Osservatorio sui Balcani
Bulgarie : la vague nationaliste
Le parti d’extrême droite Ataka rassemble derrière lui de plus en plus de Bulgares. Son discours surfe sur les blessures de la transition et sur la xénophobie. Sa récente manifestation massive à Sofia révèle que le mouvement compte à présent des alliés dans le sérail politique, comme Bojko Borisov, le maire de la ville.
Par Tanya Mangalakova
En Bulgarie, le nationalisme a le vent en poupe, après quinze ans de transition éreintante. Environ 10.000 partisans du mouvement ultranationaliste Ataka, issus de tout le pays, ont défilé dans les rues de Sofia le 3 mars dernier. Ils célébraient la délivrance du « joug ottoman », acquise par la Bulgarie 128 ans plus tôt.
Ils ont déferlé, de la rue Vitosha à la place Alexandre Nevski, au centre de la ville, en agitant des drapeaux bulgares et des calicots aux slogans dirigés contre la minorité turque. A leur tête, Volen Siderov, le dirigeant d’Ataka, a demandé la démission du gouvernement (dirigé par les (…)
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