Courrier de la Bulgarie

Manifestations en Bulgarie : le réveil de l’opinion publique et de la société civile

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Agriculteurs, étudiants, écologistes, médecins et retraités sont descendus dans les rues de Sofia pour crier leur « ras-le-bol ». Ces manifestations sont le signe d’un réveil de l’opinion publique et de la société civile. La violence déclenchée par des hooligans - et la réaction également très violentes des forces de l’ordre - montrent bien que ces manifestations gênent les intérêts mafieux, tout-puissants dans le pays. C’est aussi le signe de la faiblesse du pouvoir, dirigé par le Parti socialiste, et des erreurs stratégiques du maire de Sofia, le populiste Boïko Borisov.

Par Hristo Anastassov et Tristan Lefilleul Une telle mobilisation de la société civile a sans doute inquiété ceux qui profitent le plus de l’impasse dans laquelle se trouve actuellement le pays. La mafia bien sûr, mais aussi la bureaucratie corrompue et certains des principaux chefs des forces de l’ordre, directement liés à la mafia. Comme le souligne le politologue Ognyan Minchev [8], « il y a beau y avoir des Etats avec une mafia forte, en Bulgarie c’est la mafia qui possède un Etat ». Par conséquent, si l’on s’interroge sur les provocations qui ont mené aux violences du 14 janvier, on n’a que l’embarras du choix pour essayer (…)

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