Standart

Émigration : conte de Noël au café « Plovdiv » de Vienne

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Petite plongée dans le quotidien de trois émigrés bulgares sans papiers en Autriche. Vivre « au noir », c’est possible, si l’on oublie la protection sociale et les avantages normaux de la vie à l’ouest. Pourtant, c’est toujours mieux qu’au pays. Jusqu’à l’an prochain, quand la Bulgarie entrera dans l’Union, et qu’il n’y aura plus « d’ici » et de « là-bas »...

Par Jannina Dragostinova Quatre des petites lampes sur l’étoile de Noël ont grillé. Les autres clignotent, changeant de couleur du jaune au vert, puis au rouge et à nouveau au jaune, mais le trou noir au milieu crée un sentiment d’handicap et de difformité. « Changeons ces lampes ! » - dit Sacho. « Tu sais combien de temps j’ai perdu cet après midi à les visser et dévisser ? Ca ne sert à rien. Elles grillent toujours » - lui répond Vesso. - « Ce n’est pas la peine. Rien ne vaut plus la peine ». Nous sommes assis à la même table du café « Plovdiv » à Vienne. La conversation s’est terminée depuis un bon moment. Nous nous sommes (…)

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