Koha Ditore
Kosovo : les réfugiés reviennent habiter dans leurs maisons brûlées
Bien qu’ils soient rentrés chez eux et qu’ils essaient d’isoler au moins une
pièce de leurs maisons, les habitants de Banja ne se sentent guère en sécurité.
Au contraire, ils soutiennent avoir constaté, en observant le terrain, que les
tanks ne se trouvent qu’à quatre kilomètres de leurs maisons. Les tirs
continuent, mais s’arrêtent la nuit. Dans le jardin de la famille Gashi, une
charrette toujours prête à partir, avec des matelas en mousse et quelques
habits, témoigne de cette inquiétude.
Par Garentina KRAJA
Banja, 24 octobre. Bajram Gashi, 52 ans, monte avec son fils et sa belle-fille
les escaliers de sa maison brûlée, une belle maison autrefois bien entretenue
qu’il partageait avec son frère Brahim. Il voit pour la première fois ce qu’il
reste de sa maison, car il a été obligé de quitter à deux reprises le village,
il y a mois, lorsque les forces serbes ont lancé leur seconde offensive dans la
région.
"Comment ont-ils pu brûler des maisons vides, inhabitées...", se lamente
Bajram, en passant d’une pièce à l’autre, en se souvenant de ce qu’était sa
maison, un étage, cinq pièces pour les neuf membres de sa (…)
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