Ognjen Spahić

La tête pleine de joies

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Mettre une chemise noire pour avoir l’air triste, et au cimetière tous ces gens couchés qui se taisent… Brr. Danilo préfère la pêche. À l’heure de la retraite, une femme quitte la salle de classe avec, roulée sous le bras, la carte du monde accrochée durant toutes ces années au tableau, dédicacée : Bonne chance ! Une fiole vénitienne d’huile de rose et un Walther P38 se transmettent comme le suicide dans la famille de Danilo. L’écrivain a trente-six ans et une calvitie naissante. Rien de tout ce qui a été écrit précédemment n’est vrai, pourtant Danilo existe.

Des nouvelles se répondent, entrelacent les personnages, des scènes de vie se font écho, et l’écrivain commente le processus de création littéraire, à deux pas de la folie. Convoquant Raymond Carver, Thomas Bernhard, ou Boulgakov.

Ognjen Spahić, La tête pleine de joie, traduites du monténégrin par Alain Capon, Paris, Gaïa éditions, 2016, 298 pages

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