Sarajevo sous le siège : la vie par moins 20 degrés

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La vie dans Sarajevo assiégé pourrait se résumer en un adjectif : absurde. La ville, démunie de toute ses capacités techniques, était pourtant pourvue de tous les attributs d’une capitale : scène culturelle vivante, films, pièces de théâtre et expositions. Tout cela sans électricité, eau et communications. Cet article publié en janvier 1993 relate les contradictions quotidiennes après neuf mois de siège. Second volet de la série publié par l’hebdomadaire Dani.

Par Mladen Sančanin Cela fait neuf mois que Sarajevo se trouve entre la vie et la mort. Ayant assiégé la ville à la médiévale, les Tchetniks assassinent la ville de façon sadique. En de telles circonstances, 300 000 habitants luttent quotidiennement pour leur existence nue, contre les snipers, les obus et autres instruments de la mort d’une part, et famine, froid et désespoir d’autre part. Cette fois encore, la vieille thèse qui veut que l’homme bosnien soit plus fort aux moments de fléaux s’est montrée vraie. Et ce n’est pas par hasard que nous reprenons cette thèse au singulier (l’homme), puisque les habitants de Sarajevo (…)

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