Blog • Salon international du tourisme du Kosovo 2024 : renforcer la visibilité et le statut d’État

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Les 12 et 13 avril, Pristina a accueilli la 3e édition du Salon international du tourisme du Kosovo (KITF) organisée par l’Union du tourisme du Kosovo (KTU) avec plus de 300 exposants de 15 pays participants, dont Malte, des pays africains et la Slovénie.

Parmi les participants figuraient des agences nationales de tourisme, voyagistes, agence de voyages, hôtels et restaurants, artisans, producteurs de vins, institutions publiques et municipalités, entreprise d’agrotourisme et de tourisme rural, etc.
Elle s’est déroulée dans les espaces du Palais de la Jeunesse et des Sports disposant d’un espace de 3.000 m2, ainsi que d’un parking suffisant et constitue l’une des activités touristiques de ce type les plus importantes dans la région. Son objectif principal est de promouvoir le tourisme et de renforcer la coopération entre les entités touristiques des Balkans et du reste du monde. En bref, sa priorité est la promotion du potentiel touristique du Kosovo.

Quatre fois plus petit que la Suisse, avec la population la plus jeune d’Europe (29,5 ans en moyenne) et situé au coeur de la péninsule balkanique, le Kosovo offre le mélange parfait d’histoire et de nature intacte pour tout voyageur curieux. C’est sûrement une destination pour ceux qui souhaitent vivre un voyage extraordinaire dans tous les sens du terme.

Pristina, la capitale du Kosovo, est connue pour son énergie vibrante, son atmosphère animée et ses nombreuses attractions à explorer, comme la galerie nationale du Kosovo, fondée en 1979, en plein coeur de l’Université de Pristina. La galerie se trouve juste derrière la majestueuse bibliothèque nationale du Kosovo Pjeter Bogdani, un autre lieu que chacun devrait inclure dans son itinéraire de voyage.

Les autres attractions principales sont le musée du Kosovo, la Galeria 17, la maison de l’indépendence du Kosovo et le musée ethnographique Emin Gjiku situé à l’intérieur de deux bâtiments ottomans du XVIIIe siècle. Il est situé dans le quartier de la vieille ville de Pristina, près de la spectaculaire mosquée Mehmet Fadiu. À proximité de la capitale (8,7 km) se trouve le monastère orthodoxe de Gracanica du XIVe siècle.

Non loin de Pristina (12 km), on peut se replonger dans l’époque romaine en visitant les ruines d’Ulpiana. Ulpiana était une ancienne ville romaine également nommée Justiniana Secunda.

Dans la partie nord-ouest du Kosovo se trouve la jolie ville de Peja, entourée des magnifiques montagnes de Rugova, parfaite pour les amateurs de randonnées. Et à environ 20 minutes à pied du centre-ville, vous pourrez visiter le monastère du Patriarcat de Peja, un monastère orthodoxe serbe medieval construit au XIIIe siècle. Les amateurs d’architecture médiévale pourront visiter aussi le monastère medieval chrétien orthodoxe serbe de Visoki Decani, situé près de Decan, de loin la plus grande église médiévale des Balkans.

Pour les visiteurs désireux d’éprouver la sensation d’être dans deux pays différents en même temps en traversant simplement un pont, il y a Mitrovica au nord, où la rivière Ibar coupe la ville en deux : la partie sud habitée par les Albanais, la partie nord par les Serbes et toujours sous l’administration et le contrôle de Belgrade.
Prizren, la deuxième ville la plus peuplée située au sud-ouest du Kosovo, est incontournable pour tout visiteur. Sa forteresse domine majestueusement la ville d’en haut avec une vue impregnable, la mosque Sinan Pacha vous donne l’impression de revivre à l’époque ottomane, et les nombreux cafés et bars sympas rendent l’atmosphère unique.

Il y a sûrement bien d’autres choses à visiter. Et la 3ème édition du Salon International du tourisme est définitivement l’occasion de découvrir davantage la beauté et la richesse du plus petit pays des Balkans.

Entre-temps, le nombre de tourists étrangers a augmenté au cours des dernières années, le Kosovo obtenant de bons résultats avec l’Albanie occupant la première place avec 10 millions de visiteurs l’année dernière.

La performance positive du petit pays balkanique dans le secteur touristique est une bonne nouvelle pour sa visibilité et en tant que pays indépendant. Inévitablement la 3ème édition du Salon International du tourisme est une activité prometteuse et une carte gagnante pour que le Kosovo puisse se parrainer avantage dans la région et au-delà.

Le gouvernement travaille au développement du secteur du tourisme dans le but d’offrir la numérisation du tourisme et l’amélioration des infrastructures. Et il ne fait aucun doute que le Kosovo devient de plus en plus une destination touristique privilégiée, offrant des sites touristiques historiques, une nature à couper le soufflé et une riche cuisine traditionnelle, pour n’en nommer que quelques-uns.

La 3ème édition du Salon International du tourisme ne se limite pas à developper le secteur du tourisme strictu sensu et à stimuler l’économie. En pratique, c’est aussi une façon de s’exposer au monde extérieur en tant qu’entité indépendante qui se renforce de jour en jour. En bref, le Salon International laisse trois messages : capacités et ressources existantes et État renforcé.

Quels que soient les autres chantages que la Serbie pourrait orchestrer, comme ils se produiront sûrement, ils s’avéreront inefficaces face à une de facto condition : le Kosovo n’est pas soumis à la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, comme d’autres continuent de le dire. Le Kosovo a sa propre Constitution et ses propres institutions. En bref, le pays a tout à fait le droit d’être un membre de l’UE et de la communauté internationale.

En outre, l’agression russe en Ukraine et les récents développements malheureux dans ce pays devraient être un signal d’alarme pour que Bruxelles accélère enfin le processus d’intégration, sans risquer des jeux fatals. La France devrait surtout cesser de soutenir un autocrate et enfin dire les choses tells qu’elles sont. Cela doit être fait dans un souci de coherence et pour la survie propre de l’Europe entière. En soutenant Belgrade, Paris appuie indirectement Moscou, tout en mettant gravement en danger la sécurité de l’Europe.