Gazeta Shqip

Kosovo : « les querelles balkaniques empoisonnent même le cinéma »

| |

Çun Lajçi est une légende du théâtre et du cinéma de l’époque yougoslave. Il a commencé sa carrière dans les années 1970, quand les arts faisaient un grand bond en avant-gardiste. Il se souvient que cela choquait beaucoup les acteurs de l’Albanie d’Enver Hoxha. Mais surtout, il regrette que les querelles balkaniques ne se résolvent que trop lentement. Entretien.

Gazeta Shqip (G. S.) : Les années 1970, celles de vos débuts, ont été un âge d’or pour le théâtre de l’ancienne Yougoslavie. Pensez-vous toujours à cette époque ? Çun Lajçi (Ç. L.) : J’ai commencé le théâtre en 1968, quand j’étais élève du lycée de Prizren. On commémorait l’anniversaire de Skanderbeg et on travaillait Le sage des montagnes. À cette époque, l’UDBA avait entrepris une campagne d’arrestations, en interpellant tout le groupe des acteurs amateurs. Plus tard, j’ai été invité à faire partie de ces activités, en jouant le rôle de Bajram Curri. La pièce a été un succès à Prizren, et on a été invités à jouer au Théâtre de (…)

Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !

S'abonner      Identifiez-vous