Bruxelles (Belgique)

Kosovo : rencontre littéraire avec Stéphane Vanderveken

| Le

Kukës, Albanie, 1999.

Après la guerre

Le Kosovo vu par un travailleur humanitaire belge

Rencontre littéraire avec Stéphane Vanderveken
Samedi 20 février à 18h
animé par Safet Kryemadhi

La rencontre sera accompagnée de l’exposition de photographie d’Asllan Krasniqi : « L’Exode 99 ». Celle-ci sera accessible uniquement durant cette soirée.

Service social juif
68, avenue Ducpétiaux
1060 Bruxelles (Saint-Gilles)

Bar ouvert
Clôture de la soirée à 22h

Pour plus d’information : courriel : konitzaasbl@yahoo.fr / info@konitza.eu
Tél : 0496 76 62 21

Stephane Vanderveken est né en Belgique, d’un père belge et d’une mère italienne. Diplômé en psychologie, orientation clinique, il a travaillé de nombreuses années pour Médecins Sans Frontières, tant sur le terrain (Albanie, Kosovo, RD Congo, Arménie, Nogorno Karabagh) qu’au siège. Stéphane est aussi titulaire de Master en Relations Internationales. Depuis 2011, il travaille au sein des institutions européennes. Il est spécialisé en sélection et en recrutement.

Chroniques kosovares

Un paysage après la bataille. Voilà ce que nous décrivent les Chroniques kosovares de Stéphane Vanderveken. Arrivé à Prishtina durant l’été 1999, avec une mission de Médecins sans frontières, l’auteur dresse un état des lieux et des souffrances. Villes et maisons dévastées, terrains minés, fosses communes, familles dispersées, processions funèbres, mutisme des survivants. Et puis ces disparus par centaines. Le titre de l’ouvrage, N.N (« Nomine Nescio ») désigne encore ces corps sans identité, découverts au gré des fouilles sur les lieux de massacres. Psychologue de formation Vanderveken relève ainsi froidement chez les Serbes « cette schizoïde attitude de réclamer la propriété en la détruisant ».

L’éclipse solaire du 11 août 1999 est comme un manteau de deuil sur la dernière guerre du millénaire. Mais il y a aussi la joie de la liberté enfin conquise : petits cafés animés, célébration des héros, accueil enthousiaste des équipes humanitaires.

Le livre alterne croquis de personnages, annotations sur la psychologie albanaise et réflexions sur les limites des schémas d’interventions humanitaires en situation réelle.

L’auteur est, à sa manière, un rescapé. Au terme d’une semaine de congé en Italie, il reporte en dernière minute son vol de retour vers Prishtina, avec un avion du Programme alimentaire mondial.

En partance de Rome. Quelques instants avant l’atterrissage, l’avion s’écrasera dans les environs de Mitrovica, le 12 novembre 1999. Cette faveur du destin liera indéfectiblement Stéphane Vanderveken au Kosovo et à ses habitants.

Stéphane Vanderveken : NN (Chroniques kosovares), Edilivre 2014, 168 pp, 15,50 euros

Expo photographique

« L’exode 99 » des photographies pour lutter contre l’oubli Asllan Krasniqi est sans doute le seul photoreporter albanais de la diaspora présent pendant les événements ultimes de la tragédie du peuple albanais de Kosovë. Il a accompagné, sur la route des souffrances et des douleurs, ces gens renvoyés de leurs terres, dans le sang et les larmes.

La préoccupation constante de Krasniqi est de présenter les photographies de ce qu’a enduré son peuple. Krasniqi a fixé des moments de vie dans les camps de réfugiés en Belgique (Morlanwelz), en Turquie (Kirklareli), en Albanie (Kukës, Durrës, Tiranë) et en Macédoine (Çegran, Stankovec).

Quelques 15.000 photographies de la série sur L’Exode ont été réalisées en 1999.