Une myriade de groupes souvent rivaux forment la galaxie de l’ultra-droite dans les Balkans. Certains, comme en Serbie, sont historiquement liés aux milieux du hooliganisme. Tous admirent et travaillent à réhabiliter les collaborateurs des nazis durant la Seconde Guerre mondiale, qu’il s’agisse du général Lukov en Bulgarie, du général Nedić en Serbie ou du régime des oustachis en Croatie.
Ils ont souvent partie liée avec les antivax, l’antisémitisme fait partie de leur ADN, mais ils déploient surtout leur haine contre les migrants, les réfugiés et les personnes LGBTQI.
En Grèce comme en Slovénie, des partis conservateurs ont contribué à la banalisation de ces mouvements et de leurs idées.
En Roumanie, ces groupes néo-fascistes bénéficient d’un contexte historique favorable, notamment d’un anti-communisme aujourd’hui dominant et dont certaines de leurs figures tutélaires ont fait partie : ils s’en servent aujourd’hui pour se légitimer.
Ils tirent également profit de la paupérisation des classes populaires qui manquent cruellement de représentation politique dans une région où la transition post-communiste a fait de nombreux perdants et à l’heure où les sociaux-démocrates sont devenus partout en Europe des partis de classe moyenne.