IWPR
Kosovo : On vise les modérés
Homme politique contre son gré, Fehmi Agani ressortait comme l’un des plus
grands avocats de la non violence et du dialogue serbo-albanais. Jusqu’à ce
qu’il prenne son dernier train.
Par Violeta Orosi *
Si quelqu’un au Kosovo devait représenter un symbole de paix et de
réconciliation par le dialogue, c’était bien Fehmi Agani, le leader
albanais tué la semaine dernière, apparemment par la police serbe.
Né à Djakovica au Kosovo en 1932, Agani était l’un des plus grands
intellectuels de sa génération. Ecrivain et professeur comblé, il parlait
un excellent serbe, ayant étudié à l’université de Belgrade où il avait
passé son doctorat de sociologie.
Au moment où Tito commençait à permettre une émancipation des Albanais afin
de les intégrer au reste de la société yougoslave, dans les années 60 et
70, Agani se (…)
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