Barış Manço est mort brutalement en 1999. Depuis, les années passent, mais le chanteur turc reste une icône indémodable. Sa maison d’Istanbul est un musée couru et ses quelque 200 chansons accumulent des millions de vues chaque mois sur Spotify ou Youtube. Même les politiques se l’accaparent. Pour accompagner son portrait, découvrez 12 pépites soigneusement sélectionnées parmi sa foisonnante discographie.
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Aman est un mot turco-persan d’origine arabe qui signifie miséricorde, grâce, pitié. L’interjection aman exprime la passion (pathos), essentiellement la souffrance et la compassion. Elle est à la source des termes grecs amanes/amanedes [αμανές/αμανέδες] et kafe aman [καφέ αμάν], apparus en Anatolie au 17ème siècle.
L’amanes (ou manes) est un solo vocal improvisé. Initialement, il est caractérisé par l’ornementation (mélisme) et la répétition (ostinato) de l’exclamation aman. L’improvisation vocale (amanes ou gazel) alterne avec l’improvisation instrumentale (taksim) selon les règles du système musical ottoman (makam). Les amanedes (ou manedes) sont généralement qualifiés de complaintes. L’amanetzis [αμανετζής], virtuose au ton plutôt pathétique et nasillard, en est l’interprète.
Le kafe aman est un café-concert spécialisé en amanedes, où se rassemble la population ottomane (musulmans, chrétiens, juifs, etc.) pour manger, boire, fumer et se divertir. Les kafe aman se propagent dans l’Empire ottoman, notamment à Smyrne (Izmir) et Istanbul, à la fin du XIXe siècle, et en Grèce au début du XXe siècle suite à la « Grande Catastrophe » d’Asie mineure. De nouveaux genres musicaux s’y développent, en particulier le rebetiko.
L’amanes se perpétue jusqu’à présent et perdure dans la musique romani. L’étymologie du vocable roumain manea/manele en laisse une trace encore visible. -
Au temps du Maréchal Tito, c’était le plein emploi, les soins gratuits, un appartement pour tous et la possibilité de voyager dans le monde entier. Aujourd’hui, l’espace post-yougoslave, c’est le chômage généralisé, les services publics privatisés, des logements vétustes et des visas compliqués à obtenir. La guerre et la transition sans fin du socialisme autogestionnaire au capitalisme sauvage ont fini de tuer les rêves d’une jeunesse qui ne jure plus que par le do it yourself et le no future. Mais le rap a remplacé le punk.
Du 16 au 19 novembre 2015 à 15h, France Culture vous emmène avec le journaliste du Courrier des Balkans Simon Rico à la découverte de la Yougoslavie, ce pays qui n’existe plus que dans les mémoires et les livres d’histoire. Deuxième étape de ce voyage musical : autogestion, non-alignement et rock n’ roll.
Le podcast de l’émission, une chronologie, des conseils pour aller plus loin :
Retrouvez I Go Yougo, un voyage musical sur le site de France Culture -
Oubliez Emir Kusturica, Goran Bregović et leurs tsiganes soudards. Découvrez plutôt les grandes voix roms yougoslaves : Šaban Bajramović, Esma Redžepova et Muharem Serbezovski. Dans la fédération titistes, les Roms bénéficiaient d’une certaine reconnaissance qui leur a permis d’affirmer leur identité propre et de participer activement à la création de l’Union romani internationale. Malheureusement, ils ont subi de plein fouet la désintégration de la Yougoslavie dans les années 1990.
Du 16 au 19 novembre 2015 à 15h, France Culture vous emmène avec le journaliste du Courrier des Balkans Simon Rico à la découverte de la Yougoslavie, ce pays qui n’existe plus que dans les mémoires et les livres d’histoire. Deuxième étape de ce voyage musical : autogestion, non-alignement et rock n’ roll.
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« La Yougoslavie a six Républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti » expliquait Tito. Alors pour unifier cette mosaïque de peuples, les autorités socialistes ont valorisé les folklores haut de gamme. Mais dans les kafanas, les cafés populaires, on se délecte de la version prolétaire de ces musiques tradis. Ce néofolk né dans les années 1960 a fini par muter en turbofolk, cette fusion kitsch de techno cheap et de rythmes traditionnel, au moment où la Yougoslavie plongeait vers la guerre.
Du 16 au 19 novembre 2015 à 15h, France Culture vous emmène avec le journaliste du Courrier des Balkans Simon Rico à la découverte de la Yougoslavie, ce pays qui n’existe plus que dans les mémoires et les livres d’histoire. Première étape de ce voyage musical : du folk fédérateur aux synthétiseurs et boites à rythmes nationalistes du turbofolk. Comme le chante Lepa Brena : « Živela Jugoslavija », Que vive la Yougoslavie !
Le podcast de l’émission, une chronologie, des conseils pour aller plus loin :
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