Koha Jone
Albanie : les mots sont des armes
Le pouvoir socialiste et l’opposition de droite ont recours au vocabulaire de la haine. Le Parti socialiste laisse entendre que les partisans de Sali Berisha seraient des musulmans opposés à l’ouverture occidentale du pays. En retour, les manifestants traitent le Premier ministre de « Grec ». L’analyste Artan Fuga met en garde : l’idée d’une division ethnico-confessionnelle du pays est sous-jacente à ces discours.
Par Artan Fuga
La nature non-violente des dernières manifestations massives de février-mars 2004 à Tirana a rassuré tous les citoyens albanais sur le fait que l’opposition voulait éviter le chaos et les destructions de biens matériels. Toutefois, dans cette situation sociale à nouveau tendue, les représentants officiels de l’État ont formulé un discours et des expressions politiques peu appropriées. « La langue n’a pas d’os, elle tranche et brise menu et gros »
Je soulève ce point, car l’expression langagière de l’attitude politique officielle peut se révéler encore plus nuisible que des fenêtres cassées ci ou là. « La langue n’a n’a (…)
Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !