Serbie : 5 000 personnes contre la censure dans les rues de Novi Sad

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Les citoyens de Voïvodine rejettent les purges dans la « télévision » régionale. 5 000 personnes ont défilé lundi soir dans les rues de Novi Sad. Le 18 mai, tous les rédacteurs en chef de l’information ont été révoqués sans explications.

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Par Ph. B.

Manifestants à Novi Sad
© Norbert Šinković / RSE

5 000 personnes se sont réunies lundi à Novi Sad pour protester contre le récent limogeage de journalistes et de chefs du service de l’information de la Radiotélévision publique de Voïvodine (RTV). Les manifestants se sont rassemblés en face du bâtiment de la RTV, sous les bannières « Démission - soutien à la RTV » et « La liberté, pas la censure ».

La journaliste Sanja Homa a déclaré que les manifestants poursuivraient leurs actions jusqu’à ce que leurs requêtes soient satisfaites. Les journalistes exigent notamment la démission du nouveau conseil d’administration de la RTV. Les protestataires ont également organisé, en face du bâtiment de la télévision, un débat sur le rôle du service public en Voïvodine.

Selon le professeur de Sciences politiques Rade Veljanovski, il est inacceptable qu’un tel changement ait eu lieu à la tête de la RTV au lendemain des élections, que la liberté de la presse et la démocratie soient menacées en Serbie. Depuis le début de l’année 2016, les attaques, la surveillance illégale et les pressions policières contre les journalistes sont de plus en plus fréquentes.

Les manifestants ont été rejoints par des activistes de Ne Da(vi)mo Beograd, à l’origine des manifestations dans la capitale serbe contre la censure et contre Belgrade Waterfront, par des militants du Lokalni Front de Krajlevo, ainsi que par plusieurs figures de la société civile et dirigeants de partis de l’opposition.


Cet article est produit en partenariat avec l’Osservatorio Balcani e Caucaso pour le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), cofondé par la Commission européenne. Le contenu de cette publication est l’unique responsabilité du Courrier des Balkans et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.