Le Courrier la Serbie

Serbie : « Zoran Đinđić », notre responsabilité collective…

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Le dernier spectacle d’Oliver Frljić fait scandale à Belgrade. Dans sa pièce « Zoran Đinđić », il revient sur le meurtre du Premier ministre, en mars 2003, et les écrasantes responsabilités collectives auxquelles la société serbe dans son ensemble n’arrive pas à faire face. L’Église, l’armée ou des politiciens comme Vojislav Koštunica sont mis en procès sur la scène de ce théâtre très politique.

Par Jovana Papović Depuis l’assassinat de Zoran Đinđić en mars 2003, aucun artiste serbe n’a jamais eu le courage ni ressenti le besoin de revenir sur l’événement, de poser ouvertement les bonnes questions, de s’engager publiquement à ouvrir le débat. Avec le temps, on a fini par s’accommoder de ce trou dans l’histoire récente du pays en construction, de ce silence. Les théâtres, qui proposent en général des pièces divertissantes, ont plus souvent servi à aider à oublier qu’à questionner. Près de dix ans après le meurtre, c’est finalement le jeune metteur en scène croate Oliver Frljić, connu dans toute l’ancienne Yougoslavie (…)

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