Reporter

Serbie : S’il n’y a pas de lait, il y a de la crème

| |

Dans son film intitulé « 1968 », Ivan Obrenov, de Novi Sad, réalisateu
r du film
« Les formes courtes », traite des agitations sociales et politiques des
années
60 dans un cadre statique. Il filme d’une perspective d’oiseau la plaque
d’une
cuisinière où se trouve une casserole pleine de lait, personnifiant la
société,
dont une mousse blanche en ébullition déborde de toutes parts. C’est
aussi la
fin de ce film mais également le début de l’histoire du lait que l’o
n trouve de
moins en moins dans les magasins de Serbie. Il n’y a pas de lait malgré
la
déclaration faite par le ministre de l’Agriculture, Jovan Babovic, qui
affirme
« qu’il n’y a aucune raison expliquant la pénurie de lait sur le
marché, étant
donné que le gouvernement verse continuellement des subventions et des
primes
aux producteurs » !

Par Milorad Pavlovic En réalité, les fermiers individuels, qui détienne nt 90% des têtes laitières existantes, abreuvent le bétail avec du lait, éviten t le rachat par l’Etat en vendant le lait aux petites laiteries privées qui vendent des produits laitiers : fromage, crème fraîche, yaourt, etc. Seuls ces produits peuvent garantir la rentabilité des investissements dans la production de lait frais. Je dis lait mais je pense paix : les revendications des laiteries pour augmenter le prix du lait dans les structures politiques du régime serbe sont vécu es comme une question politique. Cette revendication détruit leur (…)

Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !

S'abonner      Identifiez-vous