La Serbie à la croisée des chemins

Trois ans après la chute du régime de Slobodan Milosevic, la Serbie se retrouve à la croisée des chemins. Le scrutin présidentiel a été annulé à trois reprises, le pays se trouve plongé dans une crise institutionnelle à l’issue imprévisible, et les élections législatives anticipées du 28 décembre pourraient entraîner le pays dans l’inconnu d’un grand retour en arrière.

Les optimistes supposent que ces élections pourraient entraîner une « clarification » de la scène politique serbe, qui se réorganiserait autour de trois pôles : un pôle de centre gauche mené par le Parti démocratique (DS), un pôle de centre droit autour du Parti démocratique de Serbie (DSS) et du G17 Plus, et le camp des nostalgiques de l’ancien régime, dominé par les ultra-nationalistes d’extrême droite du Parti radical serbe. Les sondages laissant prévoir une sévère sanction pour le DS, le pôle de centre droit prendrait la direction du pays, en poursuivant la politique de réformes entamée depuis trois ans. Cette vision idyllique a (…)

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