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Relations greco-turques : du conflit au dialogue ?
L’assimilation forcée des minorités musulmanes de Bulgarie
Repères chronologiques :
1912 : première guerre balkanique, l’Empire ottoman se retire des Balkans
1915-1917 : génocide arménien
1923 : proclamation de la République turque, traité de Lausanne réglant le contentieux gréco-turc, vastes échanges de populations entre la Grèce et la Turquie
1952 : la Turquie devient membre de l’OTAN
1955 : pogroms anti-grecs à Istanbul
1959 : la Turquie pose sa candidature à la CEE de l’époque
1963 : première crise chypriote
1974 : l’armée turque envahit le Nord de Chypre (« Opération Attila »)
1987 : la Turquie demande son adhésion à l’Union européenne
2002 : victoire de l’AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi, Parti de la justice et du développement), Recep Tayyip Erdoğan devient Premier ministre en mars 2003
2005 : ouverture des négociations d’adhésion à l’UE
Depuis 2005 : net réchauffement des relations avec la Grèce
2013 : Mobilisation sociale dans toute la Turquie, à partir du parc Gezi d’Istanbul
2014 : Recep Tayyip Erdoğan élu Président de la République
2015 : Percée du HDP aux élections de juin, triomphe de l’AKP à l’automne
2016 : Tentative ratée de coup d’Etat militaire. Traque des sympathisants de Fethulah Gülen.
Quelques acteurs :
Mustafa Kemal Atatürk (1881-1038) : Né à Salonique, le fondateur de la Turquie moderne et laïque, a rompu avec la tradition ottomane. La Turquie se détourne des anciennes provinces de l’Empire.
Ahmet Davutoğlu (1959) : Ministre des Affaires étrangères de 2009 à 2014, Premier ministre depuis 2014, il est le théoricien du « multilatéralisme » d’une Turquie assumant et revendiquant l’héritage ottoman.
Recep Tayyip Erdoğan (1954) : Premier ministre depuis 2003, Recep Tayyip Erdoğan s’est particulièrement engagé dans le réchauffement des relations avec la Grèce. Dirigeant d’une formation « islamo-libérale », l’AKP, Recep Erdoğan, originaire de la minorité laze de l’est de la Turquie, poursuit la destruction des « mythes fondateurs » du kémalisme (laïcité, nationalisme turc, etc).
Abdullah Gül (1950) : membre fondateur de l’AKP, ministre des Affaires étrangères de 2003 à 2007, Président de la République depuis 2007. Particulièrement engagé dans la normalisation des relations de la Turquie avec tous ses voisins, même l’Arménie.