Réfugiés Balkans : le fil info 2019

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Deux demandeurs d’asile se suicident en Grèce

29 décembre - 18h30 : Deux demandeurs d’asile, se sont pendus jeudi 26 décembre à Mouriès, dans le nord de la Grèce, près de la frontière avec la Macédoine du Nord. L’un, un Afghan de 32 ans, père de deux enfants, a été retrouvé pendu près d’un pont proche de l’hôtel où sont logés près de 400 demandeurs d’asile. Le second, un Irakien d’une trentaine, a été retrouvé pendu dans un couleur de cet hôtel.
Le nouveau gouvernement conservateur de Kyriákos Mitsotakis a fait passer un certain nombre de mesures destinées à rendre plus difficile l’obtention de l’asile. L’accès au système de santé a également été rendu plus complexe, quand il n’est pas tout bonnement bloqué par la bureaucratie grecque. Or, l’un des deux hommes qui s’est pendu aurait justement souffert de troubles psychologiques avérés.

Bosnie-Herzégovine : des explosifs dans le réservoir d’eau du centre de réfugiés de Blažuj

24 décembre - 12h30 : Des mines et des explosifs ont été découverts dans le réservoir d’eau du centre de réfugiés de Blažuj, près de Tomislavgrad. Ce centre accueille 300 réfugiés, déplacés de Bihać à Sarajevo le 11 décembre dernier. Les services de déminage de la police fédérales sont sur les lieux.

Le HCR publie un rapport accablant sur la détention arbitraire des réfugiés en Grèce

13 décembre — 17h : Le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’Onu (HCR) a dénoncé, dans un rapport publié ce vendredi, des centres de détention insalubres et surchargés, le non-respect de la présomption d’innocence dans de nombreux cas et un manque d’interprètes et d’avocats pour aider les demandeurs d’asile dans leur démarche.

Un groupe de travail du HCR menant une enquête sur les conditions
de détention des migrants en Grèce a visité du 2 au 13 décembre 20 centres de détention et rendu public ces premiers résultats. Un point problématique souligné par le rapport est la détention des migrants et demandeurs
d’asile avant même le déroulement de leur procès, ce qui contrevient au droit international. Le HCR s’inquiète également de nombreux témoignages provenant d’ONG et d’avocats sur des retours forcés en Turquie de demandeurs d’asile, comme le montre cette vidéo de Der Spiegel.

Certains migrants « sont arrêtés, détenus dans des conditions précaires et renvoyés de force via la frontière terrestre sans avoir la chance d’avoir déposé une demande d’asile », note le rapport. Quant aux conditions dans les prisons et les commissariats, elles sont « en général bien en-dessous
des standards internationaux », ajoute le groupe de travail qui va présenter dans quelques mois un nouveau rapport plus détaillé.

Les migrants partis, le camp de Vučjak est en cours de démantèlement

© Dženita Duraković / RFE-RL

11 décembre - 16h : L’évacuation du camp de Vučjak est officiellement terminée. Tous les migrants ont été transférés dans la soirée de mardi près de Sarajevo : 330 migrants ont été installés à la caserne de Blažuj, 370 dans le camp déjà existant d’Ušivak.

« Pendant la nuit, des matelas, des couvertures leur ont été distribués. De la nourriture, des thés ont été distribués ce matin, et pendant la journée, les installations sanitaires ainsi que le système de chauffage devraient être résolus », a promis le ministre fédéral de la Sécurité, Dragan Mektić.

« Je dois dire que je suis heureuse que nous n’ayons pas connu d’épidémies d’une ampleur considérable compte tenu des conditions de vie des migrants au camp de Vučjak », a déclaré Nermina Ćemalović, la ministre de la Santé du canton d’Una Sana.

Les pelleteuses sont entrées en action ce matin dans l’ancienne décharge pour faire place neuve. Des hommes et des femmes de la Croix rouges locale de Bihać assistent à l’opération, qui doit durer un à deux jours. Une dizaine de migrants se trouvaient encore dans le camp dans la matinée, perdus et frigorifiés.

Six migrants retrouvés morts de froid à la frontière gréco-turque

11 décembre - 8h15 : Six migrants ont été retrouvés morts de froid ces derniers jours dans la région de l’Evros, à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Les victimes, deux femmes africaines et quatre hommes âgés de 18 à 30 ans, sont morts d’hypothermie entre jeudi et dimanche derniers. Aucun document d’identité n’a été retrouvé sur ces migrants, rendant le processus d’identification complexe.

Début novembre, 41 migrants ont été découverts vivants, cachés dans un camion frigorifique intercepté sur une autoroute du nord de la Grèce. Pour la première fois depuis 2016, la Grèce est redevenue cette année la principale porte d’entrée des demandeurs d’asile en Europe.

L’évacuation du camp de Vučjak a commencé en début d’après-midi

10 décembre - 15h : L’évacuation du camp de Vučjak a finalement commencé ce mardi en début d’après-midi. Les journalistes n’ont pas le droit d’accéder au site et sont contraints de suivre le déroulé des opérations à 4 km de l’ancienne décharge sur laquelle les autorités locales avaient établi le 16 juin ce camp informel.

Selon des sources officieuses, de nombreux autocars se sont dirigés vers le village situé sur les hauteurs de Bihać avant d’en repartir avec à leur bord des migrants qui seront relogés dans des centres officiels de Bosnie-Herzégovine, hors du canton frontalier d’Una Sana où se massent la majorité des 8000 exilés qui se trouveraient en ce moment dans le pays. La plupart doivent être provisoirement installés à Hadžići, à une vingtaine de kilomètres de Sarajevo, en attendant l’ouverture de la caserne de Blažuj, non loin de là.

Un important dispositif policier a été déployé pour encadrer l’évacuation de Vučjak. Pour l’heure les autorités n’ont mentionné aucun incident. Il est néanmoins difficile d’avoir accès à des informations précises, car aucun journaliste n’a été autorisé à couvrir cette opération, officiellement pour des raisons de sécurité. Des migrants du camp s’étaient mis en grève de la faim durant le week-end à l’annonce de leur relogement loin de la frontière croate. Tous espèrent rejoindre au plus vite l’Union européenne.

Bosnie-Herzégovine : un « nouveau plan » annoncé pour l’évacuation de Vučjak

Les immondices recouvrent le camp
© Simon Rico / CdB

9 décembre - 14h30 : L’évacuation du camp controversé de Vučjak devait commencer ce matin, mais un nouveau plan a été annoncé par les autorités du canton d’Una Sana. Des heurts ont opposé la police aux migrants. Malgré les conditions de vie inhumaines sur place, certains refusent en effet d’être emmenés de force loin de la frontière croate.

« Le processus de réinstallation se déroulera en deux parties. La première partie signifie le déplacement des migrants hors de Vučjak et la deuxième partie comprendra la relocalisation du surplus de migrants de ’Bira’ et d’autres centres (migrants) dans le canton », a annoncé Mustafa Ružnić, le Premier ministre du canton. Il a exhorté les journalistes à ne pas se rendre sur le site pendant ce processus d’évacuation, invoquant « des raisons de sécurité ».« Les médias ne seront pas informés du calendrier et seront invités à une conférence de presse une fois le processus terminé », a-t-il ajouté.

De son côté, Peter van der Auweraert, chef de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Bosnie-Herzégovine, a déclaré qu’il était « heureux que le camp soit définitivement fermé ». Pour lui, il s’agit « la première étape pour réduire la pression sur cette région, principalement touchée par la crise des migrants ». Un nouveau centre d’accueil doit ouvrir dans un délai d’un mois dans l’ancienne caserne militaire de Blazuj près de Sarajevo.

Depuis le printemps 2018, L’Union européenne a alloué 40 millions d’euros à la Bosnie-Herzégovine pour faire face à l’arrivée massive de migrants sur son territoire. « Le budget de l’État n’a pas augmenté d’un euro pour la crise des migrants et le montant total a été fourni par la communauté internationale », a déclaré Van der Auweratert.

Bosnie-Herzégovine : la police transfère à Vučjak les migrants de Bihać

9 décembre - 10h30 : La police a entrepris de transférer ce lundi matin une trentaine de migrants et réfugiés du camp de Krajina-Metal, à Bihać, vers celui de Vučjak. Quarante membres de la police locale et des forces spéciales ont participé à l’action. Le campement informel de Vučjak devait être démantelé aujourd’hui et les migrants auraient dû être transportés à Blažuj, dans une ancienne caserne non loin de Sarajevo. Mais l’opération a été reportée.

Bosnie-Herzégovine : la fermeture du camp de Vučjak annoncée pour lundi

6 décembre : Les migrants établis dans le camp improvisé de Vučjak, près de Bihać, seront transférés dans des baraquements de l’armée près de Sarajevo ce lundi, ont annoncé le ministère bosnien de la Sécurité Dragan Mektić et le Premier ministre du canton d’Una Sana, Mustafa Ruznić. Les tentes seront enlevées et l’espace nettoyé de sorte à empêcher toute ré-implantation de migrants à cet endroit devenu un hub pour tous ceux qui veulent passer la frontière croate.

Le plan risque de rencontrer l’opposition des migrants eux-mêmes, qui ont déclaré aux médias bosniens qu’ils ne voulaient pas s’éloigner de la frontière croate, qu’ils ont l’intention de traverser. Certains ont dit qu’ils ne pourraient être déplacés que par la force. La police du canton d’Una Sana a annoncé qu’elle assisterait les agents du ministère de la Sécurité.

Bosnie-Herzégovine : les migrants du camp de Vučjak en grève de la faim

Alors que la neige s’est mise à tomber en Bosnie-Herzégovine, les conditions dans le camp de Vučjak, déjà misérables, ont empiré. Depuis mardi, plusieurs migrants qui tentent de survivre dans le camp refusent de boire et de s’alimenter pour protester contre la situation. Un membre de l’équipe mobile de la Croix-Rouge de Bihac a déclaré à Klix.ba qu’ils avaient refusé d’avaler le repas chaud préparé mardi matin et de boire du thé.

« Nous avons faim, nous mourons, mais nous n’irons nulle part ailleurs en Bosnie-Herzégovine. Nous exhortons l’UE à ouvrir ses frontières », a déclaré l’un des migrants. Outre la nourriture, ils refusent également de nouvelles tentes – sous le poids de la neige, plusieurs se sont déjà écroulées – et des couvertures.

La Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, a demandé mardi la fermeture immédiate du camp.

Bosnie-Herzégovine : la neige est tombée sur le camp de Vučjak

4 décembre - 8h30 : Les premières neiges sont tombées sur le camp de Vučjak, où survivent 800 à 1000 réfugiés, très mal vêtus, souvent sans chaussures. Plusieurs tentes fournies par le Croissant-Rouge turc se sont effondrées sous le poids de la neige.

Croatie : un policier ouvre encore le feu contre des réfugiés

28 novembre - 22h : Mercredi en fin d’après-midi, un policier a ouvert le feu contre un groupe de réfugiés, près du village de Mrkopalj, dans le comté de Primorje-Gorski Kotar, à 50 km à l’est de Rijeka, blessant l’un d’entre eux. La police affirme que l’homme aurait opposé une vive résistance à son arrestation et tenté de s’enfuir. Il y a onze jour, la police avait déjà ouvert le feu contre un autre groupe de réfugiés dans la même région, située sur la route reliant la région de Bihać, en Bosnie-Herzégovine, à la Croatie.

Macédoine du Nord : un camion se renverse avec 25 migrants

28 novembre - 11h : Dans un camion qui s’est renversé mardi après-midi dans le nord-est de la Macédoine du Nord, la police a découvert 25 migrants blessés, dont sept mineurs. Il s’agit de quinze Afghans, neuf Pakistanais et un Iranien, qui ont été conduits aux urgences de l’hôpital de Kumanovo.

Serbie : manifestations devant le Centre d’accueil de Pirot

27 novembre - 23h : Des manifestations ont de nouveau eu lieu ce mercredi devant le Centre d’accueil de Pirot, dans le sud-est de la Serbie, qui accueille 177 réfugiés, dont 84 Afghans. Lundi soir, une chauffeuse de taxi, Natalija Rangelov, aurait été agressé par trois résidents du Centre. Les taxis de la ville manifestent devant le Centre, en réclamant qu’il ferme ses portes à 22h. Des citoyens de la ville ont rejoint le mouvement, apportant leur soutien aux chauffeurs de taxi.

Croatie : la police tire sur un groupe de migrants, un homme entre la vie et la mort

17 novembre - 15h : Un homme a été touché par un tir de la police croate dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre, dans la région montagneuse du Gorski Kotar. Selon un médecin de l’hôpital de Rijeka, ce dernier est aujourd’hui dans un état critique. Le ministre croate de l’Intérieur, Davor Božinović, a déclaré que l’homme « a été blessé » alors que « la police protégeait la frontière », essayant d’« empêcher un groupe de migrants [sans donner leur nombre ni leur nationalité] de passer en Slovénie ». Mais l’ONG Are You Syrious explique que ces tirs ont eu lieu « très à l’intérieur du territoire croate », loin de la frontière. La ville de Rijeka se situe effectivement à une vingtaine de kilomètres de la Slovénie.

La Croatie, qui veut intégrer l’espace Schengen, doit convaincre Bruxelles qu’elle est capable de prendre en charge la frontière extérieure de l’UE, notamment depuis le début de la crise des migrants en 2015. « Ce n’est pas la première fois que la protection des frontières en Croatie a des conséquences fatales ou quasi-fatales », rappelle Are You Syrious. Le 21 novembre 2017, une Afghane de 6 ans est morte quelques minutes après une opération de refoulement illégale de la police croate à la frontière avec la Serbie. Le 30 mai 2018, deux réfugiés de 12 ans, un garçon et une fille, ont été atteints au visage par des tirs de cette même police.

Bosnie-Herzégovine : manifestations à Bihać contre les migrants, l’UE s’inquiète d’une « prochaine crise humanitaire »

15 novembre - 15h : Ce vendredi 15 novembre, les camps de Bira et Miral devaient fermer leurs portes. Alors que l’accès aux camps est bloqué, les migrants et les réfugiés n’en ont pas été évacués. Quelque 200 habitants de Bihać ont manifesté vendredi après-midi devant le camp de Bira, qui abrite environ 1800 personnes, en appelant l’Organisation internationale des migrations (OIM) à vider les lieux et à « libérer » Bihać.

La police est toujours stationnée devant l’entrée, dont l’accès est interdit à des groupes de migrants, récemment refoulés de Croatie. Aucune solution d’hébergement alternative n’a été proposée par les autorités bosniennes, qui entendent ne laisser ouvert que le camp de Vučjak où s’entassent déjà plus de 1000 personnes.

Le ministère bosnien de la Sécurité a promis le démantèlement prochain des camps urbains, à Bihac et Velika Kladusa, et les migrants n’ont plus le droit de circuler librement dans le canton d’Una Sana. Un appel étonnant a en outre été adressé à la police aux frontières, sommée de renforcer les contrôles pour éviter les retours forcés de Croatie.

Le commissaire européen aux Migrations, le Grec Dimitris Avramopoulous, s’est inquiété jeudi du risque de crise humanitaire en Bosnie-Herzégovine cet hiver à cause du surpeuplement dans les camps, qui ne sont plus adaptés face au nombre de migrants, bloqués dans le pays, frontalier de l’UE. Sans toutefois proposer de solution.

Une barque de migrants chavire dans le Danube

© Rajko Ristic / RAS Srbija

11 novembre - 9h : Une barque de réfugiés qui tentaient de passer de Serbie en Croatie a chaviré dans le Danube au niveau d’Apatin (Voïvodine), dans la nuit de dimanche à lundi. Selon la Radiotélévision de Voïvodine (RTV), dix personnes étaient à bord, au moins quatre sont toujours portées disparues.

La tragédie a été découverte fortuitement, la police d’Apatin ayant été appelée sur les lieux par un riverain qui se plaignait de vol de miel dans ses ruches.

Le chef de la communauté islamique de Bosnie-Herzégovine lance un appel à l’aide

2 novembre - 15h30 : Le chef de la communauté islamique de Bosnie-Herzégovine, le reisu-l-ulema Husein ef. Kavazović, a lancé vendredi 1er novembre un appel à l’aide en faveur des réfugiés et migrants qui se trouvent bloqués dans le pays. « À l’approche de l’hiver, et après avoir longtemps négligé le problème des réfugiés, des migrants et des victimes de la traite des êtres humains, nous nous trouvons dans une situation où ce problème menace de s’aggraver avec des conséquences sans précédent », a-t-il déclaré, soulignant que les souffrances subies par les réfugiés et les migrants étaient incompréhensibles.

« Ces personnes ont non seulement besoin de notre aide, mais aussi de l’aide de toutes les institutions de Bosnie-Herzégovine qui devraient s’associer entre elles », a-t-il ajouté. « Il est inacceptable que le fardeau de la crise ne soit transféré qu’à certaines parties de la Bosnie-Herzégovine et à certains niveaux du gouvernement. Il faut également que les organisations internationales qui traitent de cette question dans le cadre du mandat de l’Onu apportent une contribution plus significative, ainsi que l’Union européenne. »

« J’exhorte tout le monde à ne pas politiser cette crise, à la considérer avant tout comme un désastre humanitaire, qui aura sans aucun doute de nombreuses conséquences, allant de la sécurité à la santé humaine. [...] Je suis convaincu que notre peuple, ainsi que les institutions gouvernementales, sont en mesure de relever ce défi. La seule chose inacceptable est de continuer à fermer les yeux sur la souffrance de ces personnes. »

Deux migrants se noient en Slovénie

1er novembre - 23h30 : Deux corps ont été retrouvés dans la rivière Kolpa, près du village de Vukovci (commune de Črnomelj), au sud de la Slovénie. Cette rivière fait frontière avec la Croatie. Il s’agissait de deux migrants qui avaient tenté de pénétrer en Slovénie. La police slovène demande de l’aide pour essayer de les identifier.

« Croatia, full of torture »

DR

28 octobre - 22h : Des panneaux publicitaires proclamant ce message ont été apposés en Bosnie-Herzégovine, aux abords de la frontière croate, après que la Commission européenne a annoncé que la Croatie était apte à rejoindre l’espace Schengen. « Nous voulons rappeler la vérité sur les violences policières qu’endurent quotidiennement les migrants et les réfugiés », expliquent les militants de Dobrodošli, à l’origine de cette initiative.

Les camps de Bira et de Miral, en Bosnie-Herzégovine, vont bientôt fermer leurs portes

24 octobre - 16h : Dans une lettre envoyée à l’Organisation internationale des migrations (OIM), le propriétaire des anciennes usines Bira et Miral, à proximité de Velika Kladuša, a expliqué qu’il ne voulait prolonger les contrats de location passés avec l’OIM. Pour être reconduits, ces derniers doivent être approuvés par le ministère de l’Intérieur et de la Santé du canton d’Una-Sava. Plus de 1200 personnes sont actuellement hébergées à Bira et plus de 600 à Miral. ils ne sont assurés d’y rester qye jusqu’au 15 novembre. Lors d’une conférence de presse, le ministre de le Sécurité de la Bosnie-Herzégovine, Dragan Mektić, a expliqué que l’État bosnien allait ouvrir un nouveau centre d’accueil. Il y a urgence, l’hiver arrive.

Les corps de 39 personnes découverts dans un camion, près de Londres

23 octobre - 13h : Trente-neuf corps ont été découverts dans la nuit de mardi à mercredi à Grays dans l’Essex, à l’est de Londres, dans un camion dont le chauffeur, originaire d’Irlande du Nord et âgé de 25 ans, a été arrêté pour meurtre, a annoncé la police britannique. Selon les premiers éléments de l’enquête, le camion venait de Bulgarie et était entré au Royaume-Uni le 19 octobre à Holyhead, port situé sur la côte ouest de la Grande-Bretagne et desservant notamment l’Irlande. Aucune précision n’a été apportée dans l’immédiat sur l’origine des victimes.

Grèce : 700 migrants transférés de Samos vers le Pirée

21 octobre - 15h : 700 migrants doivent être transférés lundi après-midi de l’île de Samos vers le port du Pirée, à proximité d’Athènes. On estime que 6500 migrants résident actuellement sur cette île de 30 000 habitants, proche des côtes de la Turquie. Durant le mois de septembre 2019, on a enregistré 10 551 arrivées de Turquie dans les îles grecques. Lundi après-midi, les habitants de Samos ont manifesté, réclamant le transfert des migrants sur le continent.

Le Conseil de l’Europe appelle à la fermeture du camp de Vučjak

18 octobre - 9h30 : Dunja Mijatović, la Commissaire aux droits humains du Conseil de l’Europe, a appelé jeudi à l’évacuation des migrants actuellement concentrés dans des conditions « déplorables » du camp de Vučjak, près de Bihać, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, et à leur réinstallation urgente dans des centres offrant des conditions plus adaptées en fédération de Bosnie-Herzégovine et en Republika Srpska.

La Bosnie-Herzégovine veut limiter la liberté de circulation des migrants

16 octobre - 17h : Le porte-parole du ministère de l’Intérieur du canton d’Una-Sana (nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine) a déclaré mardi que la police allait regrouper les migrants et les réfugiés dans le camp de Vučjak, où les conditions de vie sont pourtant indécentes. La police entend empêcher les migrants de circuler dans les zones habitées, et de séjourner dans les parcs ou les bâtiments abandonnés.

Alors que la mairie de Bihać annonce qu’elle va cesser de financer le camp de Vučjak, la polémique se poursuit avec les autorités centrales sur le nombre de migrants qui se trouvent actuellement en Bosnie-Herzégovine.

Grèce : la police évacue le camp de Samos après un incendie

Le camp de Vathy
© Jannis Papadimitriou / Infomigrants

15 octobre - 8h30 : La police grecque a évacué le camp de Vathy, sur l’île de Samos, après qu’un incendie a éclaté lundi, sans faire de victime selon les sources officielles, suite à une rixe entre réfugiés afghans et syriens. 4000 réfugiés se trouvaient dans ce camp.

Bosnie-Herzégovine : un habitant de Vranjska confesse avoir tué un migrant

10 octobre - 17h : (Avec Are You Syrious) Samedi 5 octobre, un migrant a été tué par balle à Cazin, dans le canton d’Una-Sana, en Bosnie-Herzégovine. Mercredi 9 octobre, M.Č., 49 ans, a appelé le commissariat de Bileća pour confesser le crime. Selon sa description, un groupe de migrants avait trouvé refuge dans une maison du village de Vranjska. La maison appartenait à un voisin qui avait demandé à M.Č. de s’en occuper. Après avoir entendu des bruits et vu du mouvement dans la maison, l’homme a pris un fusil et a marché vers la maison. « Dans la frénésie », il a appuyé sur la détente et atteint un des migrants au visage, pendant que les autres s’enfuyaient. Il aurait paniqué et caché le corps dans un fossé pendant trois jours, jusqu’à ce qu’il décide d’avouer le crime. La police bosnienne enquête pour savoir si cette description des faits correspond à la réalité.

Cela arrive quelques jours après que deux migrants – un Pakistanais et un prétendument Syrien – ont été retrouvés morts dans des rivières le long de la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. L’un des corps semble avoir été dans l’eau pendant longtemps que l’autre, qui a pu être identifié plus facilement. Fait étrange : les deux corps étaient partiellement (seulement un sous-vêtement) ou totalement nus. La police a relevé les corps, sans en dire plus sur les conditions de ces décès. Un témoin affirme qu’au moins un des corps fait état de marques visibles de violence. Les rivières ne sont pas profondes à cette période de l’année et peuvent être facilement traversées, ce qui laisse craindre de potentiels meurtres.

Bosnie-Herzégovine : enfin un poste de santé au camp de Vučjak

© CdB / Jeanne Franck

3 octobre - 12h30 : Six mois après son ouverture, le camp de réfugiés de Vučjak, dans le canton de Bihać, au nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine, va enfin disposer d’un centre de santé permanent, grâce à une dotation du gouvernement de Catalogne, qui a offert 25 000 euros pour créer un antenne du dispensaire de Bihać.

Le camp de Vučjak accueille près de 700 réfugiés, dans des conditions jugées « indignes », tant par l’Union européenne que les Nations unies.

Grèce : le camp de Moria ravagé par les flammes

29 septembre - 22h45 : Tout le camp de Moria était en proie aux flammes. Prévu pour 3100 personnes, ce camp en hébergeait plus de 12 000.

Grèce : mortel incendie dans le camp de Moria

29 septembre - 21h15 : De tragiques incendies ont éclaté dimanche après-midi dans les containers servant de baraquements du camp de réfugiés de Moria, sur l’île de Lesbos. Selon un journaliste grec présent sur place, le corps d’une femme carbonisée a été transporté à 19 heures par un soldat jusqu’à l’hôpital de Mytilène. Le corps d’un enfant a également été trouvé, mais trois personnes auraient trouvé la mort selon un coordinateur local de Médecins du Monde.

Selon la police, un premier incendie aurait pris vers 16h45 ce dimanche à 400 mètres à l’extérieur du camp et aurait été éteint par les pompiers, tandis qu’un autre incendie éclatait à l’intérieur même du camp. Des heurts ont éclaté entre les résidents du camp et la police.

Nouvelle évacuation d’un squat d’Athènes

19 septembre - 9h15 : La police a engagé ce matin l’évacuation d’un nouveau squat d’Athènes, trois semaines après la violente évacuation de quatre autres squats dans le quartier d’Exárcheia, le 26 août dernier.

Erdoğan menace l’Europe de « rouvrir les vannes »

Recep Tayyip Erdoğan
© Wikipedia Commons

8 septembre - 16h : Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé, jeudi 5 septembre, un ultimatum aux Occidentaux : s’ils n’aident pas son pays à créer dans le nord de la Syrie une « zone de sécurité » pour abriter les réfugiés, il « ouvrira les portes » aux millions de Syriens que la Turquie retient, en fonction de l’accord conclu avec l’Union européenne en mars 2016. Ankara négocie actuellement avec les Etats-Unis les contours d’une zone dite « de sécurité » à la frontière turco-syrienne, pour renvoyer dans cette zone au moins un million des plus de 3,5 millions de Syriens réfugiés en Turquie.

Des retraités pour renforcer la police croate ?

Policiers croates
Wikipedia

7 septembre - 9h : Le ministère croate de l’Intérieur prévoit de créer une force de police auxiliaire, qui inclurait des anciens officiers à la retraite, pour assurer la surveillance des frontières de l’Union européenne avec la Bosnie-Herzégovine. Plus de 1800 policiers de réserve pourraient être embauchés, soit une augmentation des effectifs de la police de 10%. « Dans certaines situations, des hommes peuvent être appelés de Zagreb ou de Slavonie pour patrouiller à Korenica [ville de Krajina proche de la frontière bosnienne], alors que des officiers de réserve de cette région, qui connaissent le terrain, pourraient être engagés », a expliqué à Balkan Insight Mario Puškarić, le président de l’Union des officiers de police. Plus de 25 000 migrants ont été enregistrés en Bosnie-Herzégovine l’année dernière et la plupart d’entre eux ont réussi à rejoindre l’Union européenne via la Croatie.

600 réfugiés transférés de Lesbos en Grèce continentale

L’entrée du camp de Moria
© CdB/ Marina Rafenberg

2 septembre - 14h30 : Lundi matin, plus de 600 réfugiés du camp saturé de Moria, Sur l’île de Lesbos, ont été transférés vers le continent grec, dans la bousculade générale, « afin de sortir au plus vite de cet enfer ». Ils ont embarqué sur le navire Caldera Vista à destination de Thessalonique, où il doivent être acheminés vers le camp de réfugiés de Nea Kavala, à Kilkis, dans le nord de la Grèce. 700 autres réfugiés de Moria doivent prendre le même chemin dans l’après-midi.

40 nouveaux kilomètres de barbelés sur la frontière slovène

2 septembre - 8h30 : La Slovénie a entrepris de prolonger de 40 kilomètres la ligne de barbelés qui court sur sa frontière avec la Croatie. 180 km ont déjà été édifiés, pour un coût de 20 millions d’euros. Au total, un tiers de la frontière méridionale sera ainsi fortifiée.

La Serbie dénonce les violences de la police croate

Monténégro : l’irrésistible ruée vers l’Allemagne
DR

1er septembre - 8h30 : Le Commissariat aux réfugiés de la République de Serbie a officiellement dénoncé, samedi 31 août, les violences pratiquées par la police croate sur les réfugiés qui sont refoulés de Croatie vers la Serbie. Le Commissariat cite le cas d’un mineur afghan de 16 ans, K.S., qui a faisait partie d’un groupe de 16 personnes qui tentaient de franchir la frontière. « L’enfant a été séparé du groupe, battu sur la frontière même, puis enfermé dans une pièce où des policiers l’ont à nouveau battu. Ils lui ont pris son téléphone portable et son argent. Il a ensuite été torturé à l’électricité au point de perdre connaissance », dénonce le communiqué du Commissariat.

Situation explosive à Lesbos

25 août - 9h30 : Le hot-spot de Moria, à Lesbos, fonctionne actuellement avec un taux d’occupation qui atteint presque le triple de sa capacité d’accueil. Ainsi, le 15 août, on comptait 8218 occupants pour une capacité d’accueil de 3000. Un chiffre qui a depuis augmenté suite aux arrivées récentes. Début août, quelque 2500 personnes vivaient déjà à l’extérieur du camp dans des tentes et des abris de fortune. Sur les 10 000 réfugiés bloqués dans l’île de Lesbos, 3000 ont le droit de se déplacer librement en Grèce continentale, mais aucune mesure n’a été prévue pour leur transfert sur le continent.

432 points de passage sur la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie

Le programme national annuel (ANP) de l’Otan a recensé 432 points de passage illégaux sur la frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Il faudrait que ces derniers soient équipés de caméras thermiques et que les effectifs de police soient augmentés pour être efficacement contrôlés, explique Zoran Galić, le directeur de la police des frontières de Bosnie-Herzégovine, même si des patrouilles sont régulièrement organisées sur les corridors les plus empruntés.

Actuellement la police des frontières de Bosnie-Herzégovine manque d’environ 500 hommes, même si une centaine de jeunes recrues sont en formation et que 100 autres viennent de passer le concours d’entrée. Des formations seront prochainement mises en place pour les agents déjà en poste, en particulier sur la réglementation internationale en matière de protection des frontières, d’asile, de visas et de migration.

La police croate pénètre illégalement en Bosnie pour y expulser des migrants blessés

7 août - 15h : La police bosnienne a retrouvé 18 migrants la nuit dernière sur le territoire de la municipalité frontalière de Velika Kladuša, au nord-ouest du pays. Le ministère de l’Intérieur du canton d’Una-Sana et la police des frontières de Bosnie-Herzégovine ont confirmé l’incident, mais ne souhaitent pas fournir d’informations plus détaillées.

Après avoir été repérés par les forces de l’ordre bosniennes alors qu’ils déposaient les réfugiés, les policiers croates se sont rapidement repliés de l’autre côté de la frontière. Une enquête devrait être ouverte pour faire toute la lumière cette affaire, a fait savoir le bureau du Procureur.

Il s’agit du premier cas de violences policières croates contre les réfugiés officiellement identifié sur son territoire par la Bosnie-Herzégovine alors que depuis des mois les associations et les médias alertent sur ces mauvais traitements. Ces actes violent la Convention de Genève sur la protection des réfugiés et la souveraineté territoriale bosnienne.

En Croatie, des policiers se plaignent des ordres illégaux

18 juillet - 14h : Après que la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarović, a publiquement confirmé que les autorités croates étaient impliquées dans le refoulement illégal de migrants en Bosnie-Herzégovine, la défenseuse des droits (ombudswoman) de Croatie, Lora Vidović, a rendu publique une plainte anonyme émanant d’officiers de police qui déclarent avoir reçu l’ordre de « renvoyer tout le monde sans procédure, sans laisser de traces, de prendre l’argent, de casser les téléphones portables et de renvoyer de force tous les réfugiés en Bosnie ».

La Commission européenne tance la Bosnie-Herzégovine

17 juillet - 22h30 : Une rencontre tendue a eu lieu ce mercredi à Bruxelles entre les représentants des autorités de Bosnie-Herzégovine et la Commission européenne, qui déplore les mauvaises conditions d’accueil des migrants, et « note avec regret que la Bosnie-Herzégovine n’a pas trouvé d’emplacements appropriés pour installer de nouvelles capacités d’accueil, alors que la Commission avait proposé l’appui financier nécessaire. » La Bosnie-Herzégovine est donc invitée à trouver sans tarder de nouveaux centres d’accueil.

La Commission appelle à l’évacuation immédiate du camp de Vučjak, parfaitement inadapté pour héberger des personnes.

Helsinki Rights Watch : « la Croatie doit prendre ses responsabilités »

15 juillet - 12h : La Croatie doit immédiatement cesser de renvoyer illégalement des migrants et des demandeurs d’asile en Bosnie-Herzégovine, en ayant souvent recours à la force, écrit Human Rights Watch, ce lundi, dans une lettre ouverte à la Présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic. Celle-ci a récemment admis, au cours d’une interview à la télévision suisse, la participation de responsables croates à ces refoulements. Les autorités croates doivent enquêter sur les responsables de toute action illégale.

Le Premier ministre slovène annonce le renforcement de la frontière avec la Croatie

12 juillet - 11h30 : Au lendemain de l’agression au couteau d’un chauffeur de taxi par un ressortissant irakien, le Premier ministre slovène, Marjan Šarec, a promis l’envoi de soldats supplémentaires à la frontière avec la Croatie et l’achat d’équipement supplémentaire, dont des drones et de nouvelles barrières.

Cette annonce survient peu après la création de patrouilles slovéno-italiennes. Le Premier ministre était pressé par l’opposition de droite, qui craint que la Slovénie ne devienne un goulot d’étranglement pour des réfugiés coincés à la frontière italienne. Le parti chrétien-démocrate NSi a demandé au gouvernement de prendre les « mesures nécessaires pour empêcher les franchissements illégaux de la frontière et garantir une protection efficace de la frontière sud ».

Bosnie-Herzégovine : à Bihać, on transfère les réfugiés sur une ancienne décharge

16 juin -14h30 : Depuis samedi matin, quelque 500 migrants ont été déplacés de Bihać vers une ancienne décharge située sur localité de Vučjak, tout près de la frontière croate. Les migrants s’opposent à ce transfert et en appellent à la communauté internationale. Des heurts ont éclaté lors des premières opérations de transfert, et quatre policiers ont été blessés selon les sources officielles. Le terrain est infesté de serpents, a constaté une journaliste de N1.

Des habitants de Bihać annoncent une grande manifestation ce dimanche pour dénoncer la dégradation de la situation en ville, due, selon eux, à la présence des migrants. Ils accusent les autorités locales, cantonales, fédérales et centrales de ne prendre aucune mesure.

Milorad Dodik refuse l’envoi de l’armée sur les frontières de la Bosnie-Herzégovine

11 juin -19h : Le membre serbe de la Présidence collégiale de Bosnie-Herzégovine, Milorad Dodik, a refusé l’envoi de l’armée sur les frontières du pays avec le Monténégro et la Serbie pour faire face à l’arrivée des migrants et des réfugiés. Cet envoi avait été demandé par Željko Komšić, le membre croate de la Présidence. L’an dernier, Milorad Dodik avait pourtant réclamé cet envoi de l’armée, mais celle-ci n’a pas la charge constitutionnelle de veiller à la protection des frontières.

La Slovénie accueille 300 réfugiés au titre des mécanismes de solidarité internationaux

9 juin -18h : La Slovénie accueillerait presque 300 réfugiés au titre de mécanismes de solidarité internationaux et européens, selon l’agence de presse STA. Le principal mécanisme de relocation des demandeurs d’asile venus d’Italie et de Grèce, mis en place par le Conseil de l’Union européenne entre 2016 et 2018, a conduit la Slovénie à accueillir 253 d’entre eux, principalement des Syriens, des Érythréens et des Irakiens. À cela s’ajoutent 34 réfugiés venus de Turquie, en vertu du mécanisme régi par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Dans le cadre de ces deux programmes, la Slovénie s’était respectivement engagée à accueillir 567 et 60 réfugiés. Le gouvernement slovène se déclare de nouveau prêt à faire preuve de solidarité avec d’autres États membres de l’UE. Les réfugiés accueillis en Slovénie bénéficient d’un « programme d’orientation » de trois mois, qui inclut des cours de slovène, des formations de familiarisation avec le fonctionnement des services publics, une aide au logement et un accompagnement pour pouvoir mener une existence autonome.

A Sarajevo, les autorités interdisent le travail des volontaires étrangers

Distribution de nourriture par Aid Brigade
© klix.ba

6 juin - 22h30 : Les volontaires européens et américains qui distribuaient de l’aide alimentaire aux centaines de migrants et de réfugiés qui survivent dans les squats de Sarajevo ont été contraints d’interrompre leur travail. Le centre d’Aid Brigade, dans le quartier de Čengić Vila, a également été fermé le 29 mai par la police, qui a engagé une procédure contre sept volontaires originaires de pays de l’Union européenne, qui n’avaient pas régularisé leur séjour. Roos, une volontaire hollandaise, explique que la police leur a aussi déclaré qu’ils représentaient « un trouble à l’ordre public ». Depuis le début du mois de mars, Aid Brigade distribuait une moyenne de 285 repas par jour. Les volontaires expliquent également qu’ils ont demandé à régulariser leur séjour en Bosnie-Herzégovine, mais que les autorités ne leur avait pas apporté de réponse en cinq mois.

Incendie au centre d’accueil Miral de Velika Kladuša, 32 blessés

1er juin - 15h30 : Un incendie à la cause encore inconnue a éclaté tôt ce matin à Velika Kladuša, dans l’ancienne usine Miral qui abrite quelque 600 réfugiés. « L’incendie nous a été signalé à 6h35. Nous savons à ce moment qu’il y a 32 blessés, mais on ignore la gravité des blessures », a déclaré Ale Šiljdedić, porte-parole du ministère de l’Intérieur du canton d’Una-Sana. Les blessés souffrent de brûlures, d’écorchures, mais aussi de blessures contractées après que certains des migrants ont sauté par les fenêtres de l’établissement pour fuir les flammes.

L’origine de l’incendie n’a pas encore été établie, toutefois le temps inhabituellement froid et pluvieux pour cette période de l’année a probablement forcé les migrants à trouver des manières de se réchauffer. « Il y a beaucoup de matières qui brûlent facilement, des sacs de couchages, des couvertures, des vêtements, des matelas », a indiqué Ale Šiljdedić.

Vers des patrouilles communes sur la frontière entre Italie et Slovénie ?

DR

19 mai - 13h : En marge d’une rencontre à Bruxelles avec son homologue italien Enzo Moavero Milanesi, le ministre slovène des Affaires étrangères Miro Cerar a proposé « l’introduction de patrouilles communes à la frontière slovéno-italienne afin de renforcer la confiance entre voisins . L’offre a rencontré un écho positif auprès de Milanesi, qui s’est montré prêt à envisager une telle initiative avec les ministres de l’Intérieur et les forces de police des deux pays. Miro Cerar a ajouté que les contrôles aux frontières étaient inacceptables au sein même de l’espace Schengen, précisant que des patrouilles binationales pourraient permettre d’éviter cette situation. Et d’indiquer que la coopération avec la Croatie était telle qu’il n’y aurait pas besoin de mettre en place un mécanisme comparable à la frontière slovéno-croate.

Trois cadavres carbonisés dans une ancienne usine de Bihać

12 mai - 22h : Trois cadavres carbonisés ont été découverts ce dimanche matin dans l’ancienne imprimerie Bratstvo, dans le quartier de Gornje Prekounje, à Bihać. Selon l’autopsie pratiquée dans l’après-midi, les trois victimes, âgées de 20 à 30 ans, ont succombé à une intoxication au monoxyde de carbone, avant d’être dévorées par les flammes. Selon toute vraisemblance, il s’agissait de migrants qui avaient trouvé refuge dans cette ancienne usine abandonnée.

En Serbie, les passages clandestins se multiplient

11 mai - 14h : Les douaniers serbes sont presque tous les jours confrontés à des « voyageurs clandestins » en route vers l’Europe de l’Ouest. Le 10 mai à Šid, ils ont découvert six Afghans dans un camion immatriculé en Serbie à destination de la Croatie. Trois jours plus tôt, un Afghan a été interpellé dans un camion serbe qui se dirigeait vers la Suisse et, le 5 mai, un autre Afghan dans un véhicule immatriculé à Vranje (sud) faisant route vers l’Autriche.

Le 9 mai, c’est un chauffeur de poids lourd de Čačak qui a donné l’alerte après avoir entendu des voix dans la remorque, où les douaniers ont trouvés cinq Afghans et un Pakistanais. Des migrants ont également été découverts au terminal de Lapovo, en Šumadija. Le 7 mai à Horgoš, au passage frontalier avec la Hongrie, des passagers clandestins ont été appréhendés dans trois camions. Le lendemain, des scanners détectaient des migrants à Batrovci, à la frontière croate, dans un camion turc faisant voyage vers l’Allemagne.

La Slovénie craint des arrivées « massives » dans les prochains mois

11 mai – 10h : Les autorités slovènes s’attendent à des arrivées de « massives » de migrants, faisant la route Bosnie-Herzégovine/ Croatie/ Slovénie. Entre le 1er janvier et le 30 avril 2019, la police slovène a appréhendé 2585 migrants, soit 1185 de plus que l’année précédente au cours de la même période. 1503 de ces migrants ont été renvoyés en Croatie.

Nouveau naufrage en Mer Egée, au moins sept morts

3 mai – 17h : Au moins sept personnes - deux femmes et cinq enfants - se sont noyées en Mer Egée, en tentant de gagner la Grèce depuis la Turquie. Le naufrage s’est produit ce vendredi près d’Ayvalık, en face de l’île grecque de Lesbos. Cinq autres migrants ont pu être sauvés. Selon la police maritime turque, 17 personnes étaient à bord de l’embarcation. Les recherches se poursuivent pour quatre autres migrants et le passeur.

La Commission européenne accorde 13 millions d’euros à la Bosnie-Herzégovine

30 avril – 14h : La Commission européenne accorde 13 millions d’euros à la Bosnie-Herzégovine pour faire face à l’afflux de migrants, a-t-il été annoncé ce mardi. Ces aides doivent aider au logement et à la nourriture des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile, mais aussi au renforcement des capacités de surveillance des frontières de la Bosnie-Herzégovine, ainsi qu’à l’identification et à l’enregistrement des personnes.

Les programmes financés par l’UE seront mis en oeuvre par l’Organisation internationale des migrations (OIM), en lien avec l’UNHCR et l’Unicef. Depuis 2007, l’UE a accordé une somme totale de 24,6 millions d’euros à la Bosnie-Herzégovine au titre des politiques de l’asile et des migrations.

Affrontement entre la police grecque et des migrants près de Thessalonique

5 avril – 19h : Vendredi 5 avril, la police grecque a utilisé des gaz lacrymogènes contre plusieurs centaines de migrants, dont des femmes et des enfants, qui s’étaient rassemblés près de Thessalonique et se préparaient à rejoindre la frontière nord-macédonienne, sur la base d’une fausse information circulant sur les réseaux sociaux selon laquelle cette frontière serait rouverte aux migrants.

La police croate renvoie de plus en plus de migrants en Serbie

4 avril – 17h30 : La police croate déporte de plus en plus de migrants en Serbie, y compris des personnes qui n’ont jamais transité par ce pays. Il s’agit donc de déportations illégales. Des migrants sont également renvoyés de Hongrie. La police serbe tolère ces « retours » infondés, dénoncent plusieurs organisations de soutien aux migrants au réfugiés, notamment les ONG croates Are you Syrious, Centar za mirovne studije et l’Initiative Dobrodošli.

La Hongrie envoie des policiers sur les frontières de la Macédoine

3 avril – 9h15 : La Hongrie va envoyer 15 policiers en renfort sur la frontière entre la Serbie et la Macédoine du Nord, et 30 sur la frontière entre la Macédoine du Nord et la Grèce, afin d’aider à prévenir les migrations illégales et d’arrêter les trafiquants. Ces policiers seront dotés de véhicules tout-terrain et de matériel pour la détection nocturne.

Des maires de Bosnie-Herzégovine « solidaires » de Bihać

Les maires réunis à Bihać
© Dzenita Durakovic / RFE-RL

28 mars – 15h30 : Des maires de toute la Bosnie-Herzégovine se sont réunis ce jeudi à Bihać pour affirmer leur solidarité avec cette commune et demander que les autorités supérieures prennent leurs responsabilités par rapport à l’afflux de migrants. « Il faut un engagement à tous les niveaux de l’Etat », a souligné le maire de l’arrondissement Centar de Sarajevo, Nedžad Ajnadžić, tandis que celui de Banja Luka, Igor Radojičić, rappelait que « toutes les communes de Bosnie-Herzégovine peuvent, à tout moment, être confrontées à une situation comme celle que connaît Bihać ».

L’UE « complice » de la politique d’expulsions collectives en Croatie

13 mars – 12h : « Les gouvernements européens sont complices des refoulements systématiques, illégaux et parfois violents de milliers de demandeurs d’asile vers les camps sordides de Bosnie-Herzégovine », accuse l’ONG Amnesty International dans son dernier rapport publié le 13 mars et intitulé Violence et abus contre les réfugiés et migrants sur la route des Balkans. « Les dirigeants européens ne peuvent plus se laver les mains de la responsabilité de ces expulsions collectives. »

« Pour comprendre quelles sont les priorités des gouvernements européens, il suffit de suivre l’argent. Leur contribution financière à l’aide humanitaire est infime comparée aux fonds dépensés pour la sécurité des frontières, qui incluent notamment l’équipement de la police croate et même le paiement de leurs salaires », estime Massimo Moratti, du bureau Europe d’Amnesty International.

Bosnie-Herzégovine : au moins 12 migrants sont morts en 2018

7 mars – 12h : Selon les données officielles du gouvernement bosnien, au moins 12 migrants ou réfugiés sont morts l’an dernier sur le territoire de Bosnie-Herzégovine. Ce bilan ne prend pas en compte ceux qui sont morts en tentant de traverser une frontière.

Sept migrants dans un camion frigorifique à la frontière serbo-croate

13 février – 20h : Sept migrants ont été découverts mardi par les douaniers au poste frontière de Batrovci, entre la Serbie et la Croatie, alors qu’ils se trouvaient dans un camion frigorifique servant au transport de framboises, à l’intérieur duquel la température était de -22°. Depuis le début de l’année, la douane serbe affirme avoir découvert 150 migrants tentant de franchir illégalement les frontières du pays.

Bosnie : violents affrontements dans le camp de réfugiés de Bira, à Bihać

Dans l’ancienne usine Bira, des tentes financées par le Croissant rouge turc
© CdB / Simon Rico

2 février - 12h : De très violents affrontements ont éclaté vendredi soir vers 21h dans le camp de Bira, en périphérie de Bihać. Plusieurs dizaines de migrants ont été blessés, dont au moins trois grièvement, ainsi que deux policiers. La police du Canton d’Una-Sana a interpelé 33 participants aux violences, ont onze ont été placés en garde à vue : huit ressortissants afghans, deux indiens et un pakistanais.

L’ancienne usine Bira, transformé en camp surpeuplé, prévu pour 1500 personnes, accueille au moins 2200 migrants. Les dégâts matériels provoqués par la bagarre sont également très importants.

En Bosnie-Herzégovine, les enfants réfugiés ont enfin accès à l’école

30 janvier - 17h : Depuis lundi 28 janvier, une centaine d’enfants réfugiés, logés dans trois camps de Bihać ont enfin accès à l’école, dans le cadre du programme Hart, qui prévoit seulement des ateliers de quelques heures pour réhabituer ces enfants au cadre scolaire. Le ministre de l’Education du canton d’Una-Sana, Damir Omerdić, a souhaité la bienvenue aux enfants, qui seront accueillis dans trois écoles de la ville de Bihać, Harmani II, Brekovica et Prekounje.

Examens médicaux gratuits pour les enfants migrants en Bosnie-Herzégovine

28 janvier 2019 — 11h : C’est une des pré-conditions à leur inclusion dans le système scolaire. Les enfants résidant dans le camp de réfugiés de Salakovac et ceux résident avec les familles dans la « Maison pour tous » à Ilidža ont reçu des examens médicaux gratuits dans les centres de santé de Mostar, Hadžići et Ilidža. Les enfants du Centre d’acceptation d’Ušivak devraient en bénéficier cette semaine. À jour, plus de 100 enfants de migrants et de réfugiés ont bénéficié de ces soins gratuits en Bosnie-Herzégovine, dans le cadre du programme « EU support for migration management and border in Bosnia and Herzegovina », financé par l’Union européenne, géré par l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) avec le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l’UNICEF.

Comment la police croate déporte les réfugiés vers la Bosnie-Herzégovine

16 décembre 2018 — 14h : Le « push-back » est une pratique illégale d’expulsion collective de personnes en quête de protection. Des preuves vidéo reçues par Border Violence Monitoring et filmées par des caméras cachées dans une forêt près de Lohovo, en Bosnie-Herzégovine, entre le 29 septembre et le 10 octobre montrent 54 refoulements d’au moins 350 réfugiés, dont des femmes et des enfants.

« Pour la première fois, des documents prouvent que la police croate mène systématiquement des expulsions collectives sur le territoire bosniaque », écrit Border Violence Monitoring. « Ces refoulements ne sont pas menés à un poste frontière et ont lieu sans la présence de représentants légaux de la Bosnie-Herzégovine, ils sont donc contraires au droit international. » Ces refoulements sont accompagnés d’actes de violence commis par la police envers les réfugiés.

Human Rights Watch dénonce l’attitude de la Croatie

14 décembre — 12h : La police croate commet des actes de violence et de torture contre les migrants et les réfugiés, et elle les renvoie illégalement en Bosnie-Herzégovine, dénonce le dernier rapport de Human Rights Watch. En leur refusant la possibilité de déposer une demande d’asile, la Croatie viole ses obligations internationales.

Bosnie-Herzégovine : une épidémie de grippe à Velika Kladuša

27 novembre — 15h30 : En quelques heures, lundi 26 novembre, pas moins de 53 réfugiés et migrants ont fait appel aux services médicaux de l’ONG SOS Ljuta Krajina, à Velika Kladuša, en Bosnie-Herzégovine. 30 d’entre eux sont venus faire soigner des problèmes de peau ou des blessures, les 23 autres présentaient les symptômes de la grippe. L’équipe médicale de SOS avait déjà mis en garde vendredi dernier contre la possibilité d’un début d’épidémie.

Les patients touchés par la grippe venaient de Trnovi, où ils dorment par terre, sur des bâches à même le sol humide et glacial. C’est la première fois que des cas de grippe sont publiquement rapportés dans les camps de Velika Kladuša. Une épidémie de gastro-entérite avait éclaté en août dernier, frappant environ deux-tiers du camp de Trnovi (300 personnes), mais elle n’avait pas été officiellement déclarée.

Bosnie-Herzégovine : nouvelle manifestation à Bihać

18 novembre — 10h30 : Une nouvelle manifestation a eu lieu samedi soir, à l’appel du collectif « Citoyens pour une ville sûre de Bihać », demandant que les réfugiés soient déplacés du centre de la ville, notamment de l’ancien Foyer d’accueil (Đački dom) et du nouveau centre d’accueil ouvert dans l’ancienne usine BIRA. Les manifestants demandent que les autorités centrales du pays prennent leurs responsabilités et exigent une réunion d’urgence, sous cinq jours, du Conseil municipal et de l’Assemblée du canton.

Croatie : une ONG privée d’accès aux foyers de demandeurs d’asile

14 novembre — 15h : Le ministère de l’Intérieur croate a refusé de prolonger son contrat de coopération avec le Centre pour les études pacifiques (Centar za mirovne studije, CMS), lui interdisant de fait l’accès aux foyers d’accueil pour les demandeurs d’asile, avec qui le CMS travaille pourtant depuis quinze ans. Seule explication délivrée par le ministère, le manque de place dans les locaux, et le fait qu’assez d’autres organisations travailleraient dans les foyers. « Il y a quelques mois, le ministère a déposé devant les tribunaux une demande d’interdiction du travail de l’organisation Are you Syrious ?, et maintenant, il s’en prend au CMS. Selon nous, il s’agit d’une décision politique, dont l’objectif est d’effrayer, de marginaliser et d’éloigner les organisations qui dénoncent publiquement les problèmes rencontrés par les réfugiés, ainsi que les comportements illégaux et les infractions aux droits humains dont la police se rend coupable », dénonce Julija Kranjec, du CMS.

Les locaux d’Are you Syrious vandalisés à Zagreb

Les bureaux de l’ONG
© AYS

12 novembre — 23h30 : Les locaux de l’ONG croate d’aide aux réfugiés Are you Syrious ont été vandalisés dans la nuit de samedi à dimanche, pour la troisième au cours des dernières semaines. Les murs du bureau ainsi qu’un véhicule de l’organisation ont été tagués. Lors des deux dernières attaques, des briques avaient été jetés sur les fenêtres et les véhicules de l’organsation. Ces attaques se produisent alors que les discours de haine à l’encontre des réfugiés se généralisent en Croatie. Depuis quelques temps, des policiers patrouillent en permanence devant le centre d’accueil de l’organisation, sans que l’on sache si cette présence a pour but de le protéger ou de représenter une forme d’intimidation.

Lundi soir, les Femmes en noir de Belgrade ont organisé un rassemblement de solidarité avec Are you Syrious.

La Croatie criminalise la solidarité

Policiers croates sur la frontière entre Croatie et Serbie en octobre 2015
© BalkansCat/Shutterstock

6 novembre — 14h15 : Le 23 octobre, la plate-forme 112, qui réunit de nombreuses associations d’aide aux réfugiés, a appelé le Premier ministre Andrej Plenković et le ministre de l’Intérieur Davor Božinović à suspendre les attaques judiciaires en cours contre les associations de solidarité, qui se sont multipliées ces derniers mois. Dans le même temps, la majorité des médias croates, notamment le quotidien Večernji List multiplient les articles et les éditoriaux très hostiles aux réfugiés, réclamant parfois la création d’un mur sur la frontière avec la Bosnie-Herzégovine.