Comité bulgare Helsinki pour les droits de l’homme

Les Balkans et les minorités

Toute discussion sur les minorités dans les Balkans implique nécessairement une
discussion sur les majorités et ce, sous au moins trois angles et pour au moins
trois raisons : a) Pour la plupart, une grande partie des collectivités
minoritaires des pays avoisinants partagent la même origine ethnique ; b) Après
la chute de l’Empire Ottoman, certains groupes ethniques minoritaires se sont
retrouvés à la base de la formation de l’État-nation en cours qui,
particulièrement depuis la récente désagrégation de la Yougoslavie,
s’intensifie de nouveau ; c) Dans les Balkans, la règle veut que l’attitude des
majorités définisse non seulement les principaux paramètres de la situation des
minorités mais, dans nombre de cas, joue un rôle décisif dans le processus du
changement et de la consolidation des identités.

Par Krassimir Kanev (publié par la revue Canadian Human Rights Foundation Newsletter) Les Balkans constituent un petit territoire où depuis très longtemps coexistent d’importantes collectivités orthodoxes, catholiques, musulmanes, protestantes et juives. Chaque collectivité parlait autrefois une langue incompréhensible pour les autres collectivités, et c’est toujours le cas. Peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, cinq alphabets étaient largement utilisés, soit le cyrillique, le latin, le grec, l’arabe et l’hébreu. Ainsi, il était facile de prévoir ce qui arriverait quand au 19ème et 20ème siècle les peuples des Balkans (…)

Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !

S'abonner      Identifiez-vous