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Déportation des Bosniaques du Monténégro : la décision venait « d’en haut »

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En 1992, le Monténégro a livré des réfugiés bosniaques à l’armée de Republika Srpska. Sont officiellement accusés des fonctionnaires de police ou des personnes aujourd’hui décédées. Mais Slobodan Pejović, inspecteur de police au moment des fait, réfute ces accusations et affirme que les ordres venaient d’« en haut ». Il met directement en cause l’homme fort du Monténégro, déjà Premier ministre à l’époque : Milo Đukanović. Et pour l’empêcher de témoigner dans le procès en cours pour crime de guerre, on a tenté à plusieurs reprises de l’assassiner. Vous avez dit témoin gênant ?

Par Petar Komnenić Slobodan Pejović, témoin crucial, n’a pas comparu à l’audience du procès des inculpés pour la déportation des réfugiés bosniaques, livrés en 1992 par les autorités monténégrines à l’armée de la République Serbe de Bosnie, dirigée par Ratko Mladić. Les raisons sont de nature formelle : Slobodan Pejović n’a pas reçu la convocation du tribunal : « lorsque je l’aurai reçue, naturellement j’y répondrai, si je suis encore en vie, et il est probable que je le serais. Je comparaîtrai et je confirmerai les témoignages que je produit depuis des années devant les juges, les jurés, les avocats, les procureurs, les (…)

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