Offre spéciale Noël • Le coffret musiques tsiganes

Qu’on les appelle Roms ou Tsiganes, ils fascinent et restent toujours mal connus. Leur musique, fruit d’un intense métissage, est devenue l’ambassadrice des cultures des Balkans. Nous vous avons sélectionné deux albums : Stand Up People, des reprises de morceaux pop par des musiciens tziganes dans la Yougoslavie titiste des années 60-80, et Dogu ("l’Est" en turc), le deuxième album de la formation Haïdouti Orkestar. Un voyage dans l’espace et dans le temps.

Stand Up, People, c’est une incroyable collection de chansons pop tziganes enregistrées entre 1964 et 1980, du temps de la Yougoslavie titiste. Sans aucun doute, l’un des meilleurs disques de musique rom.

Rythmes traditionnels balkaniques mâtinés de références ottomanes, influences modernes (jazz, pop anglo-saxonne, Bollywood), cette compilation rend hommage à la diversité musicale de l’ancienne Fédération socialiste, au carrefour des cultures orientales et occidentales. Les 19 titres réunis s’affirment comme les témoins d’une époque ouverte à la modernité, mais qui gardait l’oreille ouverte aux traditions.

Cette compilation est le fruit du long travail de recherche entrepris par deux collectionneurs londoniens, Philip Knox et Nathaniel Morris (Vlax Records), qui ont parcouru les Balkans de long en large pour dénicher leurs perles parmi des 45 tours oubliés. Ils ont fouillé dans les marchés aux puces, chez les artistes et même parmi l’immense collection de la Bibliothèque nationale de Belgrade. Les morceaux sélectionnés ont ensuite été patiemment restaurés et remasterisés pour leur rendre leur éclat initial.

Les morceaux de Stand up, People révèlent l’incroyable inventivité des musicens roms des années 1960-70, qui se servaient des nouveaux instruments à leur disposition (synthétiseurs, guitare électrique) pour sublimer leur répertoire traditionnel. Vous trouverez des enregistrements rarissimes du Roi et de la Reine des Tziganes, Šaban Bajramovic et Esma Redžepova, avant qu’ils ne deviennent célèbres, ainsi que des artistes moins connus, mais également virtuoses comme Muharem Serbezovski

Un livret détaillé accompagne la compilation. Illustré par des photos d’archives, il explore l’histoire méconnue de ces musiciens roms pionniers. Les paroles des morceaux sont toutes traduites en anglais.

« En élargissant ses horizons vers l’est (Doğu en turc), la fanfare gypsy-turque de Paris creuse un sillon plus séduisant que celui de ses deux disques précédents. Le tropisme ottoman demeure - avec une reprise western pétillante du Cane Cane de Sivan Perwer -, mais le répertoire s’enrichit de poésies populaires puisées dans les traditions macédonienne, azérie, arménienne, libanaise et syrienne. Plus oriental que jamais, leur melting-pot cuivré se pare de couleurs lyriques inédites, souvent langoureuses, parfois mélancoliques, qui font ressortir le beau timbre guttural de Zéki Ayad Çölas." (Anne Berthod / Télérama)