La liberté de la presse dans les Balkans, « une priorité pour l’UE »

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Le Commissaire européen à l’élargissement Johannes Hahn s’est fait remarquer ces derniers mois par ses sorties hasardeuses sur la liberté de la presse dans les Balkans, refusant de reconnaître les pressions dont sont victimes les médias de la région. A-t-il opéré un virage à 180° ?

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(Avec Balkan Insight) - Invité par BIRN à participer à sa conférence dédiée à la question des médias dans les Balkans, le Commissaire européen Johannes Hahn a rappelé combien la question de l’indépendance de la presse était importante pour la Commission.


Cet article est publié dans le cadre du projet Press and Media Freedom, dont le Courrier des Balkans est partenaire.


« Nous faisons face à des défis qui doivent être traités au plus vite », a-t-il expliqué. « Plus d’efforts doivent être consentis pour assurer l’indépendance politique et financière des radio-télévisions publiques et celle des organismes de régulations. Il est aussi nécessaire de combattre les pressions économiques contre les médias. Cela inclut la transparence de la propriété et la lutte contre la concentration excessive. »

Johannes Hahn a promis qu’il allait pousser les gouvernements de la région à progresser en ce sens, alors que la liberté d’expression et des médias sont l’un des point-clé du processus d’intégration à l’UE. « La liberté d’expression ainsi qu’un presse professionnelle et informùée sont essentielles à une société démocratique. Elles sont fondamentales pour permettre aux citoyens de faire leurs choix concernant l’avenir de leurs pays. »

La conférence régionale « Les défis de la liberté des médias » est organisée dans le cadre des commémorations du 10e anniversaire de BIRN. Johannes Hahn a tenu à manifesté publiquement son soutien à BIRN pour « sa précieuse contribution » à la liberté d’expression dans les Balkans.

Des propos apaisants qui font suite à son attitude pour le moins déplacée quand le journal anglophone avait été violemment attaqué par le Premier ministre serbe. Aleksandar Vučić accusait BIRN « obtenu de l’argent de M. Davenport (Michael Davenport, chef de la délégation de l’UE à Belgrade) et de l’UE » pour nuire au gouvernement serbe.

« J’ai entendu cela de nombreuses fois (les préoccupations concernant la liberté de la presse] et je suis toujours en train de demander des peuves. Je suis prêt à écouter ces reproches, mais j’ai besoin de preuves, pas seulement de rumeurs », déclarait alors le Commissaire, qui n’hésitait pas non plus à remettre en cause le classement de Reporters sans frontière sur la liberté de la presse.


Cet article est produit en partenariat avec l’Osservatorio Balcani e Caucaso pour le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), cofondé par la Commission européenne. Le contenu de cette publication est l’unique responsabilité du Courrier des Balkans et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.