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Webinaire | Comment enseigner l’histoire de la Yougoslavie et de son éclatement ?

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« Notre peuple, toujours victime, jamais bourreau »... Dans les pays issus de l’éclatement de la Yougoslavie, l’enseignement de l’histoire est une discipline de combat.

En réécrivant l’histoire de l’ancien État commun et de sa disparition conflictuelle, en passant sous silence certains massacres, en glorifiant ouvertement certains criminels de guerre, les manuels d’histoire participent à l’endoctrinement nationaliste des jeunes générations.

En Serbie, on insiste sur l’exode des Serbes de Croatie ou du Kosovo, en passant sous silence le nettoyage ethnique des autres communautés en Bosnie-Herzégovine ou de l’exode des Albanais du Kosovo durant la guerre. En Croatie, on évoque volontiers les crimes commis contre des Croates, mais pas ceux commis au nom du peuple croate. En Bosnie-Herzégovine, d’une entité et d’un canton à l’autre, ce sont jusqu’à trois versions différentes de l’histoire qui sont enseignées, dans des écoles bien souvent séparées.....

Malgré les efforts des chercheurs et les initiatives de dialogue qui se multiplient, la définition d’un socle commun reste toujours un objectif lointain. Or, ces approches divergentes de l’histoire ont une lourde influence sur l’avenir de ces pays, mais également au-delà. En effet, dans les pays où les diasporas balkaniques sont nombreuses, comment aborder l’histoire de l’ancienne Yougoslavie avec des enfants originaires Bosnie-Herzégovine, du Kosovo ou de Serbie qui fréquentent les mêmes classes ?

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Avec :

Dubravka Stojanović, historienne et professeure d’histoire à l’université de Belgrade
Jérôme Moix, enseignant d’histoire en secondaire I dans le canton de Vaud en Suisse
Nicolas Moll, docteur en histoire contemporaine, coordinateur de Memory Lab et Crossborder Factory basé à Sarajevo ;

Une rencontre animée par Marion Roussey, co-rédactrice en chef du Courrier des Balkans.