La maison des souvenirs et de l’oubli

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Comment exprimer l’indicible ? Quelle est la vraie nature du mal, et où trouve-t-il son origine ? Enfin, que signifie être juif ? Ce sont les questions que se posent Albert Vajs, Miša Volf, Solomon Levi et Urijel Koen, devenus amis lors d’un colloque international à New York. Leur point commun ? Ils sont originaires de l’ex-Yougoslavie et ont survécu à l’Holocauste dans des circonstances qui tiennent du « miracle ». Aujourd’hui, ils représentent la dernière génération de survivants.Un journal intime, des lettres, des confessions et des articles de la presse sont les indices qui permettent au lecteur de saisir les fils qui relient ces quatre destinées hors du commun ; il comprendra ainsi leur indispensable quête d’identité ainsi que le sentiment d’impuissance face au doute qui les obsède. Leurs interrogations reflètent l’oscillation permanente entre la nécessité / l’obligation de se souvenir et le désir d’oublier les atrocités perpétrées par les nazis.

La Maison des souvenirs et de l’oubli a reçu en 2015 le prestigieux Prix NIN, l’équivalent serbe du Prix Goncourt.

En 1990, les Éditions Viviane Hamy avaient publié Le Prince du feu – également préfacé par Marc-Alain Ouaknin –, seul livre de Filip David traduit à ce jour en français. Filip David est né en Serbie en 1940 dans une famille juive. En 1989, à Sarajevo, il fonde, avec d’autres, l’Association des écrivains indépendants de l’ex-Yougoslavie. En 1990, il s’oppose au gouvernement de Miloševic, ce qui lui vaut d’être licencié de la radio-télévision de Belgrade, dont il fut longtemps le directeur des programmes.

Filip David, La maison des souvenirs et de l’oubli, traduit du serbo-croate par Alain Cappon, Paris, éditions Viviane Hamy, 2017, 196 pages

  • Prix : 18,00 
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