Slobodna Evropa

Crimes de Guerre : en Bosnie, on tuait en silence

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Le journaliste américain Roy Gutman, prix Pulitzer 1993 pour ses reportages sur la guerre en Bosnie, a été l’un des premiers à employer le terme de génocide pour décrire l’épuration ethnique dont étaient victimes les populations non serbes. C’est lui qui a révélé au monde l’existence de camps de concentration. Les puissances étrangères savaient ce qui s’y passait, sans rien faire pour autant. Elles finiront par intervenir, mais trop tard. Il est revenu récemment en Bosnie, où la ville de Sarajevo lui a remis « La Clé de la ville » pour son action de vérité sur la guerre.

Par Dženana Halimović Roy Gutman a été choqué d’apprendre que les horreurs des camps n’étaient pas inconnues des milieux qui avaient pour mandat de protéger la population : « Toutes les personnes que j’ai appelées ont confirmé mon histoire. Je me suis rendu au UNHCR (Agence des Nations Unies pour les Réfugiés), auprès du représentant de l’UE, au Comité international de la Croix-Rouge à Genève et ils m’ont tous affirmé qu’ils avaient essayé d’entrer à Omarska mais que leurs demandes avaient été rejetées par les autorités serbes. Ils se trouvaient à Manjača le même jour que moi mais elles n’ont laissé rentrer aucun d’entre nous à (…)

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