L’enfance de Kaspar Hauser

Bobitza, le personnage principal, grandit comme une mauvaise herbe dans la banlieue de Bucarest entre pauvreté, alcoolisme et petites combines.

À l’image de Kaspar Hauser, aussi baptisé l’orphelin de l’Europe et qui est apparu en 1828 à Nuremberg, il débarque dans un monde incompréhensible et nouveau, la ville et le capitalisme. Cela fait de lui le parfait représentant d’une grande partie de sa génération élevée sous la dictature crépusculaire de Ceauşescu et sacrifiée sur l’autel de la transition démocratique.

Construit au fil d’anecdotes et de saynètes, L’Enfance de Kaspar Hauser est composé de deux parties : l’enfance avant la révolution et la jeunesse dans les années 1990. Le roman, vivant, tendre, parfois drôle et toujours très intelligent, dit aussi la force de l’instinct de survie conjugué à la puissance destructrice des changements sociaux et politiques.

Traduit du roumain par Nicolas Cavaillès.

Bogdan Stănescu est né en 1979. Directeur de la plus prestigieuse collection de littérature étrangère de Roumanie chez Polirom pendant plus de dix ans, il est également le traducteur de James Joyce et de Paul Auster en roumain. Poète et critique, il se consacre aujourd’hui à l’écriture.

Bogdan Stănescu, L’enfance de Kaspar Hauser, Éditions Phebus, Paris, 2021, 256 pages, 21 euros

  • Prix : 21,00 
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