Par Laurent Geslin
Programme ambitieux s’il en est ! Responsables politiques, associatifs, universitaires et chercheurs se sont relayés à la tribune.
Le Courrier des Balkans s’est attaché à offrir une perspective « balkanique » à ces débats :
Saïmir Mile, président de l’association La Voix des Rroms, et Brahim Music, président de l’association Ternikano Breno, ont affirmé l’identité européenne des Rroms et ont dénoncé les discriminations et les amalgames systématiques qui s’abattent sur ce peuple, aussi bien en France que dans le reste de l’Europe.
Bashkim Iseni, politologue de Lausanne, a brossé un portrait de la diaspora albanaise en Suisse : structures, évolutions sociales, etc.
Vladimir Petronijevic, membre de l’association Groupe 484 à Belgrade, a rappelé que la Serbie, depuis quelques années, était aussi devenue un pays d’accueil des migrants. Il s’est particulièrement attardé sur la migration des Chinois à Belgrade.
Tanya Mangalakova, journaliste bulgare, a évoqué la dramatique fuite des cerveaux qui touche la Bulgarie et est revenue sur le sort tragique des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye.
Amir Haxhikadrija, membre de la Kosovo Foundation for an Open Society, a milité pour une ouverture rapide des frontières européennes. Il a rappelé que l’Europe manque de travailleurs et que le Kosovo regorge de candidats au départ.
Serge Weber, de l’Université Paris I / ENS-LSH Lyon, a présenté les résultats de ses recherches sur les femmes roumaines et ukrainiennes en migration à Rome. Pour quelles raisons partent-elles, quelles sont leurs stratégies de survie sur place, comment se passent les retours ?
Les deux séances ont été suivies par une soixantaine de personnes qui ont ensuite activement participé aux débats.
Pour poursuivre cette réflexion, et grâce au soutien de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE), le Courrier des Balkans a édité un cahier constitué d’une trentaine d’articles. Celui-ci évoque les différents aspects liés à ces phénomènes migratoires, en privilégiant les points de vue exprimés dans les sociétés d’origine des migrants. À ce titre, il s’adresse directement aux personnes - fonctionnaires, militants associatifs, citoyens solidaires - qui, à l’Ouest, s’intéressent à ces phénomènes migratoires.
