Les Nouvelles de Roumanie
Roumanie 1951 : la grande rafle de Baragan
Dans la nuit du 18 au 19 juin 1951, 40 000 « ennemis du peuple » étaient raflés par les forces de police roumaines. Leur tort ? Etre frontaliers avec la Yougoslavie de Tito. Ils furent tous déportés dans le Baragan, une immense plaine désertique et dépeuplée, près de Slobozia. Une triste page de l’histoire de la Roumanie communiste.
Dans la nuit du 18 au 19 juin 1951, jour de la Pentecôte orthodoxe, des dizaines de milliers de soldats et policiers cernèrent et envahirent fermes, maisons et bâtiments dans les provinces du Banat (Timisoara, Caras Severin) et d’Olténie (Turnu-Severin), procédant à la plus grande rafle que la Roumanie ait connue, dont les victimes furent déportées à l’autre bout du pays, dans le Baragan.
Assez peu connue, même des Roumains, cette tragédie s’apparente à « la rafle du Vel d’hiv » menée par la police française à l’égard de la population juive de Paris, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942.
Toutefois, celle-ci ne visait pas une ethnie (…)
Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !