Ce qui a changé depuis 2009 :
Visas : suppression du régime des visas pour les Roumains se rendant en Moldavie. Un accord facilite la libre circulation des personnes habitant à proximité de la frontière moldo-roumaine. De nouveaux consulats devraient ouvrir à Bălţi et Cahul, d’un côté, et dans la ville de Iaşi, de l’autre. La Roumanie a également promis de faciliter l’octroi de la nationalité roumaine, alors que 800.000 Moldaves ont déposé une demande de naturalisation.
Communisme : début des opérations visant à retirer les 360 kilomètres de fils barbelés qui séparent la Roumanie de la Moldavie, l’un des derniers vestiges de l’Union soviétique. Le Parti libéral, membre de l’alliance au pouvoir, demande la condamnation officielle des crimes du communisme.
Économie : plusieurs accords de coopération signés dans les secteurs de l’énergie, de l’agro-alimentaire, des transports ou encore de la santé. Bucarest promet une aide de 100 millions d’euros sur quatre ans pour que la Moldavie développe ses infrastructures.
Politique : c’est à Chişinău que le président roumain Traian Băsescu a effectué, en janvier, le premier voyage officiel de son second mandat. Il a promis aux partis démocratiques au pouvoir qu’il ferait le maximum pour que la Moldavie intègre rapidement l’Union européenne : « vous êtes européens de naissance et votre place est en Europe », a-t-il déclaré sur place.
Repères chronologiques :
1940 : l’URSS annexe la région roumaine de Bessarabie. Création de la République soviétique socialiste moldave.
1989 : plusieurs mouvements politiques et culturels à majorité roumanophone fondent le Front populaire moldave et organisent des actions de protestation visant à démanteler le régime communiste, proclamer l’indépendance de la Moldavie à l’égard de l’URSS et faire reconnaître le roumain comme langue officielle du pays.
27 août 1991 : la Moldavie proclame son indépendance face à l’Union soviétique. S’ooposent alors un puissant courant réclamant la réunification avec la Roumanie et d’autres mouvements réclamant un rattachement avec l’Ukraine ou la Russie.
Mars 1994 : la majorité des électeurs moldaves choisissent l’indépendance, par référendum.
2001 : les communistes remportent les légilstives sur un programme pro-russe et font élire Vladimir Voronine à la tête de la Moldavie. L’ancien boulanger, qui sera réélu en 2005 pour quatre ans, s’oppose vivement à ceux qui, parmi la majorité roumaine, voudraient un rapprochement politique et économique, voire une unification avec la Roumanie. Il encourage les historiens du pays à trouver des preuves de l’existence d’un peuple et d’une langue moldave distincts du roumain.
Janvier 2007 : la Roumanie intègre l’Union européenne et assure qu’elle fera son possible pour entraîner son voisin moldave dans son sillage.
Avril 2009 : Vladimir Voronine accuse la Roumanie d’avoir organisé les émeutes anti-communistes qui ont éclaté à Chişinău au lendemain des législatives. Il renvoie l’ambassadeur roumain, ferme les frontières avec son voisin et introduit un régime de visas exceptionnel pour les citoyens roumains.
Juillet 2009 : les quatre principaux partis d’opposition recueillent ensemble près de 50% des voix et arrivent en tête des législatives anticipées. Ils forment l’Alliance pour l’intégration européenne qui dirige aujourd’hui le pays avec un double objectif : rétablir de bonnes relations avec la Roumanie tout en ne négligeant pas des partenaires traditionnels comme l’Ukraine et la Russie..