Comment peut-on être traducteur-interprète en Albanie, hier le pays le plus isolé d’Europe et aujourd’hui, le plus problématique ? Edmond Tupja a traduit, tour à tour, pour le dictateur Enver Hoxha et pour le prince Norodom Sihanouk, pour certains dirigeants des Khmers rouges et d’autres personnalités communistes mineures. Après l’avènement de la démocratie, il traduit, « pour le plaisir » cette fois, des auteurs naguère interdits chez lui, tels Proust, Sartre, Gracq et Tournier.
Ses souvenirs fourmillent de détails significatifs, racontés avec sérieux et humour à la fois, certes dans l’ordre chronologique, mais dans le sens de l’histoire.