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Macédoine : le bac dans une pochette-surprise
95% des élèves macédoniens décrochent habituellement la note maximale en fin d’année scolaire. Tous surdoués ? L’exploit tient plutôt à l’armée de parents et de relations qui harcèlent les enseignants pour rehausser les notes. Rien de plus facile puisqu’aucun critère de transparence n’est imposé à l’évaluation. Résultat : certains se meuvent très vite dans un système éducatif déconnecté du réel.
Par Ljubica Grozdanovska
Kire Krstevski admet ne pas aimer étudier. S’il est aujourd’hui à l’université, cet étudiant de Bitola reconnaît s’être montré paresseux lorsqu’il préparait ses tests au lycée. Jusqu’au mois de mai de sa terminale, il avait trois « E » dans son carnet scolaire, c’est à dire trois cours avec la note minimale. Il espérait en avoir fini avec l’école pour toujours, mais sa formation est loin d’être terminée. « Je n’ai pas envie d’étudier, ce n’est pas pour moi », explique Kire. « Je voudrais travailler, mais mes parents ont insisté pour que j’aille à l’université. »
Il reconnaît aussi que ses parents (…)
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