Revista Klan

Albanie : cachons ces pauvres que nous ne saurions voir

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Depuis la chute du régime communiste en 1991, l’Albanie s’est engagée dans une transition libérale débridée. Avec un crédo : aller de l’avant coûte que coûte. Que faire des laissés pour compte, de ceux qui restent sur le bas-côté de cette marche forcée vers « le progrès » ? Ne pas les voir. L’éditorial d’Arlin Qori.

Par Arlind Qori La pauvreté n’est pas invisible en Albanie. Elle a beau se cacher dans les recoins des banlieues, elle est là, parmi nous. Peu d’entre nous lui prêtent attention et la voient dans son intégralité, mais il n’empêche qu’elle est partie intégrante de notre société. En fait, elle est transparente, tant notre regard traverse les pauvres pour aller chercher la ville là où la « normalité » commence. Ils ont beau être nombreux, les compartimenter dans des statistiques est une gageure, ils pèsent peu. Les plus chanceux jugent facilement ces personnes comme le produit d’une fatalité sociétale qui considère la pauvreté (…)

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