Courrier des Balkans

BalkanofoniK 2010 : grand succès de la nouvelle soirée du Courrier des Balkans

Vendredi 5 février 2010, le Courrier des Balkans conviait ses lecteurs et tous les amoureux de la culture balkanique à la seconde édition de sa soirée BalkanofoniK. Plus de 600 personnes se sont réunies dans la très belle salle du Cabaret Sauvage, en plein cœur du Parc de la Villette. Commencée dès 19h par la projection d’une comédie culte dans les Balkans, Qui chante là-bas ?, la soirée s’est achevée à 2h par le mix fantasque du Raki Balkans Sound System. Le Haïdouti Orkestar et le Živeli Orkestar avaient auparavant illuminé la scène de superbes concerts.

Le Haïdouti Orkestar © Polac 92

Le Courrier des Balkans organisait vendredi 5 février une grande fête balkanique au Cabaret Sauvage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que BalkanofoniK 2010 a remporté tous les suffrages.

Fin 2008, le Courrier des Balkans avait soufflé ses 10 bougies au Studio de l’Ermitage, réunissant dans cette salle du XXe arrondissement près de 450 personnes. Pour cette seconde édition de BalkanofoniK, l’équipe avait vu plus grand encore.

Direction le Cabaret Sauvage, une superbe salle redonnant vie à l’esprit guinguette parigot, nichée au cœur du Parc de la Villette. Décor tout en bois, en lampions et en miroirs, que demander de plus pour nous accueillir ?

Dans un Paris saturé de soirées balkaniques, l’objectif était d’offrir une programmation qui se démarque, en terme de qualité comme en terme d’originalité.

La fête a commencé vers 19h par la projection du film yougoslave de Slobodan Šijan, Qui chante là-bas ?, une comédie culte dans les Balkans. Sélectionné à Cannes en 1981, ce road movie déjanté a emporté tous les suffrages, déclenchant rires et surprises dans une salle déjà pleine de 200 personnes. Devenu impossible à visionner en France, que ce soit au cinéma, en Dvd ou à la télé, c’était l’occasion unique de (re-)découvrir ce long-métrage, allégorie prémonitoire de l’implosion tragique de la Yougoslavie.

À 21h, le Haïdouti Orkestar est monté sur scène. Ces 11 musiciens, exceptionnellement accompagnés par une danseuse, présentaient pour la première fois sur une scène parisienne leur nouvel album Tek Tek. Timide au début, le public s’est rapidement massé devant la scène, accompagnant de claquements de mains et de sourires le concert. Réunissant des artistes venus de tous les Balkans, le Haïdouti Orkestar interprète avec brio, tout en le revisitant, le patrimoine musical légué par les Ottomans.

Le Živeli Orkestar (© Polac 92)

Avant que le Živeli Orkestar ne prenne la relève à 22h30, l’équipe du Courrier des Balkans est montée sur scène pour rappeler que BalkanofoniK 2010 était une grande fête, mais aussi une soirée de soutien à un média dont l’équilibre financier déjà fragile n’a pas été aidé par la crise. 2010 se présente sous de meilleurs auspices, comme la réussite de cette soirée le laisse augurer !

Composée de Parisiens qui ont découvert les sons balkaniques sur les routes de l’Europe du Sud-Est, la fanfare du Živeli Orkestar ressemble à s’y méprendre aux trubaći, ces orchestres tziganes qui animent mariages et autres fêtes dans les Balkans. Sur scène, ils sont rejoints par la chanteuse serbe émigrée à Berlin, Suzanna Djordjevic, qui accompagne de sa voix d’or les mélodies de son enfance. Le public danse avec ferveur les kolos joués par des cuivres qui ne semblent jamais pouvoir s’arrêter.

Pourtant à 23h45, le Živeli passe finalement la main au Raki Balkans Sound System. Les deux sélecteurs les plus fantasques de la scène balkanique francophone, prennent les platines pour un mix endiablé, tout en fanfares groove, gypsy punk ou turbofolk apatride, qui a accompagné les ultimes danseurs jusqu’à 2h du matin.

Après un dernier verre de rakija avec les musiciens, le Courrier des Balkans est rentré, fourbu mais heureux d’avoir partagé ce très joyeux moment avec le public venu nombreux. Le rendez-vous est déjà fixé à l’année prochaine pour BalkanofoniK 2011.

Toute l’équipe du Courrier des Balkans tient à remercier chaleureusement tous les musiciens qui ont joué à cette soirée de soutien dans des conditions exceptionnelles. Un grand merci donc au Haïdouti Orkestar, au Živeli Orkestar au Raki Balkans Sound System ainsi qu’au Cabaret Sauvage !