Vreme

Marché du livre en Serbie : pour les éditeurs, aujourd’hui c’est « prends l’oseille et tire toi »

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Maintenant, l’édition serbe, comme le reste de l’activité culturelle, ne raisonne que par l’idée de profit. Ce n’est plus la qualité d’un ouvrage qui guide sa publication mais plutôt sa rentabilité. Face à ce constat amer, plusieurs éditeurs réclament la mise en place d’une loi pour réguler le secteur, tout en fustigeant l’attitude de l’État, accusé de privilégier certaines maisons, par sa politique d’acquisition notamment. Panorama d’un secteur en crise.

Par Ivana Milanović Hrašovec En Serbie, l’activité culturelle ne se base que sur un seul et unique calcul : combien cela va-t-il rapporter ? Cette phrase résume à elle seule la situation de l’édition serbe. Le vaillant livre risque de disparaître sous le poids du piratage, de la culture poubelle et du découragement de l’État, autant de facteurs qui ont réussi à figer tout le secteur du livre serbe et qui vont jusqu’à menacer de destruction la concurrence de qualité. Presque tous les éditeurs locaux sérieux s’insurgent. Très amers et blessés par la morale de la politique culturelle de l’État qui ne prend pas soin du livre, ils (…)

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