À l’invitation de l’Association suisse des journalistes de langue française, une trentaine de journalistes francophones de tous pays se sont réunis à Cully (canton de Vaud), sur les bords du lac Léman.
A côté de collègues venus du Québec, du Burundi, du Sénégal, d’Egypte, de Tunisie ou de Belgique, on notait la présence d’une petite délégation balkanique : Mihaela Carbunaru et Daniela Coman (Roumanie), Kremena Sirakova (Radio-Bulgarie), Sorina Stefarta (Timpul, Moldavie). Le Courrier des Balkans était représenté par son rédacteur en chef, Jean-Arnault Dérens.
Création d’un « observateur des usages linguistiques »
Réunis à Cully le 18 octobre 2010, le cercle international institué par l’Association suisse de journalistes francophones et constitué de professionnels venus de 16 pays, a décidé d’instituer la fonction d’« observateur » des usages linguistiques au siège genevois des
Nations Unies et dans diverses autres institutions internationales.
L’observateur, un journaliste, aura pour tâche d’analyser ces pratiques, notamment en ce qui concerne l’usage de la langue française, et de créer un site internet destiné à diffuser ces informations.
Les participants venus du Canada, d’Afrique et d’Europe se proposent d’enrichir le dossier de l’observateur, en lui transmettant par courriel les informations sur les pratiques en vigueur, notamment à New York, Bruxelles et Addis-Abeba, carrefours internationaux de première importance.
Cette initiative a d’ores et déjà reçu u l’approbation de l’Observatoire des langues de Bruxelles, de celui de l’OIF à Paris et Genève et de plusieurs fonctionnaires responsables du secteur au Palais des Nations.
L’Association suisse (ASJF) se chargera de mettre en œuvre ce projet, en contact régulier avec les participants de la réunion de Cully.
Cully, le 18 octobre 2010.
Communiqué final :
À l’occasion du sommet de la Francophonie, une trentaine de journalistes venus de 16 pays ont siégé du 18 au 21 octobre à Cully, près de Montreux, en examinant quelques problèmes brûlants.
Car, comme le soulignait l’un d’eux, l’intérêt du Sommet ce n’est pas seulement, ni même surtout, les réunions politiques de Montreux, mais les nombreux contacts qu’il permet entre professionnels venus de régions très différentes.
Ce « Cercle international » invité par l’Association Suisse des journalistes francophones a d’abord décidé d’instituer à Genève un « observateur des langues » charger d’analyser les usages en vigueur à Genève et dans d’autres carrefours internationaux comme New York, Bruxelles ou Addis Abeba.
Après cette importante première journée, les participants ont entrepris un tour d’horizon critique : continent par continent, quel est la véritable indépendance de la presse ? La réponse est assez sombre. Partout les pressions économiques et politiques sont fortes, souvent même impitoyables allant jusqu’à l’emprisonnement. Et dans les démocraties les mieux établies, les tentatives de corruption, sous forme de publicité camouflée, sont extrêmement nombreuses. « Nous sommes en état de siège » déclare un des participants.
Le troisième jour, les membres du nouveau « Cercle international » ont tenté de faire le point sur la coexistence des grands médias actuels dont l’information écrite, dite « papier », et l’information diffusée par Internet sous diverses formes : ordinateurs, téléphone. Dans certains pays, « ce qui n’est pas électronique n’existe pas ». Dans de nombreux autres, les diffuseurs hésitent et font des expériences pratiques dont les enseignements ne sont pas encore clairs.
Les participants se sont félicités, en conclusion, de l’abondance de leurs échanges et de la convivialité dans lesquels ils se sont déroulés.
Retrouvez le site du Cercle international des journalistes francophones
