Shekulli

Balkans, mon amour !

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Peut-on être Albanais et quelqu’un d’autre à la fois ? Peut-on aimer son pays tout en en ayant adopté un autre ? Peut-on vivre dans deux cultures dont certains veulent faire de la différence un fossé infranchissable ? A l’heure de la mondialisation, où les cultures se mêlent et s’entremêlent, où les frontières deviennent des fantômes du passé, dans les Balkans, ces dernières sont ailleurs que sur terre, ancrées au plus profond des mentalités des uns et des autres... Et il est parfois bien ardu de passer outre.

Par Gazmend Kapllani On ne s’ennuie pas dans les Balkans. Il y a quelques jours, je reçois un coup de téléphone d’une association grecque de traducteurs littéraires, qui m’annoncent que le premier prix m’a été accordé. Je demande à la très aimable et généreuse interlocutrice la raison de ce prix. Mais pour la traduction en grec de votre livre Petit journal de frontières, me répond-elle. Il se trouve seulement que ce livre-là, je l’ai écrit en grec directement. À cette dame, on avait dit qu’il s’agissait d’une traduction. Évidemment, à qui viendrait-il à l’esprit qu’un émigrant albanais puisse écrire un livre en grec, qui, et (…)

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