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Monténégro : le coup d’État permanent

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Crimes impunis, menaces contre les défenseurs des droits de la personne, police aux ordres du pouvoir : telle est la réalité du Monténégro actuel, où les oligarques russes et leurs associés locaux jouissent de privilèges exorbitants. Le littoral est saccagé par les constructions sauvages, le système judiciaire est bafoué, mais les citoyens et les intellectuels se taisent, comme en 1991, quand le Monténégro faisait « la guerre pour la paix » à Dubrovnik. Milka Tadic dresse le triste portrait du Monténégro au terme d’un an d’indépendance.

Par Milka Tadic-Mijovic Il ne reste plus que la force nue, la criminalité et la peur. Les représentants du pouvoir et du crime organisé ont anéanti l’ordre public, détruit les institutions et réalisé un coup d’État qui, comme aurait pu le dire Svetozar Vukmanovic Tempo [révolutionnaire, héros national de la Seconde Guerre mondiale, NdT], continue de s’écouler comme une rivière. N’aurait-on donc pas arrêté les meurtriers de Srdjan Vojicic [chauffeur de l’écrivain Jevrem Brkovic, victime d’une fusillade en octobre 2006, NdT] s’il y avait eu des institutions compétentes, si la situation d’un chaos organisé n’avait pas été créée ? Depuis (…)

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