Ta Nea
Grèce : histoires clandestines
Partis du Pakistan, d’Egypte, d’Inde, le voyage de ces clandestins vers l’Occident s’est arrêté en Crète. Un journaliste de Ta Nea, de retour dans son village natal pour les vacances, découvre que les chambres d’un hôtel où il avait l’habitude de descendre ont été réquisitionnées pour les loger. Il demande à pouvoir les rencontrer. Le récit de ses investigations et l’histoire de ces hommes...
Par Stavros Theodorakis
Ce sont les matraques des policiers qui m’accueillent tout d’abord ; elles n’ont pas servi, c’est évident, mais elles sont au repos sur le mur, prêtes à répondre à toute tentative de rébellion. « Ici, ce sont les Égyptiens », commence à me dire la responsable de la sécurité. C’est la chambre qui fait l’angle, celle dans laquelle j’avais dormi autrefois. Aujourd’hui, pas de lit, et les matelas sont posés à même le sol, sans draps. « Nous craignons qu’ils ne les utilisent pour se faire la belle par le balcon ».
Les Égyptiens sont vraisemblablement nerveux, ils me regardent avec méfiance. « Ils savent (…)
Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !