Rio Tinto en Serbie
De vastes réserves de lithium, élément essentiel dans la composition des batteries de voitures électriques, ont été découvertes en 2004 dans la région du Jadar en Serbie. À l’origine de la découverte, le géant minier anglo-australien Rio Tinto a entrepris de racheter les terres des habitants, projetant d’investir plus de deux milliards d’euros dans l’exploration et l’exploitation des mines.
Sa présence a donné lieu à des vagues de manifestations citoyennes et écologistes de plus en plus structurées. Le mouvement a forcé le gouvernement à revenir sur ses engagements et obtenu l’abandon du projet. Les citoyens demandent désormais au Parlement serbe de promulguer l’interdiction définitive de l’exploitation du lithium. La présence de ce minerai dans les sous-sols serbes pourrait permettre de produire assez de lithium pour alimenter plus d’un million de véhicules électriques par an.
Au cours des dernières années, Rio Tinto a été associé à des controverses. Plusieurs hauts responsables de la société ont du démissionner suite à des scandales et destructions de l’environnement, notamment en Australie.
Le 12 juillet 2024, la Cour constitutionnelle de Serbie a autorisé l’exploitation d’une mine de lithium par Rio Tinto dans la vallée du Jadar. La plus haute juridiction serbe a jugé la suspension du projet, début 2022 « conforme ni à la Constitution ni à la loi ». En ajoutant cependant qu’il revient bien au gouvernement « de décider de l’avenir du projet en question, dans le respect de la Constitution et de la loi ».