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Kosovo : la vendetta retrouve tous ses droits

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Les Nations Unies essayent d’introduire un système judiciaire moderne au Kosovo, mais beaucoup croient toujours qu’une véritable justice se fait en suivant les vieilles lois du code de l’honneur et du sang. La campagne de réconciliation de 1989 est bien oubliée, et la gjakmarria, la « reprise de sang », impose sa loi tragique.

Par Jeton Musliu et Bajram Bessianë Jeton Mehmeti, sept ans, passe ses jours, assis à côté du poêle à bois de sa maison du village de Llausa, en Drenica, à 25 km au nord de Pristina, la capitale du Kosovo. Il ne peut pas sortir de chez lui parce qu’une vendetta se poursuit entre sa famille et la famille Jonuzi, qui habite à 300 m. Il y a plus d’une année qu’aucun homme de la famille Mehmeti n’est sorti de chez lui. Cela a commencé avec l’assassinat par Besim, frère de Jeton, du mari de sa sœur, Selatin Jonuzi. Shahin, le père de Jeton , craint que les voisins ne tuent le petit garçon s’il sortait de chez lui. Cette guerre familiale (…)

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