine y pénètrent facilement depuis la Serbie, sans être enregistrées. La raison ? Les fréquentes coupures d’électricité à certains passages frontaliers, qui n’ont pas de générateurs. Les systèmes informatiques s’arrêtent, et toutes les entrées/sorties du pays sont enregistrées manuellement dans des cahiers. Parfois même, les policiers se contentent d’examiner les passeports, ce qui permet aux migrants mais aussi à d’autres personnes de pénétrer en Bosnie-Herzégovine.

L’Union européenne ne financera pas les clôtures anti-migrants

27 janvier - 16h50 : L’Union européenne ne financera pas les murs anti-migrants érigés aux frontières européennes, a fait savoir jeudi à Stockholm Ylva Johansson. La commissaire européenne aux Affaires intérieures ne s’est pas, en revanche, fermement opposée à la construction de ces clôtures, qui se comptent aujourd’hui par dizaines dans l’espace européen.

La Grèce et la Bulgarie ont récemment demandé des fonds européens pour financer de tels murs. Le chancelier autrichien Karl Nehammer s’est rendu en Bulgarie lundi dernier, pour « soutenir » la demande du président Radev à la Commission d’obtenir « deux milliards d’euros pour étendre cette clôture, afin de fournir une réelle protection pour l’Union européenne ».

Cent personnes transférées de Subotica dans le sud de la Serbie

26 janvier - 17h30 : La police a violemment transféré 100 résidents du Centre d’accueil de Subotica, en Voïvodine, dans le sud de la Serbie. Les résidents affirment avoir été réveillés à l’aube et maltraités par les policiers.

Slovénie : deux fois plus d’entrées illégales en 2022

25 janvier - 9h : La police slovène a intercepté 32 042 migrants illégaux en 2022, soit une augmentation de 214 % par rapport à l’année précédente et le chiffre le plus élevé depuis la crise migratoire de 2015, en grande partie en raison d’un afflux massif de personnes en provenance d’Afghanistan, du Burundi, d’Inde, du Pakistan et de Russie. .

L’Afghanistan était le premier pays d’origine avec 6010 migrants enregistrés, soit près du double du nombre d’il y a un an, selon les statistiques publiées par la police slovène. Plus de 5000 venaient du Burundi, dont les ressortissants s’étaient à peine enregistrés les années précédentes. Les ressortissants indiens peuvent aussi voyager sans visa dans les pays des Balkans occidentaux et ils représentent le troisième plus grand groupe de migrants. Près de 3900 sont entrés dans le pays l’année dernière, contre seulement 73 en 2021.

Le Pakistan et le Bangladesh sont depuis longtemps les principaux pays d’origine, mais le nombre de migrants originaires des deux pays a considérablement augmenté l’année dernière. La police a arrêté près de 2400 Pakistanais, contre 1500 il y a un an, et 2100 Bangladais, soit plus du double du chiffre enregistré l’an dernier. Les Russes figurent également en tête de liste avec plus de 1800 ressortissants interceptés, ainsi que l’Irak (plus de 1500) et Cuba (près de 1500).

La police croate sauve treize réfugiés cubains sur les rives de la Save

24 janvier - 19h : La police de Slavonski Brod a sauvé treize ressortissants cubains ce mardi matin, au confluent de la rivière Orljava avec la Save. Ils se trouvaient sur un terrain inaccessible, dans une végétation inondée le long de la rivière Sava. Les treize Cubains - six hommes, cinq femmes et deux enfants - avaient pénétré clandestinement de Bosnie-Herzégovine en Croatie. Ils ont reçu des soins d’urgence, de la nourriture et des vêtements chauds.

La Grèce demande l’aide de l’UE pour étendre son mur à la frontière avec la Turquie

24 janvier - 14h45 : Le ministre grec de la Protection civile, Takis Theodorikakos, a demandé samedi 21 janvier à l’UE un soutien financier pour l’extension du mur à la frontière entre la Grèce et la Turquie. La Grèce compte sur le soutien de ses partenaires pour allonger de 35 km ce mur.

Ce mur d’acier de cinq mètres de haut, construit dans la région de l’Evros dans le nord-est du pays, couvre entièrement plus de 27 km et permet de protéger une autre portion de 10 km. Selon les autorités, il a permis d’empêcher l’entrée de 260 000 migrants en 2022 et a favorisé l’arrestation de 1500 trafiquants. L’agence européenne Frontex a par ailleurs prévu d’envoyer 400 garde-frontières supplémentaires en Grèce, dont 250 en février, aux 1800 existants.

Croatie : des trafiquants provoquent un accident à Buzet, en Istrie

22 janvier - 19h15 : La police continue de rechercher le conducteur d’une BMW avec des plaques d’immatriculation italiennes qui, après avoir causé un accident et quitté la route, s’est enfui, laissant des migrants blessés originaires de Turquie dans la voiture renversée. Son complice, un ressortissant albanais de 29 ans, a été arrêté vendredi : il conduisait une autre voiture chargée « d’ouvrir la route ».

La Cour européenne de justice condamne la Croatie

20 janvier - 7h45 : Pour la seconde fois, la Cour européenne de justice (CEDJ) a condamné la Croatie, dans un arrêt rendu le 17 janvier, concernant l’incendie qui s’était déclaré en novembre 2021 dans le sous-sol du poste de police de Bajakovo, près de la frontière serbe, qui servait de centre de rétention pour migrants illégaux. Trois migrants détenus y avaient péri, tandis que le requérant, Abdeljalil Daraibou, ressortissant marocain.

La Cour conclut que le poste de police et son personnel étaient manifestement mal préparés contre les incendies et que, malgré le démarrage rapide de l’enquête, certaines questions sont restées sans réponse. De plus, aucune démarche n’a été faite en vue d’établir s’il existait des lacunes institutionnelles plus générales, de manière à éviter qu’une telle tragédie se reproduise à l’avenir.

Trois fois plus de morts en mer entre Grèce et Turquie qu’en 2021

19 janvier - 18h30 : Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué que 326 personnes étaient mortes ou avaient disparu en tentant d’atteindre la Grèce via la Méditerranée orientale depuis la Turquie et d’autres États en 2022. C’est près de trois fois plus qu’en 2021 (115 décès).

Les arrivées maritimes et terrestres en Grèce ont également augmenté de manière significative en 2023 : 12 756 personnes sont arrivées en Grèce par voie maritime et quelque 6000 personnes ont traversé le fleuve Evros qui sépare la Turquie de la Grèce au nord. En 2021, un total de 9200 arrivées avait été enregistré sur les deux routes combinées, a indiqué l’agence onusienne.

Dans le même temps, le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, a déclaré que le nombre de migrants arrivant en Grèce aurait « chuté de façon spectaculaire » au cours des deux dernières années, tandis que le nombre de demandeurs d’asile vivant dans le pays avait également diminué, présentant des chiffres différents de ceux du HCR.

Grèce : à Lesbos, la course pour une place au camp de Mavrovouni

18 janvier - 18h30 : L’île de Lesbos, en Grèce, n’est plus surpeuplée. Décongestionnée, la zone enregistre moins d’arrivées, stoppées par une politique stricte de contrôle des frontières. Mais pour ceux qui s’y frayent tout de même un chemin, au prix de traversées souvent dramatiques, il s’agit de trouver rapidement l’aide d’ONG en se cachant des autorités, pour gagner le camp de Mavrovouni. Un reportage à lire sur Infomigrants.

L’Albanie dénonce les provocations du ministre de l’Intérieur britannique

16 janvier - 17h30 : Dans une vidéo publiée vendredi sur Twitter, le ministre britannique de l’Intérieur Robert Jenrick a déclaré lors d’une visite dans un centre de détention pour migrants : « J’ai rencontré les fantastiques équipes qui travaillent intensément pour trouver les Albanais, les arrêter, les emmener à l’aéroport et les renvoyer à Tirana. Ce ne sont pas seulement des migrants illégaux, dont certains ont traversé la Manche dans de petits bateaux, se jouant du système, mais certains sont de dangereux criminels qui ont été condamnés pour des crimes liés à la drogue ».

La ministre albanaise des Affaires étrangères Olta Xhacka s’est dit « choquée au-delà des mots d’entendre un ministre de l’Intérieur usé d’un tel langage pour quelques misérables votes ». Après quoi l’ambassadeur britannique à Tirana a reçu une note du ministère albanais des Affaires étrangères dénonçant ce « langage discriminatoire ».

Serbie : la police transfère des exilés de Voïvodine vers la frontière avec la Macédoine du Nord

16 janvier - 17h15 : Des ONG locales confirment que la police serbe est en train de transférer des exilés qui squattaient en Voïvodine, aux abords de la frontière hongroise, vers les camps du sud du pays, près de la Macédoine du Nord, où une opération conjointe est en cours avec les polices d’Autriche et de Hongrie.

Opération spéciale conjointe à la frontière entre Macédoine du Nord et Serbie

15 janvier - 15h45 : Les polices de Serbie, de Hongrie et d’Autriche ont lancé le 13 Janvier une opération conjointe visant à empêcher la migration illégale à la frontière de la Macédoine du Nord vers la Serbie. Le 16 novembre 2022, les trois pays avaient signé un mémorandum d’accord sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la lutte efficace contre l’immigration clandestine et la protection des frontières. Il avait également été convenu de former des patrouilles conjointes qui sécuriseront la zone frontalière.

Frontex fait les bilans de l’année 2022

14 janvier - 18h : L’agence européenne Frontex a publié ses chiffres pour l’année 2022, notant 330 000 entrées irrégulières, soit une hausse de 64% par rapport à 2021. 145 600 entrées irrégulières, soit près de la moitié, sont enregistrées sur la route des Balkans, qui atteint ainsi un pic depuis 2015.

Grèce : l’accusation s’effondre au « procès de la solidarité »

13 janvier - 17h : Le tribunal de l’île de Lesbos a rejeté vendredi les accusations portées contre un groupe de travailleurs humanitaires et de volontaires qui ont participé à des opérations de sauvetage de migrants, statuant pour des raisons de procédure de renvoyer l’affaire au Parquet.

Parmi les prévenus figurait la militante syrienne des droits de l’homme Sarah Mardini, réfugiée et nageuse de compétition dont la sœur Yusra Mardini faisait partie de l’équipe de natation des réfugiés aux Jeux olympiques de 2016 et 2021. L’histoire des sœurs a été portée en série sur Netflix. Sarah Mardini, qui n’était pas présente à l’audience, et son collègue volontaire Seán Binder, binational irlandais-allemand, ont passé plus de trois mois en prison à Lesbos après leur arrestation en 2018 pour des accusations de délit qui incluaient l’espionnage, falsification et utilisation illicite des fréquences radio.

Le tribunal a accepté les objections de la défense, et tout le dossier s’est effondré car le délai de prescription de cinq ans pour les accusations d’espionnage et de contrefaçon expire début février et il est peu probable que l’accusation ait suffisamment de temps pour déposer à nouveau l’affaire.

Le SVM de Serbie appelle les réfugiés appellent à se diriger vers la Croatie plutôt que la Hongrie

12 janvier - 16h : Le vice-président de l’Union des Hongrois de Voïvodine (SVM/VMSZ) Bálint Pásztor a appelé les réfugiés à « tenter de passer par la Croatie, pas par la Hongrie », étant donné que la Croatie est désormais entrée dans l’espace Schengen. Des propos jugés « inacceptables » par l’ambassadeur de Croatie à Belgrade, Hidajet Biščević, qui a rappelé que « le problème [était] commun et [devait] être résolu conjointement ».

Nombre record de demandeurs d’asile en Allemagne en 2022

12 janvier - 11h : « 217 774 personnes ont déposé une première demande d’asile en Allemagne en 2022, soit une augmentation de 47% par rapport à l’année précédente », a indiqué l’Office fédéral de la statistique à Wiesbaden. Le plus grand nombre de demandeurs d’asile vient de Syrie, suivi de l’Afghanistan, de la Turquie, de l’Irak et de la Géorgie. Ce chiffre n’inclut pas le million de réfugiés ukrainiens arrivés en Allemagne et qui n’ont pas besoin de demander l’asile pour bénéficier d’une protection.

Grèce : jugé en appel à Lesbos, Mohammad Hanad Abdi sera libéré

10 janvier - 18h : La cour d’appel de Lesbos a annulé le jugement qui, en 2021, avait lourdement condamné Mohammad Hanad Abdi, un réfugié somalien de 29 ans, pour avoir conduit entre la Turquie et la Grèce un canot surchargé de 33 migrants, dont deux sont morts pendant la traversée entre Izmir, en Turquie, et Lesbos, sera libéré.

Après près de six heures d’audience, le juge a considérablement réduit la peine de l’accusé en raison d’une réévaluation des circonstances. Grâce à son « bon comportement » en détention, ses « plus de 400 jours de travaux généraux effectués », et du fait qu’il a déjà purgé deux ans et demi en prison, « il sera libéré d’ici un mois », explique l’un de ses avocats, Alexandros Georgoulis.

Grèce : un réfugié somalien rejugé en appel à Lesbos

9 janvier - 15h : Mohammad Hanad Abdi, réfugié somalien, condamné à 142 ans de prison pour transport illégal de migrants avec des circonstances aggravantes puisque deux femmes se sont noyées lors du trajet en mer, est rejugé ce lundi en appel à Lesbos.

Le nombre d’arrivées triple en un an à Trieste

8 janvier - 14h : Le nombre d’exilés arrivés à Trieste par la route des Balkans a triplé en un an, passant de 1194 personnes pour les trois derniers mois de 2021 à 5690 pour les trois derniers mois de 2022, selon les chiffres annoncés par le préfet Annunziato Vardé. Selon lui, la route des Balkans représente « un problème complexe qui, cependant, s’améliore ». Le préfet estime que « dans quelques mois tout sera réglé. Les flux généraux ont doublé par rapport à 2021 avec une forte concentration dans les derniers mois de l’année dernière. »

90 000 exilés ont traversé la Serbie en 2022, 25 ont obtenu l’asile

6 janvier - 19h : Radoš Đurović, directeur exécutif du Centre pour la protection et l’aide des demandeurs d’asile, a déclaré qu’« au moins 90 000 exilés » avaient traversé la Serbie en 2022. En septembre, 3800 d’entre eux avaient déposé une demande d’asile, mais 25 seulement avaient obtenu une réponse favorable, ce qui montre, à ses yeux, que « le système ne fonctionne pas ».

40% des exilés qui sont passés par la Serbie étaient originaires d’Afghanistan, 20% de Syrie, et presque tous sont passés par la Turquie. Par ailleurs, profitant de la non-exigence d’un visa, 45 000 ressortissants de Tunisie ont transité par la Serbie, 34 000 d’Inde et 5800 du Burundi. Dans le même temps, 200 000 citoyens de la Fédération de Russie ont pénétré en Serbie en 2022, dont 168 000 ont déposé une demande de résidence.

2000 personnes séjournent dans les camps de Voïvodine

6 janvier - 15h20 : 2000 personnes séjournent actuellement dans les camps de Voïvodine, dans le nord de la Serbie : 700 à Adaševci, 500 à Sombor, 300 à Kikinda, 250 à Subotica, 200 à Principovac, 70 à Šid. Plusieurs centaines exilés se trouvent toujours dans les forêts proches de la frontière hongroise. Les capacités du camp de Sombor vont être étendus, pour accueillir 100 à 200 personnes de plus.