Osservatorio sui Balcani

Milosevic post mortem

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On ne doit jamais se réjouir de la mort. Elle « transforme la vie en destin ». Elle ramène la biographie des hommes d’État à un fait historique. Elle relativise la responsabilité des actes et des crimes, des actions et des délits. La mort de Milosevic dans la prison du Tribunal de la Haye ne suscite pas la compassion, mais plutôt un ferme regret. Le point de vue l’écrivain Predrag Matvejevic.

Par Predrag Matvejevic La mort de Milosevic attriste ceux qui pensent avoir perdu leur idole, leur guide, leur parent et en quelque sorte même ceux qui sont insatisfaits du fait que le procès du criminel n’a pas abouti. Il aurait été tellement mieux si le tribunal avait réussi à prononcer la sentence. Peut-être eût-elle contribué à la reconnaissance de culpabilité tant attendue. L’enquête a cependant été un témoignage difficile contre l’inculpé. L’opinion publique a pu se rendre compte de la défense habile de l’accusé. L’histoire fera le point, mais ses interprétations sont naturellement différentes, et le plus souvent contradictoires. (…)

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