Vladislav Bajac

Hammam Balkania

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« Trois ans après sa première expérience militaire, au printemps 1529, Bajica chevauchait de nouveau en compagnie du grand vizir Ibrahim Pacha. Passant par Edirne, le grand vizir rassembla les meilleurs élèves officiers pour les emmener avec lui. En contribuant à la gloire du grand sultan, leur dit-il, leurs œuvres resteraient dans les mémoires. »

Hammam Balkania, c’est, au XVIe siècle, sous le règne du sultan Soliman le Magnifique, l’histoire de deux des plus brillants personnages de l’Empire ottoman : le grand vizir Bajica Sokolović, alias Mehmed Pacha Sokollu, et Joseph, alias Yusuf Mimar Sinan, amoureux de la boue et de la pierre, le plus grand architecte de l’Empire. Nés chrétiens, l’un Serbe, l’autre Grec, ils ont tous deux été arrachés à leurs familles au nom de « l’impôt du sang » pour faire partie de l’armée des janissaires. Ces deux hommes, devenus musulmans, se sont élevés, grâce à leurs talents exceptionnels et chacun à sa manière, au sommet du pouvoir, d’Istanbul à Budapest.

Hammam Balkania, c’est aussi un grand roman sur l’identité, sa permanence ou son inconstance. L’identité des nations, mais aussi celle qui, essentiellement, personnellement, individuellement, nous aide à savoir qui nous sommes.

Peut-on devenir un autre sans trahir ses origines ? C’est cette question qui, en filigrane, nous guide à travers l’histoire de Mehmet Pacha et du grand Sinan. Une question à laquelle, dans le monde d’aujourd’hui, le narrateur serbe omniscient tente de répondre en compagnie de son ami Orhan Pamuk, et en se souvenant des gens qu’il a connus : Allen Ginsberg, James Laughlin, Leonard Cohen et tant d’autres.

« L’un des plus ambitieux romans de notre époque. » – Internazionale

« Excitant et tendu d’un bout à l’autre. J’ai adoré ce livre. » – John Ralston Saul, Président de PEN International

« Un roman historique, un journal philosophique et une œuvre zen : un merveilleux exercice de modestie. » – Il manifesto

« Une œuvre d’une éblouissante ambition intellectuelle, structurelle et narrative. » – Valley Advocate