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Ibrahim Rugova : La difficile route de Tirana

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Depuis son arrivée à Rome il y a plus d’une semaine, Rugova a serré la main
à D’Alema, Schroeder, Blair, Tchernomyrdine et au pape, mais pas au million
de ses concitoyens chassés de leur terre ancestrale du Kosovo. Le Ghandi
des Balkans semble éprouver moins de difficultés à s’expliquer sur sa
mystérieuse relation avec Milosevic auprès de ses partenaires occidentaux
qu’auprès de son peuple en déportation.

Aujourd’hui, les frappes aériennes nocturnes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) sur la Yougoslavie et les immenses colonnes de réfugiés sont devenues, semble-t-il, ce qu’on pourrait appeler la routine de la guerre. L’Albanie, dont on peut dire sans trop se tromper qu’elle s’est transformée à la fois en immense camp de réfugiés et en base géante de l’OTAN, s’est habituée aux avions qui survolent sans arrêt son territoire et aux longues processions de réfugiés qui se pressent à ses frontières. La "lutte pour Rugova" a remplacé la "lutte pour le Kosovo" à la une des journaux et sur les écrans de télévision. (…)

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